Métier ponr le tissage de tissus damassés et autres de ce genre,. La présente invention a pour objet un métier pour le tissage de tissus damassés et autres de ce genre, dans lequel le mécanisme pour la formation du pas comprend, pour chaque fil de chaîne, en vue de sa commande pour déterminer à chaque pas s'il doit ren trer dans le dessin ou dans le fond, un en semble distinct d'organes fonctionnant en dépendance d'un dispositif électrique coopé rant à la sélection et établi pour pouvoir agir sur l'un au moins des organes de cha que dit ensemble, lesdits ensembles étant réunis par groupes séparés ajustables laté ralement.
Cette disposition permet d'éviter l'emploi des mécaniques Jacquard compliquées à mon ter, tout en haut, au sommet du métier, avec leurs longues connexions pour produire la levée des fils de chaîne, le dispositif coo pérant à la sélection pouvant ici être disposé en position facilement accessible du plancher, alors que lesdits groupes peuvent être montés, au-dessus de la nappe de chaîne, très près les uns des autres, sur une étendue en largeur qui n'est pas plus grande que celle.de la nappe de chaîne; par exemple, un groupe établi pour 40 fils de chaîne, peut être construit. de fa çon à ne pas occuper .plus de 8 mm en lar geur.
Avec ces dispositions, on pourra com-.: mander environ 125 fils - dé chaîne .par 25 mm, lesdits groupes étant disposés â l'écar tement latéral voulu.
Sur le dessin annexé, donné à titre d'exemple La fig. 1 est une vue en perspective par tielle et schématique d'une forme d'exécution de" l'objet de l'invention; La fig. 11, montre partiellement- en vue séparée; l'un des groupes d'ensembles, d'orga nes de levée compris dans un châssis dont on. a enlevé un plateau couvercle; Les fig. 2 et 3 montrent deux dispositions différentes d'ùn ensemble d'organes pour un fil de chaîne; La fig. 4 en donne encore . une autre variante; La fig. â montre un détail en perspective;
La fig. 6 est une vue en perspective de l'ensemble d'une autre forme d'exécution.
En se référant aux fig. 1, 1 , et 2, le in étiereomporte un .certain nombre de groupes R (fig. 1) d'ensembles d'organes dont chaque ensemble commande un fil de chaîne; la fig. 1 n'en montre que huit pour plus de clarté; ils sont supportés sur un châssis-bâti 8, au-dessus de la nappe de chaîne, à une hauteur facilement accessible pour l'opéra teur depuis le plancher; de façon à y être ajustables latéralement dans des fentes T de ce châssis-bâti.
Ce châssis-bâti 8 porte aussi les barres de croisement ou de marchage Q (fig. 1, 2 et 3) et leur dispositif de commande Û, ainsi qu'une barre de commande à mou vement de va-et-vient V pour transmettre le mouvement de levée de l'arbre principal du métier à des lames de levée 111 (fig. la) pré vues à raison d'une pour chaque groupe.
Le métier comporte encore un châssis de lec ture du dessin avec une rangée de tâteurs élec triques \W et un mécanisme pour faire avan cer le patron métallique<I>X,</I> les tâteurs<I>W</I> étant reliés à des électro-aimants individuels .T, dans les groupes d'ensembles d'organes de levée, par des câbles flexibles Y qui permet tent d'associer un tâteur quelconque à l'un quelconque ou plusieurs desdits ensembles. De cette façon, il est possible de réaliser pour chaque pas une sélection entre les fils de chaîne de façon , à faire entrer chacun d'eux soit dans le dessin, soit dans le fond, pour une portion quelconque ou des portions de la nappe de chaîne à partir d'une sec tion quelconque du patron métallique.
Comme représenté en fig. 2, chaque fil de chaîne À est passé à travers une maille B reliée à une pièce porte-maille, par l'inter médiaire d'un couplage détachable D permet tant d'enlever lesdits groupes sans exiger la coupe ou enlèvement de la chaîne. La maille B est chargée par un poids C servant à ra mener le fil de chaîne dans sa position la plus basse.
La pièce porte-maille consiste en une mince plaque étroite E guidée dans le châssis du groupe, de manière à n'être mo bile que dans la direction verticale sur une course correspondant au mouvement de levée, cette plaque étant pourvue près de son som met, de chaque côté, d'une cheville .E' qui s'engage dans des coulisses verticales de sé- lecteurs à dessin F', .F' établis sous forme de barres parallèles avec espace intermédiaire pour le coulissement de la pièce porte-maille T.
