Machine permettant l'usinage simultané de pièces semblables occupant pour cela plusieurs stations. La présente invention a pour objet une machine permettant l'usinage simultané de pièces semblables occupant pour cela plusieurs stations.
Une telle machine permet d'effectuer suc cessivement divers usinages intéressant une même pièce, par exemple un perçage, un ta raudage, un fraisage, etc. de celle-ci, ces opé rations s'effectuant simultanément sur de telles pièces occupant pour cela chacune une station différente.
Selon la présente invention, ladite machine possède une tourelle porte-broches, à l'arrêt de laquelle chaque broche se trouve en re gard d'au moins un outil destiné à travailler la pièce que sa pince maintient, à l'exception d'une broche qu'un verrou saisit et par la quelle il immobilise la tourelle durant les opé rations d'usinage, cette broche, ainsi que celle de la station la précédant étant soumises à l'influence d'un mécanisme commun fermant la pince de la première et ouvrant celle de la seconde lorsque cette dernière quitte la der nière station de travail pour venir occuper la station de verrouillage et les divers outils, tous interchangeables, possédant chacun au moins un entraînement constitué par un mo teur individuel, tandis qu'ils sont comman dés hydrauliquement quant à leur avance,
à partir d'un poste de commande hydraulique central lié desmodromiquement à la com mande du verrou, au mécanisme ouvrant et fermant les pinces des broches et au disposi tif assurant la rotation de la tourelle entre les opérations d'usinage.
Le dessin annexé montre une forme d'exé cution de l'objet de l'invention, donnée à titre d'exemple, et quelques détails se rappor tant à des outils de la machine représentée.
La fig. 1 est une vue d'ensemble montrant en plan la tourelle avec cinq broches, le ver rou immobilisant l'une d'elles, la disposition des outils, un arbre à cames commandant l'en semble ainsi que la commande hydraulique centrale de tous les outils.
La fig. 2 est une vue de côté, partielle ment en coupe, de la tourelle porte-broches et de ses moyens d'entraînement et d'immobi lisation.
La fig. 3 est une vue partielle du verrou d'immobilisation de la broche n'occupant pas une position de travail.
La fig. 4 est une vue de détail de l'entraî nement de la tourelle porte-broches.
La fig. 5 est une vue en plan partielle, coupée, de la tourelle, de deux broches et des moyens produisant l'ouverture et la ferme ture de leurs pinces, ainsi que l'éjection des pièces usinées.
La fig. 6 est une vue schématisée montrant la fixation des outils à la machine et leur en traînement individuel.
La fig. 7 est une vue en plan d'un outil à tailler des filets, dit appareil à tarauder. La fig. 8 montre un détail de cet appareil. La fig. 9 est une vue en coupe se rappor tant à la commande hydraulique des outils. La fig. 10 est une vue en plan d'une cu lasse de chargement.
La fi,-. 11 en montre une coupe verticale par XI-XI de la fig. 10.
La fig. 12 en montre une coupe verticale partielle par XII-XII de la fig. 10.
La fig. 13 est enfin une coupe horizon tale partielle par XIII-XIII de la fig. 11. La machine représentée en plan à la fig. 1 se compose d'une table 1, au centre de la quelle peut tourner une tourelle 2 portant cinq broches 3 disposées selon un pentagone régulier et en face de quatre desquelles se trouvent des outils 4 très sommairement re présentés. L'un d'eux porte une mèche 5, au moyen de laquelle il peut percer la pièce que lui présente la broche arrêtée en face de lui, c'est-à-dire à la station numérotée II. Les outils situés en regard des stations III, IV, V pourraient semblablement porter des tarauds, filières, fraises et d'une manière générale tous les éléments nécessaires à accomplir l'usi nage auquel toute pièce introduite dans la machine doit être soumise en quatre opéra tions.
Entre la station V et la station I se si tuera l'éjection de cette pièce, et la station I sera celle de chargement, le sens de rotation de la tourelle correspondant à celui indiqué par une flèche.
