Acier martensifique La présente invention se rapporte à un acier allié particulièrement utile sous la forme de plaques, telles que celles employées pour la fabrication des coques de navires. Les aciers destinés à cet emploi doivent cou ramment présenter une limite élastique d'au moins 98,4 kg/mm2 et pouvant aller jusqu'à 140,6 kg/mm , et doivent présenter encore d'autres propriétés. En plus d'être résistants, ils doivent être tenaces. Il est bien con nu que la ténacité est affectée directionnellement par le laminage.
Les éprouvettes pour l'essai de résilience au pendule de Charpy avec entaille en V (C.E.V.) prises parallèlement à la direction du laminage sont souvent plus tenaces que les éprouvettes prises trans versalement à la direction du laminage. La différence entre l'absorption d'énergie d'éprouvettes transversales et longitudinales atteint très souvent 100 % et plus, par rapport à la résilience transversale.
Ce phénomène di rectionnel est particulièrement évident dans les plaques et les tôles laminées, car le degré d'homogénéisation qui peut être conféré aux plaques et aux tôles par un lami nage transversal est limité par le fait que la plaque ou la tôle est plus longue que la largeur du laminoir. Il s'ensuit que la comparaison des résiliences de deux aciers doit être faite sur des échantillons semblables, qui sont normalement des éprouvettes C.E.V. transver sales.
Les constructions formées par soudage de plaques d'acier les unes aux autres et à un bâti sont souvent de telles dimensions qu'elles imposent une stricte limitation sur les types de traitements thermiques pouvant être appliqués aux plaques avant ou après le soudage. Par exemple, il est pratiquement impossible de normaliser, de tremper et de faire revenir une partie appréciable de la coque d'un navire océanique. Par conséquent, les aciers qui ne peuvent être soudés de façon satisfaisante qu'avec des traitements de préchauffage ou de normali- sation, trempe et revenu après le soudage, sont inutili sables.
En plus de la soudabilité, de la résistance et de la ténacité d'un acier pour plaques, le constructeur utili sant les plaques doit également prendre en considération la ténacité de la zone affectée par le soudage. Dans bien des cas, les zones affectées par le soudage des cons tructions formées de plaques et les fissures provoquées par le soudage sont le point de départ de ruptures par fragilité.
Le but de l'invention est de procurer un acier à haute résistance utilisable sous forme de plaques pour constructions susceptibles d'être soumises en service à de hautes pressions et à des chocs violents à des tem pératures allant d'en dessus de la température ordinaire à -730 C et même plus bas.
L'acier selon l'invention contient au moins 74% de fer, 9,5 à 13,5 % de nickel, 2,5 à 8 % de chrome,
la somme du nickel et du chrome étant de 13,5 à 19 0/0, 1,9 à 4,2 % de molybdène, 0,05 à 0,
40 % d'aluminium et 0,001 à 0,033 % de carbone. Il peut en outre contenir jusqu'à 0,3 % de titane, jus- qu'à 0,25,
% de manganèse, jusqu'à 0,50 % de silicium, jusqu'à 0,01% de bore, jusqu'à 0,1% de zirconium et jusqu'à 2,
% au total de béryllium, vanadium, niobium, tantale et tungstène en teneurs ne dépassant pas 0,2 % de béryllium, 1 % de vanadium,
0,4 % de niobium, 0,8 % de tantale et 2'% de tungstène, le reste de l'acier, en dehors des impuretés et des éléments fortuits, étant de préférence constitué par le fer.
L'acier selon l'invention est martensitique lorsqu'il est refroidi à vitesse normale à partir d'une haute tem pérature, l'austénite se transformant en martensite à une température inférieure à 370c, C. Il peut être vieilli à l'état martensitique.
Considérons la composition de l'acier plus en détail. La teneur en nickel doit être d'au moins 9,5%, car les teneurs en nickel plus faibles, spécialement en combi- naison avec des teneurs en chrome inférieures à 3 1%, amoindrissent la résistance et amoindrissent la ténacité à basse température.
Les teneurs en nickel dépassant <B>13,5</B> fl/o, en association avec de fortes teneurs en chrome, amoindrissent la résistance, et sont en outre anti.-économiques.
