Broyeur à corps broyants. La présente invention a pour objet un broyeur à corps broyants, tels que des bou lets, dans lequel lesdits corps coopèrent avec des saillies entre lesquelles sont ménagés des creux.
On a proposé, afin de protéger les tôles extérieures des broyeurs, d'utiliser des plaques de revêtement qui présentent des rai nures peu profondes ou des ondulations. Ces plaques, qui sont plus lourdes que les pla ques non rainurées ou non ondulées, ne dimi nuent pas sensiblement le glissement de la matière à broyer. Elles donnent lieu à des usures locales accentuées et très défavorables.
Enfin, ces plaques, généralement faites en acier nu manganèse, devraient s'écrouir sous le choc des boulets et acquérir ainsi une du reté qui accroîtrait leur résistance à l'usure. Or, les ondulations et les saillies de faible hauteur qui subsistent entre les rainures peu profondes susdites sont relativement larges et présentent donc une grande surface pour recevoir les corps broyants et, par consé quent, l'écrouissage des plaques sous le choc des boulets est peu accentué.
Il en résulte que leur usure est souvent plus rapide que la progression en profondeur de l'écrouissage, c'est-à-dire que les saillies s'usent avant d'avoir pu être suffisamment écrouies et cela d'autant plus que le glisse ment de la matière à broyer est plus grand.
D'autre part, sous l'effet de l'écrouissage, les crêtes des ondulations s'aplatissent, ce qui augmente également le glissement de la ma tière à broyer.
Enfin, si les dimensions des creux entre les ondulations sont trop grandes, les corps broyants peuvent y pénétrer et venir user le fond des creux au lieu de marteler la surface travaillante des saillies.
La présente invention a pour but de re médier à ces inconvénients en provoquant un écrouissage intense des surfaces travaillantes tout en réduisant le glissement de la charge. A cet effet, le broyeur selon l'invention est caractérisé en ce que la plus petite dimen sion transversale des creux entre les saillies et la plus petite dimension transversale de la surface travaillante des saillies sont. toutes deux inférieures à la plus petite dimension des corps broyants.
De cette façon, la surface travaillante offerte à l'écrouissage par les saillies est ré duite et les corps broyants ne peuvent re tomber que sur cette surface, ce qui aug mente davantage la vitesse d'écrouissage de celle-ci et retarde l'usure des saillies. De plus, l'absence de chocs au fond des creux empêche l'usure en cet endroit et permet d'employer des plaques minces.
Dans le cas où les saillies font corps avec une semelle, on ménage avantageusement dans celle-ci des creux ouverts vers l'exté rieur en dessous des saillies, afin d'obtenir. grâce à. une transition graduelle entre les épaisseurs de la semelle et de la masse cons tituant les saillies, une matière très saine et très dense à cet endroit. On évite ainsi que les saillies soient arrachées de la semelle avant leur usure sous l'effet des chocs répé tés des corps broyants.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, une partie de diverses formes d'exécution du broyeur faisant. l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en perspective d'une partie d'une plaque de revêtement d'une pre mière forme d'exécution du brôyeur suivant l'invention, après coupe par l'axe de saillies de cette plaque.
Les fig. 2, 3, 4 et 5 représentent par tiellement des plaques de quatre autres formes d'exécution du broyeur. Dans toutes ces formes d'exécution, les corps broyants, constitués, par exemple, par des boulets, ne sont pas représentés.
A la fig. 1, on voit une partie d'une plaque de revêtement pour broyeur à. boulets ou à corps broyants analogues, comprenant une semelle 2 pourvue de saillies disconti nues 3 faisant corps avec elle. Des creux 4, ouverts vers l'extérieur, sont ménagés dans la semelle \? sous les saillies 3,. Ces creux permettent un refroidissement plus rapide des saillies après la coulée de la plaque et, par conséquent, ont comme effet de rendre plus homogène la matière de liaison entre les saillies 3 et: la semelle 2. Ils assurent une transition progressive entre la. masse consti tuant chaque saillie et la semelle plus mince, ce qui est important au point de vue de la résistance aux chocs répétés.
En outre, ils donnent lieu à une diminution du poids et, par conséquent, du prix de la plaque.
Les saillies 3 représentées ont une forme tronconique. Sous cette forme, leur section transversale au ras de la semelle présente donc. des dimensions égales suivant deux axes perpendiculaires quelconques dans cette sec tion.
