Récipient pour substance alimentaire pâteuse
Cette invention a pour objet un récipient ayant pour but de permettre de mouler une substance alimentaire selon les formes désirées présentant au moins un dessin en relief sur sa surface et de transporter et débiter cette substance dans des conditions telles que sa forme et son dessin en relief demeurent intacts.
L'invention s'applique en particulier aux substances alimentaires ou denrées plastiques molles comme le beurre, la margarine, la crème glacée, le fromage, les aliments à base de fromage, certaines confiseries, les aliments gélatineux, les assaisonnements, certains condiments et plus généralement les aliments possédant des propriétés physiques analogues.
Le récipient selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend une feuille de matière thermoplastique souple présentant t un dessin décoratif en relief, ayant une épaisseur comprise entre deux dixièmes et soixante-quinze centièmes de millimètres.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, diverses formes d'exécution de ce récipient.
La fig. 1 est une vue en perspective des éléments constitutifs du récipient, ces éléments étant représentés séparés les uns des autres
La fig. 2 est une vue du dessous du récipient assemblé, avant l'introduction de la substance alimentaire piasuque molle.
La fig. 3 est une vue en coupe verticale du récipient tel qu'il apparaîtrait pendant son remplissage par la substance alimentaire refoulée par des tuyères.
La fig. 4 est une vue en perspective du récipient terminé contenant la substance alimentaire, cette vue mettant en évidence un mode d'ouverture de ce récipient à l'aide d'un couteau.
La fig. 5 est une vue en perspective semibla- ble à la fig. 4 montrant un stade ultérieur de l'ouverture du récipient.
La fig. 6 est une vue en perspective de la masse de la substance alimentaire après son dégagement du récipient au moment où on lia fractionne en deux portions.
La fig. 7 est une vue en perspective des éléments d'une variante d'exécution du récipient.
La fig. 8 est une vue en coupe verticale montrant le récipient à l'état assemblé au moment où on le remplit à l'aide de la substance alimentaire.
La fig. 9 est une vue en coupe verticale du récipient terminé conforme à la variante de la fig. 7.
La fig. 10 est une vue en perspective de récipient terminé que montre la fig. 9, au moment où on l'ouvre pour distribuer la substance alimentaire.
La fig 1 1 est une vue en perspective montrant la masse de cette substance alimentaire telle que la montre la fig. 10 mais posée sur un beurrier de type conventionnel.
Si l'on considère tout d'abord la forme d'exécution représentée par les fig. 1 à 6, on voit que le récipient pour substance alimentaire plastique molle comprend un tube dont les parois sont formées d'une feuille de matière ther moplastique souple très mince 10 ne comportant ni support ni adossement. Suivant cette forme de réalisation, le tube est circulaire en section droite et formé de parties semi-cylin- driques 1 0a et lOb pourvues de différents dessins décoratifs en relief.
La feuille ! de matière thermoplastique sou- ple 10 doit avoir une épaisseur comprise entre 0,2 mm et 0,75 mm. En employant, en effet, des feuilles de matière thermoplastique, possé dolant des épaisseurs comprises dans cette gamme il est possible de conformer des récipients tubu laires pouvant avoir différentes formes en section droite mais dont les parois décorées protègent de façon convenable à elles seules la substance alimentaire plastique molle tout en lui permettant en même temps d'être débitée sans endommagement de ses surfaces agrémentées d'ornements. Des épaisseurs de feuilles de matière plastique allant de 0,25 à 0,5 mm sont capables de donner à cet égard des résultats particulièrement satisfaisants.
Les feuilles de matière thermoplastique employées doivent au surplus être suffisamment souples pour que, lorsqu'on les enroule sur elles-mêmes pour en faire des récipients comportant des parois exemptes de fondation, ces parois simplement obtenues avec des feuilles de matière thermoplastique reprennent d'elles-mê- mes leur forme, grâce à leur flexibilité propre, lorsqu'elles se trouvent déformées localement.
C'est ainsi par exemple que, quand la substance alimentaire plastique contenue dans un pareil récipient se trouve à l'état ramolli ou presque liquéfié, que la plaroi formée d'une feuille de matière thermoplastique qui enveloppe cette substance est localement déprimée vers l'intérieur par une pression quelconque telle que celle du doigt, et que celui-ci est retiré, la région ainsi déformée reprend automatiquement sa forme originelle par suite de sa propre flexi- bilité.
On choisira de préférence des feuilles de matières thermoplastiques capables de se plier en épingle à cheveux c'est-à-dire presque à 1800 sans garder de Iplis ou de rides après dépliage. Si cette condition est remplie, il est possible de séparer les feuilles de matière thermoplastique des surfaces à décoration corres pondante de la substance alimentaire sans endommager ces surfaces.