L a teneur en chrome ne dépasse de préférence pas 5,5 D/o, car les fortes teneurs en chrome tendent à abaisser la résistance, bien que le chrome puisse être avantageux jusqu'à 8 e/0 du point de vue de la corro sion. Il semble y avoir une interaction entre le nickel et le chrome pendant le vieillissement à l'état martensi- tique, après la transformation martensitique, qui durcit et renforce l'acier.
Cette interaction est la plus pronon cée lorsque la teneur en nickel est de 11 à 12 d/o, la teneur en chrome est de 3 à 5,% et la teneur totale en nickel et chrome est de 14 à 16'%.
Si moins de 2 % de molybdène est présent, la résistance de l'acier est très inférieure, mais une éléva- tion de la teneur en molybdène au-dessus de 4,
% pro- voque une brusque diminution de la ténacité de l'acier.
Il est essentiel que la teneur en carbone soit main tenue en dessous d'un maximum de 0,033 0/0. Les teneurs en carbone ne dépassant même que de peu 0,033 % ont une action nuisible sur la ténacité de l'acier. En outre, l'action nuisible du carbone en dessus de 0,033'% ne peut pas être annulée par l'emploi de formeurs de carbure tels que le titane.
Comme le car bone, les carbures métalliques tels que le carbure de titane réduisant fortement la ténacité des aciers qui, par ailleurs, sont conformes à l'invention. Cependant, le ti- tane en teneur d'au plus 0,3% en combinaison avec moins de 0,
03 % de carbone a pour avantage d'atté- nuer les effets défavorables des faibles proportions de soufre qui peuvent être fortuitement présentes. La teneur préférée en titane est de 0,1 à 0,2 0/0.
La résistance et la ténacité de l'acier dépendent également dans une grande mesure de sa teneur en alu minium. Dans le graphique du dessin annexé, la limite d'élasticité (L.E.) (courbe A) et la résilience C.E.V. (courbe B) d'un acier conforme à l'invention, et conte nant nominalement 12 0/0 de nickel, 5 1% de chrome et 3 d/o de molybdène, sont portées en ordonnées en fonc tion de la teneur en aluminium.
On voit que lorsque la teneur en aluminium croît de 0,1 à 0,3 0/0, la limite élastique de l'acier augmente fortement, alors que la résilience selon Charpy avec entaille en V, à 210 C, ne décroît que légèrement. En dessus de 0,3 1% d'alumi- nium, la résilience décroît de plus en plus vite et atteint des chiffres entièrement inacceptables.
Il est donc im portant de maintenir la teneur en aluminium en dessous de 0,4 0/0, avantageusement en dessous de 0,3%.
Les aciers qui doivent avoir une limite élastique de 119 à 132 kg/mm2 peuvent avantageusement contenir pas plus de 0,025 % de carbone, de 11,5 à 12,5 9/o de nickel, de 4,75 à 5,25 % de chrome, de 2,75 à 3,25 % de molybdène, de 0,
2 à 0,3 '% d'aluminium et de 0,1 à 0,2 % de titane. Les aciers plus tenaces, pour lesquels une limite élastique de 102 à 109 kg/mm2 est suffisante, peuvent avantageusement contenir pas plus de 0,03 1% de carbone, de 11,5 à 12,5'% de nickel, de 3 à 3,
5 a/o de chrome, de 2,75 à 3,25% de molybdène, de 0,05 à 0,15'% d'aluminium et de 0J <B>à</B> 0,2'% de titane.
Si la teneur en aluminium dépasse 0,3 %, il est pré- férable que la teneur en silicium ne dépasse pas 0,3%. Les teneurs en manganèse dépassant environ 0,25 fl/o, qui sont normalement considérées comme avantageuses dans les aciers alliés, nuisent à la ténacité de l'alliage selon l'invention,
et par conséquent la teneur maximum en manganèse est de 0,25'%.
Il est désirable que de faibles proportions de bore et de zirconium soient présentes.
Les impuretés, notamment soufre, hydrogène, oxy gène et azote, doivent être maintenues à leurs niveaux les plus bas possibles, compatibles avec une production économique. Des éléments fortuits, tels que cobalt et cuivre, peuvent être présents en faibles proportions, mais ne sont pas particulièrement avantageux.
