Dispositif de freinage de véhicules, à fluide,sous pression Le desserrage des freins d'une rame de véhicules de chemin de fer s'effectue actuel lement, en deux temps. Au premier temps, le mécanicien place la poignée du robinet du mécanicien en position de desserrage (po sition 1) pendant quelques secondes au cours desquelles le réservoir principal est mis en communication directe avec la conduite gé nérale du train.
Au deuxième temps, le mécanicien ramène la poignée du robinet en position dite de marche (position 11) ; le réservoir princi pal alimente alors la conduite générale par l'intermédiaire d'une soupape d'alimentation, laquelle détend l'air du réservoir principal à la pression de régime de la conduite géné rale (soit 5 km/cm2 par exemple).
Cette pratique convient pour des trains de longueur moyenne, mais non pour de très longs trains, le desserrage des véhicules de queue dépendant du temps durant lequel le robinet du mécanicien a été laissé en premiè re position.
Si ce temps est trop court, les freins des véhicules de queue ne sont pas desserrés ; si au contraire on reste trop longtemps en pre mière position, on risque de provoquer une surcharge dans les dispositifs de freinage des wagons de tête et par conséquent, un ser rage intempestif desdits wagons lorsque la poignée du robinet du mécanicien est rame née en position de marche.
La présente invention a pour but d'éviter ces inconvénients et de permettre d'effectuer au tomatiquement les corrections nécessaires dans la commande des freins, en particulier dans la commande des freins de trains très longs, corrections qui, jusqu'à présent, étaient lais sées à l'initiative du mécanicien. Elle consis te en ce que le robinet du mécanicien pré sente, en plus des positions commandant les dites fonctions, une position supplémentaire, dite de commande de surcharge limitée, et que le dispositif de freinage comprend des moyens pour alimenter, en liaison de fonc tionnement avec cette position de surcharge limitée, la conduite générale du dispositif de freinage à une pression légèrement supérieure à la pression de régime.
Le distributeur rotatif du robinet du méca nicien peut présenter un perçage supplémentai re qui, pour ladite position supplémentaire du robinet du mécanicien (position dite de surchar ge limitée) met en communication la conduite générale avec une capacité volumétrique sup plémentaire qui 'a été alimentée en position de desserrage du dispositif de freinage.
La pression de ladite capacité supplémen taire peut être appliquée à un organe de la soupape d'alimentation, en vue de régler cette soupape, lorsque le robinet du mécanicien se trouve dans la position de surcharge limi tée (position I bis) à une pression légèrement supérieure à la pression de régime de la conduite générale, l'application de cette pres sion étant supprimée quand le robinet du mé canicien est ramené à la position de marche (position II).
Dans une forme d'exécution la soupape d'alimentation est modifiée, ledit élément étant constitué par un piston dont l'action s'ajoute à celle du ressort de réglage de la soupape d'alimentation, sur le diaphragme qui com mande le clapet de la valve secondaire fai sant communiquer la conduite générale avec le réservoir principal.
Dans cette même forme d'exécution, la valve secondaire précitée présente un per çage central en communication avec l'atmo sphère, ce perçage étant fermé par le diaphrag me précité lorsque le robinet du mécanicien est en position de surcharge limitée (position I bis) et s'ouvrant quand le robinet du mé canicien est ramené à la position de marche (position II) en vue de mettre momentané ment la conduite générale en communica tion avec l'atmosphère et de la ramener, de la pression de surcharge limitée à la pres sion de régime, cette communication étant interrompue lorsque cette pression de régi me est atteinte.
Dans une seconde forme d'exécution l'élé ment considéré de la soupape d'alimentation modifiée est constitué par un piston agissant sur un clapet faisant communiquer le réser voir principal avec la conduite générale pour maintenir ledit clapet ouvert lorsque le robi net du mécanicien se trouve dans la position de surcharge limitée (position I bis) tant que la pression dans la conduite générale n'est pas supérieure à une pression prédéter minée, légèrement plus grande que la pres sion de régime.
