Machine pour le perçage automatique de filières. Les filières utilisées dans la fabrication des textiles artificiels à partir de solutions alcalines avec utilisation de bains acides sont généralement en métaux précieux, notamment en platine, seul ou allié à d'autres métaux. Ces filières sont constituées par des capuchons comportant des trous multiples très fins, ayant un diamètre de l'ordre de 0,5-0,10 mm, et qui sont généralement disposés sur plu sieurs cercles concentriques sur la face plate de la filière, soit avec répartition uniforme des trous, soit selon des dessins spéciaux lais sant des zones non percées.
Dans la grande majorité des cas, le per çage des filières s'effectue par poinçonnage. Le capuchon à percer est placé à l'envers sur un matelas en matière plus molle, par exem ple en aluminium, et un poinçon dur, de forme et de dimensions appropriées, est en foncé axialement dans le fond aux endroits à percer. Le métal est refoulé extérieurement par l'enfoncement du poinçon, et vient for mer un bossage. Lorsque le poinçonnage est terminé, on effectue un polissage abrasif exté rieur enlevant les bossages, ce qui dégage les trous, puis diverses opérations de finissage.
Le poinçonnage a été effectué jusqu'ici manuellement au moyen d'un levier dont l'extrémité libre est manoeuvrée par un ou vrier spécialisé. Le capuchon est placé dans une monture susceptible de tourner. L'espace ment est déterminé par le mouvement d'un plateau diviseur représentant à une échelle très agrandie le schéma de perçage, et par l'in termédiaire d'un stylet-tâteur relié à la mon ture du capuchon.
Malgré tout l'habileté manuelle de l'ou vrier perceur, l'impulsion donnée au poinçon varie sensiblement d'intensité d'un coup à l'autre. L'invention a pour but d'éliminer ces inconvénients et ce au moyen d'une machine pour le perçage automatique de filières, qui se caractérise en ce qu'elle comprend un sup port destiné à recevoir un capuchon à percer.
pour faire une filière, un plateau rotatif pour porter le support et un poinçon effectuant des mouvements de monte-et-baisse pour le per çage dudit capuchon, avec commande positive à la montée et à la descente sous l'influence d'un levier chargé, puis des moyens pour le perçage successif des trous et pour l'excen- trage progressif du plateau.
Il convient de noter qu'en plus d'une amé lioration de la qualité du perçage, les formes d'exécution préférées de la machine selon l'in vention permettent de percer plusieurs fois plus vite, et atteindre des vitesses de perçage de plusieurs milliers de trous par heure. D'autre part, comme certaines formes d'exé cution peuvent fonctionner pratiquement sans surveillance, grâce aux nombreuses sécurités assurant l'arrêt automatique en cas de fonc tionnement défectueux, il est possible d'obte nir, avec ces formes d'exécution, un rendement encore accru en laissant la machine fonction ner pendant les arrêts de travail;
on peut ainsi gagner au moins 2 heures par jour de fonctionnement, soit réaliser une augmenta tion de rendement, à nouveau, de plus de 25 %, puis étant donné que l'ouvrier manuel a souvent besoin de petits arrêts dans ce tra vail extrêmement minutieux, arrêts qui, natu rellement, diminuent le rendement, la machine automatique continue à fonctionner toujours uniformément jusqu'à la fin de sa tâche, ou jusqu'à ce qu'il se produise un arrêt acciden tel. On peut utiliser de la main-d'oeuvre non spécialisée. Par ailleurs, la qualité et notam ment la régularité de perçage est meilleure et les capuchons sont moins déformés, d'où moindre perte de métal au polissage et épais seur plus régulière des filières.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, diverses formes d'exécution de la machine faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une élévation de côté, avec certaines parties en coupe, d'une première forme d'exécution.
La. fig. 2 est une coupe verticale de la fig. 1 suivant 2-2.
La fig. 3 est une coupe horizontale de la fig. 1 suivant 3-3- La. fig. 4 se rapporte à une variante et montre, en perspective, un détail d'un méca nisme de commande pour le perçage des trous en cercles concentriques.
La fig. 5 est une coupe verticale partielle (agrandie) d'un mécanisme d'accélération pour le passage des zones non percées.
La fig. 6 est un schéma de perçage suivant des cercles concentriques avec secteurs non perforés.
