Procédé pour séparer une- céphalosporine insensible à la pénicillinase provenant de B. subtilis, de son mélange avec de la céphalosporine N. On a déjà constaté que quand on fait fermenter un milieu nutritif avec une moisissure du genre au quel appartient le Cephalosporium I. M. 1. 49137 (American Type Culture Collection No 11550), ce milieu acquiert une activité antibiotique. On a déjà décrit en détail l'isolement de deux antibiotiques dif férents à partir de ce milieu.
L'un de ces antibioti ques est actif principalement contre les bactéries gram-positives, et est connu comme Céphalosporine P. L'autre, connu sous le nom de Céphalosporine N, est une substance sensible à la pénicillinase, et qui est actif contre les bactéries gram-négatives et les- bactéries gram-positives.
Dans le brevet anglais No 745208, il est décrit un procédé de fermentation pour la production de Céphalosporine N et des méthodes pour l'obtention de Céphalosporine N à un état très purifié.
On a découvert que les préparations brutes de céphalosporine contiennent, outre la céphalosporine N, une nouvelle céphalosporine qui est insensible à la pénicillinase provenant de bacillus subtilis.
La présente invention a donc pour objet un pro cédé pour séparer au moins en majeure partie une céphalosporine insensible à la pénicillinase provenant de bacillus subtilis, d'un mélange avec de la cé phalosporine N, provenant de la culture d'une moi sissure de l'espèce céphalosporium. Ce procédé est caractérisé en ce que l'on fait réagir ledit mélange des céphalosporines ou un mélange de sels des céphalosporines, avec une base organique tertiaire ou avec une résine échangeuse d'anions, formant ainsi des sels desdites céphalosporines avec la base organique tertiaire ou avec la résine échangeuse d'anions,
et en ce que l'on sépare au moins en ma jeure partie les sels des céphalosporines et de la base organique tertiaire par partage entre solvants, ou en ce que l'on soumet les sels des céphalosporines et de la résine échangeuse d'anions à une élution sélective. La nouvelle céphalosporine ainsi isolée, que l'on appellera céphalosporine C dans la suite de cet exposé, est, comme la Céphalosporine N, active con tre les bactéries gram-positives et gram-négatives, mais, contrairement à la Céphalosporine N, elle est insensible à la pénicillinase préparée à partir de B.
subtilis. Elle est soluble dans l'eau et presque inso luble dans l'éthanol et l'éther. Elle peut être iden- rifiée à l'aide de son spectre d'absorption dans l'ultra violet, l'antibiotique sous la forme d'une solution aqueuse de son sel de sodium ayant un pouvoir rota toire spécifique de [a]D -f- <B>1030</B> et présentant un maximum d'absorption dans l'ultraviolet à 260 milli- microns.
La Céphalosporine C est de caractère acide. Tant l'acide libre que son sel de sodium sont aisément solubles dans l'eau, mais insolubles dans l'acétone et l'éther. Une solution aqueuse du sel de sodium, de pouvoir rotatoire [a]D -I- <B>1030,</B> montre une absorp tion à 260 mR de Ei em = 200.
La Céphalosporine C contient du carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène, de l'azote et du soufre, mais pas d'halogène ni de phosphore. L'analyse élé- mentaire de son sel de sodium et de l'acide libre a donné les résultats suivants <I>Sel de sodium</I> Trouvé (%) : C, 39,5, 40,0 ; H, 4,8, 5,2 ; N, 8,9 ; S, 6,2 ; Na, 4,9. Equi. (titration) 480 15.
P.M. déterminé par analyse cristallographique aux rayons X: 470<B> <I>15.</I></B>
C16H2oO.N3SNa, 2 H20 correspond à : C, 40,5 ; H, 5,1 ; N, 8,9 ; S, 6,7 ; Na, 4,9-. P.M. 473. <I>Acide libre</I> Trouvé (o/o) : C, 44,4 ; H, 5,6 ; N, 9,8 ; S, 7,3. Pour C16112108N8S. H20, il faut: C, 44,5 ; H,5,3 ; N, 9,7 ; S, 7,4.