Dans ce second mode de réalisation, la tige de commande du clapet précité forme ti roir, permettant de mettre la conduite géné- rale à l'atmosphère, tant que celle-ci n'a pas été ramenée à la pression de régime, pour ramener ladite conduite générale à la pres sion de régime, lorsque le robinet du méca nicien a été ramené à la position de marche (position II).
En outre, le clapet de la valve secondai re, qui fait communiquer la conduite géné rale avec le réservoir principal, présente un double siège, à savoir : un siège normal fai sant communiquer, lorsqu'il est ouvert, la conduite générale avec le réservoir principal et un siège supplémentaire mettant, lorsqu'il est ouvert, la conduite générale à l'atmosphè re jusqu'à ce que la pression dans la condui te générale soit descendue jusqu'à la pression de régime.
Dans le dessin annexé on a représenté schématiquement et à titre d'exemples seule ment deux modes de réalisation de la présente invention. Sur ce dessin La figure 1 montre le schéma du disposi tif établi suivant la première forme d'exécu tion avec la valve rotative du robinet du mécanicien placée dans la position dite de surcharge limitée (position I bis).
La figure 2 montre une partie du robinet du mécanicien, du dispositif de la figure 1, la valve rotative dudit robinet du mécani cien étant en position de desserrage (position 1).
La figure 3 montre, en coupe, la soupape d'alimentation modifiée qui est utilisée dans le dispositif de la figure 1.
La figure 4 est un schéma d'un dispo sitif établi suivant une deuxième forme d'exé cution avec la valve rotative du robinet du mécanicien en position de surcharge limitée (position I bis) avec une variante dessinée.
La figure 5 montre, en coupe, une sou pape d'alimentation modifiée, susceptible d'être utilisée dans le mode de réalisation repré senté sur la figure 4. La figure 6 enfin montre, en coupe, la modification apportée au dispositif de rac cordement de la conduite générale à la soupape d'alimentation, lorsqu'on utilise la variante indiquée en pointillés sur la figure 4.
Comme on le voit sur les figures 1 et 2, la valve rotative 1 du robinet du mécani cien RM représenté d'une façon schémati que (et d'ailleurs incomplète sur la figure 1), la seule partie représentée étant celle qui in téresse la présente invention, les autres éléments habituels du robinet du mécanicien n'étant pas modifiés, comporte, en plus des perçages habituels, un perçage supplémentaire 2, la glace dudit robinet du mécanicien compre nant un canal supplémentaire de faible sec tion 3 qui est en liaison, par une conduite 4, avec, d'une part, une conduite 5 (ligne 3) aboutissant à la soupape d'alimentation<I>SA</I> modifiée suivant les indications qui seront données plus loin et d'autre part, avec une conduite 6 qui aboutit à une capacité volu métrique supplémentaire 7,
présentant éven tuellement un orifice calibré d'échappement 8 vers l'atmosphère. Le perçage supplémentaire 2 que pré sente la valve rotative 1 du robinet du mé canicien RM est en communication avec la conduite 3 pour la position de desserrage (position 1), voir figure 2, et également pour la position de surcharge limitée (position I bis), voir figure 1.
Les autres éléments classiques du robinet du mécanicien ne sont pas modifiés.
La soupape d'alimentation SA représentée en détail, en coupe, sur la figure 3 se com pose d'un corps 9 dans lequel est monté un fourreau 10 qui divise la capacité volu métrique intérieure du corps 9 en trois ca pacités 11, 12 et 13.
La capacité 11 est raccordée, en 14, à une conduite 15 allant au réservoir princi pal RP (voir figure 1).
