La présente invention réside en un perfectionnement ou déve loppement du procédé défini à la revendication I du brevet principal.
Dans le brevet principal, on a décrit un procédé de formation d'un motif décoratif autoportant ou porté par un support, auquel il adhére, caractérisé en ce qu'il consiste à laminer un ensemble formé par deux couches de matière dont l'une au moins comporte une souscouche de matière visqueuse du côté où lesdites couches sont disposées vis-à-vis et à séparer ensuite progressivement lesdites couches à partir d'un de leurs bords, de façon à ce qu'une partie de ladite matière visqueuse adhère à l'une desdites couches en formant un motif décoratif et l'autre partie à l'autre couche en formant un autre motif décoratif, sensiblement le même motif ou dessin apparaissant sur chacune des deux surfaces, I'un au moins de ces motifs décoratifs, qui constitue le motif décoratif précité,
étant ensuite transféré et durci sur un matériau formant le support précité ou durci sur la couche à laquelle il adhère et qui constitue alors le support précité ou encore durci et décollé de ladite couche pour constituer un motif autoportant.
On rappellera à ce sujet que, dans la présente description, I'ex- pression laminer a le même sens que dans le texte de la revendication I du brevet principal, c'est-à-dire, comme illustré par la description dudit brevet principal, stratifier ou former un assemblage de deux couches en appliquant ou pressant l'une sur l'autre .
Conformément à la présente invention, on opère selon la ca ractéristique du procédé du brevet principal et l'on utilise au moins un élément à surface accidentée qui est constitué soit par l'une desdites deux couches, la surface accidentée étant la surface de ladite couche qui est au contact de la matière visqueuse, soit un élément de pression dont la surface accidentée est alors appliquée contre celle des surfaces, qui n'est pas au contact de ladite matière visqueuse, de l'une des couches précitées, celle avec laquelle l'élément de pression est en contact étant alors nécessairement souple.
Dans le dessin schématique annexé, donné uniquement à titre d'exemple, la fig. I représente la mise en oeuvre d'un mode d'exécution du procédé de l'invention.
De préférence, une des couches est revêtue d'une sous-couche de matière visqueuse d'une couleur et l'autre d'une sousòuche de matière visqueuse d'une autre couleur. On peut aussi revêtir l'une des couches (ou les deux) d'une sous-couche de matière visqueuse, de plusieurs lits superposés de couleurs distinctes.
L'élément à surface accidentée, telle que gaufrée, bosselée, évidée, à découpes ou à reliefs et creux, est formé soit directement par l'une au moins de celles des surfaces des couches sur lesquelles les motifs doivent être produits soit par au moins un élément de pression à surface accidentée appliquée contre celle (ou celles) des surfaces des couches qui ne sont pas revêtues de matière visqueuse, la couche (ou les couches) en contact avec un tel élément (ou de tels éléments) de pression devant être alors suffisamment flexible ou souple pour transmettre l'effet des accidents de surface à la matiére visqueuse placée entre les deux couches. La profondeur ou hauteur de l'accident de surface peut varier très considérablement, par exemple depuis 0,025 mm vers le haut et produire encore un effet prononcé sur le motif.
Des éléments à surface accidentée peuvent être utilisés suivant l'une ou l'autre des deux manières suivantes. Lorsqu'elle est utilisée directement comme une surface sur laquelle le motif doit être produit, la matière visqueuse colorée ou autrement décorée peut être étalée sur la surface accidentée de façon à remplir les creux et à laisser les bosses nues ou non revêtues. La couche ou la surface est ensuite amenée en contact à pression avec l'autre couche ou surface qui porte de préférence un revêtement ou une sous-couche uniforme ou local d'une matière visqueuse d'une autre nuance ou teinte faisant contraste ou s'harmonisant avec la première, et les deux surfaces sont séparées pour former le motif.
Dans une seconde méthode d'utilisation d'un élément à surface accidentée, deux surfaces planes et flexibles ou souples peuvent être employées, les deux surfaces étant amenées ensemble l'une contre l'autre avec la matière visqueuse placée en sandwich entre elles et la pression étant appliquée contre un élément à surface accidentée ou au moyen d'un élément ou organe de pression à surface accidentée, de préférence au moyen d'un rouleau à surface accidentée. Parmi les effets que l'on peut obtenir par ce procédé figure celui de la simili-écaille ou imitation de l'écaille de tortue. La méthode est illustrée par la fig. 2 du dessin joint, dans laquelle une courroie sans fin 3 est supportée par des rouleaux ou galets fous 4 et entraînée par des rouleaux ou galets de commande appropriés (non représentés).