La longueur des coulisses dans les sélec teurs à dessin F', F2 et la position de leurs extrémités par rapport aux chevilles E' de la pièce E sont telles qu'en supposant qu'on donne aux deux sélecteurs à dessin un mou vement concordant simple dans une ligne verticale en phases déplacées d'une demi- période l'une de l'autre, les deux sélecteurs produisent sur la pièce E qui leur est asso ciée et par conséquent sur le fil de chaîne respectif,
la même action qui s'exerce d'or dinaire sur un fil de chaîne par chaque paire de crochets agissant sur le même fil dans une mécanique Jacquard à double levée.
Chaque sélecteur à dessin est pourvu, dans la construction de la fig. 2, d'une arma ture G' ou<B>G</B> I, respectivement, munie d'une saillie G qui peut s'enclancher; soit avec une barre de levée de dessin FI' lorsque l'ar mature correspondante est attirée par l'électro aimant J excité par un courant arrivant en dé pendance de la position du patron métallique, soit avec une barre de levée de fond H2 lorsque l'armature n'est pas attirée et que l'armature reste en position arrière par l'action d'un ressort (non représenté).
Les barres de levée de dessin et de fond occupent, chacune, à peu prés la moitié de largeur des sélecteurs à dessin de façon à pouvoir se déplacer dans le sens vertical indépendamment l'une de l'autre. Elles comportent, à leur extrémité supérieure, des crochets K en saillie vers le haut, destinés à coopérer avec des crochets correspondants L prévus au bord inférieur de lames de levée M communes qui, au moyen de crémaillères et de pignons C, peu vent recevoir alternativement un mouvement de montée et de descente,
les pignons C se trouvant calés sur un arbre C' portant un pignon V' avec lequel engrène une crémail lère V2 commune à tous lesdits groupes d'ensembles d'organes et attelée à la barre V (fig. 1) ces mouvements alternatifs de montée et de descente produisant la forma tion du pas dans la nappe de chaîne.
A une courte distance de l'extrémité in férieure de la course de montée et de des cente des lames de levée M de chaque dit groupe, ces lames de levée reçoivent un mouvement transversal horizontal (dans le sens de leur longueur) par l'action d'un res sort (non représenté) en coopération avec une face-came pratiquée dans une barre N, (fig. 2) et contre laquelle peut glisser l'extré mité de la lame 111 pour continuer son mou vement de descente suivant une autre ligne de parcours verticale pour laquelle ses cro chets<I>L</I> sont dégagés des crochets K des barres de levée précitées.
Si ensuite, lorsque cette même lame de levée 1V1 reprend son mouvement de montée suivant la même ligne de parcours verticale, les parties d'accrochage des crochets K des barres de levée sont au-dessus des parties d'accrochage des cro chets L de la lame M, on obtiendra l'effet que lorsque celle-ci est repoussée horizonta lement en arrière par la face-came de la barre N dans le chemin qu'elle suit sur la, plus grande partie de son mouvement verti cal, les crochets L de la laine viendront s'accrocher aux crochets K des barres de levée;
par contre, si les croclïets K des barres de levée se trouvent à un niveau inférieur à celui où peut se - produire cet accrochage, à la suite du rappel de la lame 111 n'ayant pas été soulevés, les crochets L de la lame de levée M ne seront pas à même de s'accrocher aux crochets K des barres de levée.
Cette dispo sition permet de déterminer laquelle des barres de levée<I>H'</I> ou<I>H 2</I> devra être soulevée ou non, par la laine commune M, suivant la position en hauteur de son crochet K dans une ligne verticale sur cette partie du cycle d'opérations, cette position inférieure de repos ou d'inactivité pour les barres de levée étant déterminée par des oreilles d'arrêt 0 (fig: 2) prévues sur des barres de commande de levée 0', 02 s'étendant vers en haut au tra vers du châssis dudit groupe et portant au sommet 'des goupilles de prolongement Z (fig. 1).
Les barres de commande de levée n', 0' sont constamment sollicitées vers en haut par des, ressorts P .de- façon - à avoir la tendance à prendre une position en hauteur dans'laquelle les barres de levée présentent leurs crochets g en position pour l'accrochage par les crochets L de la lame de levée M quand cette dernière est repoussée latéralement ou horizontalement, mais un effort de pression s'exerçant vers le bas à leur extrémité supé rieure agira pour comprimer les ressorts P des barres de commande de levée et - pour permettre aux barres de .levée de prendre une position basse dans laquelle, lorsque la lame de levée commune<B>31</B> passe par le niveau d'accrochage,
leurs crochets .g ne puissent être saisis par les crochets L de ladite lame. Les goupilles de prolongement Z des barres de, commande de levée,, qui font saillie vers le haut, sont disposées de telle manière que; 'chaque fois. une barre de croisement ou de marchage Q, allant d'un côté à l'autre du métier peut exercer son effort de pression sur la goupille Z d'une seule barre de com mande de levée dans chaque dit groupe. Dans la fig. 1, on a indiqué trois' de ces barres de croisement Q, les autres étant re présentées schématiquement.