Pour la production de plaques ou de tôles d'acier selon l'invention, on peut laminer à chaud des lingots de l'acier à des températures de départ d'environ<B>12600</B> C et des températures finales d'environ 815o C, puis refroidir l'acier jusqu'à la température ordinaire, ou au moins en dessous de<B>650</B> C, afin que la transformation martensitique se produise. Si de la tôle est désirée, l'al liage refroidi peut encore être laminé à froid. La plaque ou la tôle peut alors être recuite à une température de 785 à 1040 C pendant 1 à 4 heures.
Le traitement de recuit sert à retransformer la martensite en austénite, à placer pratiquement tous les éléments alliés en solu tion dans la phase continue de l'acier et à éliminer les effets résiduels du travail à chaud et à froid.
Après avoir recuit l'acier, on le refroidit pour retransformer l'austénite en martensite. La vitesse de refroidissement après la recuite n'a pas une importance déterminante, mais elle est de préférence au moins égale à la vitesse du refroidissement à l'air. A l'état recuit, l'acier peut être travaillé ou usiné à froid.
Lorsque l'acier martensitique recuit a été formé ou usiné, il peut être vieilli pendant 1 à 10 heures à une temrérature comprise entre 425 et 5400 C, par exemple perd-nt 3 heures à 480() C. Pendant le vieillissement, la dureté de l'acier augmente, par exemvle d'une valeur comprise entre 25 et 32 Rc à l'état recuit à une valeur compri,e entre 33 et 43 Rc à l'état vieilli.
On donne ci-dessous quelques exemples de l'acier selon l'invention
EMI0002.0206
<I>Tableau <SEP> 1</I>
<tb> Acier <SEP> % <SEP> % <SEP> % <SEP> % <SEP> % <SEP> /o <SEP> o%
<tb> No <SEP> Ni <SEP> Cr <SEP> Mo <SEP> A1 <SEP> Ti <SEP> C <SEP> Mn
<tb> 1 <SEP> 19.03 <SEP> 4.77 <SEP> 2,00 <SEP> 0.07 <SEP> 0.20 <SEP> 0.015 <SEP> < <SEP> 0.01
<tb> 2 <SEP> 12.04 <SEP> 2.95 <SEP> 3.00 <SEP> 0.12 <SEP> 0.18 <SEP> 0.011 <SEP> 0.03
<tb> 3 <SEP> 10.30 <SEP> 4.95 <SEP> 3,02 <SEP> 0.11 <SEP> 0.18 <SEP> 0.008 <SEP> 0.02
<tb> 4 <SEP> <B>1209</B> <SEP> 3.25 <SEP> 2,07 <SEP> 0.23 <SEP> 0.20 <SEP> 0.008 <SEP> 0.04
<tb> 5 <SEP> 12.16 <SEP> 5,00 <SEP> 3,00 <SEP> 0.31 <SEP> 0,21 <SEP> <B>0008</B> <SEP> < <SEP> 0,02
<tb> 6 <SEP> 10.26 <SEP> 4.87 <SEP> 4,03 <SEP> 0-3l <SEP> - <SEP> 0.009 <SEP> < <SEP> 0.02
<tb> 7 <SEP> 10.37 <SEP> 5,
10 <SEP> 2,10 <SEP> 0,30 <SEP> - <SEP> 0,007 <SEP> < <SEP> 0,02
<tb> 8 <SEP> 9.67 <SEP> 4,90 <SEP> 1,95 <SEP> 0,21 <SEP> 0,10 <SEP> 0,025 <SEP> 0,08
