Dispositif pour imprimer et teindre des tissus à poils L'invention. est relative à un dispositif pour imprimer et teindre des tissus à poils.
Les dispositifs, actuels pour appliquer des des sins colorés sur des tapis veloutés ne donnent pas satisfaction. Les essais faits dans ce sens ont été nombreux et consistaient à utiliser des pochoirs, des caches, des jets d'air et analogues.
On a constaté qu'une teinture en profondeur est préférable mais, pour obtenir cette teinture en profondeur, il est nécessaire d'avoir recours à des dispositifs qui sont prohibitifs par suite de leur complexité et de la quantité de matière que doit contenir le récipient de matière colorante.
Un but de l'invention est de réaliser un dispositif simple et efficace pour appliquer plusieurs couleurs sur des tapis.
Le dessin ci-annexé montre, à titre d'exemple, plusieurs formes de réalisation du dispositif faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en plan de la partie d'un châssis d'impression contenant une matière colo- rante ; la fig. 2 est une coupe suivant 2-2 de la fig. 1, avec un tapis prêt à être immergé ; la fig. 3 est une coupe partielle verticale à plus grande échelle d'une platine porte-tapis en contact avec le châssis d'impression, les poils du tapis étant comprimés ;
la fig. 4 est une coupe semblable à la fig. 3, mais les poils étant plus, courts ; la fig. 5a est une vue partielle en élévation de la platine porte-tapis et du châssis d'impression, avant l'immersion d'un tapis formé par de grandes boucles ; la fig. 5b est une vue semblable à la fig. 5a du même tapis après son immersion et compression; la fig. 6 est une vue en perspective de trois for mes de parois du châssis d'impression;
les fig. <I>7a, 7b</I> et 7c sont des vues, semblables à la fig. 6, de trois variantes ; la fig. 8 est une vue en coupe partielle d'une variante du châssis pour laquelle on fait intervenir une couche absorbante, le tissu à poils étant serré contre cette couche ; la fig. 9a est une vue en coupe verticale d'une modification du châssis ;
la fig. 9b est une vue en coupe suivant la ligne 9b-9b de la fig. 9a; la fig. 9c est une vue en coupe semblable à la fig. 8, mais dans laquelle la matière absorbante repose sur un treillis métallique;
la fig. 10 est une vue, en coupe partielle, sem blable à la fig. 8, une feuille en matière élastique étant fixée sur la face inférieure de la platine d'un- pression ; la fig. 11 est une vue en coupe schématique d'un dispositif mesureur pour fournir la matière colorante à un récipient de colorant ; la fig. 12a est une vue en perspective d'une par tie du dispositif ;
la fig. 12b est une vue en coupe suivant la ligne 12b-12b de la fig. 12a ; la fig. 12c est une vue en élévation de moyens pour enlever une section de tapis du châssis d7im- pression ; la fig. 13 est une vue en perspective d'une forme d'exécution complète du dispositif pour imprimer et teindre ; la fig. 14 est une vue en coupe de moyens pour interrompre l'écoulement du colorant;
la fig. 15 est une vue en coupe verticale d'une variante d'un châssis d'impression pour des colorants de viscosité élevée ; la fig. 16 est une vue en plan d'une variante du châssis d'impression pour des dessins en un grand nombre de couleurs; la fig. 17 est une vue en coupe suivant la ligne 17-l7 de la fig. 16 ; la fi-. 18 est une vue en coupe de trois variantes des parois verticales d'un châssis ;
la fig. 19 est une vue à plus grande échelle en coupe verticale et partielle d'un châssis ; la fig. 20 est une vue en coupe transversale d'une variante du dispositif pour appliquer une seule couleur sur un tapis; la fig. 20a est une vue semblable à la fig. 20 d'une variante ; la fig. 21 est une vue en perspective d'une partie du rouleau de la fig. 20;
la fig. 22 est une vue en élévation schématique d'une autre variante du dispositif servant à appliquer une seule couleur sur un tapis ; les fig. 23 et 24 sont des vues, respectivement en coupe verticale et en plan, d'une autre variante du dispositif pour appliquer une seule couleur sur un tapis, et la fig. 25 est une vue en perspective et à plus grande échelle d'une variante du châssis d'impres sion de la fig. 2.
Le châssis d'impression 25 représenté en fig. 1 et 2 est supporté par un bâti 26. Le châssis 25 com porte trois étages (le nombre d'étages varie en con- cordance avec le nombre de couleurs à utiliser). Un fond 27 peut être en métal, en matière plastique ou en tout autre matériau dont les dimensions sont sta bles et qui résiste à l'humidité et à l'attaque par les produits chimiques qui peuvent se trouver dans les matières colorantes 28.
Le long du bord extérieur du fond 27 est collée ou fixée fortement une bordure 29 ayant une hauteur uniforme et étant suffisam ment résistante pour supporter les étages supérieurs du châssis et pour subir une pression considérable. Avec des écartements déterminés, des colonnes d'écartement 30 sont fixées sur le fond 27, ces colon nes ayant la même hauteur que la bordure 29.
Les colonnes 30 sont assez résistantes pour pouvoir sup porter une paroi interne horizontale 31 et elles sont suffisamment rapprochées les unes des autres pour empêcher que la paroi 31, qui repose sur elles, ne puisse se déformer ou se gondoler par l'effet de la pression. La paroi interne 31 est fixée rigidement à la bordure 29 et aux colonnes d'écartement 30 pour former un compartiment inférieur étanche. Une deuxième bordure 32 avec des colonnes d'écarte ment 33 supporte une deuxième paroi interne 34 pour former un deuxième compartiment étanche.