Les résultats d'analyse donnent à supposer que la Céphalosporine C a la formule moléculaire CIGH21081,#3S.
La Céphalosporine C donne la réaction à la ninhydrine. La titration électrométrique indique qu'elle est un acide mono-aminodicarboxylique, ayant deux groupes acides avec des valeurs de pH de moins de 2,6 et de 3,1, et un groupe basique avec un p1 de 9,8. Quand on la soumet à la ionophorèse sur papier, dans un tampon d'acétate de colli- dine à un pH de 7, elle se déplace vers l'anode à une vitesse à peu près la même que celle de la Céphalo sporine N.
Le spectre infrarouge du sel de sodium de la Céphalosporine C (en pâte de paraffine) montre des bandes aux longueurs d'ondes suivantes : 2,94 Et, 3,06 1. (NH), 5,77 #t (groupe ester ou lactone), 6,05 u et 6,57 u (C = O d'amide monosubstituée, 6,29 u (-C00-), 7,17 [, et 7,36 [, (groupe isopropyle). Les indications entre parenthèses sont des interpré tations possibles.
Le sel de sodium de la Céphalo sporine C montre aussi une bande de 5,61 [,. La Céphalosporine N et le benzylpénicillinate de sodium donnent aussi une bande dans cette région, bande que l'on a attribuée, pour ce dernier composé, au C = O du système de noyaux condensés (3-lactame thiazolidine (Thompson, Brattain, Randall et Ras mussen, The Chemistry of Penicillin, Chapitre 13, Princeton University Press, 1949).
Contrairement à la Céphalosporine N et à la benzylpénicilline, la Céphalosporine C est stable en solution aqueuse d'un pH de 2,5. Elle est cependant rapidement rendue inactive à un pH de 12. Après l'avoir maintenue à un pH de 12 pendant deux heu res, une titration en retour a montré qu'il s'était formé deux groupes acides par molécule.
Dans des conditions semblables, il n'est libéré qu'un seul groupe acide de la Céphalosporine N et de la benzyl- pénicilline. La Céphalosporine C est plus stable en présence de certains ions de métaux lourds, tels que Cul--;-, Pb++ et Zn++, que ne le sont la Céphalosporine N ou la benzylpénicilline.
Par hydrolyse avec un acide (HCl,1N, pendant 8 heures à<B>11<I>00</I></B> C), la Céphalosporine C comme la Céphalosporine N, donne du dioxyde de carbone et un aminoacide qui se comporte comme l'acide a aminoadipique à la chromatographie sur papier.
Le produit obtenu en faisant réagir la Céphalosporine C avec du 1,3,4-fluorodinitrobenzène donne par hydro lyse un produit qui se comporte comme le dérivé dinitrophénolique de l'acide a-aminoadipique. Il sem ble donc que le groupe a-amino de l'acide a-amino- adipique est libre dans la Céphalosporine C et que (puisque ce groupe amino montre une valeur de pK de 9,8) le groupe a-carboxyle est aussi libre.
On n'a pas pu avoir la certitude de la formation d'une quantité notable de pénicillamine ((3-thiolva- line) par hydrolyse de Céphalosporine C, mais l'hy drolyse du produit obtenu par hydrogénolyse de cette dernière avec du nickel Raney a donné des amino acides qui se comportaient comme l'acide a-amino- adipique, respectivement la valine, à la chromato graphie sur papier.
La Céphalosporine C montre une activité d'un même ordre de grandeur envers un certain nombre de bactéries gram-positives et gram-négatives. Elle est moins efficace que la Céphalosporine N contre le Staph. aureus et le Salm. typhi, in vitro, ayant une activité de 8-10 unités par Meg. (L'unité étant celle indiquée par Abraham, Newton et Hale, 1954. Bio- chem. J.