<tb> 9 <SEP> 10,80 <SEP> 5.20 <SEP> 3,<B>1</B>6 <SEP> 0,06 <SEP> 0,12 <SEP> 0,030 <SEP> 0,07
<tb> 10 <SEP> 10,05 <SEP> 4,73 <SEP> 4,18 <SEP> 0,07 <SEP> 0,12 <SEP> 0.027 <SEP> 0,07
<tb> 11 <SEP> 10.40 <SEP> 5.15 <SEP> 2,16 <SEP> 0,40 <SEP> - <SEP> 0,008 <SEP> < <SEP> 0,01
<tb> 12 <SEP> 12,36 <SEP> 4.85 <SEP> 3,00 <SEP> 0,12 0,<B>1</B>9 0,015 0,10 13 11,17 3.85 2,55 0,19 0,19 0,010 < 0,02 14 10,36 4,80 4,00 0,09 0,14 0,007 < 0,02 15 12,05 2,94 2,93 0,05 0,13 0,032 0,06 16 1<B>1</B>,25 3,85 2,90 0,06 0,13 0,022 0,06 17 10,20 4,72 2,95 0,05 0,12 0,031 0,06 18 10,05 4,95 1,90 0,05 0,12 0,019 0,06 19 10,28 2,85 3,00 0,32 0,21 0,006 < 0,02 Pour la préparation de chacun de ces aciers, 0,003 9/o de bore et 0,
03% de zirconium ont été ajou- </TAB> tés au bain. L'acier No 7 contient 0,48 % de silicium, l'acier No 12 contient 0,
31% de silicium et les autres aciers contiennent moins de 0,2 % de silicium. Dans tous les aciers,
le complément à 100 % consiste en fer et impuretés. La dureté de chaque acier a été mesurée avant le vieillissement (c'est-à-dire après 1 heure de recuite suivie de refroidissement à l'air) et après vieil lissement par chauffage pendant 3 heures a 4820 C suivi de refroidissement à l'air. Les duretés trouvées sont données dans le tableau II.
EMI0003.0040
<I>Tableau <SEP> 11</I>
<tb> Acier <SEP> No <SEP> Dureté <SEP> en <SEP> unités <SEP> Rc
<tb> Avant <SEP> le <SEP> vieillissement <SEP> Après <SEP> le <SEP> vieillissement
<tb> 1 <SEP> 25,0 <SEP> 36,5
<tb> 2 <SEP> 25,5 <SEP> 36,0
<tb> 3 <SEP> 25,5 <SEP> 37,5
<tb> 4 <SEP> 25,5 <SEP> 39,0
<tb> 5 <SEP> 27,5 <SEP> 43,5
<tb> 6 <SEP> 30,5 <SEP> 41,5
<tb> 7 <SEP> 28,0 <SEP> 39,5
<tb> 8 <SEP> 27,5 <SEP> 37,5
<tb> 9 <SEP> 31,5 <SEP> 37,5
<tb> 10 <SEP> 32,0 <SEP> 38,5
<tb> i <SEP> l <SEP> 28,5 <SEP> 39,5
<tb> 12 <SEP> 26,5 <SEP> 40,0
<tb> 13 <SEP> 26,5 <SEP> 36,5
<tb> 14 <SEP> 28,0 <SEP> 37,5
<tb> 15 <SEP> 26,0 <SEP> 31,5
<tb> 16 <SEP> 28,5 <SEP> 33,0
<tb> 17 <SEP> 31,0 <SEP> 35,5
<tb> 18 <SEP> 27,5 <SEP> 31,5
<tb> 19 <SEP> 24,5 <SEP> 40,
0 D'autres propriétés mécaniques des aciers à l'état vieilli ont été déterminées, à savoir la limite d'élasticité (L.E.) 0,2 0/0, la résistance à la traction (R.D.), l'allon gement à la rupture (A), le coefficient de striction (S) et la résilience CEN. à 210 C, -73o C et -1950 C. Les éprouvettes de résilience ont été découpées transver salement à la direction de laminage.