Un troisième compartiment est formé, d'une manière analogue, avec une bordure 35, des colonnes 36 et une paroi supérieure 37. Celle-ci est un peu plus épaisse et plus résistante que les parois intermédiai res et elle supporte le modèle d'impression. Ce der nier comprend plusieurs récipients délimités par des bandes verticales 38 encastrées dans la paroi supé- rieure 37. Les bandes 38 sont en caoutchouc, en une matière plastique élastique ou en toute autre subs tance élastique ou compressible dans le but indiqué plus loin.
La bande extérieure 38 comporte un biseau 39 et les bandes intérieures 38 forment des cloisons délimitant des récipients de colorants 40, ayant des formes différentes. Des trous rapprochés 41 sont percés dans la paroi supérieure 37 et dans les parois intermédiaires afin que la couleur puisse atteindre le niveau voulu dans les compartiments. Dans ces trous sont logés des tubes 42 d'une longueur telle qu'ils puissent atteindre le niveau voulu, ces tubes étant ajustés dans les trous et étant revêtus d'une matière d'étanchéité afin que l'on obtienne un joint étanche aux endroits où ces tubes traversent les parois.
Les extrémités supérieures des tubes sont au niveau de la face supérieure de la paroi 37 (fig. 2). Des trous sont ménagés dans chacune des bordures 29, 32 et 35 pour recevoir des tubes 43 qui relient chacun des compartiments au distributeur de colorant corres pondant, décrit plus loin.
Le dispositif comprend encore une platine supé rieure 44 destinée à supporter un tissu à poils et qui est déplacée à l'aide de vérins hydrauliques 45. Sur sa face inférieure est fixée une feuille 46 en caout chouc, feutre ou toute autre matière élastique et sur la face inférieure de cette feuille est destiné à être fixé ledit tissu à poils 47, qui est, par exemple, un tapis, cette fixation se faisant par dépression.
A cet effet, la platine est creuse, sa paroi inférieure est perforée et un tuyau à dépression 48 est fixé sur sa paroi supérieure et est relié à une source de dépres sion non montrée.
Pour effectuer une teinture, le châssis d'impres sion à étages 25 est placé sur le bâti 26, les tubes 43 sont mis en place pour relier le châssis à des distributeurs de colorants qui fournissent du colo rant par écoulement, par gravité ou sous pression, les quantités des matières colorantes étant calculées de manière telle que le colorant atteint le niveau voulu dans les récipients 40. Quand le tapis 47 est fixé à la platine 44, celle-ci est refoulée vers le bas par les vérins hydrauliques 45 afin que la teinture puisse commencer.
A la fig. 3, un tapis à poils 47 est comprimé entre la platine 44 et la face supérieure de la paroi supérieure 37 au début du cycle d'impression. Les bandes séparatrices 38 ont pénétré complètement dans la face, garnie de poils, du tissu 47. La hauteur de ces cloisons 38 est inférieure à celle des poils du tissu, de sorte que les fibres sont refoulées et com primées dans le colorant 28.
Cet effort de pressage et de serrage refoule l'agent colorant dans les inter valles existant entre les fibres. comprimées, de sorte que celles-ci sont uniformément et complètement imprégnées avec le colorant. Les fibres qui pénè trent dans le colorant refoulent un volume suffisant de celui-ci pour faire monter le niveau du colorant dans le récipient du colorant pendant que les fibres du tapis sont comprimées.
Le niveau de l'agent colo- rant, la hauteur de la cloison séparatrice et la pres sion exercée par la platine sont calculés de manière telle que le niveau de l'agent colorant monte jus qu'au tissu de fond du tapis, mais non pas au-delà de celui-ci quand les fibres sont comprimées com plètement. En choisissant convenablement les trois facteurs susdits, à savoir le niveau du colorant, la hauteur de la cloison et la pression, on peut régler la pénétration du colorant et déterminer également le degré de siccité ou d'humectation du tissu.
La cloison séparatrice 38 que présente le châssis de la fig. 4 est en caoutchouc ou en une matière compressible, ce qui permet d'utiliser le châssis d'im pression pour des poils ayant des hauteurs différen tes et des fibres ayant des densités différentes. Par l'effet de la pression exercée sur le tapis par la pla tine, les fibres pénètrent entre les cloisons en caout chouc et compriment celles-ci. De cette manière, un même châssis d'impression peut servir efficace ment pour une grande variété de tapis différents.
Un autre avantage résultant du fait que les cloi sons 38 sont élastiques, est montré sur les fig. 5n et 5b. Dans un tapis 50 avec boucles formées par un fil plutôt gros et pour lequel les boucles sont orientées au hasard, la cloison séparatrice 38 peut pénétrer difficilement entre les fibres, certains fils épais venant -se placer sur la crête de cette cloison. Quand on comprime les fibres (fig. 5b), la cloison 38 agit en réalité comme un joint qui cède aux irré gularités qui existent à sa surface et qui sépare les récipients de colorant l'un de l'autre d'une manière étanche.
Tout aussi important que l'effet de joint est le fait que la nature élastique du caoutchouc permet au tapis de trouver son propre niveau par l'action de la pression uniforme qui agit sur toute la surface d'impression alors que l'accumulation de fils épais sur la crête de cloisons séparatrices rigides aurait une tendance à créer des points surélevés empêchant une pénétration effective du colorant dans les fibres.
Les niveaux du liquide à proximité des cloisons séparatrices suppriment le phénomène du ménisque qui résulte de la tendance du liquide à former un arc orienté vers le haut au point<B>de</B> contact, le liquide grimpant littéralement le long de la face de la cloi son comme montré en 51 sur la fig. 6a. Dans le cas où le niveau du liquide est relativement élevé par rapport aux cloisons séparatrices, ceci constitue un problème.