Deux portions ou longueurs continues de matière 5, 6 à décorer comportent une couche ou un revêtement de substance visqueuse appliquée sur elles, avec une couleur sur une matière et une couleur différente sur l'autre matière, et sont amenées ou conduites vers le passage rétréci ou l'intervalle resserré, étranglé ou pincé entre un rouleau à surface accidentée 7 ct la courroie 3, de sorte que les couches ou revêtements sont mutuellement en contact. Sur le côté éloigné du passage resserré, les matériaux ou matières sont séparés, chacun portant un motif ou dessin à taches dans les deux couleurs. Si on le désire, la substance visqueuse transformée en motif ou dessin sur chacun des supports peut être transférée à un autre support tel qu'un papier.
Il est appréciable que, quoique la matière visqueuse puisse par les procédés précités ou autrement, être localisée sur l'une des surfaces ou sur les deux surfaces, le procédé mette néanmoins toujours en oeuvre le principe de base de l'invention, à savoir la production d'un motif ou dessin par la partition, division ou scission d'une matière visqueuse placée en sandwich, entre deux surfaces lors de la séparation des surfaces, de sorte que le motif ou dessin final obtenu n'est pas entièrement dépendant d'un motif ou dessin original quelconque dans lequel la matière visqueuse est appliquée aux surfaces.
Le motif ou dessin obtenu peut être en relief en raison de l'utilisation d'un support à surface accidentée conjointement avec un support flexible ou souple, de l'emploi d'une surface accidentée ou de l'application, à des surfaces planes, d'une épaisseur suffisante de matière visqueuse. Dans tous ces cas, la matière formant le motif peut être séchée, durcie ou figée en relief telle que produite ou, si on le désire, le relief peut être supprimé ou aplati à un degré plus ou moins grand par un traitement subséquent, par exemple, par fusion limitée de la matière formant le motif ou au moyen de chaleur et de pression ou par la pression seule, appliquée avant le figeage ou le séchage final.
Les matières visqueuses peuvent être formées par des solutions assez fluides de dérivés de cellulose ou de résines acryliques, vinyliques ou autres, et de telles bases peuvent être employées sous la foime de plastisols, plastigels, organosols ou organogels. Des effets de contraste spéciaux peuvent être obtenus en utilisant des matières visqueuses différemment colorées et de viscosités sensiblement différentes de façon à avoir différentes caractéristiques d'écoulement. Un ou plusieurs tels types différents de matières visqueuses peuvent être appliqués à chacune des deux surfaces ou successivement deux ou un plus grand nombre de types sur l'une des surfaces.
Les bases à faible viscosité sont particulièrement utiles en provoquant la migration de particules insolubles, colorées ou autres, contenues dans ces bases, I'effet étant particulièrement perceptible lorsque de telles particules insolubles sont présentes ou existent en une faible concentration, par exemple de 0,1 à I ou 2% en poids de pigment.
Il n'est pas essentiel que la matière visqueuse soit appliquée à la surface à la viscosité requise, lors de la séparation des surfaces, pour réaliser le motif désiré, la viscosité étant ajustable ou réglable aprés application à la surface en appliquant de la chaleur pour diminuer la viscosité ou en évaporant un solvant volatil. Ce qui est plus important est le fait que cela permet au procédé d'être exécuté en partant de matières solides fusibles, par exemple des poudres de moulage, qui peuvent être fondues ou cuites et amenées à la viscosité requise après application à la surface.
Les surfaces à utiliser pour exécuter le procédé peuvent être de toute forme désirée et en toute matière appropriée. Si elles doivent constituer des supports seulement temporaires ou provisoires pour la matière formant le motif, qui est subséquemment transférée à un autre support ou est détachée ou enlevée sous forme d'une feuille autorésistante ou autoportante de pellicule ou de film ou analogue, elles seront alors de préférence imperméables à la matière visqueuse. Des supports perméables peuvent être employés1 en particulier avec des matières fortement visqueuses qui ne pénètrent donc pas beaucoup en dessous de la surface avant d'être finalement figées, durcies ou séchées.
