Mécanisme de contrôle du fil de trame dans un métier à tisser sans navette La présente invention a pour objet un mécanisme de contrôle du fil de trame dans un métier à tisser sans navette, à plusieurs lats.
Il est connu d'utiliser la filière même de pré sentation du fil située près de l'entrée de la foule en l'agençant pour qu'elle puisse osciller, en dépla çant un contact électrique à l'encontre de l'action d'un ressort, au moment de surtension s'exerçant passagèrement sur le fil et provenant de l'introduc tion d'une duite par translation dans la foule.
Ce dispositif connu de contrôle permet ainsi de déceler toute cause d'absence de cette surtension, donc toute défaillance, qu'il s'agisse de casse du fil ou de son défaut de présentation ou, encore, de son défaut de prise par l'organe d'insertion.
On connaît également un système de sélection des trames suivant lequel les filières peuvent être, à tour de rôle, descendues pour présenter leur fil à l'organe d'insertion, toutes ces filières étant associées, grou pées et alignées dans un même plan vertical ou sen siblement vertical, avec une certaine liberté de dépla cement latéral dans leur plan précité d'alignement, pour pouvoir, par appui de proche en proche les unes sur les autres, actionner le contact électrique à ressort, objet du système de contrôle précité.
L'expérience a permis de constater que, pour très avantageux que soit ce système de sélection, formant simultanément organe de contrôle électrique, il pré sente cependant un inconvénient, notamment lorsque le métier comporte un nombre de trames, donc de filières, assez important, tel que, par exemple, cinq, six, sept, huit ou plus.
Cet inconvénient provient du fait suivant Les fils qui sont inactifs, c'est-à-dire la totalité de ces fils moins celui qui se trouve en service, pren- nent peu à peu de la tension, cette tension étant produite par l'avance lente du tissu.
Lorsque toutes les filières entrent fréquemment en service, cette tension est évidemment moindre que lorsque les fils restent longtemps inemployés. Tel est, notamment, le cas lorsque le même fil, sur huit par exemple, est utilisé pour faire un passage à une seule couleur du dessin sur un grand nombre de duitages. Il s'ensuit, dans ce cas, que le ressort qui rappelle en bloc toutes les filières doit avoir une force assez élevée correspondant à la condition la plus défavo rable et, de ce fait,
le casse-trame perd beaucoup de sa sensibilité étant donné l'obligation dans laquelle on se trouve de tendre fortement la trame pour per mettre d'actionner ce ressort en toute circonstance.
Le mécanisme de contrôle du fil de trame, objet de l'invention, est caractérisé par des filières de pré sentation du fil à l'organe de préhension destiné à le tirer dans la foule, chaque filière étant à un moment déterminé libre de pivoter autour de son axe, c'est-à-dire libre d'osciller en rotation, ce mou vement de rotation provoquant le déplacement d'une barrette à encoches, commune à toutes les filières et assurant l'ouverture d'un contact électrique de casse- trame, lequel, ainsi,
n'intervient pas pour arrêter le métier lorsque l'insertion de la duite s'effectue nor malement.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exem ple, une forme d'exécution du mécanisme faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 en est une vue en perspective, l'une des filières étant en fonctionnement au moment du tirage de son fil dans la foule.
La fig. 2 est une vue en coupe élévation suivant 2-2 de la fig. 1. La fig. 3 est une vue en plan en coupe suivant 3-3 de la fig. 1.
La fig. 4 est une vue partielle, toutes les filières étant au repos.
Comme représenté, ce mécanisme comprend des éléments constitués chacun par une tige 1 se pro longeant par une queue 2 terminée par un aeilleton 3 constituant une filière proprement dite à travers laquelle passe le fil de trame à contrôler 4. Ces queues 2 sont coudées en 5 en forme de S. Ces tiges 1 comportent, en outre, à leur partie supérieure, un manchon de liaison 11 dans lequel elles sont libres en rotation.
Tous ces éléments sont placés à l'intérieur d'un boîtier 6. Ils sont reliés chacun à une commande par câble 7a sous gaine 7 avec réglage de butée 8 contre une barre d'appui 9, cette commande permet tant de les abaisser pour les mettre, à tour de rôle, en service (cas du 4-é élément de la fig. 1 en partant de la gauche) ou de les relever en position inactive.
Entre le manchon 11 de chacune des tiges 1 et la barre 9 est interposé un ressort 10 qui exerce une poussée sur ladite tige et provoque sa descente lorsque celle-ci est déclenchée par le câble correspon dant 7a.
Ces tiges 1 sont guidées dans leur déplacement vertical à la partie inférieure, par leur débouché au travers du fond du boîtier 6, et à la partie supérieure, dans des perçages pratiqués au travers d'une bar rette 12. Cette barrette constitue, en outre, arrêt de fin de course desdits éléments lorsqu'ils sont en posi tion basse, sans les empêcher toutefois de tourner sur eux-mêmes lorsqu'ils ont atteint cette position basse, leur manchon 11 s'engageant dans les per çages de la barrette 12.