Des saillies de ce genre ont comme effet de faciliter la réalisation des creux 4 ,et d'aug menter ].'efficacité de ceux-ci.
La surface travaillante des saillies 3 a un diamètre inférieur à la plus petite dimension des corps broyants, non représentés. Dans le cas où les corps broyants sont constitués par des boulets, ceux-ci ont la même dimension dans toutes les directions et, par conséquent, leur diamètre doit être supérieur au diamètre de la surface travaillante des saillies 3.
La plus petite dimension transversale des creux ménagés entre les saillies 3 est égale ment inférieure à la plus petite dimension des corps broyants. En outre, la hauteur des saillies est relativement importante et est au moins égale au quart de l'épaisseur de la se melle, afin que les corps broyants ne puissent pas venir en contact avec le fond des creux entre les saillies.
Par l'emploi d'une telle plaque, le glisse ment des matières est considérablement ré duit. De ce fait, au cours de la rotation du broyeur, la matière à broyer et les boulets sont entraînés sur un arc très grand avant de retomber au fond du broyeur, et le rende ment de celui-ci augmente.
Aux fig. 2 et 3, les saillies représentées sont formées de portions de nervures discon tinues telles que 5, 6 et 7 dirigées suivant deux directions perpendiculaires, et dont cer taines se rencontrent; les portions de nervures 5, 6 et 7 de la fig. D, par exemple, se ren contrent et leur ensemble forme une saillie. Les creux entre ces saillies sont continus.
Aux fig. 4 et 5, les saillies laissent entre elles des creux discontinus.
La plaque dont une partie est représentée à la fig. 4 présente deux séries de nervures parallèles entre elles, les nervures d'une sé rie étant perpendiculaires aux nervures de l'autre série. Les nervures 8 sont continues. Elles sont dirigées parallèlement à l'axe du broyeur et sont réunies de place en place par des nervures transversales 9. Grâce à cet entretoisement, les nervures sont étançonnées contre les effets du martèlement par les boulets.
La hauteur des nervures transversales 9 est inférieure à celle des nervures 8.
La plaque représentée à la fig. 5 pré sente des nervures continues 10 obliques par rapport à l'axe du broyeur et réunies de place en place par des nervures transversales 11 disposées en quinconce perpendiculaire ment aux nervures 10 et d'une hauteur infé rieure à celle de ces dernières.
Les nervures obliques 10 agissent sur la matière à broyer comme des ailettes direc trices et produisent un effet d'entraînement de cette matière qui peut être combiné éven tuellement avec un effet d'obliquité de l'axe du broyeur.
Suivant l'orientation de l'inclinaison des nervures par rapport au sens de rotation du broyeur, le cheminement des matières à tra vers le broyeur sera accéléré ou retardé, l'un ou l'autre de ces effets pouvant être désiré suivant l'utilisation du broyeur.
Au lieu de saillies tronconiques comme représenté à la fig. 1, on peut employer des saillies cylindriques qui présentent également des dimensions égales suivant deux axes per pendiculaires quelconques de leur section transversale au ras de la semelle.
Au lieu d'être coulées avec la semelle comme dans les fig. 1 à 5, les saillies peuvent également être rapportées soit sur une se- melle placée à l'intérieur de l'enveloppe exté rieure du broyeur, soit sur cette enveloppe elle-même.
Dans le cas de nervures continues réu nies de place en place par des nervures trans versales, comme aux fig. 4 et 5, ces nervures peuvent être constituées par une plaque per forée figée soit sur 1a semelle, soit .à l'inté rieur de l'enveloppe extérieure du broyeur, les perforations de cette plaque correspon dant aux creux discontinus formés entre les différentes nervures 8 et 9 ou<B>10</B> et 11.
Dans le cas où les nervures transversales 9 ou I1 .ont une hauteur différente de celle des nervures continues 8 ou 10, cette hauteur ne doit pas nécessairement être inférieure à celle des nervures continues.
Il est bien entendu que les nervures trans versales 9 pourraient être disposées en quin conce, tout comme les nervures transversales 11 et que celles-ci pourraient être disposées dans le prolongement l'une de l'autre, tout comme les nervures transversales 9.
Il va de soi également .que les nervures parallèles entre elles d'une série peuvent, dans certains cas, former un angle autre qu'un angle droit avec les nervures paral lèles d'une autre série.