On peut mettre en oeuvre des vitesses différentes pour les deux couches, ce qui est particulièrement intéressant ou utile là où ces deux couches, avant d'être pressées ensemble, portent des ma tières visqueuses différemment colorées, appliquées soit uniformément ou localement, ou là où l'une des couches porte des matières visqueuses différemment colorées en deux ou en un plus grand nombre de lits superposés ou encore là où une ou les deux surfaces portent une matière visqueuse unique ou simple contenant deux ou un plus grand nombre de matières colorantes, couleurs ou teintes, dispersées d'une façon hétérogène dans la matière visqueuse. La vitesse différentielle des surfaces a pour effet de produire un mélange ou un barbouillage ou étalement partiel des couleurs.
On peut aussi faire varier la vitesse de séparation des surfaces ou réaliser ladite séparation d'une façon intermittente.
Alors que dans la plupart des cas, des surfaces planes conviennent ou sont appropriées (I'une au moins devant être flexible et supportée par l'élément à surface accidentée), la présente invention n'est pas limitée à cellesci et peut être utilisée à la décoration d'autres formes de surface. Par exemple, une couche rigide constituée par un élément femelle rigide qui a été revêtu ou enduit avec une matière visqueuse colorée peut être amenée en juxtaposition avec une autre couche constituée par un élément mâle rigide qui peut être nu ou non revêtu ou revêtu uniformément ou localement avec une matière visqueuse différemment colorée, les deux couches étant pressées ensemble l'une contre l'autre et ensuite séparées progressivement de façon à produire des motifs ou dessins correspondants sur les deux parties ou piéces. Après séchage, durcissement ou figeage,
les matières formant motif peuvent, si elles présentent une résistance mécanique suffisante, être détachées ou enlevées des éléments précités de façon à constituer des articles moulés pourvus de motifs ou dessins dans lesquels la coloration ou teinte est exécutée directement dans leur épaisseur ou masse.
En variante, les éléments mâle ou femelle précités peuvent constituer des supports permanents pour la matière formant les motifs ou peuvent être préalablement revêtus ou enduits avec une matière qui constituera un support permanent avant d'appliquer la matière visqueuse colorée ou décorative. Lesdits éléments seront naturellement formés ou usinés à des dimensions telles que la ma trière visqueuse puisse être logée entre eux jusqu'à l'épaisseur désiree.
Dans le brevet principal, on a décrit comment la matière formant le motif peut être transférée d'une surface temporaire ou provisoire sur laquelle elle a été formée, à un support permanent, un tel procédé étant particulièrement utile pour la décoration lorsqu'on désire appliquer seulement une couche très mince de matières décoratives. Comme décrit, le transfert a lieu immédiatement après la formation du motif et avant qu'il ait été durci, figé ou séché. On a trouvé maintenant que le transfert peut avoir lieu après figeage ou séchage et avec ou sans l'application de la chaleur.
Il a été trouvé également que d'autres nouveaux effets peuvent être produits par séchage ou figeage local, complet ou partiel, de la matière visqueuse sur l'une des surfaces (avant d'appliquer l'autre surface) ou entre les deux surfaces et ce avant la séparation des deux surfaces. En variante, un tel séchage ou figeage local peut avoir lieu après la séparation lorsqu'on utilise un support temporaire ou provisoire, de sorte que, après transfert subséquent sur un support permanent, le motif global ou une partie seulement de celuici soit transféré sur ledit support.
D'autres effets peuvent être obtenus dans le cas du transfert de la matière constituant le-motif d'un support temporaire ou provisoire à un support permanent en utilisant comme support permanent une matière qui soit déjà colorée ou pourvue d'un motif ou dessin, de façon à créer un fond pour la matière ou substance formant le motif. En variante, le support temporaire peut être mouillé avec de l'eau ou avec un autre liquide au moment du transfert, de façon à superposer un effet ondé ou moiré au motif ou dessin préformé.
On peut aussi aplatir (par exemple rendre lisses) ou diminuer les reliefs du motif par application d'une couche mince d'un matériau souple qui est ensuite enlevée (couche dite de relâchement qui est par exemple en papier).
