Bombe extinctrice d'incendie. Ces dernières années, les bombes extinc trices se sont affirmées, parmi les moyens connus pour éteindre un incendie, comme très efficaces malgré quelques défauts, une pres sion interne produite par l'éclatement d'une charge explosive, arrangée généralement au centre de la. bombe, en brise l'enveloppe et alors la masse extinctrice, solide et sous forme de poussières ou liquide, contenue dans la bombe, est projetée tout alentour sur le foyer d'incendie.
Un des inconvénients de ce genre de bom bes réside dans l'a fragilité de l'enveloppe propre de la bombe, fragilité indispensable pour un bon fonctionnement mais ayant le défaut que, lors du lancement de la bombe sur le foyer d'incendie, l'enveloppe extérieure se détériore ou se détruit partiellement. La pression interne produits par la déflagration de la charge explosive produit alors la. pro jection de la charge extinctrice solide ou liquide d'une manière irrégulière et le plus souvent en direction des zones de l'enveloppe qui opposent la moindre résistance, ce qui affaiblit l'effet extincteur de la bombe, qui peut devenir partiel faute d'homogénéité du souffle extincteur.
L'inconvénient augmente naturellement quand l'agent extincteur est un liquide qui s'échappe à travers les fractures accidentelles, même avant le fonctionnement de la bombe.
Afin d'empêcher que l'enveloppe de la bombe contenant la charge extinctrice se dé tériore en tombant et diminue ainsi l'effica cité de l'action extinctrice, on a recouru à l'expédient qui consiste à protéger l'enve loppe propre de la bomba par des couches appuyées extérieurement, sur l'enveloppe même, d'un matériau épais, par exemple du carton, résistant aux chocs produits par la chute de la bombe lors de son lancement.
Ces couches de matériau épais gênent nota blement la projection de la masse extinctrice, surtout lorsque la bombe est pourvue d'élé ments métalliques extérieurs pour l'assem blage des éléments qui forment lesdites cou ches de protection contre les chocs et pour les maintenir en place sur l'enveloppe de la bombe. Le maniement de telles bombes est dangereux en raison du matériau qu'on em ploie pour leur confection, qui vole en éclats agissant comme des projectiles, diminuant en même temps l'uniformité de l'éparpillement de la charge extinctrice.
L'inflammation de la charge explosive de ces bombes a lieu en général par l'ignition au contact des flammes de l'incendie et combustion qui s'ensuit des filaments par lesquels le tube porte-étoupille, en celluloïd ou produit analogue, se prolonge à l'extérieur de l'enveloppe de la bombe. Ce porte-étoupille se détruit par combustion et brisement à l'instant de la déflagration de la mèche d'amorcement qu'il renferme.
Ce tube qui, généralement, est arrangé parallèle ment à la tige de l'armature axiale de la bombe, a pour but de protéger la mèche d'a- morcement contre le contact de l'agent extinc teur et l'humidité en général, mais il ne pos sède pas, en raison de la nature même de la matière qui le constitue, les propriétés néces saires à ce but; sa résistance mécanique étant très petite, il est très difficile que le tube puisse supporter, sans se détériorer, les efforts considérables auquel il est soumis pendant la confection de la bombe.
Si l'intégrité de ce tube fait défaut, même partiellement, le fonc tionnement de sa mèche d'amorcement et, par conséquent, le fonctionnement même de la bombe devient problématique.
L'objet de la présente invention est une bombe extinctrice permettant d'éliminer les inconvénients susmentionnés. La bombe est munie d'une charge explosive contenue dans une cartouche de préférence sphérique ou sphéroïdale, avec avantageusement des, lignes de rupture, placée préférablement au centre de la bombe; cette cartouche est montée à étanchéité sur une tige tubulaire. L'invention consiste en ce que la tige tubulaire forme une armature intérieure de support de tout l'en semble de la bombe extinctrice et contient au moins une mèche et ports au moins une com mande de celle-ci pour provoquer l'inflamma tion, de la charge explosive.