La capacité 12 est munie d'un raccord 16 relié à la conduite 17 allant vers la con duite générale CG. Comme on le voit sur la figure 3, entre 16 et la capacité 12 est disposé, comme à l'ordinaire, un Venturi 18 dont la partie étran glée est en communication, par une conduite 19, avec une partie de l'élément de réglage de la soupape d'alimentation<I>SA</I> qui sera décrit plus loin.
La capacité 13 peut être mise en com munication par une conduite 20 avec cette même partie de l'élément de réglage de la soupape d'alimentation<I>SA.</I>
Dans le fourreau 10 peut se déplacer la tige 21 du piston 22 à diaphragme 23. Ce piston est sollicité vers le bas par un res sort 24 placé dans la capacité 13.
La tige 21 du piston 22 forme tiroir et présente des lumières 25, qui, dans la posi tion représentée sur la figure 3, se trouvent en regard d'orifices 26 du fourreau 10, et fait ainsi communiquer la capacité 12, où aboutit la conduite générale CG, avec l'inté rieur de la tige creuse de cette tige de piston 21.
L'extrémité inférieure de cette tige de piston forme, en 27, un siège pour un clapet 28, sollicité vers le haut par un ressort 29 qui s'appuie par ailleurs sur le fond d'un bouchon 30 fixé sur la partie inférieure du fourreau 10.
Un épaulement 31 sert de butée au clapet 28 lorsque le siège 27 de la tige de piston 21 a été soulevée.
La capacité 11, où aboutit la conduite venant du réservoir principal, est également en communication, par un canal 32 abou tissant à un orifice calibré 33, avec la con duite 20 précitée. La pression de cette capa cité 11 agit contre la face inférieure du diaphragme 23 grâce à un canal 56 que pré sente le fourreau 10. Cette partie de la soupape d'alimentation est sensiblement con forme à la partie correspondante de la sou pape d'alimentation habituelle.
On va décrire maintenant un organe de réglage, de la soupape d'alimentation, qui a été spécialement modifiée dans le premier mo de d'exécution. Comme on le voit sur la figure 3, sur un prolongement du corps 9 est fixée une boîte 34 dans laquelle est monté un dia phragme souple 35 au-dessus duquel se trouve une capacité volumétrique 36, susceptible d'être mise en communication, dans les con ditions qui seront indiquées plus loin, avec le canal 20, aboutissant à la capacité 13.
Au-dessous de ce diaphragme est montée une pièce d'appui 37, soumise à l'action d'un ressort de réglage 38 dont la pression sur le diaphragme 35 peut être réglée par un bouchon de réglage 39 sur lequel s'appuie la partie inférieure de ce ressort.
La pression dudit ressort 38 est réglée de telle façon que la conduite générale CG soit alimentée à la pression de régime (par exemple 5 kg/cm2) pour la position de des serrage.
Dans le bouchon de réglage 39 une chambre cylindrique constitue, avec un piston 41, une capacité volumétrique. L'extrémité supérieure de la tige 42 de ce piston vient porter contre la pièce d'appui 37 du dia phragme 36.
Cette capacité 40 peut être mise en com munication par des canaux 43 et 44 et par un canal 45, que présente un raccord tour nant 46, avec la conduite 5 (voir également figure 1) raccordée à la conduite 6, en com munication avec la capacité supplémentaire 7 et avec la conduite 4 venant du robinet du mécanicien (voir figure 1).
Le raccord tournant 46 présente égale ment un orifice calibré d'échappement 47, permettant de mettre à l'atmosphère la capa cité 40 et en même temps la capacité sup plémentaire par l'intermédiaire des condui tes 6 et 5 et du canal 45 débouchant dans un passage annulaire 48 du bouchon 39.
Sur la face supérieure du diaphragme 35 s'appuie normalement un siège 49 disposé à la partie inférieure d'une valve secondaire 50 sollicitée vers son siège 51 par un ressort 52 dont l'extrémité supérieure porte contre le fond d'un bouchon 53 vissé sur le corps 9.
