Fusée de grande sensibilité pour projectiles d'artillerie et d'aviation. Dans le brevet no 100498 et dans le bre vet additionnel ne 114618, on a décrit et re présenté diverses formes, de réalisation d'une fusée pour projectiles d'artillerie et d'avia tion.
Dans les fusées objets des brevets principal et additionnel ci-dessus rappelés, le demandeur s'était attaché à .réaliser une fusée sensible et de fonctionnement instan- tané comportant à cet effet un équipage mo bile renfermant l'ensemble du mécanisme percutant (percuteur et amorce) le percuteur ou .élément antérieur étant solidaire de l'en veloppe dudit équipage, tandis que l'amorce en était indépendante.
Le fonctionnement de cette fusée s'opérait par enfoncement de l'équipage dans le corps de fusée, au contact d'un obstacle même faiblement résistant, cet enfoncement de l'équipage mobile étant rendu possible par la suppression d'un dispositif qui .immobilisait ledit équipage jusqu'à la rencontre de l'obstacle. La mise de feu se fai sait par inertie, du fait de la continuation du mouvement du projectile et de l'amorce, celle-ci venant au contact du percuteur qui, avec l'enveloppe de l'équipage, a reçu un dé placement relatif par rapport au projectile.
Le dispositif d'immobilisation de l'équi page avant la rencontre de l'obstacle était, dans un grand nombre de formes de réalisa tion décrites, constitué par une goupille tra versant la tête de l'équipage.
Le demandeur s'est efforcé de diminuer tout ensemble le poids de l'équipage mobile et de rendre plus facile -et moins résistant le dispositif d'immobilisation, ce qui permet parallèlement une réduction de la masse et une augmentation de la sensibilité de l'arti fice.
C'est, dans cet ordre d'idées, que le de mandeur a proposé, dans le brevet addition nel nc 114618, susrappelé, l'emploi d'un équipage extrêmement léger, le dispositif d'immobilisation se trouvant constitué par une matière plastique ou élastique telle qae du feutre ou du liège sur quoi prend appui la tête de l'équipage. Si ce dernier moyen permet de réaliser une fusée extraordinairement sensible, il présente cependant, comme les expériences du demandeur ont permis de le contrôler, cer tains inconvénients.
L'immobilisation jus qu'à la rencontre de l'obstacle n'étant pas complète, vu qu'elle -est réalisée par un ap pui souple, .il peut arriver que l'équipage rentre intempestivement, de façon excessive, dans le corps de fusée, pendant que le pro jectile se trouve dans l'âme du canon ou au voisinage de la bouche.
Par ailleurs, on conçoit que l'équipage mobile se trouvant appuyé, par sa tête, sur un appui élastique qui constitue l'unique moyen d'immobilisation avant l'impact, il faut de toute nécessité que la tête par quoi l'équipage s'appuie ait une résistance conve nable.
I1 faut aussi que la queue de l'équi page sur laquelle l'amorce s'appuie résiste à l'inertie de l'amorce au départ du coup, ce qui implique, au total, la nécessité de don ner à l'enveloppe de l'équipage, ,solidaire du percuteur, une résistance et un poids non né- gligeables.
Le demandeur avait prévu la. possibilité de fournir à l'équipage un appui souple, en le plaçant sur des fils tendus. Mais ce dispo- sitif a été reconnu inapte à immobiliser con venablement l'équipage -et amortir comme il convient l'inertie de celui-ci au départ du coup: et surtout les fils, en se rompant, n'amortissaient pas l'inertie de l'amorce, en sorte qu'un violent recul relatif de celle-ci risquait de produire une explosion.
La présente invention permet de réaliser une fusée extrêmement sensible du type de celle qui fait l'objet du brevet additionnel no 114618, mais avec la suppression des in convénients qui viennent d'être rappelés. La fusée suivant l'invention se caractérise par un dispositif de retenue contre les mouve ments de rentrée de l'équipage mobile au dé part du coup, ce dispositif étant constitué par un dé à fond perforé assujetti -sur le corps de fusée et placé avec le fond de l'en- veloppe d'équipage sur le trajet de recul de l'amorce.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'ob jet de l'invention.
La fig. 1 est une coupe-élévation de la partie .supérieure d'un corps de fusée muni de l'équipage mobile comportant les éléments du mécanisme de mise de feu (percuteur et amorce) un dé formant organe amortisseur et appui pour le fond de l'enveloppe d'équi page étant disposé entièrement en dehors de cette dernière; Les fig. 2 et 3 ,sont respectivement une vue en plan et une coupe d'un organe de guidage et de retenue de l'équipage mobile:
La fig. 4 est une vue en plan d'une va riante de l'organe de guidage et de retenue représenté aux fig. 2 ,et 3; La fig. 5 montre, en coupe-élévation, la partie supérieure d'une variante de corps de fusée dans laquelle le dé est logé .à l'intérieur de l'enveloppe d'équipage -et forme appui di rect pour l'amorce, la goupille associée au dé assujettissant ce dernier, en même temps que l'enveloppe, sur le corps de fusée.