Une amorce com munique avec la charge explosive de préfé rence à travers des lumières prévues dans la tige tubulaire. Cette tige, en raison de sa fonction d'armature de support de la bombe, est faite préférablement d'une matière capa ble de résister mécaniquement à tous les efforts auxquels elle est exposée pendant toutes les opérations de préparation, charge ment et montage de la bombe, ce qui constitue en même temps une protection absolue de ou des amorces contenues dans la tige, en assu rant le fonctionnement dans tous les cas même longtemps après la confection de la bombe.
Le choix d'une cartouche sphérique ou au moins sphéroïdale pour la charge explosive au lieu d'une cartouche cylindrique est dicté par le fait que cette dernière, en raison de sa forme, présente à la déflagration des parois de résistance différents, ce qui produit des zones de projection d'intensité inégale de la masse extinctrice, ce qui a lieu au détriment d'un effet extincteur homogène. Le tube d'ar mature est disposé de préférence axialement dans la bombe, ce qui fait que, en raison de sa position centrale à l'égard de la charge explosive, il est exposé, lors de l'explosion, à un jeu de pressions inverses qui s'équilibrent dans tous les sens et empêchent la projection du tube.
Sur les extrémités du tube d'arma- ture sont montés avantageusement des organes discoïdes concaves ou convexes en un matériau non métallique, qui ne vole pas en éclats, par exemple en carton, papier mâché ou matières semblables, .qui maintiennent en place, com plètent et ferment l'enveloppe propre de la bombe extinctrice, cette enveloppe pouvant être faite, de même que toutes les parties de la bombe qui peuvent être projetées par l'ex plosion de la cartouche explosive intérieure, d'un matériau inoffensif, mince, léger, non métallique, qui ne vole pas en éclats, et imper méable à l'humidité.
L'enveloppe de la bombe peut être d'une forme polyédrique, sphérique, sphéroïdale, elliptique, prismatique ou de toute autre forme convenable.
Deux formes d'exécution de l'objet de l'in vention sont représentées, à titre d'exemple, sur le dessin, dans lequel les mêmes chiffres de référence indiquent les mêmes parties, La fig. 1 montre, en coupe axiale, une bombe extinctrice pourvue d'un manche de manoeuvre et de deux amorces, l'une à com mande thermique, l'autre à commande à temps du type à friction qu'on manoeuvre immédiatement avant de déposer ou de lancer la bombe sur le foyer d'incendie. La bombe est représentée sans le réticule de protection.
La fig. 2 montre, en section axiale par tielle, une autre bombe extinctrice, sans man che, particulièrement prévue pour le lance ment, pourvue d'une manette flexible de lan cement et suspension et aussi d'une double commande à.
amorce pour la charge explosive, savoir d'une amorce à commande thermique et d'une amorce à commande à temps du type à friction, cette dernière étant actionnée dans le cas de lancement, les deux commandes étant arrangées coaxialement dans le même tube, comme dans la forme d'exécution repr & sentôe dans la fig. 1.
Dans la fig. 1, l'armature de support de la bombe est constituée par une tige tubulaire 1 d'un matériau de résistance appropriée et dont une extrémité est pourvue d'un filetage extérieur pour le serrage à double écrou 3, qui fixe le couvercle 4, fait d'une matière non métallique et qui ne vole pas en éclats, de l'enveloppe 5 de la bombe comportant des lignes de rupture 28, l'autre extrémité 6 de la tige tubulaire étant d'une forme évasée et étant pourvue d'un filetage intérieur 7 et d'une bride 8 qui soutient le couvercle de fermeture 9 par une de ses faces et qui prend appui au moyen d'une rondelle 10 contre le manche 11 perforé longitudinalement, en bois ou autre matériau,
fixé par un raccord per foré 12 fileté extérieurement à l'extrémité élargie 6 de la tige tubulaire 1; l'ensemble ainsi constitué est d'un montage et d'un dé montage faciles, ce qui permet le montage après que 1a bombe a été chargée. L'amorce à commande à temps est formée par une cap sule détonante à friction 13 comportant une spirale de friction 14 qui se prolonge à. tra vers le trou du raccord 12 et du manche 11.