58, 94.) Elle a une activité semblable à celle de la Céphalosporine N contre une espèce de Bact. coli. Sa toxicité n'a pas encore été évaluée par des essais biologiques complets, mais on croit qu'elle est faible puisqu'on peut donner à des souris au moins 10 mg de la substance purifiée, par injection intra veineuse, sans que celles-ci paraissent en souffrir.
Pour mettre en aeuvre le présent procédé, on peut faire fermenter un milieu approprié avec une moisis sure de l'espèce Cephalosporium, par exemple comme décrit dans le brevet anglais mentionné, enlever le rnycélium du liquide fermenté, mettre ce liquide en contact avec du charbon activé, éluer la matière adsorbée par ce charbon, mettre l'éluat en contact avec de l'alumine, et éluer hors de l'alumine la subs tance antibiotique adsorbée.
La Céphalosporine C est présente avec la Céphalosporine N dans l'éluat obtenu à partir de l'alumine. Par élimination du solvant, on peut obtenir un mélange brut contenant les Céphalosporines N et C.
Pour séparer ces céphalosporines, dans un pre mier mode opératoire, on les convertit en sels d'une base organique tertiaire, par exemple la diméthyl- aniline, la pyridine, une lutidine ou une collidine, et on soumet les sels à un partage entre deux solvants, par exemple deux mélanges phénol-eau, auxquels on a ajouté une faible proportion, par exemple de 1 à 10 %, d'une base organique tertiaire semblable, qui élève le pH à une valeur supérieure à 5,
qui est compatible avec la stabilité de la Céphalosporine N. Le phénol peut être remplacé par un phénol subs titué comme un alcoylphénol simple tel qu'un crésol ou un xylénol.
Ce mode opératoire exige un nombre considéra ble d'étapes et est donc compliqué. Le mode opé ratoire suivant est moins fastidieux On met en contact une solution aqueuse brute de fermentation ou une solution aqueuse purifiée, contenant les deux céphalosporines, avec une subs- tance échangeuse d'anions à un pH d'au moins 4,9, qui retient les céphalosporines en les .transfôrmant en sels.
On peut utiliser pour ce but la résine marque Amberlite IIZ-4B > qui est une résine échangeuse d'anions du type phénolformaldéhyde, contenant des groupes amino faiblement basiques.
A titre d'exem ple, la réaction réversible qui intervient en présence de la résine échangeuse d'anions peut être repré sentée comme suit (résine = N.H)+CH;COO- -!- (Céphalosporine N ou C)-Me -. (résine = N. H)+(Céphalosporine N ou C)- -3- CHsC00-Me+ Me désignant un cation d'hydrogène ou un équi valent d'un autre cation.
On élue progressivement les céphalosporines de la résine échangeuse d'anions avec un tampon aqueux au même pH, par exemple entre 4,9 et 8,0, de préférence avec une solution aqueuse d'acide sul furique ou d'acide oxalique contenant suffisamment d'une base tertiaire soluble dans cette solution pour produire un pH de 4,9 à 5,5, et on recueille sépa rément une portion de l'éluat dans laquelle le rapport de la Céphalosporine C à la Céphalosporine N est moindre que dans ladite solution aqueuse, et une portion de l'éluat dans laquelle le rapport de la Céphalosporine C à la Céphalosporine N est plus grand que dans ladite solution aqueuse.
On remar quera que, à des valeurs du pH au-dessous de 4,9, il y a probablement une augmentation de l'inactiva tion de la Céphalosporine N, à cause de son insta bilité vis-à-vis des acides, tandis qu'au-dessus du pH 8, la Céphalosporine C tend à devenir désactivée, et qu'à un pH de 11, elle est complètement désactivée. Aux pH inférieurs, la désactivation de la Céphalo sporine N peut être retardée en opérant à de basses températures, de telle sorte qu'il serait possible d'opérer à un pH au-dessous de 4,9 en maintenant la température au-dessous d'environ 70 ou 8o C, mais il y aurait alors encore une perte inévitable de Céphalosporine N.
