Dispositif de contrôle et de mesure applicable à toutes sortes de machines en vue de la détermination aisée de leur travail effectif. Cette invention a pour objet un dispositif de contrôle et de mesure applicable à toutes sortes de machines en vue de la détermina tion aisée de leur travail effectif.
Ledit dispositif est réalisé à l'aide d'un appareil compteur muni d'un cadran et d'une aiguille à commande différentielle, et il est, caractérisé essentiellement par le fait, que le travail effectif à effectuer normalement pendant une certaine période de temps par la machine soumise au contrôle est gravé sur le cadran de l'appareil sous forme d'une échelle graduée dont le nombre d'unités cor respond au nombre d'heures que comprend la période considérée, l'avance imprimée à l'aiguille par rapport à son cadran étant calculée pour que celle-ci parcoure l'échelle pendant la période considérée du commence ment à la fin, si la machine a fourni pen dant ladite période le travail effectif prédé terminé.
Les unités de l'échelle graduée peuvent être désignées successivement par la valeur numérique des heures de travail normales que comprend l'horaire de l'atelier et elles sont groupées en journées de travail successives.
Le dessin annexé représente à titre d'exemple une forme d'exécution de l'appareil compteur et de son cadran.
Fig. 1 est une vue du rouage de commande de l'aiguille et du cadran; Fig. 2 est une coupe verticale de l'appareil, Fig. 3 une vue du cadran de l'appareil. L'appareil compteur est constitué par une enveloppe 1 avec couvercle 2 comportant dans son intérieur un harnais de rouages spécifié ci-après en détail et servant à la commande d'un disque à cadran 17 et d'une aiguille 11. Le couvercle de l'enveloppe est percé d'une fenêtre 13 faisant voir le cadran 12 et à son extrémité inférieure il est muni d'une patte 15' percée d'un oeillet, qui vient se juxtaposer à côté d'une patte similaire 15 venue de fonte avec l'enveloppe 1.
Un plomb 14 passé à travers les oeillets des pattes 15 et 15' assure l'immuabilité du couvercle.
Dans la paroi dorsale de l'enveloppe est pivoté un axe supportant à l'extérieur un pignon 3 et à l'intérieur un pignon 4; ce dernier engrène avec une roue dentée 5 sur l'axe duquel est calée une vis sans fin 6. Celle-ci est en prise avec la roue 7 placée sur un même axe portant également la vis sans fin 8, qui engrène simultanément avec les roues dentées 9 et 10, ayant un nombre de dents différent. La roue 9 est folle sur un pivot central et sur son moyeu est fixée l'aiguille 11.
La roue 10 par contre est folle sur le moyeu de la roue 9, et elle est vissée à un disque en bois 17 portant le cadran amovible 12 en papier. Etant donné la dif férence de leurs nombres de dents, les deux roues 9 et 10, en étant actionnées par la vis sans fin, tournent à des vitesses diffé rentes, et. il en résulte une avance de l'ai guille 11 par rapport au cadran 12, qui se traduit par une progression de la première sur l'échelle graduée du cadran.
11 convient dès lors de régler convenable ment le taux de cette avance. A cet effet on choisit le rapport de transmission des rouages. précités de telle sorte que cette avarice soit en une heure d'une unité de l'échelle graduée, si la machine contrôlée fournit pendant ce temps le travail effectif normal prédéterminé.
On conçoit que selon le genre et la vitesse de travail de la machine, on devra, pour arriver à ce résultat, soit changer le rapport de transmission de la machine au pignon 3 de l'appareil compteur, pour que l'avance de l'aiguille reste constante=, quelle que soit la vitesse de la machine, soit changer la gran deur des unités de l'échelle graduée.
Pour démontrer le fonctionnement de l'appareil ainsi décrit et pour indiquer, com ment il faut procéder pour obtenir la grandeur des unités composant l'échelle graduée, qui doit représenter le travail effectif de la machine pendant une certaine période de temps, une application pratique de l'appareil à un métier à tisser- est décrite ci-après à titre d'exemple.
La transmission du mouvement de l'arbre moteur du métier à tisser au pignon 3 s'opère à l'aide d'une chaine et le rapport de trans- mission doit être choisi de telle sorte que la roue 10 portant le disque à cadran 17 fasse en marche continue une évolution en une heure. Le rapport de transmission à l'in térieur de l'appareil compteur étant constant, il convient d'opérer l'adaptation nécessaire de l'appareil à la machine, en calculant le rapport de transmission de l'engrenage à roues à chaine précité, de façon qu'il réponde à l'exigence posée ci-dessus.
Or la roue 10 a 120 dents par exemple et la roue 9 une de moins, soit 119 dents. Il en résulte pour chaque évolution de la roue 10 une avance réelle d'une dent de la roue 9 par rapport à cette dernière, ou autre ment parlant l'aiguille 11 solidaire de la roue 9 avance par heure en marche continue de la longueur d'un pas de dent par rapport à son cadran 12 solidaire de la roue 10. Celle-ci mettra donc 120 heures cri marche continue pour obtenir une avance de l'aiguille 11 sur soir cadran correspondant à une évo lution complète.
Or le métier soumis au contrôle, par la nature même des choses, ne pourra jamais travailler en marche continue et le travail effectif qu'il fournit en réalité n'est qu'une fraction plus ou moins grande du travail théorique que procurera sa marche continue. Le taux de cette fraction varie naturellement suivant le genre de métier et l'habilité de sou conducteur. Mais des ob servations et essais de longue durée per mettent de fixer pour chaque métier une moyenne, qui constitue son rendement optima ou travail effectif exigeable dans des condi tions normales.
Dans l'exemple d'exécution ce taux de travail est fixé à 80 %. Il s'ensuit que l'avarice horaire de l'aiguille 11 sera en réalité 0,8 du pas de dent des roues 9 et 10. Celui-ci étant donné, on obtient sans plus la valeur numérique de l'avarice horaire réelle de l'ai guille cri le multipliant par 0,8.
Or c'est cette avance qui constitue en même temps l'unité de mesure de l'échelle graduée, qui doit indiquer le travail effectif du métier pendant une certaine période de temps, une quinzaine de travail par exemple, et l'échelle graduée en comprend autant d'unités que la période de temps contient d'heures de travail. Les unités successives sont désignées par la suite par les valeurs numériques des heures de travail formant l'horaire de l'atelier, et elles sont groupées en journées de travail successives. De cette sorte il suffit d'inspecter l'heure indiquée par l'aiguille du cadran et de la comparer avec l'heure normale pour obtenir sans aucun calcul la quantité du travail fourni par le métier.
Si les deux heures correspondent, c'est que le métier travaille avec le rendement prescrit, et si l'heure du métier avance par rapport à l'heure normale, c'est que le rendement prescrit a été dépassé; enfin si le cas in verse se produit, c'est que le rendement prescrit n'a pas été atteint.
En outre de cette échelle graduée, le cadran contient facilement des graduations supplémentaires indiquant par exemple le nombre de mètres ou le nombre de duites battues. Si l'ouvrier est payé d'après sa pro duction, une autre graduation en valeur mo nétaire pourra indiquer le salaire qu'il a gagné pour la période de temps choisi d'a vance.
On peut également, par une graduation appropriée, donner par lecture directe le ren dement réel obtenu pendant cette période.