Un usinage correct des pièces ainsi trans portées de station en station exigeant dans chaque cas une immobilisation de la tourelle dans une position très exactement déterminée, cette précision est assurée en saisissant à cha que arrêt l'extrémité de la broche occupant la station de chargement I au moyen d'un ver rou en forme de fourche dont les branches apparaissent ici en 6 des deux côtés de cette pince.
L'avance des outils eux-mêmes, dont on i erra plus loin que chacun possède au moins un entraînement individuel, est commandée hydrauliquement à partir d'un poste de com mande central 7, en l'occurrence un distribu- teur hydraulique, destiné à opérer les distri butions nécessaires.
Un arbre à cames 8, placé sous la table 1, commande et synchronise toutes les opéra tions. Il est entraîné par le moteur principal non représenté de la machine, actionnant la poulie 9 et le jeu de vis sans fin 10. Son en traînement se fera de préférence par l'inter médiaire d'une goupille de cisaillement.
Une came 11 provoque l'entraînement de la tourelle, afin de lui faire exécuter successi- vementdes cinquièmes de tour.
Une autre came 12 commande l'immobili sation de la tourelle, en particulier par l'in termédiaire du verrou 6.
Une autre came 13 est destinée à ouvrir la pince de la broche quittant la station V et à fermer celle de la broche rechargée, qui s'ap prête à quitter la station I.
Un jeu de cames 14 commande enfin la distribution du fluide par lequel les divers outils sont hydrauliquement déplacés.
Toutes ces commandes sont. schématique ment indiquées à la fig. 1, on en reparlera plus loin plus en détail.
Qu'il soit simplement indiqué que la came 11 arme un ressort 15 par l'intermédiaire d'une chaîne 16 et que la rotation intermit tente de la tourelle est provoquée par ledit ressort, soit donc d'une manière dite sensitive et non forcée.
Passant maintenant à l'examen de la fig. 2, nous y voyons la tourelle en élévation avec demi-coupe par l'axe d'une des broches 3.
Cette demi-coupe montre comment l'ouver ture et la fermeture de la pince de chaque broche est commandée depuis l'extérieur, par l'intermédiaire d'une bague extérieure 17 agis sant par trois tiges carrées 18 sur la bague intérieure 20 de commande de la pince.
Un trou de broche vide 21 de la tourelle montre les rainures fraisées à l'effet de livrer passage aux tiges 18.
Quant à la tourelle, elle tourne sur un axe vertical fixe 22, dont le sommet apparent est percé pour livrer passage à de l'huile sous pression qui, par les canaux 23 du cou vercle 24, se rend aux broches avant de rem- plir l'espace vide intérieur de la, tourelle. Cette huile chasse ainsi les copeaux adhérant aux pinces des broches.
Sur l'axe 22 est disposée une came 25 sur la. périphérie de laquelle glissent des doigts 26 des broches. Comme on le verra plus loin, cette came repousse à un moment donné ces doigts, ce qui produit l'éjection de la pièce, telle que 27, maintenue par la pince de la broche considérée.
Les doigts 26, qui font butée de profon deur pour l'introduction dies pièces à, usiner dans les pinces des broches, interchangeables selon les diamètres de ces pièces, seront eux- mêmes de longueur réglable.
On pourrait évidemment immobiliser la tourelle à chaque cinquième de tour en agis sant sur cette dernière à proximité de l'axe 22 ou en un point quelconque de son corps. L'exactitude de l'usinage des pièces parcou rant les diverses stations dépendant de l'exactitude de leurs positions respectives, il est mécaniquement évident que la position d'immobilisation sera déterminée avec d'au tant plus de précision, qu'on y procédera en utilisant un point de la tourelle le plus éloi gné de son axe. Or, le plus grand rayon pos sible se trouve au voisinage de l'extrémité des broches, raison pour laquelle le verrou 6 pré cédemment cité agit sur les broches 3, au voi sinage de leur extrémité, comme cela ressort de la figure considérée.
La fig. 3 montre, de face moitié en coupe, comment le verrou 6, fourchu et fendu en 28, saisit et immobilise une broche 3. Pour ce faire, il s'élève, poussé par un ressort, dans une douille 29, portée par la table. Cette fonc tion est donc aussi sensitive.