Quand le ménisque grimpe jusqu'au bord supérieur de la cloison, il existe une tendance à la diffusion d'un colorant dans l'autre, ce qui donne lieu à des bavures et à un manque de défini tion. Pour éviter 1a nécessité de donner aux cloisons séparatrices des hauteurs peu pratiques, la cloison est dotée d'un bourrelet 52 ou d'une encoche 53 à proximité de son bord supérieur (fig. 6b et 6c).
La préférence sera donnée au bourrelet 52 ou à l'enco che 53 selon l'épaisseur de la cloison, la nature de la matière qui la constitue et les caractéristiques de la tension superficielle du colorant utilisé. Comme il est nécessaire d'obtenir des couches liquides assez minces qui s'étalent par l'effet de la pesanteur sur une surface horizontale, un autre phé nomène physique des liquides, à savoir la tension superficielle,
peut causer des difficultés. La fig. 7a montre la sortie du colorant 28 hors d'un tube débi teur 42 sur une surface parfaitement lisse. Elle mon tre la tendance du liquide à former un globule au- dessus de la sortie du tube, le liquide étant maintenu sous cette forme par la tension superficielle naturelle de ce liquide par laquelle celui-ci est empêché de s'étaler latéralement.
Ce n'est qu'à l'endroit où la hauteur du globule permet au liquide de vaincre sa tension superficielle, par l'accroissement de l'effet de la pesanteur, que le globule commence à s'étaler latéralement et à remplir le récipient à colorant. Pour s'opposer à cette tendance, comme on le voit en fig. 7, le fond du récipient est nervuré suivant des directions perpendiculaires entre elles, de manière à former de petites saillies 54 en forme de pyramide. En rompant ainsi la surface dudit fond, le liquide s'écoule instantanément et s'étale large ment et immédiatement à la sortie du tube d'alimen tation en colorant 42.
Cette disposition permet d'augmenter la hauteur du niveau du colorant aux points bas et de diminuer cette hauteur aux points élevés de manière telle que le niveau de l'écoulement dans les rainures est plus bas tout en conservant le même volume de liquide par cm2 de surface.
En rompant la surface au bord du globule et en présen tant des surfaces ayant des pentes variables au front d'écoulement du liquide, on supprime l'effet de la tension superficielle en profitant du phénomène du ménisque. Pour certains niveaux bas pour le colo rant, l'application d'un mince treillis métallique sur le fond du châssis permet d'obtenir un résultat ana logue si l'on maintient continuellement le niveau du liquide au-dessous de la surface du treillis,
celui-ci tendant à attirer rapidement le colorant qui vient d'être introduit, vers les côtés, comme montré en 55 sur la fig. 7c. L'action de jets de sable, d'un traite ment à la meule circulaire ou de moyens analogues crée des surfaces qui facilitent un écoulement rapide du colorant, selon la nature physique du liquide uti lisé, de la faculté d'usinage de la surface du fond du châssis et du niveau désiré pour le colorant.
Pour certains tissus pelucheux, velours et tissus d'ameublement relativement minces, le niveau néces saire pour le colorant est tellement bas qu'un écou lement latéral par gravité ne peut pas être entière ment garanti, même si l'on a recours aux dispositions susdites propres à faciliter l'écoulement sur la sur face.
Dans ce cas, le fond du châssis, traversé par les cloisons séparatrices est revêtu de feutre, d'une matière spongieuse ou de tout autre matériau absor bant, élastique et compressible qui, en .étant impré gné avec le colorant par l'action capillaire du maté riau absorbant, attire le liquide latéralement à partir d'un nombre suffisant de trous d'alimentation infé rieurs pour qu'on obtienne une saturation uniforme. Quand on exerce une pression sur un milieu absor bant de ce genre, le degré de pression peut être réglé de manière telle qu'on obtienne, par compression,
l'expulsion d'une quantité du colorant pour que le niveau de celui-ci soit suffisamment élevé ou faible et qu'on obtienne ainsi une pénétration et imprégna tion complètes du tissu en question.
La fig. 8 montre le fond 37 du châssis sur lequel font saillie des cloisons séparatrices 38 entre les quelles ce fond est revêtu d'une couche absorbante 56 qui aspire le colorant débité par les tubes d'ali mentation 42. Cette fig. 8 montre également com ment un mince tissu à poils 47 est serré contre la matière absorbante 56.
Les fi-.<I>9a, 9b</I> et 9c montrent deux moyens dif- férents pour faciliter le mouillage rapide de la cou che absorbante 56. Pour la variante, montrée sur les fig. 9a et 9b, des rainures étroites. 57 sont formées dans le fond 37 du châssis, ces rainures s'étendant radialement à partir du débouché de chaque tube d'alimentation 42 afin que des surfaces plus grandes de la couche absorbante soient mises en contact direct avec le colorant.
Sur la fia. 9c, un treillis métallique 58 ou analogue est intercalé entre le fond 37 du châssis et la couche absorbante 56, afin de permettre un écoulement libre du colorant sous la surface de la couche absorbante.
Comme le tissu de fond d'un tapis est souvent formé par des fils plutôt gros et comme les boucles des tapis noués traversent ce tissu de fond, celui-ci présente souvent une surface irrégulière comportant plusieurs petites bosses et protubérances. Si l'on appliquait une platine dure et lisse contre un tissu de fond de ce genre, il se produirait un grand nom bre de petits interstices ou espaces libres entre le tissu de fond et la surface de la platine.
Quand le tissu à poils est comprimé dans le colorant, celui-ci peut être refoulé, à travers le tissu de fond, dans ces interstices au lieu d'être entraîné le long des fibres pour imprégner celles-ci. La fig. 10 montre une forme d'exécution du dispositif au cours de la phase de compression du cycle.