Cette valve comporte un organe présen tant un perçage 54 en communication avec un orifice 55 que présente la partie supé rieure du bouchon 53 et faisant communi quer ledit perçage central 54 de la valve 50 avec l'atmosphère.
Comme on le voit sur la figure 3, le ca nal 19 venant de la partie étranglée du Ven turi 18 aboutit dans la chambre 36 au-des sus du diaphragme 35.
Le fonctionnement du dispositif qui vient d'être décrit est le suivant Le ressort 38 agissant sur le diphragme 35 ayant été réglé pour la pression de régime de la conduite générale CG (par exemple une pression 5 kg/cm2), si cette pression de ré gime règne dans la conduite générale CG, la valve secondaire 50 est fermée et la pres sion du réservoir principal RP règne dans la capacité 11 et sous le diaphragme 23.
Elle règne également, dans la capacité 13, par l'intermédiaire de la conduite 32, de l'orifice calibré 33 et du canal 20. Le ressort 24 appuie, dans ces conditions, le siège 27 sur le clapet 28 ; l'alimentation de la conduite générale CG par le réservoir principal RP par l'intermédiaire de ce clapet, des orifices 25-26 et de la capacité 12 se trouve donc coupée:
Si au contraire, après un serrage, la pres sion dans la conduite générale est très infé rieure à la pression de régime (par exemple à 5 kg/cm2), le ressort de réglage 38 re pousse le diaphragme 35 vers le haut, ce qui soulève la valve secondaire 50 de son siège 51 ; cette valve est donc ouverte et l'air qui se trouve dans la capacité 13 (pres sion du réservoir principal) s'écoule par la valve 50, la chambre 36, la conduite 19 et le Venturi 18 vers la conduite générale CG.
La capacité 13 est en dépression puis que son alimentation par le canal 32 à l'ori fice réduit 33, est moins importante que l'écoulement par la valve 50. Dans ces con ditions, le diaphragme 23 est refoulé vers le haut, comprimant le ressort 24 ; le siège 27 quitte le clapet 28 dont la levée est limi tée par l'épaulement 31.
Dans ces conditions, l'air du réservoir principal RP s'écoule vers la conduite géné- raie CG par la capacité 11, le clapet 28 ou vert, les orifices 25-26 et la capacité 12 jusqu'au moment où la pression régnant dans la capacité 36 devient prépondérante par rapport à la pression exercée par le ressort 38 ; à ce moment, la valve 50 peut se fer mer, la capacité 13 se trouvant alors réali- mentée à la pression du réservoir principal RP, ce qui a pour effet de faire descendre le piston 22 à diaphragme 23 et de fermer, par conséquent, le clapet 28.
Le fonctionnement qui vient d'être dé crit jusqu'ici est identique à celui de la sou pape d'alimentation usuelle, on va décrire maintenant la modification de fonctionne ment qui résulte des fonctions supplémentai res assurées par la capacité supplémentaire 7, la chambre 40 et le piston 41 qui, pour la position dite de surcharge limitée (position I bis) vient appliquer un effort supplémen taire s'ajoutant à celui du ressort 38 sur le diaphragme 35.
Après un serrage, le robinet placé en position de desserrage (position I) permet l'alimentation directe de la conduite généra le CG par le canal habituel 57 (fig. 2) pré vu dans la valve rotative du robinet du mé canicien RM.
En même temps, l'air du réservoir prin cipal alimente, par l'intermédiaire du même canal 57, de l'orifice supplémentaire 2 et de la valve rotative du robinet du mécani cien RM, la conduite 3 qui aboutit, comme représenté figure 1, aux conduites 5 et 6, allant, la première à la capacité 40, et la seconde à la capacité supplémentaire 7.