La fig. 7 est une vue similaire à la fig. 6, mais correspondant à une disposition des trous en spirale.
La fig. 8 est analogue à la. fig. 6, mais présente, en plus des zones non perforées, des bandes concentriques non perforées.
La fig. 9 est iuie vue partielle d'un poin çon en mouvement.
La fig. 10 est une coupe verticale d'une seconde forme d'exécution de la machine. La fig. 11 est une vue d'un plateau- gabarit et des dispositifs solidaires représen tés dans la fig. 10.
La fig. 12 est une coupe verticale d'une troisième forme d'exécution de la machine. La fig. 13 est une coupe horizontale sui vant approximativement la ligne 13-13 de la fig. 1.2.
La fig. 14 représente une- vue détaillée (agrandie) d'un compteur et dispositif de sécu rité suivant 11-14 de la fig. 2.
La fig. 15 est une coupe détaillée d'une roue libre contrôlant le mouvement de monte- et-baisse du porte-poinçon suivant la ligne 15-15 de la fig. 3.
La fig. 16 est une vue en coupe d'un dé tail de la fig. 5, montrant. le fonctionnement d'une partie de ce mécanisme.
Dans la forme d'exécution de la machine représentée en fig. 1, 2, 3, un capuchon à percer 1, par exemple en platine pur, repose sur une enclume lb par l'intermédiaire d'un support. la. Un poinçon \?, fixé dans un porte- poinçon 2a et exactement perpendiculaire à la surface horizontale du capuchon, est monté sur une glissière inférieure 3, à rattrapage de jeu automatique par lardons maintenus en contact avec la. glissière au moyen de ressorts, reliée par un joint universel 4 à une glissière supérieure 5.
Cette dernière porte une cré maillère 6 avec une tige rigide 7 en haut, se terminant par une coupelle 8 destinée à rece voir une rotule d'appui 9, dont le bras 10 s'articule en 11 avec un levier 12 à point fixe 13. Le levier comporte, de l'autre côté de l'articulation 11, une partie filetée 11 sur la quelle se visse un écrou-contrepoids 15, en vue du réglage de la. pression exercée par le levier 12. On peut assurer un micro-réglage complémentaire au moyen d'une molette 1.6 sur l'extrémité libre du levier 12 ayant un filetage plus serré. On peut cependant, dans certains cas, exercer simplement une pression par poids sur l'articulation 11.
Un pignon moteur 19 est. commandé par un moteur électrique 18, de préférence à vi tesse réglable. Ce pignon moteur commande à son tour un engrenage réducteur comportant trois pignons successifs 20, 21, 22. Ce dernier porte, sur son axe 23, une came 24 sur la quelle repose un galet 25 sur un petit axe 26 monté dans l'extrémité fourchue d'un bras coudé 27, oscillant, d'autre part, sur un axe 28 qui porte, par ailleurs, un pignon 29 (fig. 15) s'engrenant avec la crémaillère 6 solidaire de la glissière supérieure 5 dont il a été question plus haut. La came 24 assure de la sorte la remontée du poinçon et la charge du levier assure la descente, contrôlée un certain temps par la came, puis libre ensuite pour obtenir sous l'effet de la pesanteur le poinçonnage désiré.
L'enclume 1b est solidaire d'un plateau 30 lui-même centré sur un disque 31 à couronne dentée. Le disque 31 a une denture très fine (600 à. 1200 dents) à la. périphérie, et est. associé à un autre disque 32 à couronne dentée.
D'autre part, le pignon 22 mentionné ci- dessus, qui porte latéralement la came 24, porte aussi sur son axe une autre came 33 qui actionne une fourchette 34 pivotant en 35 et comportant à l'autre extrémité une rainure 35a. Dans cette rainure 35a est engagé un axe 35b, fixé à une tige carrée 36, coulissant dans un tube 37 lui-même coulissant dans un support. Le tube 37 porte, à son extrémité, un support 38a sur lequel est articulé un cli- quet 38 qui est en prise avec la denture du plateau 31.