L'abaissement du verrou 6 est périodique ment provoqué par le levier 30 et la goupille 31, sous l'influence de la came 12 de l'arbre à cames 8.
Autour du corps de la tourelle 2 tourne folle une bague 32 présentant une gorge 33 sur une partie de son pourtour. C'est dans cette gorge que vient se poser la chaîne (ou par exemple aussi un câble) désignée par 16 à la fig. 1 et dont la fonction est représentée plus en détail à la fig. 4.
La came 11, agissant sur le levier 34, com munique un mouvement de balancement à ce dernier, en sorte que la chaîne 16 va et vient selon la loi imposée par le profil de cette came. Un point de la chaîne, dont l'extrémité libre est rappelée par un ressort (voir fig. 1), étant ancré à la bague 32, il en résulte que cette dernière accomplit des rotations d'angle limité, alternativement dans un sens et dans l'autre.
La traction exercée par le levier 34 cor respond à un sens de rappel ou d'armement contraire au sens de rotation de la tourelle 2. Lorsque cette traction est relâchée, le ressort 15, qui pourrait aussi être un contrepoids, fait tourner la bague 32 dans le sens actif, correspondant à celui que l'on veut imposer à la. tourelle.
Pour que celle-ci soit à ce moment entraÎ.- née, la bague porte un levier d'accouplement 35 venant en prise avec des encoches 36 d'un organe solidaire de la tourelle.
Le levier d'accouplement 35, qu'un ressort de rappel non représenté fait tomber et maintient constamment dans l'une des enco- ehes 36, en tout au nombre de cinq, peut être soulevé en position débrayée par une goupille 37 du levier 30, lorsque celui-ci se soulève lui-même dans le but de laisser agir le verrou 6.
Les fonctions se déroulent ainsi de la fa çon suivante: La tourelle étant arrêtée avec une bro- eh e 3 à la station I de chargement, le levier 30 se soulève, le verrou 6 s'élève et ver rouille la tourelle, tandis que cette même manoeuvre débraye le levier 35. A ce mo ment, la came 11 fait osciller le levier 34 dans le sens où il rappelle la chaîne 16. -La bague 32 tourne en sens inverse de la rota tion que l'on veut imposer à la tourelle, le ressort 15 se tend.
Quittant la goupille 37, le levier 35, solli cité par un ressort de rappel non représenté, tombe dans l'encoche 36 précédant (par rap port au sens de rotation de la tourelle) celle qu'il vient de quitter. A ce moment, le verrou 6, qui s'est abaissé, a. libéré la broche qu'il verrouillait et la came 11, parvenant à sa chute 38, abandonne brus- auement la chaîne à l'action du ressort 15. La tourelle 2, accouplée à la bague 32, avance d'un cinquième de tour, déterminé par les di mensions de la came, et les opérations que l'on vient de décrire recommencent.
Pendant l'immobilisation d'une broche par le verrou 6 et le rappel de la chaîne 16 par le levier 34, on aura non seulement introduit une pièce à usiner dans la pince de la broche se trouvant à la station I, mais les pièces maintenues aux autres stations auront toutes subi l'usinage partiel correspondant à chacun des outils, eux-mêmes commandés par les ca mes 14 et le distributeur hydraulique inter calé.
Pour permettre l'introduction d'une pièce à la station I, il est évidemment nécessaire que la pince de la broche soit ouverte à ce moment. De même, l'éjection d'une pièce usinée ne peut se faire qu'à pince ouverte.
La fig. 5 illustre la façon dont ces opéra tions s'accomplissent aux stations V (pièce terminée) et I (introduction d'une pièce).
Cette figure montre les deux broches en plan avec la tourelle 2 découverte et l'arbre 22 coupé à la hauteur de la came d'éjection 25.
A la station V, la pince de la broche re tient une pièce 2T usinée, ce que l'on recon naît au fait qu'elle est filetée et fendue, tan dis qu'à la station I se trouve une pièce 27 cylindrique, non usinée.