par un cordeau 15 terminé par un anneau de manoeuvre 16, Ce genre de commande d'inflammation à saccade exige que l'arrangement de la capsule explosive offre une résistance suffisante pour supporter la tension importante nécessaire pour dérouler avec une certaine vitesse la spirale de friction sur la matière explosive. Cette condition ne se vérifie pas quand la capsule est disposée sur des matériaux flexi bles, comme par exemple du cartonnage ou du celluloïd qui, à leur tour, ne s'appuient pas sur des matériaux rigides; la capsule de la mèche peut alors se déplacer un instant avant l'inflammation, causant ainsi un raté de la bombe.
La disposition d'une telle com mande dans la tige tubulaire 1 garantit l'im mobilité de la capsule et, en conséquence, le fonctionnement des organes, comme s'il s'agis sait d'une arme à feu.
Quand la capsule dé tonante 13, avec sa spirale de friction 14 prolongée par le cordeau 15, est placée dans le tube 1, elle se trouve en contact avec la mèche de sûreté 17 qui, étant à combustion lente, emploie, une fois enflammée par la cap sule à friction 13, quelques secondes pour transmettre l'ignition à la mèche d'amorçage 18 laquelle, par les lumières 19, communique le feu à la charge explosive 20 contenue dans la cartouche 21 sphérique ou sphéroïdale (ou d'autre forme) montée de manière étanche sur la tige tubulaire 1 de manière que les lumières 19 soient situées centralement dans la cartou che 21 qui enveloppe annulairement la tige 1.
La mèche d'amorçage 18 qui, par son extré mité la moins éloignée des lumières de la tige est en contact avec la mèche de sûreté<B>17.,</B> se prolonge dans la tige tubulaire 1 au delà des lumières 19 jusqu'à sortir au dehors par l'ex trémité 2, filetée extérieurement, de manière qu'il en résulte un appendice 22 complète ment enveloppé par un étui hermétique 23 fait d'un dérivé de colluloïd imperméable à, l'humidité et comportant un point d'inflam mation très bas, cet étui étant muni à sa partie supérieure extérieure de filaments d'a morçage 24 de la même matière à très bas point d'inflammation,
passant à travers de larges ouvertures 25 du chapeau de protection 26 fait en un matériau léger qui ne vole pas en éclats. La caractéristique spéciale de tout le dispositif d'amorçage de la charge explosive 20 de cette bombe réside dans la disposition coaxiale, dans la tige tubulaire de l'armature intérieure, aussi bien de l'amorce thermique constituée par la mèche 18 à combustion ra pide avec les filaments 24 de l'étui imper méable 23, que de l'amorce à temps à com mande à friction comportant l'anneau 16 avec le cordeau à saccade 15, la spirale de frotte ment 14, la capsule détonnante à friction 13 et la mèche de sûreté 17 à combustion lente d'une durée prédéterminée.
Si on veut em ployer cette bombe comme bombe de lance ment, on fixe le réticule ou cage de protection (non représenté) d'un côté au chapeau 26 et de l'autre au manche de manoeuvre au moyen d'un organe annulaire de serrage non repré senté.
Le fonctionnement de cette bombe extinc trice est très simple et sûr. Tenant la bombe par le manche 11, on tire l'anneau 16 du cor deau 15 et on détermine ainsi le déroulement de la spirale 14 qui, par son frottement, fait détoner la capsule 13, ce qui amorce la mèche 17 à combustion lente et de durée prédéter minée, après quoi on met d'une manière quel conque la bombe sur le foyer d'incendie où les filaments 24 sortant des lumières 25 du chapeau de protection 26 s'enflamment soit par la chaleur de l'incendie soit au contact des flammes, de sorte que le feu est commu niqué à la mèche rapide 18 qui,
enflammée à une extrémité par la mèche de sûreté 17 et à l'autre par les filaments 24, par suite de la progression de sa combustion, transmet l'inflammation à travers les lumières 19 de la tige tubulaire 1 à la charge explosive 20 qui, par sa déflagration, brise l'enveloppe 5 de la bombe suivant ses lignes de rupture (les bombes de lancement étant protégées con tre les chocs au moyen du réticule ou cage de protection mentionnée), de telle sorte que la charge extinctrice est éparpillée tout autour régulièrement, éteignant l'incendie.