Pour régler la valeur de l'avance communiquée ainsi à ce plateau par chaque impulsion du cliquet, les dispositions suivantes ont, été retenues: La tige carrée 36, qui reçoit du levier 34 un mouvement de va-et-vient à amplitude constante, agit sur le tube 37 par l'intermé diaire d'un ressort 39. Le support 38a du cli- quet 38 porte un doigt. latéral 38b qui, par son épaulement 38c, vient buter sur une vis micrométrique 40 fixe. Cette vis limite le mou vement en amont de l'ensemble coulissant porte-cliquet et le ressort 39 se comprime.
Lors du mouvement en arrière de la. tige 36, le ressort 39 se détend et l'ensemble coulis sant porte-cliquet est ramené à sa position de départ à l'aide d'un ressort 40a de la vis micrométrique 40 qui repousse le doigt 38b du support 38a du cliquet 38.
De la sorte, le plateau 31 reçoit une avance circulaire périodique dont l'amplitude dépend du réglage de la vis 40.
Les deux cames 24 et 33 étant en opposi tion, lorsque la première soulève le système porte-poinçon, la seconde provoque alors une avance circulaire du plateau 31 qui, au con traire, reste immobile pendant la descente du poinçon. Comme cette avance est absolument essentielle pour déterminer l'écartement angu laire des trous formés par le poinçon 2, il peut être utile d'avoir deux et même trois cliquets 38 accouplés d'une façon appropriée et dis posés à distances angulaires égales autour du plateau 31. De cette façon, la précision d'avance est accrue et le risque d'erreur même d'une dent est sensiblement réduit.
Le disque 32 est solidaire d'un long bras 41 (fig. 3 plus particulièrement) qui pivote en 42, point fixe. Ce pivotement horizontal a pour effet un écartement plus ou moins grand de l'axe de l'enclume 1b de l'axe du poinçon 2. Lors du perçage, on peut percer des trous en cercles concentriques de plus en plus grands, ou suivant une spirale de plus en plus large, mais dans les deux cas on doit pouvoir régler l'écartement du centre de la filière sur l'enclume et de l'axe du poinçon. Le rôle de ce réglage incombe au bras pivo- table 41.
Un mécanisme de pivotement est dé crit ci-après .pour le cas de perçage en cercles concentriques, ainsi que le représente la fig. 4.
Le bâti fixe de la machine porte une cré maillère circulaire 43 ayant pour centre l'axe 42 du bras 41 (fig. 3). Un pignon 44 (voir fig. 4) est en prise avec cette crémaillère 43; il est solidaire d'un pignon coaxial 44' en prise avec un cliquet à ressort 46 et freiné par un doigt 47.
Le cliquet à ressort 46 est fixé sur un petit bloc 48 solidaire d'une tige 49 coulis sant dans un support 50 en forme de fourche.
Un ressort à boudin 51, s'appuyant, d'une part, sur une branche du support 50 et, d'autre part, sur une butée 52 fixée sur la tige 49, appuie constamment cette dernière contre une came 54 par un doigt à méplat 53.
Le disque 31 sous l'enclume est en prise par sa denture avec un disque similaire 55, solidaire d'un pignon conique coaxial 56 agis sant sur un autre pignon conique 57 à axe perpendiculaire 58. Cet axe 58 porte un che min à cames 54 qui, à chaque tour, donne une impulsion à la tige 49 et donne lieu à une rotation angulaire déterminée du pignon 44' et du pignon 44, ce dernier engrenant avec la crémaillère fixe 43, il en résulte un pivote ment angulaire déterminé du bras 41 qui écarte le centre de la filière brusquement d'une certaine valeur de l'axe du poinçon lors que tous les trous d'un même cercle sont poin çonnés.
Lorsqu'on désire placer les trous non plus sur des circonférences concentriques, mais sur une spirale, on peut monter sur l'axe 58 (voir fig. 3) un pignon hélicoïdal 59 directement en prise avec un pignon hélicoïdal 45 coaxial au pignon 44 engrenant avec la crémaillère 43. A chaque écartement circulaire entre deux trous consécutifs correspondra également un écartement. axial différent. Cette disposition est celle des fig. 2 et 3 (voir aussi fig. 7).
Dans la filature de fibranne au moyen de filières comportant des milliers de trous, il est connu de répartir les trous suivant des sec teurs séparés par des secteurs non percés, et éventuellement aussi par des zones circulaires non percées.
Dans la fig. 6, la filière comporte cinq secteurs percés a,<I>b, c, d,</I> e séparés par cinq secteurs non percés<I>f, g, h, i, j</I>et avec des rangées de trous circulaires obtenues au moyen du dispositif de la fig. 4.