Autrement dit, dans cette position de des serrage, le réservoir principal alimente la dite capacité supplémentaire et la capacité 40 se trouvant sous le piston de surcharge 41. Lorsque le robinet du mécanicien RM est placé dans la position dite de surcharge li mitée (position I bis) correspondant à la position représentée sur la figure 1, la con duite générale CG est alimentée par l'inter médiaire de la soupape d'alimentation<I>SA</I> (raccord 16), soupape d'alimentation dont le réglage correspond à la pression de ré- gime (par exemple 5 kg/cm") donné par le ressort taré 38, plus une certaine sur charge réglée par l'effort supplémentaire du piston 41, déplacé vers le haut par la pres sion régnant dans la chambre 40,
surcharge qui s'exerce sous le diaphragme 35. Cet ef fort est, au début, de plus de 300 ou 400 g, par exemple, puisque la capacité supplé mentaire 7 a été alimentée par le réservoir principal.
Dans ces conditions, il se produira, d'une part, un échappement à l'atmosphère par le trou 47 et, d'autre part, un retour de l'air de la capacité supplémentaire 7 (si la pres sion de celle-ci a été montée à une pres sion supérieure à celle de la conduite géné rale) vers la conduite générale CG par la conduite 4 et l'orifice supplémentaire 2 de la valve rotative 1 du robinet du mécanicien RM (voir figure 1) jusqu'au moment où la pression s'équilibrant avec celle de la con duite générale CG, cette dernière sera ali mentée à une pression égale à la pression de régime (par exemple 5 kg/cm2) plus la surcharge (par exemple de 300 à 400 g).
Cette pression élevée dans la conduite générale CG permet de desserrer toutes les triples valves, sans exception, même celle des wagons de queue de train.
Le robinet du mécanicien est alors ra mené ' dans la position de marche (position 11) ; dans cette position, la chambre 40, ainsi que la capacité supplémentaire 7, ne sont plus alimentées puisque, dans cette po sition du robinet du mécanicien RM, l'orifi ce du perçage supplémentaire 2 ne se trouve plus en regard du canal 3. Cette chambre 40 et cette capacité supplémentaire 7 se vident à l'atmosphère par le trou 47 (et éventuel lement par l'orifice calibré d'échappement 8 de la capacité supplémentaire).
Le piston 41 redescend alors et la sur charge cesse d'être appliquée au diaphragme 35 ; celui-ci ne sera plus réglé que par le ressort de réglage 38 dont le tarage cor respond à la pression de régime (soit 5 km/cm2), mais comme la conduite géné rale CG est à une pression légèrement su- périeure à cette pression de régime (par exem ple 5 kg 300 ou 5 kg 400/cm2) et que la chambre 36 située au-dessus du diaphragme 35 est à cette pression, ce diaphragme se trouvera écarté du siège inférieur 49 de la valve secondaire 50 et l'air de la conduite générale CG sera mis à l'atmosphère par le perçage central 54 de l'organe solidaire de la valve 50 et l'orifice 55 prévu dans le bou chon supérieur 53.
Le temps de vidange par cet orifice 55 de la surcharge de la conduite générale CG sera fonction de la durée de l'écoulement de l'air contenu dans la capacité supplémentai re 7. Le volume de cette capacité est tel que le temps nécessaire pour vidanger n'oc casionne en aucun cas une baisse de pres sion dans la conduite générale, baisse de pression qui serait susceptible de provoquer un serrage intempestif par les triples valves, soit en tête, soit en queue du train.
Il est à remarquer que le raccord 46 permet de régler le ressort 38 par rotation de la pièce 39 dans ledit raccord 46, sans qu'il soit nécessaire de démonter la tuyau terie 5. Il est à remarquer également que le clapet 28 est équilibré, ce qui procure une grande sensibilité à l'ensemble.
Sur les lignes 4 à 6, on a représenté un autre mode de réalisation de l'invention dans lequel l'organisation de la soupape d'alimenta tion SA a été modifiée, cette soupape qui est représentée en coupe sur -la figure 5 se monte au lieu et place de la soupape d'alimentation habituelle, cette soupape d'ali mentation modifiée se compose de deux par ties distinctes 1. Une partie pilote qui est celle qui se trouve à la droite de la figure 5 et qui règle la pression de régime (par exemple 5 kg/cm2) d'une manière stable et précise, à la façon d'un détendeur ; 2.