La platine 44 porte une couche 59 de caoutchouc, feutre ou autre matière élastique qui vient en contact avec un tissu de fond irrégulier 60 d'un tapis, de manière telle que cette couche puisse céder aux endroits où se trouvent les points hauts et faire saillie aux endroits où se trou vent les points bas, de manière à obturer efficace ment les pores du tapis et empêcher la pénétration indésirable du colorant. En même temps, cette cou che supplémentaire 59 aide à la production d'une pression uniforme.
Divers mécanismes distributeurs peuvent être uti lisés pour fournir les matières colorantes aux réci pients du châssis. Pour des solutions très fluides, qui coulent facilement, il peut être suffisant d'établir des réservoirs à niveau constant à l'extérieur de la zone occupée par le châssis, le niveau étant maintenu constant, par exemple à l'aide d'une alimentation par flotteur,
exactement à la même hauteur horizon- tale que le niveau du colorant dans les récipients. Comme la différence de niveau entre le réservoir et le récipient du colorant est très faible, au début de l'écoulement, et s'approche de zéro quand le réci pient est rempli jusqu'au niveau voulu, le débit du colorant est relativement lent.
Pour obtenir un écou lement plus rapide, certaines formes d'exécution pré sentent des moyens propres à mesurer une quantité de colorants, ces moyens débitant une quantité pré déterminée de colorant suffisante pour remplir à nouveau tous les. récipients destinés à recevoir ce colorant particulier à chaque cycle d'impression. Ces moyens mesureurs sont montés -sur une table de hau teur réglable afin que le mécanisme distributeur puisse être soulevé suffisamment au-dessus du niveau des récipients du colorant pour qu'une force addi tionnelle, due à la pesanteur, soit créée pour accé lérer l'écoulement du colorant.
Comme la quantité exacte du colorant pour chaque cycle a été détermi née à l'avance, le colorant tend à égaliser lui-même son niveau par suite des communications qui existent entre les récipients destinés à recevoir le même colo rant pour la couche de colorant dans un châssis à plusieurs étages. Le mécanisme distributeur est sou levé ou abaissé suivant la vitesse d'écoulement qu'on désire obtenir.
La fig. 11 montre schématiquement une forme de réalisation efficace d'un dispositif mesureur. Un grand réservoir 61 fournit du colorant 28. Celui-ci est introduit dans le dispositif mesureur par un tube 6<B>2</B> muni d'une vanne 63 commandée par un solé noïde. Le dispositif mesureur comprend un cylindre 64 dans lequel peut se déplacer librement un flotteur creux 65 qui monte et descend avec le niveau du liquide contenu dans le cylindre.
Le flotteur 65 porte une tige 66 sur laquelle est engagée une pince ré glable 67 maintenue en place par une vis de blocage 68. La pince 67 porte un micro-interrupteur 69. Sur la paroi latérale du cylindre 64 est fixée une deuxième tige 70 dont la hauteur est égale à celle de la tige 66 quand celle-ci est soulevée complète ment. Sur la tige 70 sont fixées deux pinces régla bles 71 comportant chacune des saillies 72 placées de manière telle qu'elles puissent agir sur le bouton de commande 73 du micro-interrupteur 69.
Les posi tions relatives des pinces 71 déterminent les positions limites supérieure et inférieure du micro-interrupteur 69. Le colorant 28 s'écoule depuis le dispositif mesureur vers le châssis d'impression par un tube 43 en passant par une vanne 74 commandée par un solénoïde. L'ensemble du dispositif mesureur est supporté par une table 75 à hauteur réglable.
Pendant un cycle d'impression, le colorant s'écoule depuis le dispositif mesureur par le tube 43 jusqu'à ce que le flotteur 65 soit descendu suffisam ment pour que la saillie inférieure 72 vienne en con tact avec le micro-interrupteur 69 et, à ce moment, la vanne à solénoïde 74 est fermée par l'action du micro-interrupteur 69, ce qui arrête le débit du colorant.
Quand tous les flotteurs des dispositifs mesureurs, utilisés pour un dessin particulier, ont terminé leur course vers le bas et quand toutes les vannes à solénoïde 74 sont fermées, la platine 44 est actionnée de manière telle qu'elle descende pour comprimer le tapis dans le châssis d'impression. Simultanément, toutes les vannes à solénoïde 63 sont ouvertes, ce qui permet à une nouvelle charge de colorant de couler dans les cylindres 64 des disposi tifs mesureurs. Quand le niveau du liquide monte dans le cylindre 64, le liquide soulève le flotteur 65 jusqu'à ce que le micro-interrupteur 69 vienne en contact avec la saillie supérieure 72 pour fermer la vanne à solénoïde 63.
Dès que la platine 44 a été soulevée jusqu'à atteindre sa position haute et a écarté le tapis du châssis d'impression après la com pression de ce tapis, elle fait fonctionner un micro- interrupteur qui provoque l'ouverture de la vanne à solénoïde 74 pour permettre au colorant da couler à nouveau dans le récipient à colorant. Ce cycle est répété pour chaque opération d'impression. Tout le fonctionnement est synchronisé électriquement entre le micro-interrupteur 69, les vannes à solé noïde 63 et 74, et le mouvement de la platine 44.
La vitesse du cycle est déterminée par la rapidité avec laquelle l'agent colorant coule dans les réci pients, la durée effective de la compression du tapis dans le châssis d'impression étant pour ainsi dire instantanée. Le cycle susdit est synchronisé avec l'amenée d'un nouveau tapis au dispositif d'impres sion.
D'autres moyens, tels que des pompes volu métriques, peuvent être utilisés pour débiter une quantité prédéterminée de matière colorante sous une pression réglée.