Au fig. 1 et 2 du dessin, a désigne l'é lément principal d'un corps de fusée, dans lequel est monté l'équipage mobile constitué par une enveloppe b épanouie à son extrémité antérieure -et sertie sur la tête épanouie ë d'un percuteur c, e@. Les parois longitudinal; s de cette enveloppe b sont, de la façon con nue, percées de fenêtres b'.
Dans l'exemple de la fig. 1, l'enveloppe d'équipage b repose sur un dé e, percé d'un orifice central ci, et qui est assujetti sur le corps de fusée<I>a,</I> par une goupille<I>g.</I> Le fond arrière b2 de l'enveloppe repose directement sur le fond du dé, -et l'amorce f rencontre ainsi, sur son trajet de recul, ledit fond b2 et le dé e lui-même appuyé sur la goupille g.
L'équipage mobile est complété par une rondelle h comportant des languettes le qui, par rabattement, peuvent être engagées à tra vers les fenêtres b1, pour former normale ment des membres de retenue empêchant tout déplacement de l'amorce vers l'extérieur. La rondelle est retenue entre la tranche avant du corps de fusée et une coiffe amovible a' formant un élément antérieur du corps de fusée vissé sur le corps de fusée proprement dit a.
Comme on le voit, au repos, l'équipage s'appuie sur le dé e, si bien qu'au départ du coup l'inertie de l'amorce trouve, comme résistance contre toute rentrée intempestive de cette dernière, non seulement le fond b2 de l'enveloppe, mais encore le dé e et la gou pille g. Il ,s'ensuit qu'il n'est plus nécessaire de prévoir pour l'enveloppe d'équipage une résistance capable de retenir à elle seule l'amorce. D'autre part comme, dans la fu sée décrite, aucun appui n'est nécessaire pour la tête de l'équipage et l'épanouissement du percuteur, cette tête d'équipage tout comme le percuteur peuvent être allégés à l'extrême.
La fusée fonctionne exactement comme les fusées décrites dans les. brevets anté rieurs ci-dessus rappelés. Au départ du coup, comme on vient de le voir, toute rentrée in tempestive de l'équipage extrêmement léger se trouve empêchée par le dé goupillé e et l'appui d'ensemble fourni à. l'amorce. Lors de la rencontre d'un obstacle même extra ordinairement léger, l'équipage a immédiate ment une tendance à rentrer dans le corps de fusée et bien qu'il soit lui-même de très faible résistance, le choc qui s'exerce sur la tête dudit équipage se transmet au dé gou pillé, par compression.
Comme la goupille, de son côté, est elle-même de faible résistance, son cisaillement se trouve assuré avant toute déformation de l'enveloppe d'équipage, la quelle travaille à la compression, c'est :à-dire dans des conditions favorables pour du mé tal à très faible épaisseur embouti -et étiré.
L'enveloppe d'équipage se déplace, par les fenêtres b', sur les languettes hl, -et l'amorce conserve sa position en raison de son indé pendance de l'équipage -et de sa force vive, si bien qu'une percussion s'opère entre le percuteur e et l'amorce, pour la transmis sion du feu. Aux lieu et place d'une rondelle telle que celle des fig. 2 et 3, on pourrait employer.
de la façon connue par les brevets antérieurs ci-dessus rappelés, une rondelle h (fig. 4), de faible diamètre, avec deux ailettes h2 qui joueront alors le rôle des languettes la' des fig. 2 et 3.
Dans l'exemple de la fi-.<B>5,</B> le<B>dé</B><I>e</I> es-1 disposé au fond de l'enveloppe (l'équipage b, si bien que l'amorce f s'appuie sur le fond dudit dé, lui-même appuyé sur le fond b 2 de l'enveloppe. La goupille g traverse tout ensemble les parois longitudinales, du dé et celles de l'enveloppe. Ici également, on comprend que le dé goupillé se trouve, con jointement avec le fond b2 de l'enveloppe d'équipage, sur le trajet de recul intempes tif de l'amorce et constitue un amortisseur, dans les mêmes conditions que dans l'exem ple précédent.
Dans l'exemple de la fig. 1. on peut, en dévissant la coiffe amovible al, qui, par sa partie antérieure retient la rondelle h et forme en même temps une chambre de gui dage pour la tête de percuteur c', retirer tout le dispositif percutant, c'est-à-dire l'é quipage mobile<I>b, c, f,</I> h-, ce qui constitue un grand avantage, tout l'ensemble du mé- canismie percutant pouvant à tout instant, avant l'emploi de la fusée, être visité et re monté, sans qu'il soit besoin de détruire aucun organe.
C'est pourquoi à certains égards, cette forme de réalisation est préfé rable à celle de la. fig. 5 on cependant<B>le</B> démontage de la coiffe ai permet encore l'examen et la visite des principaux éléments du dispositif percutant.