Une partie relais (celle qui se trouve à gauche de la figure 5) qui règle la pres sion dans la conduite générale CG en fonc tion ; a) de la pression de régime ; b) de cette même pression, plus une sur charge de 300 à 400 g par exemple (surpression obtenue par la position supplémentaire, dite de surcharge limi tée du robinet du mécanicien RM, po sition I bis), cette surcharge facilitant le desserrage des freins sur l'ensemble du train.
La partie détendeur qui se trouve dis posée à droite sur la représentation de la fi gure 5 comporte un diaphragme ondulé sou ple 58 (qui remplace le diaphragme plat 35 du mode de réalisation précédent, voir figu re 3, ce qui donne une plus grande sensibili té au dispositif) ; ce diaphragme souple 58 est serré sur son grand diamètre entre le corps 59 de la soupape d'alimentation et la boîte 60 du ressort de réglage 38 qui joue le même rôle que le ressort 38 du mode de réalisation précédent pour régler la pression de régime dans la conduite générale.
Le centre du diaphragme souple 58 est solidaire du piston 61 dont la tige 62 se prolonge vers le haut. Cette tige est creusée d'un canal à faible diamètre débouchant, d'une part, à la partie supérieure formant siège 63 et, d'autre part, à la partie inférieure, sous le piston 61. Un pivot central 64 percé de trous 65 vient prendre appui sur le ressort de réglage 38, par l'intermédiaire d'une cou pelle 66. Un bouchon 67 qui est vissé sur la boîte 60 et sur le fond duquel s'appuie le ressort 38 permet le réglage dudit ressort.
Un clapet ou valve de réglage secondaire 68, disposé à la partie supérieure du corps 59, repose normalement sur son siège 69, solidaire du corps 59. Un ressort de clapet 70 est logé dans un bouchon 71, disposé à la partie supérieure du corps 59. Un joint annulaire 72 assure l'étanchéité de la tige 62, permettant ainsi un réglage précis, par un orifice calibré 73, de l'écoulement de l'air dans la chambre 74, située au-dessus du dia phragme 58.
La partie relais figurant à gauche de la figure 5 comporte un diaphragme 75, serré sur son grand diamètre entre le corps 59 de la soupape d'alimentation et un couvercle 76.
Le centre de ce diaphragme 75 est soli daire d'un piston 77 qui se prolonge vers le bas par une tige 78 formant tiroir et pourvu de deux joints annulaires 79 et 80 qui se déplacent dans un manchon 81, solidaire du corps 59 de la soupape d'alimentation, ce manchon étant percé de trous 82 et 83.
La partie inférieure de la tige 78 vient appuyer sur un clapet 84 qui se prolonge par un guidage 85, percé d'un trou central 86 et pourvu d'un joint annulaire 87 ; la pièce de guidage 85 se trouve dans un évide ment d'un chapeau 88 fixé sur le corps 59 de la soupape d'alimentation. Un ressort 89 tend à appuyer le clapet 84 contre son siège 90, solidaire du corps 59 de la soupape d'ali mentation.
Au-dessus du diaphragme 75 est installé un petit piston 91 qui se prolonge vers le bas par une tige 92 dont l'étanchéité est assurée par un joint annulaire 93. Cette tige de piston 92 vient appuyer sur le piston 77 dans certaines conditions de fonctionnement qui seront précisées par la suite pour ajouter son effort à celui de la pression d'air régnant sur le diaphragme 75.