Pour imprimer ou teindre de petits tapis, on peut utiliser la forme d'exécution du dispositif représentée aux fig. 12a, <I>b</I> et c. Dans cette forme d'exécution, une platine 76 comporte une plaque creuse perforée 77 sur laquelle est branché un tuyau à dépression 78. Des rails 79 sont fixés à la platine 76 par des consoles 80 et ces rails portent la pla que à dépression 77, munie de galets 81. La contre- platine 82 supporte un châssis d'impression 83.
Une table de levage 84 peut être soulevée et abaissée à l'aide d'un plongeur hydraulique 85 ; cette table supporte un tapis 86 dont la face poilue est orientée vers le bas. Pendant le fonctionnement, la plaque creuse 77 sort, en roulant sur les rails 79, par le côté d'alimentation du dispositif et avance jusqu'au- dessus de la table hydraulique qui serre l'envers du tapis contre la plaque à dépression 77.
La dépres sion, agissant par les trous ménagés dans cette pla que 77, maintient fortement contre cette plaque le tapis dont la face garnie de poils est dirigée vers le bas. La plaque creuse 77 est ensuite déplacée jus que dans la platine 76 qui descend sur le châssis 83 et exécute l'opération d'impression.
La platine 76 est ensuite soulevée et la plaque 77 roule vers l'autre côté du dispositif où le tapis imprimé est enlevé. La plaque 77 revient au côté d'alimentation du disposi- tif pour recevoir un nouveau tapis à l'aide de la table hydraulique. Les rails, sur lesquels roule la pla que 77, étant fixés sur la platine, ils montent et des cendent avec celle-ci pendant l'opération d'impres sion.
Quand la platine a comprimé un tapis de grande surface dans le châssis d'impression, elle a expulsé, au cours de la compression, une quantité d'air importante hors du récipient de colorant et, en étant soulevée, elle exerce une succion entre le tapis et le récipient, ce qui est indésirable.
Pour y remédier, la plaque à dépression 77 ou la platine 76 est en deux parties, comme visible sur la fig. 12c, la partie infé rieure 87 étant articulée à la partie supérieure 88 par une charnière 89, l'autre côté de la partie infé rieure 87 pouvant être écarté de la partie supérieure 88 à l'aide d'un piston 90. Par conséquent, au lieu que la plaque à dépression ou la platine montent, à partir du châssis d'impression, en étant complè tement parallèle à celui-ci, le tapis est détaché pro gressivement du châssis par suite de cet agencement avec articulation.
La fig. 13 montre une forme d'exécution com plète pour imprimer un dessin sur un tapis enroulé, et non pas sur des tapis de faible longueur. Un châs sis d'impression 91 est placé sur une contre-platine 92 fixée sur une table plate d'une presse hydrauli que qui peut soulever et abaisser cette table. Une platine 93 peut coulisser vers le haut et le bas le long de montants 94 et est actionnée par un vérin hydraulique 95. Un rouleau débiteur 96, portant le tapis à imprimer 98, est monté sur des supports 97 attachés à la platine 93 du côté de l'alimentation du dispositif.
Le tapis 98 avance alors sur un cylindre à ergots 97a, muni d'un embrayage à glissement, et passe entre une feuille de matière élastique 99 appli quée sur la face inférieure de la platine et le châs sis d'impression 91. Après avoir passé sur un cylin dre à ergots 100, le tapis est enroulé sur un rouleau récepteur 101. Les deux rouleaux sont soutenus par des longerons 102 attachés à la platine 93.
L'effort, qui fait avancer le tapis dans le dispositif, est produit par le cylindre à ergots contre la résistance exercée par l'embrayage à glissement ou tout autre moyen produisant un couple antagoniste sur le cylindre à ergots 97a pour s'opposer au déroulement du tapis à partir du rouleau 96.
Par l'action négative de l'em brayage à glissement sur le cylindre à ergots 97a et la traction positive exercée par le cylindre à ergots 100, le tapis est tendu d'une manière tellement forte qu'il est serré contre la face inférieure de la platine 93. Le mouvement du rouleau récepteur est com mandé par un embrayage à glissement de manière telle que le tapis humecté puisse être enroulé avec une tension constante mais légère.
Comme dit plus haut, afin de s'opposer à la suc cion exercée sur le tapis quand celui-ci est écarté du châssis d'impression, la platine peut être supportée par une charnière comme sur la fig. 12c ou le tapis peut être détendu entre les cylindres tendeurs 97a et 100, ceux-ci étant montés sur des supports per mettant le recul de ces cylindres vers la platine pour donner du mou au tapis. De petites fentes latérales peuvent être ménagées dans la platine afin que l'air puisse avoir librement accès à l'envers du tapis en rendant ainsi la séparation plus aisée.
Par consé quent, une faible flèche est formée par l'effet du poids de la partie détendue du tapis, de sorte que celui-ci s'écarte du châssis de part et d'autre de la partie centrale qui est la dernière à se détacher du châssis. Dès que le tapis a été complètement séparé du châssis, les cylindres tendeurs s'écartent à nou veau pour se placer à la distance normale de la pla tine et le tapis reste tendu jusqu'à la séparation sui vante.
Les étages, recevant les colorants et faisant par tie du châssis d'impression, sont reliés par des tubes 43 à des dispositifs mesureurs du colorant 64, ces dispositifs étant supportés par une table 75 à hau teur réglable. Ces dispositifs sont reliés à des réser voirs 61, contenant les matières colorantes, par des tubes 62, ces réservoirs étant supportés à un niveau supérieur à celui des dispositifs mesureurs par un socle 103 afin que les colorants puissent couler librement dans les dispositifs mesureurs par l'effet de la pesanteur.