Chaque tige 1 comporte, en outre, un doigt radial 13 qui coulisse dans une lumière correspon dante rectiligne 14 d'une plaquette 15 montée fixe dans le boîtier 6. Chacune de ces lumières recti lignes 14 se termine, à son extrémité inférieure, par un évasement 16.
En avant de cette plaquette fixe 15 est, en outre, disposée une barrette 17 guidée à ses extrémités dans des lumières que comportent les ailes en retour de la plaquette fixe 15 et cette barrette est libre de cou lisser parallèlement à elle-même devant ladite pla quette 15. Cette barrette est soumise à l'action d'un ressort 18 qui tend à la déplacer vers la gauche et à lui faire occuper la position représentée en fig. 4 en fermant, par son extrémité opposée 19, un contact électrique 20 rendu opérant par intermittence, à la manière connue, et commandant aux bons moments l'arrêt du métier.
Cette barrette 17 comporte, enfin, des encoches 22 qui, lorsqu'elle occupe la position représentée en fig. 4, sont toutes situées en regard des axes des lumières 14 de la plaquette fixe 15. Le mécanisme étant au repos occupe la position représentée en fig. 4.
Dès qu'une filière doit être mise en service, elle est abaissée par son câble 7a et son manchon 11 vient ainsi s'encastrer dans le trou de guidage de la barre d'appui 12 qui en assure le centrage tout en le laissant libre en rotation. Cette rotation est alors possible, car le doigt 13 s'est déplacé dans la partie rectiligne étroite de la lumière 14 pour se trouver, en position basse, dans la partie évasée 16 de cette lumière. En même temps, il a pénétré dans l'encoche correspondante 22 de la barrette 17 sans provoquer aucun déplacement de celle-ci.
En l'absence de sollicitation en rotation de la filière, le contact 20, qui était fermé, reste donc fermé et le fil qui correspond à cette filière se trouve en position pour être saisi par le passe-trame 23 au moment où sa tête passera sous les filières.
Par contre, lorsque le fil en question est tiré en translation par le passe-trame 23, il en résulte une surtension passagère s'exerçant sur ledit fil et cette surtension provoque le pivotement de l'ensemble 1-2-3 de la filière en action sur une amplitude de l'ordre de 450, par suite du couple de rotation exercé par la tension du fil sur le coudage en S de la partie 5.
La rotation de la tige 1 entraîne le doigt 13 qui lui est assujetti, lequel, en oscillant, provoque le déplacement de la barrette à encoches 17 à l'en contre du ressort 18, ce qui a pour effet d'ouvrir le contact 20. Cette position est représentée en fig. 3.
Lorsque la surtension passagère du fil a cessé, la barrette à encoches 17 revient à sa position ini tiale, du fait du ressort 18, et la filière tourne en sens inverse en reprenant sa position angulaire ini tiale. De toute manière, elle est obligée de repren dre cette position lors de sa remontée par suite du rétrécissement en largeur de la lumière 14 qui guide le doigt 13 ; il suffit donc de prévoir cette remontée au bon moment pour éviter toute défaillance du res sort 18 dont la force de rappel peut ainsi être minime. Ce casse-trame est donc très sensible.
Ce cycle se répète à chaque insertion de duite. Chaque filière reste abaissée, c'est-à-dire en ser vice, pendant tout le temps correspondant à un nom bre de duites déterminé puis, au bon moment, elle est relevée par sa commande 7a et celle devant être mise en service est abaissée.
On conçoit aisément que, quelle que soit la filière qui est mise en service, son action s'exerce directement sur la barrette 17 dont la mise en mou vement ne nécessite qu'une force très minime.
Weft Thread Control Mechanism in a Shuttleless Loom The present invention relates to a weft yarn control mechanism in a shuttle-less loom with multiple lats.
It is known to use the same wire presentation die located near the entrance to the shed by arranging it so that it can oscillate, by moving an electrical contact against the action of a spring, at the moment of overvoltage exerted temporarily on the wire and resulting from the introduction of a pick by translation into the shed.
This known control device thus makes it possible to detect any cause of the absence of this overvoltage, and therefore any failure, whether it is a question of breakage of the wire or its defect in presentation or, again, its failure to take by the. insertion organ.
A weft selection system is also known according to which the dies can be, in turn, lowered to present their yarn to the insertion member, all these dies being associated, grouped and aligned in the same vertical plane or sen siablement vertical, with a certain freedom of lateral displacement in their abovementioned plane of alignment, in order to be able, by bearing step by step on one another, to actuate the spring-loaded electrical contact, object of the abovementioned control system.
Experience has shown that, however advantageous this selection system may be, simultaneously forming an electrical control member, it nevertheless has a drawback, in particular when the loom comprises a fairly large number of frames, and therefore of dies, such as, for example, five, six, seven, eight or more.
This drawback arises from the following fact. The threads which are inactive, that is to say all of these threads minus the one which is in use, gradually take up tension, this tension being produced by the advance slow tissue.