Un orifice d'échappement calibré 94 est dis posé dans un bouchon 95 vissé dans le couver cle 76 au-dessus du piston 91. Sur la bride d'at tache du corps 59 de la soupape d'alimenta tion, est disposé un orifice 96 qui est raccor dé au réservoir principal RP (voir figure 4). Sur cette même bride d'attache, est disposé un orifice 97 raccordé à la conduite générale CG (voir également figure 4). Dans cet ori fice 97, est installé un tube de Venturi 98 dont la partie étranglée en dépression est rac cordée par un orifice 99 à une chambre 100 ; fermée par le diaphragme 75. Une variante est représentée sur la figure 4.
Il est avanta geux de raccorder cette chambre<B>100,</B> direc tement à la conduite générale CG par un orifice 101, prévu sur la bride d'attache du corps 59, et par la conduite 102, représen tée sur la figure 4, cette conduite 102 abou tissant à la conduite générale CG, à une cer- taine distance du robinet du mécanicien RM, comme on le voit sur la figure 4, endroit où l'écoulement de l'air est moins perturbé.
Dans ce cas, le tube de Venturi 98 est supprimé et remplacé par une pièce 103 (voir figure 6) ; le- canal de dérivation 99 du tube de Venturi est donc supprimé.
L'air du réservoir principal RP arrive di rectement par l'orifice 96 à une chambre 104, que comprend le corps 59 et, par un canal 105, va au-dessus du clapet 68, dans une chambre 106.
La chambre 100 est en liaison avec la conduite générale, soit comme on l'a dit ci- dessus, par l'orifice 99 que présente la partie étranglée du tube de Venturi 98, soit direc tement, dans le cas de la variante ci-dessus envisagée, par le raccord<B>101</B> et la conduite 102.
Une chambre 107 du corps 2 de la sou pape d'alimentation est en communication avec l'atmosphère par un orifice calibré<B>108</B> du bouchon 109, vissé à la partie inférieure du corps 59 de la soupape d'alimentation.
Une chambre 110 du corps 59 de la soupape d'alimentation et située entre les chambres 104 et 100, est reliée directement à l'orifice 97 raccordé à la conduite générale par le tube de Venturi 98.
Dans le couvercle 76 est prévue égale ment une chambre<B>111</B> qui communique avec une chambre 112 prévue dans la partie pi lote au-dessus de la chambre 74 par un ca nal 113.
Au-dessus du piston 91 de surcharge est prévue une chambre 114 qui communique par un raccord 115 prévu par la bride d'at tache du corps 59, et par la conduite 116 (voir figure 4) avec le canal supplémentaire 3, prévu dans ie robinet du mécanicien RM, comme dans le mode de réalisation précédent, canal supplémentaire en regard duquel peut venir, dans certaines positions du robinet du mécanicien (position de serrage ou position I et position de surcharge limitée ou position I bis),
l'orifice supplémentaire 2 de la valve rotative 1 du robinet du mécanicien RM. Le fonctionnement du dispositif qui vient d'être décrit est le suivant Le ressort 38 étant réglé pour obtenir la pression de régime (soit par exemple 5 kg/ cm2) dans la conduite générale CG et dans les chambres 74, 112 et 111, le piston 61 poussé vers le haut par le ressort 38 et vers le bas par la pression régnant dans la chambre 74, viendra occuper une position stable pour la quelle les sièges 63 et 69 seront appuyés contre le clapet 68. Si cette pression était trop faible, le ressort 38, en se détendant, décollerait le clapet 68 du siège 69.
Si c'était l'inverse, la pression comprime rait le ressort et c'est le siège 63 qui, en quit tant le clapet 68, permettrait à l'excès d'air de fuir à l'atmosphère par le canal central de la tige 62, les orifices 65 et un orifice d'échappement 117 prévu dans la boite 60, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une pres sion rigoureusement égale à la pression de régime (soit 5 kg/cm2 par exemple) dans les chambres 74, 1#12 et 111.
