La présente invention est relative à un procédé d'établissement d'un emplacement d'apparence pavée constitué par des zones d'un caractére entourées d'une façon générale par des zones d'un autre caractère, et à un emplacement obtenu par la mise en oeuvre du procédé.
Le procédé suivant l'invention est caractérisé en ce qu'il consiste à établir un moule constitué d'une feuille généralement plane et de plusieurs saillies creuses s'étendant à partir d'un côté de cette feuille, à placer le moule sur une base de telle sorte que les parois des saillies et la feuille constituent un barrage entre un premier espace disposé sur la face inférieure du moule et un second espace disposé sur la face supérieure de ce moule, I'un des espaces comprenant l'intérieur des saillies et l'autre entourant ces saillies. à disposer au moins un premier matériau dans au moins un des espaces et à enlever au moins des parties du moule pour exposer un espace ou le premier matériau dans cet espace ou pour permettre son introduction.
On peut poser à l'origine une base de béton et les moules peuvent être enfoncés dans cette base de béton. Un mélange de terre et d'herbe ou une autre matière d'emplacement ou de zone peut alors être introduit dans le second espace.
Le moule peut être soulevé et retiré lorsque la base en béton a durci. Le béton peut alors être recouvert avec un mélange de semences d'herbe et de terre qui remplit les intervalles dans le béton produits par les moules.
On peut aussi produire des emplacements bétonnés en deux ou plusieurs couleurs. Ainsi. on pose à l'origine une base en béton, les moules sont enfoncés dans cette base en béton et un autre béton de couleur différente est versé sur la surface supérieure des moules afin de remplir le second espace.
L'expression zones ou emplacements d'apparence pavée est destinée à couvrir ce qui suit:
1. Zones de jeu pour enfants.
2. Grandes aires de stationnement de voitures.
3. Voisinages de bains de natation, intérieurs et extérieurs.
4. Esplanades.
5. Jardins suspendus et terrasses.
6. Stationnements de voitures sur gazon.
7. Entrées de garages.
8. Chantiers.
9. Talus ou rebords durs pour routes.
10. Avant-cours.
11. Accès pour véhicules d'incendie vers des hôpitaux
et d'autres bâtiments.
12. Zones de jeu de boule en intérieur.
13. Zones de stationnement de grande superficie
pour hippodromes.
14. Zones d'expositions et terrains d'expositions.
15. Automarquage de zones de stationnement.
16. Bordures de routes.
17. Pistes de course pour voitures.
18. Pistes de course.
19. Emplacements pour caravanes.
20. Zones de stationnement public.
21. Remblais.
22. Emplacements de marchés à l'air libre.
23. Voisinages de terrains sportifs adjacents à des zones
de jeu gazonnées naturelles.
24. Zones de course sur piste de cendrée.
25. Zones de parcs nationaux. pour les aménagements.
26. Zones de champs de foire.
27. Cours intérieures.
28. Sentiers pour piétons et quartiers commerçants.
29. Aérodromes.
30. Yeux de chat pour le marquage des routes.
Un emplacement ou une zone réalisée suivant l'invention peut
être composé de superficies herbacées et en béton pour combiner
I'aspect plaisant et à caractère doux de l'herbe avec la solidité du béton.
Un emplacement peut être réalisé rapidement et le résultat est d'aspect attrayant, tout en étant capable de résister à des charges importantes sans dommage. L'emplacement n'exige aucun drainage spécial et, à ce point de vue, les frais de drainage peuvent être nettement réduits. Par opposition à des emplacements en béton massif, le gel n'endommagera pas un emplacement constitué par de l'herbe et du béton, étant donné que les zones herbacées absorberont la dilatation et la contraction. Le gazon peut être tondu sans gêne et un aspect gazonné général peut être obtenu.
L'invention peut également être appliquée pour camoufler un aérodrome, lorsque du gazon est amené à recouvrir la totalité de l'emplacement bétonné.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution du procédé et d'emplacements obtenus, objets de l'invention.