L'éluat utilisé pour l'élution de la colonne d'échange d'anions est donc de préférence une solu tion d'acide sulfurique ou d'acide oxalique contenant une quantité suffisante d'une base tertiaire faible, soluble dans cette solution, pour assurer un pH de 4,9 à 5,5. Le caractère précis de cette base ter tiaire n'a pas d'importance. Toutefois, un facteur à prendre en considération quand on choisit la base, est que celle-ci doit être susceptible d'être facilement séparée des antibiotiques quand on veut les obtenir sous une forme plus purifiée dans les dernières étapes du procédé.
Un moyen convenable d'élimination de la base est l'évaporation. Comme les antibiotiques tendent en général à être thermo-labiles, il est avantageux d'em ployer une base qui est volatile à des températures relativement basses à des degrés de vide qui con viennent à l'échelle industrielle. Dans la pratique, la pyridine est appropriée à cet emploi. On a cepen dant employé aussi comme bases la collidine et la lutidine, et on. les a éliminées par extraction dans un solvant organique tel que le benzène.
Les deux produits ainsi obtenus, soit un éluat contenant principalement la Céphalosporine N, et un éluat contenant principalement la Céphalosporine C, contiennent tous deux de l'acide oxalique ou de l'acide sulfurique. Ces deux acides peuvent être pré cipités de l'éluat à l'aide d'hydroxydes de métaux alcalino-terreux, de préférence l'hydroxyde de ba ryum.
Un traitement avec un excès d'hydroxyde de métal alcalino-terreux pour éliminer l'acide oxalique ou sulfurique a pour effet la conversion de l'anti biotique en son sel de métal alcalino-terreux. On désire avoir les antibiotiques en général sous la forme de leurs sels de sodium, et ils peuvent être mis sous cette forme en précipitant les ions du métal alcalino-terreux par l'addition d'une quantité équiva lente d'un sulfate de métal alcalin, ou d'une manière bien préférable, en mettant en contact le liquide surnageant avec une résine échangeuse de cations ou une zéolite naturelle à l'état sodium .
La Céphalosporine N restant dans la fraction riche en Céphalosporine C peut, bien entendu, être éliminée en la convertissant en son acide pénillique par hydrolyse à l'acide ou par une préparation de pénicillinase, à laquelle la Céphalosporine C est in sensible, et en séparant l'acide pénillique formé de la Céphalosporine C. Après sa séparation de la Céphalosporine N ou de son acide pénillique, la Céphalosporine C peut être purifiée par l'une ou l'autre des méthodes pou vant être employées pour la purification de la Cé phalosporine N.
En général ces méthodes sont plus faciles à appliquer vu la stabilité de la Céphalospo rine C dans les solutions acides. Si la méthode de purification a compris l'emploi d'acétate ou de formiate d'ammonium comme tam pons, ceux-ci peuvent être enlevés de la solution de Céphalosporine C résultante par évaporation et subli mation sous un vide élevé ou par électrophorèse (en employant par exemple, la cellule à quatre compar timents -de Synge, Biochem. J. 1951, 49, 642) ou en employant une résine d'échange d'ions conve nable.
Les solutions de Céphalosporine C libre, obte nues soit en employant une colonne d'échange d'anions, soit par partage entre deux solvants en présence d'une base organique tertiaire, peuvent être évaporées à siccité dans le vide, et on peut faire passer la Céphalosporine C à travers une autre co lonne d'échange d'anions pour la purifier encore. La Céphalosporine C purifiée peut être convertie en son sel de sodium, si désiré, en la dissolvant dans de l'eau et en amenant le pH à 6,0 avec de l'hy droxyde de sodium. Les solutions du sel de sodium de la Céphalo sporine C obtenues par l'une de ces méthodes peu vent si nécessaire être décolorées à l'aide de char bon activé, et concentrées dans le vide.