Au cours d'un cycle d'impression, la platine 93 descend jusqu'à ce que le tapis 98 soit comprimé dans le châssis 91. Quand la platine monte, pour détacher le tapis du châssis d'impression, il fait fonctionner un interrupteur limiteur qui, non seule ment oblige les dispositifs mesureurs 64 à fournir une quantité fraîche de colorants au châssis, mais fait fonctionner également un moteur 104 qui entraîne le cylindre à ergots 100 pour introduire une partie fraîche du tapis dans la machine depuis le rouleau débiteur 96.
L'avancement du tapis est inter rompu exactement quand le bord arrière du dessin imprimé sur le tapis coïncide avec le bord avant du châssis, ce qui amène la partie fraîche du tapis au- dessus du châssis afin qu'elle soit prête à recevoir le même dessin. L'avancement du tapis a lieu pen dant le mouvement vers le haut et le bas de la pla tine et la vitesse du dispositif utilisé à cet effet est réglée de manière telle que l'avancement du tapis soit terminé au moment où la platine, en descen dant, met le tapis en contact avec le modèle à imprimer.
La construction du châssis d'impression doit être modifiée quand la viscosité du colorant est trop éle vée pour qu'il puisse s'écouler librement par l'effet de la pesanteur ou quand le nombre de couleurs, faisant partie du modèle, est trop grand et quand des régions individuelles à teindre par certaines de ces couleurs sont tellement petites, par rapport à l'éten due totale du modèle, que la construction d'un dis positif comportant peut-être quinze à vingt-cinq éta ges de colorants,
analogues à ceux montrés sur la fig. 2, ne serait pas pratique. Dans le cas où les colorants ont une viscosité élevée, on utilise une forme d'exécution du dispositif dont le châssis d'impression est représenté à la fig. 15. Les cloisons. séparatrices 38 sont encastrées dans une feuille 105, en matière plastique ou autre, qui forme la surface d'impression. Sur la face infé rieure de cette feuille sont collées ou fixées autre ment plusieurs bandes de support 106 qui suivent, en substance, le tracé des lignes formant le dessin sur la face supérieure de la feuille 105 à l'aide des cloisons séparatrices 38.
Sur les bords opposés de ces bandes de support 106 est fixée une feuille d'étanchéité 107 et autour de cet ensemble sont placées, entre les feuilles 105 et 107, des bandes ou bordures analogues à celles désignées par 29 sur la fig. 2. La feuille d'étan.chéité 107 est supportée par des colonnes 108 suffisamment rapprochées pour que les feuilles portées par ces colonnes ne puissent pas se déformer ou -se gondoler par l'effet de la pression. Par contre, ces colonnes 108 sont assez hautes et assez écartées les unes des autres pour que des tubes 109, amenant des colorants, puissent passer entre ces colonnes.
L'ensemble repose sur une plaque de fond résistante 110. Les bandes de supports 106 délimitent des cavités 111 propres à recevoir les colorants et correspondant, en substance, en ce qui concerne leur forme, aux récipients de colorants 112 existant à la surface du châssis. Un grand nombre de petits trous 113 sont ménagés dans la feuille 105 pour relier chaque réci pient de colorant 112 à la cavité correspondante 11. Dans la feuille d'étanchéité 107 se trouvent plusieurs grands trous dans lesquels sont engagés des man chons 113 de faible longueur. Sur ces manchons sont engagés les tubs 109 qui relient les cavités 111 aux dispositifs débitant les couleurs.
Entre le châssis d'impression (fig. 15) et les dispositifs (non mon trés) débitant les colorants, sont établis des tuyaux flexibles 115 (fig. 14), de faible longueur,<B>qui</B> peu vent tous être bouchés simultanément en étant écra sés par une barre 116 formant pince, commandée par une came 117.
Ce dispositif d'obturation a pour fonction de boucher simultanément tous les tubes 109, amenant les colorants, au moment où le tapis est comprimé dans les récipients à colorants 112, car sans cette obturation les colorants auraient une tendance à refluer vers les dispositifs d'alimentation par les tubes 109 par l'action du tapis qui expulse les colo rants hors des récipients 112 par les trous 113. Le même effet est obtenu, sur la fig. 11, par la ferme ture simultanée de toutes les vannes à solénoïde 74.
L'établissement du dispositif obturateur spécial, avec barre 116 en forme de pince, à proximité immédiate du châssis d'impression, est nécessaire car les tubes 109, qui aboutissent au châssis d'impression, doivent être flexibles pour pouvoir passer librement entre les colonnes de support 108. Ces tubes flexibles ont une tendance à gonfler sur toute leur longueur, c'est- à-dire jusqu'aux dispositifs débitant les colorants. Comme chaque récipient à colorant 112 est alimenté séparément, il peut être rempli efficacement avec un colorant visqueux quand on exerce sur celui-ci une pression par des pompes volumétriques ou ana logues.
Cette pression refoule le colorant visqueux d'une manière uniforme par les trous très rapprochés <B>113,</B> de sorte que l'étalage latéral du colorant sur la surface d'impression est réduit au minimum. Alors que le châssis d'impression, montré sur la fig. 2, nécessite un dispositif mesureur pour chaque colo rant, celui de la fig. 15 fait intervenir un dispositif mesureur pour chaque zone à colorer. Une batterie de pompes volumétriques, qui peuvent être réglées aisément pour un grand nombre de débits, comporte des tubes 109, de longueurs suffisantes, attachés à chaque pompe.
Ces tubes peuvent alors être raccor dés temporairement au châssis d'impression. alors que les tuyaux, amenant les colorants, relient les pompes à des, réservoirs de colorants. Quand on veut utili ser un châssis d'impression différent, les tubes 109 sont détachés des manchons 113 ; ils sont rincés et branchés sur les manchons <B>113</B> du nouveau châssis.