La fig. 1 est une vue en perspective d'un moule.
La fig. 2 est une vue en élévation latérale et en coupe d'un autre moule.
La fig. 3 est une vue en plan du moule de la fig. 2.
La fig. 4 est une vue en coupe d'une partie d'un emplacement réalisé suivant l'invention.
La fig. 5 est une vue en plan de l'emplacement de la fig. 4, à l'état fini.
La fig. 6 est une vue en coupe d'une partie d'un autre emplacement réalisé suivant l'invention.
La fig. 7 est une vue en coupe d'une partie d'un autre emplacement en cours de construction suivant l'invention.
La fig. 8 est une vue en coupe d'une partie d'un autre emplacement réalisé suivant l'invention.
La fig. 9 est une vue en plan d'un moule utilisé dans l'emplacement illustré à la fig. 8.
La fig. 10 est une vue en plan d'un autre moule.
La fig. Il est une vue en élévation latérale et en coupe du moule de la fig. 10, suivant la ligne A-A de cette dernière.
La fig. 12 est une vue en plan d'un autre emplacement réalisé suivant l'invention.
Dans un exemple de mise en oeuvre du procédé, on fait appel à des moules 11, par exemple en métal, en fibre ou en matière plastique, qui peuvent présenter diverses formes, par exemple en res
semblant à un plateau à oeufs tel qu'illustré à la fig. 1. Les moules 11 servent à définir des espaces destinés à recevoir un premier matériau pour l'emplacement et un second matériau pour celui-ci. Il doit être entendu que le contour des moules 1 1 peut
avoir diverses profondeurs et largeurs, avec des saillies 12 de
formes rectangulaire, carrée, circulaire ou octogonale.
Dans une
forme de réalisation illustrée à la fig. 1, chaque moule 1 1 com
prend une feuille de base généralement plane 9 avec des surfaces
supérieure et inférieure 9a et 9b, respectivement, et plusieurs sail
lies ou sommets fermés creux dirigés vers le haut 12 qui s'étendent
vers l'extérieur à partir de la surface 9a. Les saillies ou som
mets 12 ont tous approximativement la même hauteur et sont
ouverts vers l'extérieur par rapport à la surface 9b. Ainsi, les bases
ouvertes des saillies 12 sont interconnectées par la feuille de base 9
qui constitue une âme de liaison pour les saillies 12 individuelles.
L'extrémité supérieure de chaque saillie est pratiquement fermée
par une paroi supérieure 16, de telle sorte que les parois laté
rales 12a des saillies 12, les parois supérieures 16 et la feuille de
base 9 présentent un barrage généralement continu disposé, en les
séparant, entre un premier espace 33 constitué par les espaces
creux internes dans les saillies 12 et un second espace 32 entourant
d'une façon générale les saillies 12. Les saillies 12 sont de configu
ration tronconique, avec les parois latérales 12a se rétrécissant
vers l'intérieur à partir de la feuille de base 9, de telle sorte que les
parois 16 sont plus petites que les bases ouvertes des saillies 12 au voisinage de la feuille de base 9. Les parois latérales 12a des saillies sont formées avec une série de renfoncements 12b.
Les fig. 2 et 3 illustrent un moule 11 avec des saillies 12 de forme généralement carrée, mais avec des parois latérales 12a qui s'incurvent vers l'extérieur.
Les moules 11 servent à définir l'espace destiné à recevoir les matériaux d'emplacement avec un caractère mutuellement différent dans un emplacement suivant l'invention et les moules 11 peuvent en fait séparer ces matériaux.
Les moules 1 1 peuvent être réalisés à partir d'une matière à bas prix de revient, à auto-destruction ou pouvant être détruite chimiquement, ou à partir de matériaux qui sont plus permanents.
Dans certaines applications, les moules 11 seront retirés et réutilisés et, dans d'autres applications, ils seront laissés sur place.