Le sel de sodium de la Céphalosporine C forme des cristaux monocliniques contenant de l'eau de cristallisation. Il peut être recristallisé dans de l'éthanol aqueux ou du propanol aqueux. Par séchage dans le vide à la température ordinaire, il perd de son eau de cristal lisation, qui peut être rapidement regagnée par expo sition à l'air du laboratoire. L'invention est illustrée par les exemples sui vants, qui constituent des manières préférées de la mettre à exécution.
<I>Exemple 1</I> <I>Système solvant</I> De l'eau saturée de phénol (3,51), du phénol saturé d'eau (0,4l), du tétrachlorure de carbone (0,41), de la 2,4,6-triméthylpyridine (71 ml) et du H#,S0410N (10 ml) ont été mélangés et on a laissé le mélange se mettre en équilibre à 30 C. La réac tion de la phase aqueuse correspondait à un pH de 6,1 (à l'électrode de verre).
<I>Préparation des sels de</I> 2,4,6-triméthylpyridine <I>des céphalosporines</I> Un mélange des sels sodiques des céphalospori nes (6 g) a été obtenu par neutralisation d'une solu tion aqueuse des céphalosporines libres, obtenue elle-même à partir d'un bouillon de culture, avec de l'hydroxyde de sodium 2N, cristallisation par évapo ration lente de la solution, lavage des cristaux avec de l'éthanol à 70 % et recristallisation dans de l'éthanol aqueux. Ce mélange a été converti en sels de baryum (5,2 g) par la méthode décrite par Abraham, Newton et Hale (Biochem. J. 58, 94 (l954)).
On a dissous 5,2 g du mélange des sels de baryum dans 10 ml d'eau, et on a ajouté environ 11-12 ml d'une solution normale de sulfate de 2,4,6- triméthylpyridine, jusqu'à ce qu'il ne précipite plus de sulfate de baryum. On a filtré la solution des sels 5s de triméthylpyridine des céphalosporines pour sépa rer le sulfate de baryum, et on a évaporé la solu tion sous congélation, obtenant ainsi 5,1 g du mé lange des sels des céphalosporines.
<I>Répartition</I> 4,4 g du mélange de sels susmentionné, donnant à l'essai 30 unités/mg, ont été dissous dans 60 ml de la phase supérieure et 40 ml de la phase infé rieure du système solvant et répartis dans une ma chine de répartition à contre-courant en verre, à 30 C, de la manière décrite par Abraham, Newton et Hale (1954, Biochem. <I>J. 58, 94)</I> et dans le brevet anglais NI 745208.
A la fin de cette opération, on avait fait nonante-cinq transferts, donnant 77 retraits de couches supérieures (30 ml) et 17 retraits de couches inférieures (0-16), une nouvelle adjonction de couche supérieure n'ayant plus été faite au tube 0 après le 78e transfert. La Céphalosporine C se trouvait dans les fractions 6-16 des couches infé rieures retirées, le coefficient de partage
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de la Céphalosphorine C étant 0,12, tandis que celui de la Céphalosporine N était de 0,29.
La Céphalo sporine C a été récupérée sous forme de son sel de baryum par la méthode décrite par Araham <I>et al</I> (1954) sous la rubrique Détermination of dry weight. System 1. (2) second withdrawn séries (phé nol phase) . <I>Exemple 2</I> La matière de départ utilisée dans cet exemple est un mélange de Céphalosporines N et C obtenu, à partir d'un bouillon de culture, par élution sur alumine, comme décrit dans le brevet britannique 745208. Son activité est de 41 unités par mg.
Une solution tampon a été faite en ajoutant de la pyri- dine 1N (environ 450 ml) à 150 ml d'acide sulfu rique 2N jusqu'à ce que le pH fût de 5,0, et en diluant la solution résultante avec de l'eau de façon à avoir 1800 ml.
Le mélange de céphalosporines (280 mg) a été dissous dans 2 ml du tampon et introduit au som met d'une colonne de résine Amberlite JR4B (150-200 mailles) de 0,9 cm de diamètre et 120 cm de hauteur, qui avait été mise en état d'équilibre avec le tampon avant usage. La colonne était entou rée d'une chemise d'eau courante à -i- 5o C. On a alors commencé l'élution avec le tampon, le taux d'écoulement étant de 3 ml par heure. L'éluat a été recueilli en fractions de 1 ml en employant un col lecteur automatique de fractions.