Les résultats de ces essais ont été les suivants
EMI0003.0049
<I>Tableau <SEP> 111</I>
<tb> Acier <SEP> L.E. <SEP> R.T. <SEP> A <SEP> S <SEP> Résilience <SEP> C.E.V. <SEP> kgm
<tb> No <SEP> 0,2% <SEP> kg/m2 <SEP> % <SEP> % <SEP> 21o <SEP> C <SEP> -73 C <SEP> -195oC
<tb> kg/mm2
<tb> 1 <SEP> 101,3 <SEP> 103,0 <SEP> 16 <SEP> 69 <SEP> 15,3 <SEP> 11,9 <SEP> 2 <SEP> 102,0 <SEP> 104,9 <SEP> 16 <SEP> 73 <SEP> 14,4 <SEP> 10,9 <SEP> 3 <SEP> 105,8 <SEP> 107,3 <SEP> 17 <SEP> 71 <SEP> 13,1 <SEP> 9,5 <SEP> 4 <SEP> 115,0 <SEP> 118,9 <SEP> 23 <SEP> 71 <SEP> 10,5 <SEP> 7,1 <SEP> 5 <SEP> 133,6 <SEP> 137,3 <SEP> 15 <SEP> 69 <SEP> 6,2 <SEP> 4,4 <SEP> 6 <SEP> 127,9 <SEP> 129,8 <SEP> 15 <SEP> 69 <SEP> 6,9 <SEP> 4,8 <SEP> 7 <SEP> 114,9 <SEP> 116,6 <SEP> 17 <SEP> 66 <SEP> 9,7 <SEP> 4,3 <SEP> 8 <SEP> 116,9 <SEP> 116,9 <SEP> 16 <SEP> 70 <SEP> 12,0 <SEP> 7,
1 <SEP> 9 <SEP> 122,2 <SEP> 122,2 <SEP> 17 <SEP> 68 <SEP> 8,6 <SEP> 6,1 <SEP> 3,9
<tb> 10 <SEP> 120,8 <SEP> 120,8 <SEP> 20 <SEP> 69 <SEP> 7,9 <SEP> 5,5 <SEP> 2,2
<tb> 11 <SEP> 118,6 <SEP> 120,1 <SEP> 15 <SEP> 65 <SEP> 6,8 <SEP> 4,8 <SEP> 12 <SEP> 116,4 <SEP> 119,8 <SEP> 18 <SEP> 65 <SEP> 8,3 <SEP> 5,9 <SEP> 13 <SEP> 103,7 <SEP> 105,4 <SEP> 18 <SEP> 70 <SEP> 12,2 <SEP> 9,3
<tb> 14 <SEP> 108,7 <SEP> 110,6 <SEP> 17 <SEP> 68 <SEP> 7,1 <SEP> 5,9 <SEP> 15 <SEP> 105,4 <SEP> 105,4 <SEP> 22 <SEP> 73 <SEP> 10,8 <SEP> 8,0 <SEP> 5,5
<tb> 16 <SEP> 109,0 <SEP> 109,0 <SEP> 19 <SEP> 72 <SEP> 9,4 <SEP> 7,2 <SEP> 4,3
<tb> 17 <SEP> 111,7 <SEP> 111,8 <SEP> 18 <SEP> 70 <SEP> 7,7 <SEP> 5,0 <SEP> 3,2
<tb> 18 <SEP> 103,4 <SEP> 103,4 <SEP> 22 <SEP> 73 <SEP> 12,2 <SEP> 8,6 <SEP> 5,7
<tb> 19 <SEP> 117,1 <SEP> 120,0 <SEP> 15 <SEP> 54 <SEP> 7,
3 <SEP> - <SEP> - L'acier selon l'invention présente une excellente résistance à la traction avec entaille, égale à au moins une fois et demie la résistance à la traction normale.
A l'état recuit, c'est-à-dire directement après recuite à 815o C pendant 1 heure suivie de refroidissement à l'air, l'acier selon l'invention présente également une excellente combinaison de propriétés, comme en témoi gnent les résultats obtenus avec des aciers contenant nominalement 12 % de nickel, 5 % de chrome, 3 % de molybdène et 0,
01 % de carbone avec les teneurs en aluminium indiquées dans le tableau ci-dessous.
EMI0003.0074
<I>Tableau <SEP> IV</I>
<tb> % <SEP> A1 <SEP> L.E. <SEP> R.T. <SEP> A <SEP> S <SEP> Résilience <SEP> C.E.V.
<tb> kg/mm2 <SEP> kg/mm- <SEP> 0/0 <SEP> % <SEP> Température <SEP> ordinaire
<tb> kgm
<tb> 0,17 <SEP> 74,5 <SEP> 98,6 <SEP> 18 <SEP> 74,5 <SEP> 14,1
<tb> 0,29 <SEP> 72,1 <SEP> 100,6 <SEP> 16 <SEP> 75,2 <SEP> 13,4 Les propriétés des zones affectées par le soudage de l'acier martensitique vieilli selon l'invention peuvent être restaurées par un simple traitement thermique post soudage à environ 4800 C.