Les fia. 16 et 17 montrent un châssis d'impres sion pour imprimer des dessins en un grand nombre de couleurs dans lesquels il existe de petites régions teintes avec des couleurs différentes sur de grands fonds coloriés. Des cloisons séparatrices 38 sont encastrées dans une feuille très épaisse en matière plastique ou toute autre matière, de préférence trans parente. Sur la face inférieure de cette feuille épaisse 118 sont montées des bandes 119 délimitant des canaux 123. Les zones coloriées, à la surface du châssis, sont indiquées par des références correspon dant aux colorants qu'elles doivent recevoir.
Les canaux 123 se trouvant au-dessous de la feuille 118 portent les, mêmes références que celles des colo rants passant dans ces canaux. Les canaux 123b, d, étant tellement écartés, dans le sens latéral, des réci pients de colorant situés, à la surface du châssis et destinés à être alimentés par ces canaux, qu'ils ne peuvent pas être alimentés par des trous obliques 125 percés dans la feuille épaisse 118,
la face infé rieure de la feuille 118 est munie des rainures 120 qui partent des canaux contenant la couleur désirée et aboutissant au récipient de colorant respectif. Une feuille d'étanchéité 121 est collée sur la face infé rieure de la feuille 118. Des trous 122 relient ces rainures 120 avec le canal inférieur 123 désiré. Une feuille de fond 124 est attachée à la face inférieure des bandes 119 délimitant les canaux 123. Des trous 125 traversent obliquement la feuille épaisse 118 de manière telle qu'ils aboutissent aux canaux corres pondants.
Pour alimenter les canaux 123, la feuille supé rieure 118 est prolongée, au-delà du modèle à impri mer et au-delà des bandes 119 délimitant les canaux 123. Des boites à colorants sont placées au-dessus de la feuille qui peut avoir toute hauteur voulue alors que le fond de ces boites est formé par cette même feuille 118. Dans la feuille 118 qui constitue le fond de ces boîtes, qui contiennent chacune un colorant ayant une couleur particulière, se trouvent des trous qui débouchent dans tous les canaux 123 destinés à contenir ce colorant particulier. Ces boîtes à colo rants sont alimentées respectivement par des dispo sitifs mesureurs de colorants.
Les parois verticales, qui forment les cloisons séparatrices des récipients à colorants, peuvent avoir toute forme voulue et tout degré de dureté ou de souplesse. Leur structure dépend de la matière du tissu dans lequel elles doivent pénétrer, de sorte que ces parois peuvent être minces ou avoir une section transversale pyramidale, concave, convexe ou semi- circulaire. Pour certains tissus peu serrés,
il est nécessaire d'adopter une paroi à section pyramidale avec une base assez grande pour éviter da colorer ou teindre excessivement la matière à proximité de la cloison séparatrice, comme montré en<B>127</B> sur la fig. 18a. Afin de faciliter la compression de la paroi, quand elle est en caoutchouc ou en une matière ana logue, elle peut être creuse afin que sa partie cen trale puisse être écrasée, comme montré en 128 sur la fig. 18b.
Quand on désire former des traits foncés très minces autour des zones colorées imprimées, afin d'améliorer la définition du dessin, les cloisons sépa ratrices 129 comportent des bords supérieurs plats (fig. 18c). Ces bords supérieurs. sont revêtus, à l'aide d'un rouleau encreur, d'une couche épaisse 130 d'un colorant visqueux. Pendant que le tapis est imprimé, il recueille une quantité suffisante du colorant appli qué sur la face supérieure des cloisons, quand le tapis pénètre dans les récipients de colorants, de sorte que le dessin final, imprimé sur le tapis, pré sente des contours très minces mais bien définis.
Ces mêmes bords supérieurs des cloisons sépara trices peuvent servir à empêcher le ménisque s'ils sont revêtus d'une substance répulsive à l'eau, telle qu'une cire ou des silicones.
Une variante de l'exécution suivant la fig. 12c pour remédier à la dépression formée quand on enlève le tapis du châssis d'impression est montrée sur la fig. 19 suivant laquelle chaque récipient de colorant comporte un tube d'aération très mince 131 qui traverse la paroi du châssis et qui est alimenté avec de l'air par son extrémité inférieure tout en faisant légèrement saillie sur le fond du récipient de colorant. Quand la platine commence à monter en soulevant le tapis hors des récipients,
de l'air com primé est injecté dans les récipients par ces petits tubes. Si du colorant a pu pénétrer dans le tube à air quand le colorant est soumis à une compression par le tapis, la quantité de ce colorant est tellement faible que sa présence, après expulsion par l'air, ne se remarque même pas sur le tapis.
Quand un seul colorant est utilisé pour l'impres sion, un organe rotatif est adopté. Aux fig. 20 et 21, un organe 132 en caoutchouc destiné. à entraîner la pâte colorante, porte des, cloisons radiales 133 sépa rant les récipients de colorant analogues à ceux décrits plus haut. Cet organe est monté sur un rou leau 134 qui est immergé partiellement dans du colo rant 136 contenu dans une cuve 135.
