Procédé de revêtement d'objets en fer ou acier. La présente invention .a. pour objet un procédé :de revêtement :d'objets en fer ou en acier, selon lequel :on traite lesdits objets, préalablement nettoyés, par un bain bouil lant qui renferme à. la fois un composé sili ceux et .au moins un phosphate :d'un métal donnant avec l'acide ortho-phosphorique des sels mo:no-, bi- ou tri-métalliques et eompris, dans la série Mu Zn Ci- Cd Fe++ Co Ni Sa Pb Fe<B>...</B> correspondant au classement des métaux par tensions.
Ce traitement a. pour effet de former sur l'objet un revêtement insoluble et très adhé rent, qui peut servir soit à protéger lui-même l'objet :contre la rouille, soit à faciliter l'ap plication d'un second revêtement protecteur.
On,connaîtdéjà sous le nom de ,Parkéri- sation." un procédé qui consiste à traiter .des objets en fer ou en :acier au moyen d'un bain contenant un phosphate acide de fer et de manganèse, à l'ébullition. Dans .ce :cas, il est nécessaire que les ob jets soient nettoyés :d'une manière spéciale; en effet, s'ils sont seulement .décapés à l'a cide avant d'être introduits -dans le bain de phosphate, le revêtement voulu ne se forme pas ou se forme mal en ce sens qu'il est alors constitué par @de gros cristaux espacés les Uns des autres et ne .donne aucune protection efficace.
Il faut donc faire subir aux objets décapés à l'acide un traitement intermédiaire consistant par exemple à les frotter avec du sable ou avec une brosse, ce qui complique le travail, augmente le prix @de revient -t n'est pas toujours exécutable pratiquement.
Cette .difficulté est évitée par le présent procédé en ce sens que, grâce à la présence de la matière siliceuse -dans le bain -de phos phate acide, on obtient un revêtement protec teur régulier, continu et très adhérent, même si les objets ont :été placés dans le bain -di rectement après décapage à l'acide. P@ati- quement, il sera préférable de laver les ob jets décapés .avant :de les introduire dans le bain, afin :d'éviter une altération partielle des produits .chimiques du bain par l'acide resté sur les objets.
D'ailleurs, le présent procédé ne nécessite pas un .décapage préalable à l'acide, car il suffit que la surface -des objets en fer ou en acier ait été mise à nu par tout moyen ap proprié, par exemple par .décapage au jet de sable.
Un .décrira ci-après, à titre d'exemple, un mode d'exécution du procédé suivant l'in vention.
On introduit un composé siliceux (par exemple du silex pulvérisé) dans une solu tion qui peut être obtenue en dissolvant -dans de l'eau au moins un phosphate -d'un des mé taux @de la série précitée Mn<B>...</B> Fe+++, par exemple un phosphate acide de fer et man- ba.nèse; la meilleure proportion est environ 9<B>kg</B> de phosphates pour 450 litres d'eau. Le composé siliceux peut être .du sable ordinaire.
Cette solution est portée à ébullition, et après quatre ou cinq heures, il se produit un( - matière bla.nchâtr@ d'aspect colloïdal qui est apparemment de l'acide silicique, et qui sera ainsi dénommée -dans le reste -de la descrip tion et dans les revendications.
Après l'apparition de l'acide silicique, les objets ayant des surfaces en fer ou en acier sont placés dans la, solution bouillante, et un revêtement commence immédiatement à se former sur lesdites surfaces. La formule chimique exacte des composants de ce revête ment n'a pas été déterminée, mais on sait que le revêtement comprend des phosphates insolubles ,des métaux dont les phosph'a'tes acides solubles ont -été introduits dans le bain, et un composé & silice qui est apparemment du silicate de fer.
L'acide silicique doit venir en contact. avec les surfaces à. protéger, afin de produire le composé siliceux du revêtement.
Cet acide .a un poids spécifique tellement voisin de celui de l'eau qu'il suffit d'agiter 1f> bain légèrement pour le répandre partout. Dans- un petit récipient l'ébullition seule pro duit suffisamment d'agitation pour répandre l'acide silicique, mais lorsque l'ébullition n'est pas suffisante pour mettre l'acide sili- cique en contact avec les surfaces à revêtir, d'autres moyens d'agitation peuvent être em ployés; par exemple, on peut employer .des moyens d'agitation mécaniques ou faire bar boter des gaz chauds dans le bain, préféra- blement de la vapeur qui réchauffe le bain en même temps qu'elle l'agite.
Les .articles peuvent être laissés dans le bain pendant une heure ou plus, ou jusqu'à ce que la formation du revêtement cesse. V Il 5- a un dégagement d'hydrogène :durant la formation du revêtement, et la. fin de l'opé- ratiou ëst indiquée par la cessation du<B>dé-</B> gagement de bulles d'hydrogène. Si le traite ment est continué jusqu'à cette limite, le re vêtement résultant est suffisamment épais pour fournir une protection efficace contre la rouille.
Sion .désire un revêtement extérieur d'une nature différente, le revêtement ci-dessus peut être utilisé comme base, que le traite ment soit continué jusqu'à sa limite ou ar rêté. Le revêtement est formé sur place et fait .corps ,avec l'objet ou est très intimement associé avec celui-ci, et est réparti d'une fa çon très uniforme sur toute la surface, et, par conséquent, forme un très bon support. Cinq minutes suffisent pour produire un re vêtement capable de servir de support.
Si le revêtement obtenu suivant l'inven tion doit servir -de support pour un revêtement produit suivant le procédé de "Parkérisa: tion" connu, on peut opérer comme suit: on décape et lave .les objets, on les traite pen dant un temps assez court dans le bain com prenant composé siliceux et phosphate sui vant l'invention, puis on les place dans le bain de Parkérisation. connu .comportant du phosphate acide de fer et de manganèse, -dit bain auti-rouille.
Le traitement préliminaire dans le bain contenant le composé siliceux rend plus ra pide l'opération dans la cuve contenant le bain antirouille, tout en éliminant la diffi culté décrite ci-dessus (formation de gros cristaux).
n a rencontré également des difficultés à appliquer d'autres revêtements sur des sur- faces @d8 fer .ou d'acier, par exemple de l'é mail ou un vernis cellulosique, ou une pein ture ordïnaire, -sans traitement intermédiaire ,les surfaces ,après .décapage. Par contre, un revêtement formé suivant l'invention consti tue un bon substratum pour de tels revête ments d'émail, de vernis, etc. aussi bien que pour un revêtement .extérieur de phosphates.
Toutes matières siliceuses, autres que le sable -ordinaire peuvent être employées pour produire l'acide :silicique nécessaire.
On a .décrit ci-dessus une façon de faire le bain contenant le .composé siliceux et les phosphates, mais ce bain peut être préparé il(- diverses manières. De l'acide silicique peut Mre produit par d',autres moyens, soit dans le bain, soit séparément et être introduit en suite dans le bain.
Cependant après préparation du bain de matière siliceuse et de phosphate .acide, l'in troduction de sable .dans ce bain pour main tenir la production :d'acide silicique est sim- ple_- et efficace, car il se forme suffisamment d'acide silicique pendant l'opération, et il n'est besoin ,d'ajouter rien d'autre que le sa- ble pour maintenir dans le bain la quantité nécessaire de composés siliceux.