Une très importante application de l'invention consiste en la production de revêtements de sols, parquets ou planchers, de toile-cuir et de revêtements ou recouvrements muraux, pourvus de motifs ou dessins. Pour des revêtements de sols, parquets ou planchers et pour la toile-cuir, une base ou chape de feutre, de tissu ou d'étoffe ou une autre base classique, de préférence déjà pourvue d'un revêtement superficiel ou pelliculaire imperméable, tel qu'un revêtement fondu ou cuit (comme cela est connu dans la technique), peut être étalée, ou développée sous forme d'une longueur continue sur la courroie ou bande mouvante.
Pendant la première partie de son parcours, elle est revêtue d'une couche de plastisol (chlorure de polyvinyle plastifié) en une teinte ou couleur et vient ensuite en contact avec la face ou le côté revêtu d'une matière de base similairement préparée, revêtue d'un plastisol d'une couleur différente et portée par une seconde courroie ou bande comportant une surface accidentée située immédiatement au-dessus de la première courroie ou bande. Les deux courroies ou bandes sont pressées ensemble l'une contre l'autre par des rouleaux ou galets de pression ou par des moyens équivalents et, à la suite de cela, les deux matériaux de base sont séparés et, chacun portant le plastisol conforme en motifs ou dessins sont séchés, figés ou durcis par passage à travers un four et sont enroulés.
Alors que cette méthode opératoire est l'une des plus utiles en pratique, d'autres procédés conformes à l'invention, peuvent être employés, I'épaisseur totale de la matière visqueuse étant réglée ou contrôlée dans tous les cas en concordance avec le revêtement de planchers ou la toilecuir que l'on a en vue. Le procédé présente l'avantage, sur les procédés classiques qu'il implique moins d'opérations et est susceptible de produire une plus grande variété de motifs ou dessins. De par la nature du procédé, le motif ou dessin coloré s'étend directement à travers la couche appliquée et, par conséquent, des revêtements de planchers ou de sols ainsi réalisés, possèdent les propriétés avantageuses d'usure ou de bon usage de linoléums incrustés.
Des revêtements ou recouvrements muraux décorés peuvent être réalisés d'une façon similaire en utilisant un support en papier.
Les exemples suivants illustrent les divers aspects de l'invention.
Exemple I
Application d'une matière visqueuse à une partie seulement de la surface, par exemple aux creux ou aux bosses.
Matériaux utilisés:
Plastisol de viscosité moyenne à deux couleurs ou teintes.
Un échantillon de tissu ou étoffe de base revêtu d'une couche pelliculaire formant toile-cuir .
Un échantillon de papier.
Une plaque métallique à surface accidentée ou gaufrée.
Un rouleau de caoutchouc.
La plaque à surface gaufrée ou accidentée est revêtue avec le plastisol à une couleur ou teinte, au moyen d'un couteau à enduire, à étaler ou à racler, de façon que les creux seuls soient remplis. La toile-cuir est revêtue en une couleur ou teinte opposée ou faisant contraste et les deux surfaces revêtues sont amenées en contact. Le rouleau est utilisé pour appliquer une pression au dos ou au verso de l'échantillon toile-cuir et les deux sont ensuite séparés à partir d'un bord, ce qui provoque la formation d'un motif en deux couleurs sur la toile-cuir . L'échantillon est placé dans un four et fondu ou cuit pendant 10 minutes à 1900C. Le motif sur la plaque métallique à surface gaufrée ou accidentée peut être transféré à une autre matière ou bien la plaque peut être utilisée pour décorer un autre échantillon de toile-cuir .
Exemple Il
Gravure d'une plaque aluminium suivant un motif ou dessin classique.
Matériaux utilisés:
Une plaque d'aluminium polie.
Un bain de soude caustique.
De la pâte, du cirage ou encaustique à reluire ou à polir aux silicones.
Une plaque métallique gaufrée ou à surface accidentée.
Un côté ou une face de la plaque d'aluminium reçoit un revêtement protecteur qui est séché. Elle est ensuite revêtue avec de la pâte à polir aux silicones et amenée en contact à pression avec la plaque gaufrée ou à surface accidentée (force de pression de 35 kg). Ceci amincit certaines zones ou régions de la pâte à polir sur la plaque d'aluminium et provoque l'épaississement d'autres.