Dans la fig. 7, la disposition des trous par secteurs est la même, mais les trous sont. disposés en spirale.
Le but de ces zones non percées est d'ob tenir un accès plus facile du bain de coagula tion, dans le grand faisceau de brins sortant de la filière par les groupes de trous a., b, c, d, e, le bain pénétrant dans les parties cor respondant aux zones non percées, et on ob tient une coagulation plus uniforme. Dans la fig. 8, la disposition des trous est la même que dans la fig. 6, mais on a. prévu en outre deux zones circulaires non percées A et B pour obtenir une pénétration meilleure encore du bain de coagulation en filature.
Pour obtenir des zones segmentaires non percées, il suffit d'interrompre le poinçonnage sur les arcs correspondants des différents cercles de pereage. A cet, effet, des fenêtres sont ménagées dans le disque 30 et leur nombre correspond au nombre de secteurs sur lesquels aura. lieu le perçage.
Dans la, forme d'exécution représentée, il y a cinq fenêtres 60, comme on le voit sur la fig. 3. D'après la: fig. 2, un palpeur vertical 61, écarté d'une distance convenable de l'axe du porte-filière, coulissant dans deux guides, est attaché en 61a au levier 12.
De ce fait, ce palpeur, terminé par une pointe 62, lorsqu'il n'est. pas arrêté dans sa course par les parties pleines du disque 30, effectue, avec. une amplitude réduite dans le rapport des bras des leviers, les mêmes dé placements que le poineon. Si la. pointe 62, par exemple en acier trempé, vient. à rencon trer une partie pleine entre deux fenêtres 60 du disque 30, le palpeur s'immobilise dans sa descente et donc aussi le poinçon dont il est solidaire, ce qui' empêche ce dernier d'attein dre la filière. En laissant la machine fonc tionner normalement, après un certain temps, la pointe 62 ne rencontrant plus d'obstacle, le poinçon reprendra son travail.
Pour aug menter la productivité de la machine, il a été prévu d'accélérer la rotation du disque 30 sur les secteurs pleins entre deux fenêtres. A cet effet, le palpeur 61 porte un écrou 61' qui tend à fermer un contact double 61b lorsque le palpeur reste relevé, en fermant un circuit 61c du moteur 64 dont l'arbre porte un pignon 66 constamment en prise avec la denture du plateau 32, ce pignon étant nor malement à roue libre.
Pour éviter une usure par la pointe du palpeur 61 et qui peut, devenir excessive, on peut prévoir un dispositif électrique à con tact tâteur sur le disque 30. Au passage des fenêtres, ce contact est inactif; au passage des parties pleines, le disque 30 étant à la terre, ce contact ferme un circuit à relais comprenant le moteur 64 et un verrou élec tromagnétique pour la glissière 5.
Pour pouvoir surveiller constamment la marche du perçage et notamment le compor tement du poinçon et sa pénétration normale, ainsi qu'un contrôle rapide des zones neutres; la, machine comprend un microscope binocu laire. L'axe optique de ce microscope est figuré en 67 (fig. 1). Il est éclairé par un faisceau lumineux 68, venant d'une source lumineuse 69, et condensé par des lentilles 70. L'oculaire du microscope est indiqué en 71.
A l'aide d'un prisme 72, on dévie par ailleurs une partie du faisceau vers une cellule photo électrique 73, reliée à un amplificateur élec tronique 74 qui fait partie d'un circuit in terrupteur, pour arrêter automatiquement la marche lorsqu'un poinçon casse ou qu'il se produit une modification subite de l'intensité du faisceau lumineux réfléchi vers l'oculaire, donc de la partie du faisceau déviée vers la cellule photoélectrique 73. A cet effet, on peut. brancher sur l'amplificateur électronique 74 un circuit 89 (fig. 2) vers un verrou élec tromagnétique 90 qui arrête la glissière supé rieure 5 dans sa descente lorsque l'amplifica teur signale un comportement anormal du poinçon 2.
Pour que le fonctionnement soit satisfai sant., il est indispensable que la machine s'arrête lorsque le nombre nécessaire de trous a été percé. Pour obtenir ce résultat, la ma chine présente un dispositif supplémentaire très simple.