Un tel traitement thermique peut être appliqué à une grande construction en plaques soudées, par exemple au moyen de corps de chauffe à bandes, d'un chauffage par résistance électrique, d'un chauffage par induction ou d'un chauffage au moyen de chalumeaux. Des examens macroscopiques et microsco piques de zones de soudage de quelques plaques sou dées n'ont révélé que du métal sain sans aucune fissure discernable. Pendant le soudage, les zones affectées par la chaleur se ramollissent .un peu. Un vieillissement subséquent à l'état martensitique a complètement rétabli la dureté de la plaque.
Pour montrer l'importance du maintien de la com position des aciers dans les limites spécifiées plus haut, on donne dans les tableaux ci-après la composition de plusieurs aciers contenant trop ou trop peu de certains éléments, et leurs propriétés, déterminées par les mêmes essais que décrit dans le tableau II.
EMI0003.0082
<I>Tabeau <SEP> V</I>
<tb> Acier <SEP> % <SEP> 0/0 <SEP> 0/0 <SEP> 0/0 <SEP> 0/0 <SEP> % <SEP> % <SEP> %
<tb> Ni <SEP> Cr <SEP> Mo <SEP> A1 <SEP> Ti <SEP> C <SEP> Mn <SEP> Fe
<tb> A <SEP> 12,10 <SEP> - <SEP> 3,01 <SEP> 0,06 <SEP> 0,14 <SEP> 0,021 <SEP> 0,06 <SEP> reste
<tb> B <SEP> 11,95 <SEP> 3,43 <SEP> 1,01 <SEP> 0,24 <SEP> 0,10 <SEP> 0,021 <SEP> 0,06 <SEP> reste
<tb> C <SEP> 10,25 <SEP> 4,55 <SEP> 5,20 <SEP> 0,07 <SEP> 0,11 <SEP> 0,028 <SEP> 0,07 <SEP> reste
<tb> D <SEP> 9,80 <SEP> 2,75 <SEP> 2,88 <SEP> 0,06 <SEP> 0,12 <SEP> 0,04 <SEP> - <SEP> reste
<tb> E <SEP> 11,90 <SEP> 3,18 <SEP> 3,30 <SEP> 0,06 <SEP> 0,11 <SEP> 0,05 <SEP> - <SEP> reste
<tb> F <SEP> 11,50 <SEP> 4,75 <SEP> 2,00 <SEP> 0,26 <SEP> 0,10 <SEP> 0,06 <SEP> 0,07 <SEP> reste
<tb> G <SEP> 10,00 <SEP> 4,80 <SEP> 2,00 <SEP> 0,25 <SEP> 0,20 <SEP> 0,06 <SEP> 0,
07 <SEP> reste
<tb> H <SEP> 12,6 <SEP> 5,4 <SEP> 2,9 <SEP> 0,22 <SEP> 0,14 <SEP> 0,023 <SEP> 0,29 <SEP> reste
<tb> <B>1</B> <SEP> 12,5 <SEP> 5,5 <SEP> 3,0 <SEP> 0,11 <SEP> 0,13 <SEP> 0,024 <SEP> 0,29 <SEP> reste
<tb> J <SEP> 12,4 <SEP> 5,5 <SEP> 3,0 <SEP> 0,14 <SEP> 0,14 <SEP> 0,024 <SEP> 0,42 <SEP> reste
<tb> K <SEP> 10,4 <SEP> 6,4 <SEP> 0,76 <SEP> 0,022 <SEP> 0,18 <SEP> 0,122 <SEP> 0,44 <SEP> *reste
<tb> L <SEP> 10,3 <SEP> 6,5 <SEP> 0,77 <SEP> 0,024 <SEP> 0,16 <SEP> 0,113 <SEP> 0,38 <SEP> *reste
<tb> contient <SEP> également <SEP> environ <SEP> 0,45 <SEP> % <SEP> de <SEP> cuivre.