Les deux plaques sont ensuite séparées progressivement à partir d'un de leurs bords de telle sorte que la matière visqueuse consn tuée par la pâte précitée soit partagée entre les deux plaques en formant sur chacune d'elles un motif décoratif. Ensuite, chaque plaque d'aluminium est séchée, ce qui provoque le durcissement du motif de cire à la silicone qu'elle porte; les plaques sont ensuite placées dans un bain de soude caustique pendant 10 à 20 minutes; elles sont ensuite enlevées du bain, rincées et le motif en cire à la silicone est éliminé par un solvant tel que le toluène.
La soude caustique aura attaqué ou rongé les zones ou régions de la plaque d'aluminium dans lesquelles n'est resté qu'un peu ou pas du tout de pâte à la silicone, mais aura laissé intactes les zones revêtues de pâte à polir épaisse. La plaque d'aluminium est maintenant décorée du même dessin que le motif en cire à la silicone transitoirement formé.
La plaque peut finalement être revêtue d'une laque claire à la nitrocellulose.
Exemple 111
Deux piéces souples d'un revêtement de plancher à base de feutre de 30 x 30 cm, comportant un revêtement préliminaire fondu ou cuit, reçoivent une souscouche de plastisol (une dispersion de résine vinylique dans un plastifiant) de viscosité moyenne (10000 à 50000 centipoises), dont l'une en une couleur ou teinte et l'autre en une teinte opposée ou couleur faisant contraste, de fa çon à constituer deux couches souples.
Ces couches sont ensuite placées en contact réciproque entre une surface plane et une surface accidentée et une force de pression appliquée pour chasser ou exclure toutes les bulles d'air et assurer un contact uniforme des sous-couches contrastantes de plastisol. Les deux couches ou échantillons sont ensuite séparés progressivement à partir d'un de leurs bords à une vitesse de 30 cm en 2 secondes. On obtient ainsi un motif sur chaque échantillon.
Un échantillon est alors placé dans un four à environ 205 'C pendant 5 minutes pour obtenir la fusion et la cuisson du motif de plastisol qui devient durci à la suite de ce traitement thermique.
Après refroidissement du plastisol, I'échantillon fini présentera à la fois un effet de couleur et un effet de relief, dû au motif ainsi obtenu.
L'autre échantillon est traité différemment en ce sens qu'une feuille lisse de papier Kraft de dégagement ou de relâchement est doucement déroulée sur la surface visqueuse en aplatissant le relief du motif de plastisol et en le traitant de façon à obtenir des couleurs ou teintes mêlées ou fondues. Cet échantillon est également placé dans le four pour fusion et cuisson, comme pour le premier échantillon, mais pendant environ 10 à 20 minutes à l9O"C. On obtient ainsi un motif durci qui est enlevé du four et laissé refroidir aprés que le papier ait été enlevé de la face de l'échantillon. L'échantillon reésultant présente un aspect fini brillant, glacé ou lustré et des effets plaisants ou séduisants de couleur ou teinte grenue, veinée ou marbrée, cet aspect et ces effets étant dus au motif spécifique ainsi obtenu.
Exemple IV
Matériaux utilisés:
Une pièce de papier de dégagement ou de relâchement, un échantillon de tissu ou d'étoffe de coton, des plastisols de teintes opposées ou de couleurs faisant contraste (d'une viscosité d'environ 50000 centipoises).
Une plaque métallique gaufrée ou à surface accidentée.
Une plaque métallique plane.
La piéce de papier est fixée avec du ruban adhésif ou du papier gommé sur la plaque gaufrée ou à surface accidentée, et le textile sur la plaque plane. Les deux surfaces sont ensuite revêtues uni fonnément avec les plastisols à teintes opposées ou contrastantes en des couches de 1 à 2 mm d'épaisseur. Les deux sont ensuite placées en contact et l'ensemble est passé à travers l'intervalle resserré ou pincé de deux rouleaux de façon qu'une force de pression soit appliquée à l'ensemble.
Les plaques sont ensuite séparées en commençant par un bord et on remarquera que la plaque gaufrée ou à surface accidentée formant support pour la piéce de papier, affectera l'écoulement visqueux et que les motifs ou dessins dans les deux revêtements de plastisols reproduiront ou refléteront celui de la plaque gaufrée ou à surface accidentée.