La glissière de commande supérieure 5 porte à son extrémité supérieure une lame latérale 75 (fig. 2) en porte-à-faux, et qui comporte à son extrémité libre un trou fileté 75a pour l'introduction d'une petite vis 76. Lorsque la glissière 5 descend, à chaque coup du poinçon 2, la vis vient porter sur un pointeau 77 et ferme un circuit 78 compre nant une source de courant 79 et un solénoïde 80, avec noyau en fer doux 81.A chaque coup de poinçon, le noyau 81 est attiré dans le solénoïde 80, contre l'action d'un ressort de rappel non figuré. Le noyau 81 est ratta ché par une petite tige 82 à la manette 83 d'un compteur 84 (l'articulation de la tige 82 et de la manette 83 n'étant pas visible au dessin).
Dans ce compteur, on a bagué les roues par bagues ouvertes, de telle façon que, lorsque le nombre requis de coups de poinçon a été donné et le chiffre requis apparaît dans la fente des bagues, il se produit une inter ruption du courant. dans le circuit du mo teur commandant le pignon moteur 19.
En se reportant à la fig. 14, qui repré sente schématiquement ce dispositif de sécu rité, 85 est une des roues dentées du comp teur 84, et 86 est une bague fendue entou rant cette roue 85. Admettons qu'on veuille arrêter le perçage à 8400 trous, c'est-à-.dire, lorsque le chiffre 8 des milliers et le chiffre 4 des centaines s'inscriront pour la première fois. On utilisera alors une bague fendue sur la roue des milliers, et une bague identique sur la roue des centaines.
Une butée 87, sur une lame de ressort 87a qui fait partie du moteur général, s'appuie sur les deux bagues et, lorsque la butée 87 peut pénétrer dans les deux fentes alignées des bagues 86, elle dégage ainsi la lame 87a d'un pointeau 87b qui se trouve dans un circuit 88.
Si, pour une raison quelconque, le comp teur 84 ne fonctionne pas, un dispositif de sécurité arrête le moteur général. Un second compteur auxiliaire 91 (voir fig. 3) est destiné à compter le nombre de tours du plateau 32. Lorsque ce nombre de tours est atteint, et que ce compteur 91 a accompli un tour com plet, il s'établit, grâce à un contact de sécu rité 92, un courant dans un circuit 93 qui comporte un autre relais débrayant le moteur principal.
Dans une variante de la machine, on peut modifier la forme de la came 24 de façon telle que la descente du poinçon 2 soit ra lentie lors de l'attaque du poinçon sur le métal à percer, et aussi en fin de descente, pour adoucir les chocs subis par le poinçon dans ces parties de la course de descente. On peut accélérer par la forme de la came le mouvement du poinçon dans les parties de sa course, tant à la descente qu'à la montée, où le poinçon n'est pas encore ou n'est plus en contact avec le métal à percer, et augmen ter de ce fait la partie productive du cycle de perçage par rapport au temps total, en accélérant la partie improductive de la course.
Dans la fig. 9, le poinçon 2 est représenté, par rapport à la filière, après pénétration partielle dans le métal. Le fond de la filière repose sur une plaque d'aluminium, métal plus mou que le platine. Quand la pointe du poinçon attaque le fond de la filière dans sa descente, il se produit un choc, et dans cer tains cas, ce choc peut casser le poinçon. En ralentissant le mouvement juste avant le contact, ce risque est atténué.
La cote d'enfoncement du poinçon dans le métal. peut être réglée, par exemple, par une monture spéciale de l'enclume dans un système à vis micrométrique.
La pénétration du poinçon peut être sui vie au moyen d'un dispositif comprenant, siir la glissière 5, un tâteur avec vis micrométri que de réglage et venant pousser sur un com- parateur à aiguille indiquant la profondeur de pénétration. Des variations excessives de l'épaisseur de métal du capuchon et donnant lieu à des variations excessives de la cote d'enfoncement peuvent être signalées par moyens optiques, sonores ou électriques.
Lorsqu'on désire percer des métaux plus durs, il peut être utile de procéder en deux coups, c'est-à-dire de former un avant-trou par un poinçon, de préférence conique, puis de terminer par un second poinçon cylindri que. Les deux poinçons peuvent être jumelés sur le même porte-poinçon. L'écartement entre les deux poinçons est un multiple de l'entre- axe de deux trous.