Chaque fraction a été neutralisée (pH 6) en la recueillant dans un tube contenant deux gouttes de pyridine. L'activité anti bactérienne est apparue dans l'éluat à la fraction 48. Cette activité s'éleva nettement à un maximum à la fraction 58, puis diminua pour arriver à zéro à la fraction 90. Les fractions 52-65, contenant surtout de la Céphalosporine N, ont été réunies et on y a ajouté une solution d'hydroxyle de baryum 0,3N jusqu'à ce que le pH atteigne 7,6. Le précipité de sulfate de baryum a été enlevé à la centrifugeuse et la solution surnageante a été séchée à froid, ce qui a donné 100 mg d'une poudre blanche.
Pour élimi ner les traces restantes de pyridine, on a dissous cette poudre dans de l'eau (1 ml), et reprécipité par addi tion de 20 ml d'acétone. Le sel de baryum de Cé phalosporine N résultant a donné à l'essai 58 unités par mg. sporine C était concentrée dans les fractions 40-100. Ces fractions ont été réunies et débarrassées de tam pon de la façon usuelle, ce qui a fourni 70 mg de produit.
Chacun des systèmes de solvants employés pour séparer la Céphalosporine C de la Céphalosporine N par répartition à contre-courant, peut être adapté au partage chromatographique, l'une des phases étant adsorbée sur un support tel que le Kieselguhr, ou peut être utilisé dans une colonne d'extraction à écoulement continu de solvant telle que celle décrite par Scheibel & Karr (Ing. Eng. Chem. 42, p. 1048 (1950)).
La Céphalosporine C était concentrée dans les fractions 70-80. Ces fractions ont été combinées et libérées de tampon de la manière décrite ci-dessus pour les fractions 52-65. Le sel de baryum résultant a été dissous dans de l'eau et on a fait passer la solu tion à travers une colonne de résine échangeuse de cations ( Dowex 50) à l'état sodium, de 1,2 cm de diamètre et 1,5 cm de haut. Le percolat a été concentré dans le vide de façon à avoir un sirop, et le sel de sodium de Céphalosporine C a commencé à cristalliser.
Après un lavage avec de l'éthanol à 70 0/0 pour enlever les impuretés non cristallines, le produit pesait 5,5 mg ; il donnait à l'essai 10 unités par mg. Il présentait le spectre d'absorption dans l'ultraviolet caractéristique de la Céphalosporine C. <I>Exemple 3</I> La matière de départ utilisée dans cet exemple est un mélange des Céphalosporines N et C titrant 2,3 unités/mg, obtenu par élution d'une colonne dé charbon chargée au moyen d'un bouillon de cul ture et évaporation de l'éluat comme décrit dans le brevet britannique No 745208.
Un tampon a été formé en ajoutant de la pyridine 1N à 150 ml d'acide sulfurique 2N jusqu'à ce que le pH fût 5,0, et en diluant la solution résultante avec de l'eau jusqu'à 3,6 litres. Le mélange de céphalosporines (2 g) a été dissous dans 8 ml de tampon et ajouté au sommet d'une colonne de résine Amberlite JR4B (79 0/0 40-60 mailles ; 21 0/0 60-l00 mailles) de 1,95 cm de dia mètre et 41 cm de haut, entourée d'une chemise d'eau courante à -f- 7 C.
On a alors commencé l'élution avec le tampon, à une vitesse d'écoulement de 9 ml par heure. L'éluat a été recueilli en frac tions de 3 ml, chaque fraction étant neutralisée (pH 6) en la laissant tomber dans un tube conte nant 6 gouttes de pyridine. L'activité antibactérienne est apparue dans l'éluat à la fraction 19, est montée nettement à un maximum à la fraction 21 puis s'est abaissée graduellement pour arriver à zéro à la frac tion 100. Les fractions. 20-40, qui contenaient la Céphalosporine N presque exempte de Céphalospo rine C, ont été réunies et libérées du tampon de la manière décrite à l'exemple précédent.