EMI0004.0001
<I>Tableau <SEP> VI</I>
<tb> Acier <SEP> L.E. <SEP> R.T. <SEP> A <SEP> S <SEP> Résilience <SEP> C.E.V. <SEP> kgm
<tb> No <SEP> 0,211/o <SEP> kg/mm2 <SEP> % <SEP> /o <SEP> 210 <SEP> C <SEP> -73o <SEP> C <SEP> _ <SEP> 195o <SEP> C
<tb> kg/mm2
<tb> A <SEP> 90,8 <SEP> 91,1 <SEP> 22 <SEP> 75 <SEP> 12,4 <SEP> 8,8 <SEP> 5,3
<tb> B <SEP> 96,0 <SEP> 96,1 <SEP> 19 <SEP> 71 <SEP> 6,4 <SEP> 5,5 <SEP> C <SEP> 130,2 <SEP> 130,2 <SEP> 17 <SEP> 64 <SEP> 5,3 <SEP> 3;
7 <SEP> 1,6
<tb> D <SEP> 114,5 <SEP> 114,5 <SEP> 17 <SEP> 66 <SEP> 4,7 <SEP> 3,1 <SEP> 2,5
<tb> E <SEP> 119,4 <SEP> 119,4 <SEP> 18 <SEP> 65 <SEP> 4,0 <SEP> 3,5 <SEP> 2,2
<tb> F <SEP> 140,4 <SEP> 143,1 <SEP> 14 <SEP> 59 <SEP> 3,5 <SEP> 2,7 <SEP> 1,1
<tb> G <SEP> 119,8 <SEP> 121,0 <SEP> 15 <SEP> 65 <SEP> 4,1 <SEP> - <SEP> H <SEP> 128,1 <SEP> 129,0 <SEP> 15 <SEP> 62 <SEP> 4,4 <SEP> 3,5 <SEP> 0,76
<tb> <B>1</B> <SEP> 121,4 <SEP> 124,7 <SEP> 15 <SEP> 63 <SEP> 4,8 <SEP> 3,7 <SEP> 0,83
<tb> J <SEP> 127,0 <SEP> 129,6 <SEP> 15 <SEP> 61 <SEP> 4,5 <SEP> 3,7 <SEP> 0,76
<tb> K <SEP> 124,3 <SEP> 127,9 <SEP> 16 <SEP> 60 <SEP> 2,2 <SEP> 2,1 <SEP> 1,5
<tb> L <SEP> 121,1 <SEP> 122,6 <SEP> 17 <SEP> 63 <SEP> 3,7 <SEP> 2,9 <SEP> 1,8 L'acier A ne contient pas de chrome, mais est par ailleurs comparable à l'acier 15.
Sa résistance est nette ment inférieure.
L'acier B contient trop peu de molybdène, mais est par ailleurs comparable à l'acier 4. La perte de résis tance et de ténacité causées par la réduction de la teneur en molybdène est frappante.
Les aciers C et 6 peuvent être comparés, l'acier C contenant trop de molybdène. Bien que la résistance ne soit pas très affectée par cet excès de molybdène, la ténacité tombe de beaucoup.
L'effet d'une élévation du carbone même peu en dessus d'environ 0,03 '% est dramatiquement démontré par les aciers D, E, F, G, K et L. Aucun de ces aciers ne présente une résilience C.E.V. à la température ordi- naire atteignant 5,5 kgm.
La teneur en manganèse des aciers H, I et J est trop forte et a pour conséquence une faible ténacité. Lorsque les aciers ont une composition comprise dans les limites préférées spécifiées et que des soudures sont effectuées avec des baguettes appropriées et com patibles, des joints très avantageux peuvent être pro duits.
Des essais ont montré que des joints de soudure formés dans de la plaque de 1,25 cm par soudage sous gaz inerte avec un arc au tungstène peuvent avoir les propriétés suivantes
EMI0004.0016
<I>Tableau <SEP> V11</I>
<tb> L.E.
<tb> 0,2% <SEP> Résilience <SEP> C.E.V.
<tb> kg/mm2 <SEP> à <SEP> la <SEP> température <SEP> ordinaire <SEP> kgm
<tb> 109 <SEP> 9,7
<tb> 116 <SEP> 8,3
<tb> 123 <SEP> 6,9 Bien que l'acier selon l'invention soit particulière ment utile comme plaque ou comme tôle et pour la fa brication de constructions formées de plaques, il peut également être employé sous d'autres formes, par exemple sous forme de barres, de tiges, de fils, de bandes, de tubes, etc.