Quand on désire obtenir un schéma de perçage plus complexe, le dessin du plateau 30 du palpeur peut devenir si compliqué qu'il serait difficile à construire. Dans ces cas-là, on peut avoir recours à un plateau- gabarit synchronisé avec le plateau porte- enclume, ce gabarit représentant le schéma de perçage à une échelle très agrandie et com- portant une couche isolante sur toutes les par ties qui correspondent aux zones non percées. Un palpeur explore méthodiquement le gaba rit et est relié au poinçon de manière à assu rer la descente de celui-ci seulement lorsque le palpeur explore les parties non isolées du gabarit.
Une telle variante de la machine est représentée dans les fig. 10 et 11.
Dans la fig. 7.0, la partie de gauche est presque identique (à une échelle plus petite) à la fig. 2 pour le perçage en spirale, mais la rotation de l'enclume s'effectue directement. en prise avec le gabarit.
Le gabarit 94 repose sur un plateau-sup- port 95, et est fixé au moyen d'un écrou à ailettes 96 sur un axe 97 tournant dans le plateau-support 95. Ce plateau 95 est fixé de manière inamovible sur un prolongement du bras 41 du plateau rotatif de l'enclume lb, le centre du gabarit, le centre de l'en clume et le pivot 42 étant initialement ali gnés.
Le plateau denté 32 porte un axe cen tral 98, sur lequel est centré un pignon co nique 99, directement en prise avec un autre pignon conique 100 d'un arbre 101, relié au moyen d'un joint universel 102 à un arbre 1.03 lui-même relié par un joint -universel 1.04 à un arbre 105. Sur cet arbre 105 est. monté un pignon conique 106 directement en prise avec un pignon conique 107 de l'axe 97.
De cette façon, à condition de prévoir des rapports d'engrenages appropriés, l'enclume lb peut être parfaitement synchronisée avec le gabarit 94.
Le gabarit 94 comporte des secteurs iso lés, dont trois, 94a., 94b, 94c, sont visibles sur la fig. 11, et des secteurs non isolés, tels que 94d.
Le gabarit comporte une rainure en spirale dans laquelle se déplace un stylet-tâteur <B>108</B> dont la monture 109 est isolée, mais qui est relié électriquement à un pôle 110 d'un circuit spécial. Le gabarit est lui-même isolé clé ses montures. Un second pôle est relié à une partie non isolée du gabarit, ou mis à la terre, et chaque fois que le stylet entre en contact avec une partie du disque qui est isolée, il s'établit un contact dans le circuit d'un moteur d'accélération tel que le moteur 64 de la fig. 1.
Le bras 41 est relié par un pivot 141 au support 95 du gabarit 94, pour un mouvement relatif limité, ce qui est possible grâce aux deux joints universels 1.02 et 104. Sur l'axe 97 du gabarit 94 est monté fixe un pignon 142, lequel pignon 142 actionne un réducteur 143; le dernier pignon 144 est en prise avec une crémaillère circulaire 145, qui est mon tée fixe, de même que le pivot central 42 du support 41, tandis que 141 est une articu lation.
Lorsque le bras 41 est progressivement dé placé et excentré par rapport au poinçon 2, le support 95 est également déplacé et avance sur la crémaillère 145, mais le capuchon et le gabarit tournent en synchronisme.
Les fig. 5, 12, 13 et 16 représentent une autre variante comportant un carrousel qui porte un groupe d'enclumes disposées en cercle. Lorsqu'une filière est complètement percée et le moteur principal 18 débrayé par le comp teur 84, l'enclume qui porte la filière percée est déplacée, une autre enclume, portant un capuchon non percé, vient se placer sous le poinçon et le perçage reprend. Ainsi, une telle machine permet un travail semi-continu, la seule tâche de l'ouvrier consistant à surveiller le travail et à enlever les filières percées de leurs supports respectifs pour les remplacer par des capuchons non percés.
Comme on le voit sur les fig. 12 et 13, un moteur auxiliaire 112 porte sur son arbre un disque 113 relié par des liaisons 114, 115 à un cliquet 116 repoussé par un ressort 117 contre une des dents d'une roue à rochet 118 fixée sur un arbre 119. Ledit arbre comporte une partie à section carrée 120 qui s'adapte à l'arbre tubu laire 121 du carrousel 122 portant un groupe d'enclumes disposées en cercle. Dans la fig. 13, l'une des enclumes se trouve au-dessous du poinçon, l'enclume 123 porte une filière déjà percée, et L'enclume 124 un capuchon non percé.