Dans un procédé de production d'un emplacement illustré à la fig. 4, la terre 10 en dessous de la surface du sol est passée au râteau afin de la dégager et cette terre 10 est ensuite nivelée et ensemencée avec du gazon. Plusieurs moules 1 1 sont alors posés sur le sous-sol préparé, avec la surface 9b rencontrant la terre 10.
Les moules 11 peuvent être enfoncés dans la terre 10, dans une certaine mesure, afin d'amener cette terre 10 à s'élever dans l'espace 33 constitué par l'intérieur des saillies 12 ou, d'une autre façon, les moules 1 1 peuvent simplement reposer sur le soussol 10. Au lieu de placer les moules 11 avec la surface 9b en contact avec le sous-sol 10, il est possible de renverser les moules 11, de telle sorte que les saillies 12 s'étendent vers le bas et que les faces d'extrémité externes des parois 16 rencontrent la terre 10. A nouveau, les moules 1 1 peuvent être enfoncés dans la terre 10 de telle sorte que cette dernière s'élève dans l'espace 32 entourant les saillies ou les sommets 12. Les moules individuels se chevauchent de préférence dans leurs zones marginales et les moules peuvent être verrouillés entre eux.
La fig. 4 illustre la situation préférée dans laquelle les moules 11 sont disposés à l'origine avec la surface 9b rencontrant la terre et ils sont ensuite légèrement enfoncés dans cette terre. Du béton 13 est coulé sur toute la superficie de l'emplacement de manière à remplir pratiquement l'espace 32, comme illustré à la fig. 4. Le béton 13 est nivelé de manière à coïncider avec la surface supérieure 16 des moules 11. Lorsque le béton a durci dans une mesure suffisante, I'ensemble de l'aire d'emplacement peut, si elle n'est pas renforcée, être passé au rouleau jusqu'au degré de tassement requis, le béton se trouvant entre les saillies 12 des moules 11 étant ainsi brisé. L'espace 33 en dessous des moules 11 contient la terre 10 ou se trouve en communication avec celle-ci.
A la fig. 4, I'espace 33 constitué par l'intérieur des saillies 12 contient en fait une certaine proportion de terre ensemencée de gazon, désignée par la référence 15. La terre ensemencée est protégée des oiseaux, du vent, etc., et permet aux semences de germer.
La surface supérieure 16. ou 9b des moules est enlevée après la germination et ceci peut avoir lieu par une désintégration naturelle ou encore en perçant cette surface ou en l'arrachant ou en dissolvant chimiquement ou en brûlant les parois 16 des moules 11. L'herbe peut alors pousser à partir de l'espace 33 de manière à faire saillie au-dessus de la surface supérieure de l'emplacement. Comme représenté à la fig. 5, I'emplacement terminé est constitué par une zone bétonnée continue 17 semée de zones gazonnées distinctes 18. Les zones 18 peuvent être tondues à volonté. Les moules 1 1 peuvent être réalisés à partir d'une matière plastique transparente, de telle sorte que la croissance du gazon puisse être observée avant d'enlever les parois 16.
Les moules 11 peuvent être maintenus en position au cours de l'installation en utilisant un renforcement de treillis, et ceci augmente la rigidité de l'emplacement.
Aux fig. 2 et 3, on a représenté un type modifié de moule et, pour la facilité, des références identiques désignent des éléments analogues à ceux illustrés à la fig. 1. Aux fig. 2 et 3, le renforcement en treillis précité est désigné par la référence 100. Une série de supports 101 s'étendant entre les saillies 12 peut être utilisée pour supporter le renforcement 100.
Suivant une variante du procédé, I'ensemencement n'est pas effectué à l'origine mais un mélange de terre et de semences est placé dans les intervalles 19 (fig. 4) qui résultent de la percée, de l'arrachement, de la dissolution ou de la combustion des parois 16 des saillies 12 des moules 11, afin de remplir l'espace 33.