Chaque broche porte un manchon 39 non représenté sur les figures précédentes, sur le quel est articulé un levier profilé, porteur d'un galet et susceptible d'occuper avec ce dernier deux positions, une intérieure 40 et une extérieure 40'. Dans la première, un ta lon 40" de ce levier repousse la bague 17 vers la tourelle, ce qui provoque la fermeture de la pince de la broche (voir position 40 de la sta tion I). Dans la seconde, ce talon libère la ba gue 17, ce qui permet à la pince de la broche de s'ouvrir (voir position 40' de la station V).
Chaque broche, porteuse d'une pièce usinée 27' parvient à la station V avec sa pince de broche fermée (position du galet du levier profilé représentée en traits mixtes 40"'), tandis que, selon ce qui va suivre, elle par vient à la station I à pince ouverte (position du galet du levier profilé représentée en traits mixtes 40't).
Un levier 41, pivoté en 42 et qu'un ressort tend à ramener constamment à la position 41' (voir flèche), possède à. chacune de ses extré mités une palette 43, contre laquelle viennent successivement s'appliquer les galets des le viers profilés. La broche parvenant à la sta tion V aura donc le galet de son levier pro filé qui viendra s'appliquer contre la palette 43 dans la position 41' du levier 41 représen tée en traits mixtes.
Juste avant. que la tourelle 2 se remette en marche, ce levier est poussé, momentanément, à la position 41', ce qui amènera le levier profilé de la position intérieure 40 à la posi tion extérieure 40' à la station V, que la bro che 3 quitte donc avec sa pince ouverte. Pas sant à la station I, la came d'éjection 25 re pousse le doigt 26 qui éjecte la pièce travail lée.
Parvenue à la station I, la broche 3 s'y trouve immobilisée par le verrou non repré senté à cette figure, à pince ouverte, donc avec son levier profilé à la position extérieure 40' correspondant à la position 41' du levier 41, le tout comme représenté en traits mixtes.
On introduit alors une pièce non usinée dans la pince.
Puis, avant que la tourelle se remette en mouvement, la came 13 de la fi-. 7. entre en action et exerce une poussée dans le sens de la flèche 44 sur le galet du levier profilé qui est ramené à la position intérieure 40 pour fermer celle-ci et y maintenir la pièce nou vellement introduite.
On voit que c'est à cet instant que le le vier 41 -est basculé momentanément hors de sa position de repos et qu'il ouvre la pince en station V pendant que se ferme celle en sta tion I.
Chaque levier profilé porte une vis de ré glage 45 permettant d'en ajuster la fonction très exactement. La fig. 6 montre une partie de la machine en élévation, avec la table 1, la tourelle 2 et un. outil 4 et permet de se rendre compte com ment celui-ci est fixé et commandé.
On admettra en l'occurrence qu'il s'agisse d'une mèche 46, destinée à percer la pièce 27. Elle reçoit sa force motrice de la poulie 47 entraînée par une courroie 48 à partir du mo teur 49, que l'on supposera pour l'instant fixé d'une manière quelconque au socle de la ta ble 1.
L'avance et le recul de la mèche 46 sont commandés par le cylindre 50, qu'un conduit 51 relie au distributeur hydraulique 7 (voir fig. 1).
L'outil 4 représenté, de même que les autres outils, occupant d'autres stations, est fixé à la table 1 et à son socle au moyen d'une console 52. Les moyens de fixation de ladite console et -de l'outil à cette dernière seront de préférence tels qu'un réglage de la position de l'outil en hauteur, largeur et profondeur soit possible.
Au lieu de fixer le moteur au socle de la machine, on pourrait aussi prolonger la con sole 52, comme figuré -en 52' en traits mixtes, et y fixer le moteur, en sorte qu'il se déplace, s'enlève et se mette en place avec l'outil qu'il entraîne.
De toute façon, chaque outil a son moteur individuel.
Tous les outils représentés jusqu'ici sont à axe horizontal, mais il est évident que toute autre orientation peut être réalisée, en parti culier un outil à axe vertical. Cela ne dépend que de la conformation de ce dernier et de ses moyens de fixation et d'entraînement.