When all the dies come into service frequently, this tension is obviously less than when the wires remain unused for a long time. This is particularly the case when the same thread, on eight for example, is used to make a change to a single color of the design on a large number of pickings. It follows, in this case, that the spring which recalls all the dies as a whole must have a sufficiently high force corresponding to the most unfavorable condition and, therefore,
the weft breaker loses much of its sensitivity given the obligation to tighten the weft strongly in order to activate this spring in any circumstance.
The weft yarn control mechanism, object of the invention, is characterized by dies for presenting the yarn to the gripping member intended to pull it into the shed, each die being at a determined time free to pivot around. of its axis, that is to say free to oscillate in rotation, this rotational movement causing the displacement of a notched bar, common to all the dies and ensuring the opening of an electrical break contact - weft, which, as well,
does not intervene to stop the loom when the pick is inserted normally.
The appended drawing represents, by way of example, one embodiment of the mechanism forming the subject of the invention.
Fig. 1 is a perspective view thereof, one of the dies being in operation when its yarn is drawn in the shed.
Fig. 2 is an elevational sectional view along 2-2 of FIG. 1. FIG. 3 is a sectional plan view taken along 3-3 of FIG. 1.
Fig. 4 is a partial view, all the dies being at rest.
As shown, this mechanism comprises elements each consisting of a rod 1 extending by a tail 2 terminated by an eyelet 3 constituting a die proper through which passes the weft thread to be checked 4. These tails 2 are bent in 5. S-shaped. These rods 1 further include, at their upper part, a connecting sleeve 11 in which they are free to rotate.
All these elements are placed inside a box 6. They are each connected to a cable control 7a under sheath 7 with stop adjustment 8 against a support bar 9, this control allows both to be lowered for turn them on in turn (case of the 4th element of fig. 1 from the left) or raise them to the inactive position.
Between the sleeve 11 of each of the rods 1 and the bar 9 is interposed a spring 10 which exerts a thrust on said rod and causes its descent when the latter is triggered by the corresponding cable 7a.
These rods 1 are guided in their vertical displacement at the lower part, by their opening through the bottom of the housing 6, and at the upper part, in holes made through a bar 12. This bar also constitutes , end-of-stroke stop of said elements when they are in the low position, without however preventing them from turning on themselves when they have reached this low position, their sleeve 11 engaging in the holes in the bar 12 .
Each rod 1 further comprises a radial finger 13 which slides in a corresponding rectilinear slot 14 of a plate 15 fixedly mounted in the housing 6. Each of these recti-line slots 14 ends, at its lower end, with a flare 16.
In front of this fixed plate 15 is, moreover, disposed a bar 17 guided at its ends in slots that comprise the wings in return of the fixed plate 15 and this bar is free to smooth parallel to itself in front of said plate. quette 15. This bar is subjected to the action of a spring 18 which tends to move it to the left and to make it occupy the position shown in FIG. 4 by closing, by its opposite end 19, an electrical contact 20 made to operate intermittently, in the known manner, and commanding at the right times to stop the loom.
This bar 17 comprises, finally, notches 22 which, when it occupies the position shown in FIG. 4, are all located opposite the axes of the slots 14 of the fixed plate 15. The mechanism being at rest occupies the position shown in FIG. 4.
As soon as a die must be put into service, it is lowered by its cable 7a and its sleeve 11 thus fits into the guide hole of the support bar 12 which ensures its centering while leaving it free in rotation. This rotation is then possible, because the finger 13 has moved in the narrow rectilinear part of the slot 14 to find itself, in the low position, in the flared part 16 of this slot. At the same time, it has entered the corresponding notch 22 of the bar 17 without causing any movement of the latter.
In the absence of rotational stress on the die, the contact 20, which was closed, therefore remains closed and the wire which corresponds to this die is in position to be gripped by the weft pass 23 when its head passes. under the channels.
On the other hand, when the yarn in question is pulled in translation by the weft pass 23, a temporary overvoltage exerted on said yarn results therefrom and this overvoltage causes the pivoting of the assembly 1-2-3 of the die. action on an amplitude of the order of 450, as a result of the torque exerted by the tension of the wire on the S-bend of part 5.
The rotation of the rod 1 drives the finger 13 which is attached to it, which, by oscillating, causes the movement of the notched bar 17 against the spring 18, which has the effect of opening the contact 20. This position is shown in fig. 3.
When the transient overvoltage of the wire has ceased, the notched bar 17 returns to its initial position, due to the spring 18, and the die rotates in the opposite direction, resuming its initial angular position. In any case, it is obliged to resume this position during its ascent as a result of the narrowing in width of the slot 14 which guides the finger 13; it is therefore sufficient to provide this rise at the right time to avoid any failure of the res out 18, the return force of which can thus be minimal. This puzzle is therefore very sensitive.
This cycle is repeated each time a pick is inserted. Each die remains lowered, that is to say in service, for the entire time corresponding to a determined number of picks then, at the right time, it is raised by its control 7a and the one to be put into service is lowered. .
It is easy to see that, whatever the die which is put into service, its action is exerted directly on the bar 17, the setting in motion of which requires only a very minimal force.