Suivant une autre variante, de petites touffes de gazon naturel peuvent être introduites dans l'espace 33 après l'enlèvement des parois 16, ce qui donne immédiatement des zones gazonnées naturelles. Dans ce cas, les moules 1 1 peuvent être posés sur une base préparée autre que de la terre. Suivant encore une autre variante, des touffes de gazon artificiel en matière plastique synthétique sont placées dans l'espace 33 après enlèvement des parois 16.
La base de chaque touffe de matière plastique, conjointement avec une petite quantité de terre, de sable ou de sable et de ciment, peut être repoussée à travers les intervalles laissés par l'enlèvement des parois 16 (fig. 4) et engager les parois se rétrécissant 12a des saillies 12, de telle sorte que, même avec un remplissage de sable ou de terre, un effort considérable est requis pour enlever une touffe de matière plastique, une fois que cette dernière se trouve en position.
Lorsqu'on utilise un remplissage de sable et de ciment, les touffes de matière plastique peuvent évidemment être fixées en permanence et ceci offre l'avantage que la croissance de l'herbe ou des mauvaises herbes naturelles sur l'emplacement est empêchée.
Des matériaux d'emplacement autres que du béton peuvent être utilisés, en particulier lorsque la solidité n'est pas une considération majeure et, dans de telles circonstances, le renversement des moules 11 avec les saillies 12 faisant saillie vers le bas peut devenir plus facile à réaliser. Dans ce cas, les procédés de construction peuvent être tels que décrits précédemment, mais la paroi 9 devrait être retirée au moins partiellement afin de laisser un accès à l'espace 32 qui se trouve alors en dessous de l'emplacement.
Au lieu de placer les moules 1 1 sur un sous-sol, dans de nombreux cas ou l'emplacement doit supporter des charges lourdes, il peut être préférable de poser les moules 11 sur une base plus rigide composée d'une armature dure ou même d'un radier de béton. Ensuite, du béton 13 est à nouveau versé sur les moules 1 1 et l'autre matériau de l'emplacement, qu'il s'agisse de terre et de semences de gazon, de touffes de gazon ou de tout autre matériau, est introduit dans l'espace 33 ouvert par l'enlèvement des parois 16. A ce sujet, un autre procédé est illustré à la fig. 6.
Comme représenté à la fig. 6, une base en béton 30 est posée sur une armature dure par exemple, et les moules il sont disposés avec la surface 9b en contact avec le béton 30. Les moules 11 sont alors enfoncés dans le béton 30, alors que ce dernier est toujours humide et plastique, de telle sorte que le béton désigné par la référence 30 s'élève pour remplir l'espace 33. Les parois 16 des saillies 12 contiennent de préférence de petits trous 31 afin d'empêcher que de l'air soit enfermé dans l'espace 33 alors que le béton s'élève. Après la prise du béton, de la terre et des semences de gazon ou un autre matériau d'emplacement peut être placé dans l'espace 32 ouvert vers le côté supérieur de l'emplacement.
L'emplacement tout entier peut alors être passé au rouleau. Les parois 16 peuvent être volontairement enlevées pour exposer le béton ou bien elles peuvent être laissées intactes et exposées aux
intempéries.
Dans ce cas, I'emplacement aura l'apparence illustrée à la fig. 5, à l'exception du fait que les zones 17 seront des zones de terre et d'herbe, par exemple, tandis que les zones 18 seront du béton, I'ensemble de l'emplacement possédant une base solide en dessous de ces zones 17, 18. La croissance du gazon dans les zones 17 peut s'étaler sur les zones 18.