Dans la machine semi-continue que consti tue cette variante, le poinçon doit avoir une course beaucoup plus longue, afin, que, après la dernière course terminant le perçage de la filière, le poinçon se trouve relevé à une hauteur suffisante pour permettre la rotation (lu carrousel sans que la pointe du poinçon vienne heurter la partie supérieure de la filière.
lie système de perçage est identique, sauf quant à l'amplitude de la course, au système décrit plus haut. Toutefois, le dispositif d'excentrage du capuchon, bien qu'étant en principe le même que dans les formes d'exécu tion précédentes, comporte un mécanisme qui le repousse en arrière pendant la rotation du carrousel. Ce mécanisme est plus particulière ment représenté dans les fig. 5 et 16.
Le plateau 30 à fenêtres comporte axiale- ment un tube 123a solidement emmanché dans un collier 124a du plateau normal. Ce tube 123a porte un alésage carré dans.lequel est engagée une tige carrée 125 dont l'extrémité supérieure est chanfreinée, ainsi qu'on le voit dans la fig. 5. Pendant le perçage, le plateau- support, avec tout le système qu'il porte, est déplacé soit graduellement, soit de manière intermittente, dans le sens des flèches E par rapport au carrousel 122.
Pour pouvoir dépla cer également l'enclume lb, la base de celle-ci est coulissable dans une monture du carrousel 122. Ce mouvement est représenté dans la fi-.<B>13</B> pour l'enclume 123. Le capuchon 1 avec sa monture 123 est coulissable dans deux glissières 126, 127, au moyen de deux glis sières latérales 128, 129. La monture 123, en se déplacant, comprime un ressort 130. Le mou vement de glissement est imprimé par la partie supérieure de la tige 125 qui repousse une dent d'une came<B>131</B> de la glissière.
Quand le per çage est terminé, la monture 123 de l'enclume se trouve dans la position représentée en fig.16. Le carrousel 122 commence alors à tourner dans le sens de la flèche E. La tige 125, repoussée vers le bas par une seconde dent 132 de la monture 123, comprime le ressort 125a et aurait tendance à s'enclencher derrière 152, mais -une rampe 133 a été prévue dans la paroi latérale de l'alésage du carrousel 122, ce qui permet à la partie supérieure de la tige de glisser à nouveau sous le carrousel jusqu'à ce que 1e carrousel ait tourné de 60 , dans le cas de six postes, pour s'enclencher à ce moment entre les dents de l'enclume suivante.
Pendant le perçage, le carrousel 122 est bloqué par un petit verrou à ressort 134 qui s'enclenche dans un évidement 135, et qui est poussé au moyen d'un ressort 136.
Pendant la rotation du carrousel, le bras- support 41 est ramené à sa position primitive par rotation inverse au moyen du pignon 44 qui actionne la crémaillère 43, le cliquet 38 se trouvant temporairement dégagé dans le même temps.
La remise à zéro du bras-support 41 est effectuée au moyen d'une crémaillère de re mise à zéro 137 dont la forme particulière est très nettement visible dans la fig. 13. Cette crémaillère de remise à zéro comporte sur le bord six crémaillères courbes décalées et sé parées par des parties échancrées.
Elle est montée sur le manchon 121 du carrousel 122, et fixée sur le carrousel 122 par une vis.
Normalement, la crémaillère de remise à zéro n'est pas en prise, mais dès que le carrou sel 122 commence à tourner, l'une des cré maillères entre en prise avec un pignon<B>139</B> et actionne la boîte 140 d'im réducteur qui commande un prolongement 141 de l'engre nage à vis sans fin 59. La réduction doit cor respondre très exactement au recul du bras- support 41.
Le moteur 112 entre en action lorsque le compteur 84 achève son cycle d'avances, en même temps que le moteur principal est dé brayé, au moyen d'un double commutateur.
Une came (non représentée), sur le man chon 121 du carrousel 122, actionne un système de tige qui dégage au même moment le cliquet 38. Par ailleurs, un système de chronomètre remet à zéro le compteur 84.