La fi-. 2 représente une bombe extinctrice typique de lancement, sans manche, pourvue d'un réticule ou cage de protection, constitué par des éléments en forme de barres 27, en un matériau qui ne vole pas en éclats mais flexible comme l'enveloppe 5 et de forme sphérique, mais qui pourrait aussi être d'une autre forme quelconque, par exemple polyé drique, et qui comporte des lignes de rupture prédéterminée 28. La bombe est armée inté rieurement avec la tige tubulaire 1 et la car touche 21 contient la charge explosive 20 et est montée comme dans la bombe de la fig. 1.
L'extrémité élargie 6, filetée intérieurement, de cette tige tubulaire 1 qui, dans la fig. 1 est raccordée au manche perforé en bois ou autre matériau, est munie dans ce cas d'un petit raccord 29 perforé pour le passage du cordeau de friction 15 de la capsule détonante 13 à frottement de l'amorce à temps et le manche en bois est remplacé par un chapeau de protection 26a semblable au chapeau 26 qui protège l'autre zone polaire de la bombe. la cage de protection formée par les barres 27 de matière flexible amortissant les chocs d'une chute, s'appuyant sur ces chapeaux.
A tra vers une ouverture 25 du chapeau 26a sort l'anneau 16 dont la traction tend le cordeau 15 et produit le déroulement de la spirale 14 dans la capsule détonante 13 qui, par sa déto nation, allume l'amorce à, temps au moment du lancement de la bombe, laquelle en tom bant sur le foyer d'incendie ou à proximité de celui-ci provoque l'inflammation de l'amorce thermique par les filaments 24 qui sortent à travers l'ouverture de l'autre cha peau 26.
Cette bombe de lancement est munie d'une manette 30 faite en matière textile. qui se prolonge par une bande 31, également en matière textile, faisant le tour de la bombe dans un plan perpendiculaire à la tige tubu laire 1 et qui sert à fixer à la surface de l'enveloppe 5 les éléments de protection 27, Île telle façon que l'on obtient des éléments recourbés faisant ressort et amortissant ainsi le choc de la chute, afin de protéger, avec les deux chapeaux polaires 26 et 26a en ma tière élastique qui ne vole pas en éclats, l'en veloppes de la bombe.
et d'empêcher qu'elle puisse se détériorer quand elle tombe sur les corps durs du foyer d'incendie. Les éléments 27 peuvent être par exemple en gomme, pa pier mâché, carton durci, etc. En raison de leur éloignement de l'enveloppe, de leur sec tion réduite et des larges mailles qu'ils for ment, ils n'empêchent pas la projection homo gène de la charge extinctrice. Les éléments 27 prennent appui près des extrémités de l'ar mature intérieure, mais les zones d'appui de la cage de protection pourraient aussi être ailleurs.
Comme variante de la forme d'exé cution, selon la fig. 2, on peut supprimer la mèche de sûreté 17 et prolonger à sa place la mèche 18 sur toute la longueur de la tige tubulaire d'armature en prévoyant aux deux extrémités de celle-ci un dispositif 23, 24.
Le fonctionnement de la bombe selon la fig. 2 est en tout semblable à celui de la bombe de la fig. 1.
On a la possibilité de confectionner, en combinant différemment les mêmes éléments constitutifs des deux bombes décrites, d'autres types de bombes du même genre, sans sortir du cadre de l'invention.