Pour obtenir une superficie d'emplacement bétonné en deux
ou plus de deux couleurs, on peut adopter le procédé illustré à la fig. 7. Pour des zones bétonnées en deux couleurs, un béton d'une couleur 40 est posé sur une armature dure par exemple et les moules 1 1 y sont enfoncés comme représenté à la fig. 7, ou encore avec les saillies 12 renversées et faisant saillie vers le bas. Un béton d'une couleur différente 41 est alors posé sur le sommet des moules 11, de manière à remplir l'espace 32 ou 33. Tout ou partie des parois 16 et 9 peut être retiré pour exposer les zones bétonnées sous-jacentes ou bien les moules 1 1 peuvent être laissés intacts.
Ainsi, I'emplacement apparaitra tel qu'illustré à la fig. 5, à l'exception du fait que les zones 17 représenteront des zones de béton d'une couleur et les zones 18 des zones de béton d'une autre couleur.
Dans une autre variante de l'invention, les parois d'extrémité 16 des saillies des moules 1 1 peuvent être utilisées pour marquer des routes. Ainsi, en peignant les parois d'extrémité 16 des saillies 12 avec une matière fluorescente ou réfléchissante et en mettant en oeuvre le procédé illustré à la fig. 7, des yeux de chat pour des routes peuvent être produits. Au lieu d'une différence de couleur. le béton peut avoir une consistance différente, ce qui produit des textures visuelles différentes. Au lieu de placer du béton 41 sur le sommet des moules 11, il est possible d'utiliser du sable, du gravier, des déchets de pierre ou du tarmac.
Pour des emplacements bétonnés en plusieurs couleurs, la face inférieure 43 des parois 16 des saillies 12 des moules 11 peut être traitée avec des colorants de différentes couleurs qui, lorsqu'ils sont mis en contact avec du béton humide, teignent ce dernier et le pénètrent. Après l'enlèvement des parois, ces couleurs deviennent visibles et forment un contraste avec la zone 17 illustrée à la fig. 5.
Dans les procédés décrits, on a admis que les moules seraient de relativement bas prix de revient et seraient laissés en position, intercalés entre les diverses zones de l'emplacement, mais, pour certaines opérations telles que celles illustrées aux fig. 6 et 7, les moules peuvent être produits à partir de matières permanentes et enlevés pour réutilisation après que le béton de base (30, 40) a fait prise pour devenir autoportant et avant que l'autre matière de l'emplacement (32, 41) soit posée.
Dans la plupart des cas, I'un des matériaux de l'emplacement permet un drainage naturel à travers l'emplacement mais, dans certains cas ou les matières sont imperméables à l'eau, d'autres mesures telles que des inclinaisons de l'emplacement peuvent être nécessaires pour faciliter le drainage.
Une autre variante de la construction des moules est représen tée aux fig. 8 et 9. qui illustrent un emplacement et un moule destinés en particulier à offrir un meilleur drainage.
L'emplacement illustré à la fig. 8 est principalement destiné à servir de piste d'aviation ou de voie de circulation pour des véhi
cules, où un excédent d'eau superficielle peut constituer un danger pour la sécurité et il fait appel à des moules 11 tels que représentés séparément à la fig. 9. Les caractéristiques de l'emplacement seront probablement mieux comprises en se référant de façon plus détaillée au procédé de construction de cet emplacement.
L'emplacement est construit en utilisant plusieurs moules désignés à nouveau par la référence 11, qui sont de préférence construits à partir d'une matière plastique synthétique. Comme dans les exemples précédents, les moules 1 1 présentent chacun plusieurs saillies ou sommets dirigés vers le haut, dans le présent exemple, avec une configuration tronconique et possédant des parois d'extrémité supérieures 16. Les saillies 12 peuvent avoir n'importe quelle dimension. forme, profondeur ou espacement relatif.
Comme dans les exemples précédents, les saillies 12 sont adjacentes à une feuille de base horizontale 9, sur laquelle elles sont dispersées par leurs bases ouvertes. Sur la face inférieure de la feuille de base 9 et à l'opposé des saillies 12, on a disposé un réseau semblable à un treillis de canaux d'intercommunication.