Dans cette chambre 111, la pression agis sant sur le diaphragme 75 fera descendre le piston 77 et le clapet 84 en s'ouvrant de ce fait, laissera passer l'air du réservoir prin cipal RP, arrivant par le raccord 96 et la chambre 104, vers la conduite générale CG, par la chambre 110 et le raccord 97, jus qu'au moment où la pression, dans la cham bre 100, sous le piston 77, sera égale à la pression de régime (soit 5 kg/cm2 par exem ple).
On a vu précédemment que la chambre 100 était alimentée par le tube de Venturi 98 ou, dans la variante représentée en pointillés sur la figure 4 et également sur la figure 6, par la conduite 102 reliée à la conduite générale CG, mais assez loin du robinet du mécani cien RM. Ces dispositions ont pour but 1. Dans le mode de réalisation princi pal avec le tube de Venturi 98, de créer une alimentation retardée de la chambre 100 ; la pression à la sortie de la soupape d'alimenta tion en 97 n'est, en effet, pas exactement celle régnant dans la conduite générale CG, mais une pression de débit.
Or, avec le tu be de Venturi, plus ce débit est grand, plus le retard à l'équilibre de la chambre<B>100</B> sera grand et ce n'est que lorsque la pression sera équilibrée dans toute la conduite géné rale et le débit, par conséquent presque nul, que cette chambre<B>100</B> recevra la pression débitée par le clapet 84 ; 2. Dans la variante représentée par les pointillés, figure 4 et figure 6, où l'on n'utili se pas le Venturi, la prise d'air sur la con duite générale CG étant faite à une certai ne distance de l'orifice 40, la pression est plus exacte et le diaphragme équilibré d'une manière plus précise.
Il se produira donc sous le diaphragme 75, dans tous les cas, une poussée vers le haut qui équilibrera le piston 77 dans la position de fermeture du clapet 84.
Pour une certaine position du robinet du mécanicien RM, correspondant à la position de surcharge limitée (position I bis), voir fi gure 4, on envoie dans la conduite généra le CG, par l'intermédiaire du robinet du mé canicien, de l'air à une pression légèrement supérieure à la pression de régime (par exem ple une pression de 5 kg 300 ou 5 kg 400 si la pression de régime est de 5 kg/cm ).
Dans cette position du robinet du méca nicien RM, de l'air est envoyé dans la cham bre 114 par l'intermédiaire de l'orifice<B>115,</B> la conduite 116 du canal supplémentaire 3 et de l'orifice supplémentaire 2 du robinet du mécanicien RM à la pression de la con duite générale CG.
L'effort exercé sur le piston 91 par la pression régnant dans la chambre 114 vient s'ajouter à l'effort du piston 77 et tant que le mécanicien laissera le robinet du méca nicien dans cette position de surcharge limi tée (position I bis) la soupape d'alimentation débitera dans la conduite générale CG à une pression légèrement supérieure à la pression de régime (par exemple à une pression de 5 kg 400 environ) et l'air de la cham bre 114, en s'échappant par l'orifice 94, aver tira le mécanicien de cette surcharge.
Lorsque le mécanicien ramène ce robi net à la position de marche (position II), la chambre 114 se vidangera puisque cette chambre n'est plus alimentée par l'intermédiai re de l'orifice supplémentaire 2 du robinet du mécanicien RM, lequel, dans cette posi tion de marche, ne se trouve plus en regard du canal 3. La pression dans la chambre 100 devenant prépondérante, soulèvera le piston 77 et le joint 80 découvrira les trous 25 qui permettront à l'air de la conduite géné rale de s'échapper à l'atmosphère par l'ori fice 26, les trous 25, la chambre 107 et l'ori fice calibré d'échappement 108 jusqu'au mo ment où la pression retombera à la pression de régime de la conduite générale CG, l'équi libre sera rétabli et les trous 25 de nouveau isolés.
Il est à remarquer que le temps de réduc tion de surcharge devra être réglé de telle manière qu'en aucun cas, il ne provoque le renversement des triples valves, même en tête du train.