Nous allons maintenant décrire plus en dé tail un outil particulier, représenté en plan à la fig. 7 et dénommé appareil à tarauder. Il sert en réalité à effectuer toute taille de pas de vis, filetage ou taraudage, exigeant un amorçage de l'outil, puis son abandon à l'avance déterminée par son propre travail et enfin son recul par inversion du sens de ro tation.
On admettra dans le cas présent qu'il s'agisse d'une filière 53 portée par la broche 54 que l'embrayage à double cône 55 permet de relier à l'une ou l'autre des poulies 56 ou 57, tournant en sens inverse les unes des autres.
La position du double cône 55 est com- mandée à partir de la tête 58, déplacée par le aevier 59.
Le tout est monté sur un cadre 60, suscep tible d'être adapté à la machine de la manière précédemment décrite.
Dans la position représentée des divers éléments décrits et que l'on va décrire, on sup posera que la filière travaille et que, s'agis sant d'un pas à droite, la poulie 56 tourne dans le sens de la flèche qu'elle porte, la pou lie 57 tournant en sens inverse.
A la broche 54 sont reliés un levier 61 et un porte-butée 62, qui avancent et reculent avec cette dernière sans toutefois être int6res- sés à son mouvement de rotation.
Oscillant autour du pivot 63, le levier 61 porte, à son extrémité opposée à celle condui sant la broche, une tête 64 rencontrée par la vis de réglage 65 du levier 66, également pi voté en 63.
C'est par l'intermédiaire de ce dernier le vier qu'est déclenchée l'opération de filetage, la commande hydraulique l'attaquant en 67 dans la direction de la flèche.
On voit que le levier 66 est ainsi amené à tourner dans le sens antihoraire par rapport à la position dessinée et que, par sa vis .de ré glage 65, il pousse le levier 61 à tourner dans le même sens. Son extrémité en liaison avec la broche poussera celle-ci en avant, dans la direction rapprochant la filière 53 de la pièce à fileter.
En admettant que cette avance s'arrête au moment où l'opération de filetage s'amorce, on voit que même à levier 66 arrêté, la filière 53, entraînant le levier 61 et le porte-butée 62 pourront continuer leur chemin, la vis 65 quittant son appui contre la tête 64 du le vier 61.
Mais à l'opération que l'on vient de décrire doivent s'ajouter le retour de la filière et sou changement de sens. Voici comment ces conditions sont rem plies: L'extrémité du levier 66 opposée à la vis de réglage 65 porte un cliquet 68 se dépla çant en face d'une came d'un levier 69 en L, commandant la tête 58 et soumis à l'action d'un ressort de rappel 70.
Abandonné à cette action, ce levier ra- miène le double cône 55 à sa position d'em brayage avec la poulie 57, c'est-à-dire de dé vissage ou de retour de la filière.
Quant à la position initiale de départ du levier 66, elle résulte de la vue partielle de détail de la fig. 8. Dans cette position, le cli- quet 68 se trouve en 68", derrière un talon 71 de la came du levier 69.
D'un autre côté, l'extrémité libre corres pondante de ce levier retient un cran 72, sou mis à l'action d'un ressort 73.
Au moment de se mettre en action, le le vier 66 oscille sous l'influence de la commande hydraulique qui l'attaque en 67 et, le cliquet <B>68</B> agissant à la -façon d'une genouillère re pousse le levier 69 derrière le cran 72 (posi tion de la fig. 7) où il reste pris.
Cette oscillation du levier 69 produit l'ac couplement de la broche 54 avec la poulie 56, la filière tourne dans le sens de la coupe.
Le mouvement du levier 66 continuant, le cliquet 68 occupe successivement la position 68" représentée à la fig. 7, puis la position 68', qui sera éventuellement la position extrême d'une course constante déterminée. Il 3# est parvenu en glissant le long d'une partie légèrement incurvée 74 de la came du levier 69.