Une raclette réglable 137 touche parfaitement les bords supé rieurs des cloisons afin que les récipients individuels soient complètement remplis avec le colorant. La position de la raclette peut être réglée de manière telle qu'elle exerce une légère pression sur les cloi sons en caoutchouc afin que les récipients ne soient remplis que partiellement. Un tapis 138 avance sur le rouleau 134 avec ses poils orientés vers le bas,
ce tapis subissant une pression exercée sur sa face arrière par un rouleau presseur 139. Pour éviter que des bulles d'air ne soient entraînées dans les récipients ménagés dans l'organe 132 quand ces récipients pénètrent dans le colorant visqueux 136, un rouleau élastique 140 appuie sur les cloisons en caoutchouc à l'endroit où celles-ci entrent dans le colorant, ce rouleau comprimant et écrasant ces cloisons tout en expulsant la totalité de l'air de sorte que, lorsque les cloisons en caoutchouc se redressent,
elles le font au-dessous du niveau libre du colorant et peuvent recevoir celui-ci librement sans entraîner de l'air. Une raclette 140a, supportée par la cuve 135, appuie contre le rouleau 140 afin qu'il reste propre.
Quand un tapis 138 est serré contre les réci pients de colorant par le rouleau presseur 139, les cloisons en caoutchouc pénètrent entre les fibres, et celles-ci sont comprimées dans lesdits récipients qui sont vidés quand le tapis s'écarte des récipients qui contenaient juste assez de colorant pour que celui-ci puisse pénétrer uniformément dans les fibres et imprégner celles-ci. Les cloisons empêchent en même temps tout étalement latéral ou refluage du colo rant,
de sorte qu'on obtient une coloration très régu lière et une uniformité de la teinture du tissu, quelle que soit la longueur de celui-ci. Comme la quantité du colorant, introduite dans les fibres, est déterminée avec précision, par le réglage de la raclette 137 ainsi que par la vidange complète des récipients par les fibres quand celles-ci pénètrent dans ces récipients et sortent de ceux-ci en étant soumises à une com pression, on peut obtenir des teintures identiques même si les traitements successifs des tapis ont lieu avec des intervalles de plusieurs semaines.
La fig. 20a montre une variante du dispositif de la fig. 20. Le rouleau imprimeur 141 est analogue au rouleau 134, mais au lieu d'avoir recours à une cuve<B>135</B> pour fournir le colorant à la surface d7im- pression, le colorant est débité par une tuyère 142 établie entre un rouleau presseur 143 et une raclette 144. La cuve 145 forme un collecteur pour la ma tière colorante en excès.
La fig. 22 montre une forme d'exécution du dis positif dans laquelle l'organe porte-cloisons est cons titué par une courroie sans fin 146. Sur le brin. supé rieur de cette courroie, les cloisons sont verticales et forment les récipients propres à recevoir le colo rant. La courroie sans fin se déplace le long de la face supérieure d'une table 147 et passe sur des rou- leaux 148 et 149. Le tapis 150 est déroulé d'un rouleau 151 et contourne un cylindre de guidage <B>152</B> avant d'avancer sous un rouleau presseur 153 et sur un cylindre à ergots 154 vers un rouleau récepteur 155.
Dans la table 147 est ménagée une cavité 156 dans laquelle est logé un rouleau fou 157 qui fait légèrement saillie sur la face supérieure de la table 147 et coopère avec le rouleau presseur 153 pour serrer le tapis contre les récipients de colo rant formés dans la courroie. Le colorant 158 est fourni aux récipients par un tube d'alimentation 159. Un tube à dépression 160 permet d'enlever le colo rant si on le désire. Le dispositif présente une raclette 161 et un rouleau 162.
Une particularité de cette disposition réside dans le fait que la courroie sans fin passe sous la table 147 pour traverser une cham bre de lavage 163 comportant un jet d'eau 164, la courroie étant ensuite séchée à l'aide d'un conduit d'air 165. La face nettoyée de la courroie sans fin retourne ainsi à l'endroit où est débité le colorant et est prête à recevoir une nouvelle charge formée par un colorant différent.
Les fig. 23 et 24 montrent une variante du châssis d'impression qui est utilisé pour des matières colorantes fluides dans le cas où l'on désire agiter continuellement ces matières pour éviter des dépôts. Le châssis 166 est analogue au châssis 25,à plu sieurs étages, de la fig. 2. Toutefois, les tubes 43 de la fig. 2 sont remplacés par des tuyères 167 menant respectivement dans. les différents étages du châssis. Du côté de la sortie du châssis, des tuyères large ment évasées analogues 168 partent du châssis 166.
Les tuyères 168 sont en forme de L et débouchent dans des cuves à trop-plein<B>169</B> supportées par une plate-forme 170 réglable en hauteur. Les cuves 169 sont constituées. par des parois verticales 171 et par une cloison longitudinale <B>172</B> dont le bord supérieur se trouve à un niveau inférieur à celui des bords supérieurs des parois 171, de manière à former un canal 173 recueillant les matières débitées par les tuyères 168 et débordant par-dessus la cloison 172. Des récipients collecteurs 174 et des tubes supplé mentaires 176 partant de ces récipients ramènent les matières, ayant débordé, à la source d'alimen tation.
La plate-forme 170 est réglée par rapport au châssis<B>166</B> de manière telle que le bord supérieur de la cloison 172 se trouve à un niveau correspon dant à celui auquel on désire que le colorant se trouve dans le châssis. De cette manière, la surface libre du colorant est toujours maintenue au niveau voulu par l'écoulement continuel des matières colo rantes et cet écoulement provoque une agitation per manente de ces matières. Le mécanisme, montré sur la fi-. 14, peut être utilisé pour interrompre cet écoulement pendant l'impression.
La fig. 25 montre une variante du châssis d'im pression de la fig. 2, suivant laquelle l'agitation des matières colorantes peut être obtenue d'une manière simple. Les parois 27, 31, 34 et 37 sont mainte- nues à l'écartement voulu par des cloisons 177 dont les bords inférieurs comportent des encoches 178. Par conséquent, les matières colorantes passent à travers les parties inférieures des cloisons, ce qui favorise leur agitation.