Les canaux sont constitués par des canaux 130 s'étendant suivant une direction et des canaux 140 s'étendant perpendiculairement à celle-ci. Chacun des canaux 130 communique avec chacun des canaux 140 en dessous des saillies 12 et chacun des canaux 130 communique avec une rangée de saillies 12 alignées avec lui.
Un radier de béton massif 150 est d'abord posé et ce radier 150 présente une ou plusieurs zones légèrement inclinées (non représentées) qui amènent l'eau à circuler suivant une ou plusieurs directions préférées. Lorsque le radier 150 se raidit ou a fait prise, les moules 11 sont placés sur celui-ci et en association chevauchante avec les canaux 130, 140 d'un moule 1 1 communiquant avec les canaux 130, 140 du moule 1 1 immédiatement adjacent. Il est possible de produire les moules sur place avec un équipement de façonnage sous vide porté par un véhicule. De la sorte, on peut poser un moule continu. Du béton désigné par la référence 50 est alors posé sur les moules 1 1 afin de remplir l'espace 32 entourant les saillies 12.
Le béton 50 peut être armé ou non, coloré, brut et avec n'importe quelle résistance à l'impact désirée. Lorsque le béton 50 a fait prise, I'emplacement est de préférence passé au rouleau et brossé pour briser la mince pellicule de béton présente sur les parois supérieures 16 des saillies 12. Les parois supérieures 16 des saillies 12 sont alors enlevées par un procédé approprié quelconque et de la terre, de la terre et du gravier ou tout autre mélange perméable à l'eau formant un second matériau d'emplacement peut être introduit dans l'espace 33 constituant l'intérieur des saillies 12 et on peut y faire pousser de l'herbe. La croissance ultérieure de l'herbe ou du gazon peut amener l'ensemble de l'emplacement à être camouflé et l'eau de pluie peut être drainée de façon sûre à travers les saillies 12 et le réseau de canaux 130, 140.
La surface d'emplacement résultante offre un frottement élevé, c'est-àire qu'elle est non glissante et généralement exempte d'eau.
Comme dans les autres procédés décrits, des touffes de gazon ou de l'herbe artificielle en une matière plastique synthétique peuvent être introduites dans l'espace 33 après enlèvement des parois 16, aussi longtemps qu'on laisse un passage pour l'eau.
L'espace 33 peut également être rempli avec une matière poreuse telle que du sable ou du gravier. Dans une autre forme de réalisation, I'espace 33 est laissé totalement vide.
A la longue, lorsqu'un renouvellement de la surface d'usure de l'emplacement est requis, seule la matière sur le radier 150 doit être enlevée.
L'invention peut également être étendue à la production de dalles de pavage comprenant des moules ou des cavités produites par ces moules. Dans un autre procédé, des dalles armées préfabriquées, perforées ou massives, peuvent être produites avec les tiges d'armature faisant saillie vers l'extérieur à partir des côtés de chacune des dalles. Ces dalles sont alors posées sur un emplacement à la façon d'un damier et les zones entre les dalles sont ensuite traitées de la manière décrite précédemment, avec des moules amovibles ou permanents, de manière à donner des zones d'herbe et de béton. De la sorte, le tassement des dalles préfabriquées est évité, étant donné que le béton coulé sur place dans les zones comprises entre les dalles fait prise autour des tiges ou barres d'armature en saillie.
L'utilisation de moules réutilisables a été mentionnée précédemment. Suivant un prolongement de ce principe, I'invention envisage également un autre moule qui peut être posé en position avant que l'un ou l'autre des matériaux de l'emplacement soit introduit. Un tel moule est représenté aux fig. 10 et 1 1 comme constitué par une feuille 9 avec des trous 58 dans celle-ci. Le moule peut être fait de métal, de bois ou d'une matière plastique synthétique. D'une façon générale, entre les trous 58 sont disposées des saillies ou sommets coniques 51 avec une forme et des dimensions en rapport avec l'application envisagée. Les saillies 51 s'étendent vers le bas à partir de la surface inférieure 9b de la feuille 9. Au centre de l'extrémité supérieure de chaque saillie 51 se trouve une petite chambre 52.