Après séparation, les plaques sont placées dans le four et traitées à 190-205 C pendant 5 à 10 minutes, de façon à obtenir des motifs de résine vinylique sur lesdites plaques. Au refroidissement, un film ou une pellicule formant l'un de ces motifs est détaché de son support en papier en donnant un motif autoportant entièrement décoré. Le revêtement sur le textile est laissé sur place ou in situ.
Exemple V
Matériaux utilisés:
- poudre de moulage de polyéthylène à poids moléculaire élevé,
- deux plaques métalliques, I'une à surface plane, I'autre à surface accidentée,
- un cadre ou châssis métallique de 1 mm d'épaisseur et d'aire ou de surface plus petit que celle des deux plaques,
presse hydraulique à chaud.
Le cadre ou châssis métallique est placé sur l'une des plaques métalliques et la poudre de moulage de polyéthylène est placée au centre du cadre tandis que l'autre plaque métallique est placée audessus d'elle. Les plaques sont chauffées jusqu'à approximativement 205 C pendant 2 minutes lorsque la poudre aura fondu et rempli le cadre.
Les plaques sont alors enlevées de la presse, excepté pour un bord qui est pincé ou serré entre les mâchoires de la presse. Les plaques sont ensuite progressivement séparées à partir de leurs bords opposés aux bords pincés; les mâchoires de la presse sont alors desserrées et on laisse refroidir l'une des plaques en même temps que le motif décoratif de polyéthyléne qu'elle porte; ce motif, une fois durci par refroidissement, est enlevé de la plaque métallique. Le motif obtenu présente un effet en couleur qui rappelle celui de la surface accidentée. L'autre plaque et le motif qu'elle porte sont replacés dans la presse et une pression d'environ 1,5 kg/cîn2 est applIquée pour diminuer l'effet de relief par aplatissement dudit motif.
L'orientation et la variation d'opacité et de transparence demeureront cependant, quoique quelque peu éta lées ou étendues.
Exemple VI
Matériaux utilisés:
- deux solutions d'acétate de cellulose dans de l'acétone avec 15% de plastifiant ou phtalate de méthyle et à faible teneur en pigment (0,1%), chacune contenant un colorant différent,
- un échantillon d'un tissu ou d'une étoffe de coton,
- un échantillon de satin en acétate Rhodia,
- deux plaques de verre, I'une plane, I'autre à surface accidentée.
Les solutions d'acétate de cellulose sont versées respectivement sur les plaques de verre, et celles-ci sont appliquées l'une contre l'autre du côté où elles portent leurs solutions d'acétate respectives. Une pression d'environ 22,5 kg est appliquée et les deux plaques sont séparées progressivement à partir d'un de leurs bords en formant un motif veiné de matière plastique à l'état visqueux revêtant chacune desdites plaques.
L'échantillon de coton est placé rapidement au-dessus d'une plaque et pressé uniformément sur celle-ci, à la suite de quoi on détache de la plaque de verre l'étoffe de coton, en transférant ainsi ledit motif sur celle-ci, puis on laisse sécher la solution d'acétate de cellulose de façon à obtenir un motif décoratif durci et adhérent sur ce nouveau support qu'est l'étoffe de coton.
L'échantillon de satin Rhodia est placé sur la seconde plaque après avoir attendu pendant une période d'environ 50 secondes à 1 minute. On laisse sécher la solution d'acétate de cellulose lorsque le tissu de satin est enlevé de la plaque de verre, ensemble avec la partie du motif dans l'acétate de cellulose qui était la plus pigmentée ou colorée. Ce revêtement partiel d'une matière produira non seulement un effet décoratif coloré dans le revêtement mais aussi un effet matelassé dans le satin.
Exemple VII
L'exemple III ci-dessus est répété excepté que les pièces de feutre revêtues de plastisol, formant deux couches souples, sont soumises à un traitement thermique de fusion du plastisol de préférence avant d'avoir été portées l'une contre l'autre suivant leurs faces revêtues de plastisol; la séparation des deux couches s'effectue progressivement à partir d'un de leurs bords. A la séparation, il y a moins d'écoulement liquide que dans l'exemple III et les couches séparées portent des motifs présentant des effets de relief plus prononcés, les sillons et nervures étant plus profonds. Le motif ou dessin est finalement figé ou durci par traitement dans un four pendant 10 minutes.