On admettra que cette position extrême correspond à l'amorçage de l'opération de file tage, qui se continuera en ce sens que, la fi lière se vissant sur la pièce à fileter, la broche 54 avancera et le levier 61 la suivra, indépen damment des positions du levier 66 qui, pen dant ce temps, pourra librement retourner à sa position de départ de la fig. 8.
En avançant, la broche 54 entraîne avec elle le porte-butée 62 et la vis-butée 75. A un moment donné, cette dernière, rencontrant le levier 97, l'entraînera avec elle jusqu'au mo- ment où le cran retenant l'extrémité du levier 69 libérera ce dernier. Sous l'action du res sort 70, ledit levier reviendra également à sa position de départ, inversant la position du double cône 55 et, par suite, le sens du mou vement de rotation de la filière qui se dévis sera. L'outil décrit est alors prêt à exécuter une nouvelle opération semblable à la précé dente.
On remarquera que les deux poulies 56 et 57 sont de diamètre différent. Ceci permet, dans l'un et l'autre sens de marche, d'avoir rune rotation lente et une rapide, par exemple une vitesse de travail réduite et une vitesse accélérée de retour de l'outil.
La vue en plan de la fig. 7 montre enfin clairement comment, en agissant sur les vis 65 et 75, il est possible de modifier finement la course d'avance provoquant l'amorcage de l'outil et l'instant où doit se produire le re tour de ce dernier.
La coupe verticale de la fig. 9, qui mon tre plus en détail la conformation du poste de commande central 7 de la fig. 1, laisse aper cevoir le bâti 76 d'une boîte dans laquelle coulissent les pistons de commande. Ils sont au nombre de deux, 77 et 78, superposés, pour chaque came 14 agissant sur un outil, auquel il est ainsi possible de communiquer simulta nément deux mouvements, respectivement combiner deux opérations.
La transmission aux cylindres des mouve ments issus de la came est représentée schéma tiquement par un levier coudé 79. L'action est positive et le fluide refoulé s'échappe par les ouvertures 80, auxquelles on fixera les conduits correspondants. Le rappel se fait par un ressort 81. Il en est ainsi en regard de chacune des quatre cames de la fig. 1.
Afin de compenser toute perte d'huile éventuelle dans les conduits reliant les cylin dres des pistons 77 et 78 aux outils, il est prévu une réserve d'huile 82 qui, par les pas sages 82', permettent un nouveau remplis sage desdits conduits à chaque course de re tour :des pistons.
La disposition de la commande hydrauli que décrite et l'interchangeabilité des outils confère à la machine une grande souplesse d'utilisation.
Outre les outils plus ou moins compliqués décrits, la machine -en comportera d'autres généralement plus simples, c'est-à-dire à la portée de tout homme du métier et non sus eeptibles de constituer une nouveauté en soi, car on les rencontre déjà sur d'autres ma chines automatiques.
On pourrait aussi prévoir une culasse de chargement destinée à alimenter les pinces de la tourelle automatiquement ou semi-automa- tiquement.
Une réalisation d'une telle culasse de char gement est représentée aux fig. 10 à 13. Elle est destinée à être placée sur la table 1 (voir fig. 1) en face de la broche qui occupe la sta tion I et sera commandée directement par une came non représentée fixée sur l'arbre cames 8.
Dans la vue en plan de la fig. 10, on voit que cette culasse de chargement comporte une tablette 83 avec un guide 84 déplaçable, ce qui permet d'en adapter la position à la lon- guieur des pièces à travailler, que l'on fera rouler une à une dans la fente 85, d'où un piston 86 la poussera axialement en avant dans la pince de la broche.
La coupe horizontale de la fig. 13 montre une pièce à travailler 87, introduite dans la, pince de la broche 88, dans laquelle la pousse une tige 89 du piston 86.
Cette tige étant filetée et immobilisée par un écrou, il est possible d'en ajuster la lon gueur utile en fonction de la longueur de la pièce 87.