Suivant la forme d'exécution que montrent les fig. 1 à 6, le récipient comprend également une cloison 1 1 formant séparateur ou diviseur ayant des dimensions permettant son introduction dans le tube (comme représenté par les fig. 2 et 3) afin de diviser l'espace intérieur de ce tube en deux compartiments semi oirculaires 12 ou 13 en ménageant aluni i dans chaque compartiment des parois courbes à surfaces décorées sous-tendues par une paroi plane non décorée. De plus, des chapeaux d'extrémités semblables 14 et 15 sont prévus pour fermer le tube cylindrique par emboîtement. Les joints entre le tube et les chapeaux 14 et 15 peuvent être réalisés par chauffage.
Suivant la variante d'exécution de l'objet de l'invention qui est représentée par les fig. 7 à 10, le récipient comporte une gaine formée par une feuille de matière thermoplastique possé datant l'épaisseur et les caractéristiques indi quées ! précédemment. Cette feuille de matière thermoplastique est désignée par 100. On remarquera qu'elle porte un dessin en relief obtenu par impression et qu'une rainure 101 s'étend tout autour de la périphérie de sa face de dessous, cette rainure se manifestant par une crête sur sa face supérieure. Cette gaine est limitée par une semelle plane 102 munie d'extrémités relevées 103 et 104.
La feuille 100 et la bande 102 sont réunies, comme représenté par les fig. 8 et 9, de façon à constituer un récipient de forme semi-cylindrique.
Parmi les matières thermoplastiques qu'on peut employer se trouvent le chlorure de vinyle, le polyéthylène, le chlorhydrate de caoutchouc plastifié et les matières thermoplastiques analogues choisies selon des épaisseurs allant de 0,2 mm à 0,75 mm.
Les autres éléments du récipient représenté peuvent être également constitués par une matière thermoplastique mais sont de préférence en carton imprégné de cire ou plus généralement traité de manière à être imperméable aux liquides, surtout aux liquides huileux comme les substances alimentaires plastiques molles à l'état fondu. C'est le cas en particulier de la cloison 11, des chapeaux d'extrémités 14 et 15 et de la bande 102.
Fonctionnement
L'emploi du récipient faisant l'objet de la présente invention est facile à comprendre en se reportant aux fig. 1 à 6: après que la cloison 1 1 a été engagée dans le tube pour y délimiter les deux compartiments 12 et 13, et que le chapeau inférieur 15 a été mis en place, le récipient est prêt à être rempli. En fig. 3, la substance alimentaire plastique molle est désignée par F. Elle arrive par écoulement simultané dans les compartiments 12 et 13 par des tuyères 16 et 17. Le chapeau 15 forme un joint étanche aux liquides grâce à sa jonction avec la partie terminale inférieure du tube ce
qui empêche la substance alimentaire de s'échapper quand elle est à l'état liquide.
Après remplissage des compartiments 12 et 13 on laisse la substance se durcir ou se figer afin que la masse solidifiée qui se forme dans les compartiments épouse étroitement les parois du récipient tubulaire 10 et que s'y impriment les dessins en relief prévus sur ses parois. Pour compléter l'empaquetage, on met en place le chapeau supérieur 14 qui forme également un joint étanche aux liquides avec le tube.
L'empaquetage terminé, fe récipient peut (comme représenté par la fig. 4) être ouvert
ensuite en incisant les parois du tube à l'aide d'un instrument à bord tranchant tel qu'un cou
teau K. I1 est préférable que, dans ce cas, l'incision soit effectuée longitudinalement en suivant un des bords de la cloison 11 en appliquant la pointe du couteau contre ce bord, afin de guider l'incision. Ceci empêche en effet d'endommager la masse de la substance alimentaire le long de ses surfaces décorées. On ramène ensuite vers l'arrière les parois du récipient par déroulement graduel (comme le montre la fig. 5) de manière à mettre à nu la masse de la substance alimentaire F.
On sépare ensuite cette masse F en deux pains semi-cylindriques 18 et 19 présentant des surfaces à ornementations différentes (comme représenté par la fig. 6) en retirant la cloison 11. Les côtés plans non décorés des pains 18 et 19 qui étaient en contact avec la cloison 11 constituent autant de bases de support de ces pains lorsqu'on veut les présenter sur des plats ou des assiettes.
S'il s'agit de la forme d'exécution que montrent les fig. 7 à 10, on procède de façon presque analogue. La fig. 8 met en évidence le remplissage par écoulement d'un récipient ou vert t à sa partie supérieure par une substance alimentaire plastique molle F, tandis que la fig. 10 représente l'opération de mise à nu du pain obtenu.
On remarquera que, dans cette forme d'exécution, il n'est pas nécessaire de découper les parois de la feuille de matière ther moplastique souple pour libérer la masse de la substance alimentaire. I1 suffit, en fait, de briser le joint réalisé par la chaleur entre les bords de la bande 102 et la feuille de matière thermoplastique 100, après quoi cette feuille
100 peut être ramenée aisément en arrière et détachée progressivement de la masse de substance alimentaire. Cette opération est représentée dans la fig. 10, et la fig. 1 1 montre la masse de substance alimentaire ainsi mise à nu.
Sa face non décorée repose ici sur un beurrier.