La Céphalo- Il a été indiqué ci-dessus que la Céphalosporine C est insensible à la pénicillinase, c'est-à-dire qu'elle n'est pas sensiblement attaquée par celle-ci. Cela constitue la propriété avantageuse la plus importante du nouvel antibiotique, puisqu'elle le rend utilisable contre les micro-organismes qui produisent de la pénicillinase et qui, de ce fait, sont plus ou moins résistants à la pénicilline. .La Céphalosporine C peut donc agir pour protéger la pénicilline contre son inactivation par de tels micro-organismes.
Des essais ont montré que la Céphalosporine C n'est pas sensiblement affectée par la pénicillinase pure produite par des genres de B. subtilis et B. cereus ; la table suivante montre les quantités de dif férentes préparations de pénicillinase qui sont néces saires pour produire une inactivation à 50 0/0, expri mées en termes de la quantité requise pour la Cé phalosporine C divisée par la quantité requise pour une quantité égale de Céphalosporine N.
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<I>Table <SEP> I</I>
<tb> Pénicillinase <SEP> Quantité <SEP> relative
<tb> Source <SEP> Pureté <SEP> C <SEP> / <SEP> N
<tb> B. <SEP> subtilis
<tb> (genre <SEP> 749) <SEP> Brute <SEP> 100
<tb> B. <SEP> cereus
<tb> (NRRL <SEP> 569) <SEP> Brute <SEP> 5
<tb> B. <SEP> cereus
<tb> (NRRL <SEP> 569) <SEP> Purifiée <SEP> 30
<tb> B. <SEP> cereus
<tb> 5/B. <SEP> En <SEP> cristaux <SEP> <B>10000</B> Les quantités relatives plus faibles nécessaires de préparations de pénicillinase moins pure sont pro bablement dues à la présence d'impuretés ayant un effet nuisible sur la Céphalosporine C.
L'efficacité de la Céphalosporine C contre divers micro-organismes est indiquée dans la table suivante, laquelle ne doit cependant pas être considérée comme exposant son spectre bactérien entier, et n'est qu'un exposé de cette activité antibiotique telle qu'elle a été constatée jusqu'à présent.
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Concentration
<tb> la <SEP> plus <SEP> basse
<tb> Organisme <SEP> empêchant
<tb> i <SEP> le <SEP> développement
<tb> en <SEP> 24 <SEP> heures,
<tb> <U>ug</U>/ml
<tb> Staph. <SEP> aureus, <SEP> genre <SEP> Heatley,
<tb> sensible <SEP> à <SEP> la <SEP> pénicilline <SEP> 50-100
<tb> Staph. <SEP> aureus, <SEP> résistant <SEP> à <SEP> la <SEP> pé nicilline <SEP> 25
<tb> Str. <SEP> pyogenes <SEP> j <SEP> 25
<tb> B. <SEP> anthracis <SEP> 25
<tb> N. <SEP> meningitidis <SEP> j <SEP> 1,6
<tb> N. <SEP> gonorrhoeae <SEP> 1,6
<tb> H. <SEP> pertussis <SEP> I <SEP> 1,6
<tb> H. <SEP> influenzae <SEP> 12,5
<tb> S. <SEP> typhi <SEP> 25
<tb> S. <SEP> paratyphi <SEP> B <SEP> 25
<tb> S. <SEP> typhimurium <SEP> 50
<tb> V. <SEP> cholerae <SEP> 50
<tb> Baet. <SEP> friedliinderi <SEP> 50
<tb> Bact.
<SEP> coli <SEP> 200 Les caractères de la Céphalosporine C sont illus trés au dessin annexé, dans lequel la fig. 1 est la courbe d'absorption dans l'ultra violet, et la fig. 2 est le spectre dans l'infrarouge.