La poussée en avant, dans le sens :d'intro duction précité, résulte de la traction d'un ressort 90 contenu dans une douille coulis sante 91 solidaire du piston 86. Cette fonction est donc sensitive, tandis que le recul de la douille 91, du piston 86 et de sa tige 89 est provoqué par la came non représentée, agis sant directement ou par l'intermédiaire d'un ou de plusieurs leviers sur le téton 92 de la douille 91.
Une fois la pièce à travailler 87 introduite dans la pince, la rotation de la tourelle de la machine entraîne la broche en direction de la flèche 93.
Or, la pièce 87 restant en partie engagée dans le canal la guidant dans la culasse de chargement, il est nécessaire de pouvoir ouvrir ce dernier latéralement. Ceci est oh- tenu en prévoyant qu'un tronçon de ce canal est ouvert latéralement et que la pièce y est retenue par une butée latérale 94 susceptible de s'élever et de s'abaisser afin soit de main tenir la pièce à travailler, soit de s'effacer lorsque la broche en effectue le transport.
Des deux coupes des fig. 11 et 12, menées par XI-XI, respectivement XII-XII de la fig. 10, la seconde laisse voir cette butée et la, coulisse 95, lui permettant de s'élever et de s'abaisser.
Le dessin permet aussi de voir que la pièce à travailler 87 et la tige 89 la poussant cou lissent axialement dans un canon 96, fendu longitudinalement (85) vers le haut pour l'in troduction de la pièce et ouvert latéralement pour en permettre le transport. Cela présente l'avantage de rendre ce canon interchangea ble, afin de pouvoir l'adapter au diamètre de la pièce à travailler. Pour cette même raison, la butée 94 est aussi interchangeable sur la coulisse 95.
Cette coulisse sera enfin élevée et abaissée par une came de l'arbre à cames 8, en syn chronisme avec les mouvements du piston 86.
Par l'adjonction de la culasse de charge ment, la machine peut être transformée en machine complètement automatique. Il suffit dans ce cas de compléter la culasse de char gement d'un dispositif d'approvisionnement étudié spécialement pour une pièce donnée à fabriquer en grande série. Mais la machine est surtout destinée à être utilisée comme ma chine semi-automatique. Le rôle de l'opérateur se borne alors à introduire les pièces dans la culasse de chargement ou sur le porte-pièces qui vient se présenter automatiquement de vant lui.
Il est .à noter que la fabrication peut être faite en cycle continu ou non. Dans ce dernier cas, un taquet disposé à la périphérie d'un plateau .de sécurité que l'on placera à l'extré-- mité de l'arbre à cames opposée à la com mande hydraulique, débraye automatique ment ledit arbre à chaque tour.
Une machine du type décrit permet une cadence de production exceptionnellement éle vée. Dans les cas les plus favorables, cette ma chine atteint et dépasse même quinze mille opérations d'usinage à l'heure sur des pièces comportant sept ou huit reprises différentes; le positionnement de la pièce, son serrage, son déplacement devant les postes d'usinage et l'usinage lui-même, son desserrage et son éjec tion étant automatiques.
La. disposition spéciale du verrou assure une très grande précision.
La machine est universelle, elle nécessite un temps de mise en train très court, de l'or dre d'une demi-heure environ.
Elle est en outre d'une grande simplicité, et son prix de revient relativement réduit, si on le compare à la complexité et au prix d'une machine à plateau tournant à comman des électromécaniques, dont la destination n'est d'ailleurs pas la même.
Du fait: a) de la simultanéité des diverses opéra tions (la totalité de celles-ci étant effectuée clans le seul temps de la plus longue); b) de la réduction des temps improductifs aux temps de révolution de la tourelle (l'ali mentation se faisant sur un des cinq postes pendant que les quatre autres sont en tra vail) ; c)- de la possibilité d'exécuter des perçages et des taraudages à entre-axes très réduits, cetté machine permet d'obtenir, comme in diqué plus haut, des cadences de production très supérieures à celles qui sont atteintes actuellement pour des pièces comportant plu sieurs opérations de reprises. Il va de soi que cette machine, au lieu de comporter cinq pos tes, dont quatre d'usinage et un d'alimenta tion pourrait être établie pour un nombre de postes différent, quatre ou six par exemple.