Lors de l'utilisation, le moule est posé sur une base ferme telle qu'une armature dure avec les parois d'extrémité 16 des saillies 51 venant en contact avec la base. Du béton humide est versé sur la surface supérieure 9a de la feuille 9.
Le béton traverse les trous 58 sur la base et un damage ou de faibles vibrations assureront que le béton s'élève jusqu'à la face inférieure 9b de la feuille 9, tandis que le béton qui reste sur la surface supérieure 9a de la feuille 9 peut être enlevé. Une armature en treillis peut être posée entre la base et la face inférieure 9b de la feuille et supportée temporairement par des crochets amovibles (non représentés) situés grâce à des supports engageant les trous 58 dans la feuille 9. Lorsque le béton est raidi dans une mesure suffisante, le moule peut être retiré en introduisant des clés ou coins appropriés dans certaines des fentes 52 et en soulevant le moule. Les intervalles dans le béton peuvent ultérieurement être remplis avec de la terre et des semences de gazon, du gravier, etc.
Au lieu de poser les moules sur la surface de base et d'y verser ensuite du béton, le béton peut être posé en premier lieu et les moules enfoncés dans ce béton pour obtenir le même résultat; les saillies ou sommets 51 peuvent se rétrécir à leurs extrémités inférieures pratiquement jusqu'à une pointe afin de faciliter la pénétration dans le béton humide. Les trous 58 peuvent être remplacés par de petits évents et le moule réalisé de la sorte serait enfoncé dans le béton posé entre des gabarits qui déterminent la profondeur du béton. L'air retenu en dessous du moule sera éjecté à travers les évents et ainsi on évitera la formation de poches d'air.
Avec un tel moule, aucun nivellement ne sera nécessaire après l'enlèvement du moule.
Dans une variante de construction, les saillies 51 sont reliées entre elles à l'aide d'une structure semblable à un treillis et constituée par des canaux. Les moules seront utilisés de la façon décrite et un emplacement tel qu'illustré à la fig. 12 peut ainsi être produit, la référence 60 désignant des zones bétonnées et la référence 61 des zones gazonnées, par exemple.
Des moules amovibles peuvent aussi être produits avec une jupe inclinée vers l'extérieur et vers le bas ou d'une autre forme le long d'un ou plusieurs de leurs bords marginaux, de telle sorte qu'on puisse obtenir une zone bétonnée avec un bord façonné, ce qui exclut l'utilisation de pierres de bordure distinctes ou analogues.
REVENDICATION I
Procédé d'établissement d'un emplacement d'apparence pavée constitué par des zones d'un caractère entourées par des zones d'un autre caractère, caractérisé en ce qu'il consiste à établir un moule constitué d'une feuille généralement plane et de plusieurs saillies creuses s'étendant à partir d'un côté de cette feuille, à placer le moule sur une base de telle sorte que les parois des saillies et la feuille constituent un barrage entre un premier espace disposé sur la face inférieure du moule et un second espace disposé sur la face supérieure de ce moule, I'un des espaces comprenant l'intérieur des saillies et l'autre entourant ces saillies, à disposer au moins un premier matériau dans au moins un des espaces, et à enlever au moins des parties du moule pour exposer un espace ou le premier matériau dans cet espace ou pour permettre son introduction.
SOUS-REVENDICATIONS
1. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce que le
moule est placé sur de la terre ensemencée avec de l'herbe ou du
gazon, en ce que du béton est coulé dans l'espace entourant les
saillies du moule, et en ce que les parois d'extrémité des saillies
sont enlevées pour permettre la croissance de l'herbe avec le
moule incorporé dans l'emplacement.
2. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce que du
béton est coulé dans l'espace entourant les saillies du moule, les
parois d'extrémité des saillies étant enlevées pour exposer la base
et le premier matériau d'emplacement étant placé à l'intérieur des
saillies ouvertes par l'enlèvement de ces parois, tandis que le
moule est incorporé dans l'emplacement.
3. Procédé suivant la sous-revendication 2, caractérisé en ce que le premier matériau comprend un mélange de terre et de semences d'herbe ou de gazon.
4. Procédé suivant la sous-revendication 2, caractérisé en ce que le premier matériau est constitué par des touffes de gazon.
5. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce que le premier matériau comprend des touffes d'herbe artificielle.
6. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce qu'une base de béton est posée à l'origine afin de constituer le premier matériau de l'emplacement, et en ce que le moule est enfoncé dans la base de béton de telle sorte que le béton remplisse pratiquement l'espace constituant l'intérieur des saillies, un mélange de terre et de semences de gazon ou d'herbe étant placé dans l'espace entourant les saillies.
7. Procédé suivant la sous-revendication 4, caractérisé en ce que les parois d'extrémité des saillies du moule sont enlevées afin d'exposer le béton.
8. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce qu'une base de béton est coulée pour constituer le premier matériau, en ce que le moule est enfoncé dans la base de béton encore frais de telle sorte que le béton remplisse pratiquement l'espace comprenant l'intérieur des saillies, le moule étant ensuite retiré lorsque le béton est pris, un mélange de terre et de semences d'herbe ou de gazon étant finalement placé sur le béton ayant fait prise afin de remplir les vides produits par les saillies.
9. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce qu'une base de béton est coulée pour constituer le premier matériau, en ce que le moule est enfoncé dans cette base de béton encore frais de telle sorte que le béton remplisse pratiquement l'espace comprenant l'intérieur des saillies, et en ce qu'un autre béton d'une couleur ou d'une texture visuelle différente est coulé dans l'espace qui entoure les saillies.
10. Procédé suivant la sous-revendication 9, caractérisé en ce que les parois d'extrémité des saillies sont retirées afin d'exposer le béton du premier matériau.
Il. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce que les faces inférieures des parois d'extrémité des saillies du moule sont traitées avec des colorants de différentes couleurs, en ce qu'une base de béton est coulée afin de constituer le premier matériau, en ce que le moule est enfoncé dans la base de béton encore frais de telle sorte que le béton remplisse pratiquement l'espace comprenant l'intérieur des saillies et vienne en contact avec les colorants, un autre béton étant coulé dans l'espace qui entoure les saillies et les parois d'extrémité des saillies étant ensuite retirées pour exposer des zones de béton de couleurs différentes.
12. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce que les faces inférieures des parois d'extrémité des saillies du moule sont traitées avec des colorants de différentes couleurs afin de constituer le premier matériau, en ce qu'une base de béton est coulée, et en ce que le moule traité est enfoncé dans la base en béton encore frais de telle sorte qu'il remplisse pratiquement l'espace qui comprend l'intérieur des saillies et vienne en contact avec les colorants, le moule étant ensuite soulevé lorsque la base de béton est prise afin d'exposer des zones de béton de couleurs différentes, un autre matériau étant posé entre les zones différentes précitées afin de remplir les vides laissés par les saillies du moule.
13. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce que la feuille plane présente des trous disposés entre les saillies, le moule étant agencé de telle sorte qu'un espace entoure les saillies, du béton étant versé sur le moule de manière à traverser les trous pour remplir ainsi ledit espace, le moule étant ensuite soulevé et retiré lorsque le béton est pris et les intervalles dans le béton produits par les saillies étant remplis d'un autre matériau.
14. Procédé suivant l'une des sous-revendications 6 à 12, caractérisé en ce que le moule présente des évents à air qui empêchent la formation de poches d'air en dessous du moule lorsque ce dernier est enfoncé dans le béton.
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