Les barres peuvent être abaissées pour exercer leur effort de pression sur les barres de commande de levée, au moyen- de fentes obliques a qui y sont pratiquées à un angle de 45 environ par rapport à la verticale et qui sont traver sées par une tringle horizontale stationnaire b, de telle sorte qu'un mouvement de dépla cement longitudinal des barres Q fera en même temps descendre celle-ci. Un tambour rotatif U portant des doigts-cames, dont le mouvement de rotation est commandé par l'arbre principal du métier, se trouve en face des bouts des barres Q pour leur imprimer, au moyen de ses doigts-cames, par voie de sélection, le mouvement de déplacement longitudinal re.
quis, à l'encontre de ressorts de rappel (non représentés), mais tout autre dispositif sélec teur, tel que carton percé, tambour perforé, etc., pourrait être employé pour réaliser la sélection voulue de ces barres Q.
Les opérations , qui se produisent dans un groupe d'emsembles d'organes de levée sont les suivantes : . L'arbre principal du métier commande la barre V (fig. 1) qui fait aller et venir la barre V2 pour agir par les pignons V1 sur les arbres C1 desdits groupes afin de déplacer les lames de levée 1f1 et par celles-ci, sui vant l'accrochage réalisé entre les crochets Let K, les barres de levée respectives pour la formation du pas voulu. Les lames de levée 11l dans chaque groupe se meuvent en sens inverses alternativement vers en haut et vers en bas.
Toutefois, l'action sélectrice des barres Q sur les barres de commande de levée<B>01,</B> 02 aura pour effet que les bar res de levées seront soulevées en dépendance de la sélection des barres Q et par suite du croisement de fils de chaîne voulu; en d'au tres termes, par exemple, si un croisement de fil doit avoir lieu dans le fond tous les cinq coups de battant et si un croisement de fil doit avoir lieu dans le dessin tous les huit coups, les dispositions seront telles que toute barre de levée de fond soit relevée une fois pour chaque fois qinq coups de battant et que toute barre de levée de fil de dessin soit relevée à chaque coup de battant, à 1\exception de chaque huitième.
Quand les barres de levée<B>RI,</B> H2 avec leurs sélecteurs à dessin correspondants F1, F2 sont à peu prés à l'extrémité inférieure de leur course, le mécanisme sélecteur coopérant avec le patron métallique fonctionnera en ce sens que si l'un des tâteurs est en contact avec une portion métallique du patron correspon dant au dessin, l'électro-aimant correspondant sera excité et attirera son armature pour faire enclancher le sélecteur respectif avec la barre de levée du dessin, tandis que si ledit tâteur est en contact avec une portion isolée du patron, correspondant au fond du tissu,
le ressort agissant sur l'armature d'électro aimant correspondante maintiendra le sélec teur respectif en liaison avec la barre de levée de fond. Par conséquent, un fil de chaîne sera soulevé à chaque mouvement de montée des lames de levée communes, sauf à chaque huitième, si le tâteur correspon dant est en contact avec une portion métal lique du patron, et il sera soulevé à chaque cinquième mouvement de montée des larves si le tâteur correspondant est en contact avec une portion isolante du patron.
On a dit plus haut que chaque pièce porte-maille L' était actionnée au moyeu d'une paire de sélecteurs à dessin et dans la cons truction représentée en fig. 2 en dépendance de deux paires de barres de levée de fond et de dessin, pour produire les mêmes effets qu'une mécanique Jacquard à double levée, et que les barres de croisement Q comman dant la paire de barres de commande de levée 01, 0 2 pour chaque fil étaient actionnées à partir de leur dispositif de sélection de manière à provoquer le croisement ou croisé voulu parmi les paires de barres de levée de fond et de dessin alternativement montantes et descen dantes. Les mêmes effets peuvent être obtenus avec la variante de la fig. 3.
Dans ce cas, les barres de croisement, ou de marchage Q, donnent aux barres H1, H2 un mouvement analogue à celui imprimé aux barres de commande de levée 01, 0 2 en fig. 2, mais l'armature G de l'électro-aimant J corres pondant est montée sur une barre<B>01</B> (fig. 3) au lieu de l'être sur les organes F1, F2. A leur extrémité supérieure, les organes F1, F2 se terminent par un crochet K destiné à s'accrocher, comme dans le cas précédent, avec l'un des crochets L de la lame de levée @If,
la sélection étant déterminée par l'action combinée des barres de marchage Q et des électro-aimants. Dans la variante de la fig. 4, l'armature G est articulée sur une cheville stationnaire G 1 dans le châssis et elle comporte, à son extrémité inférieure, une goupille G qui, suivant que l'électro-aimant est excité ou non, fait basculer d'un côté ou de l'autre un levier basculeur 0;
1 pivoté sur la barre 0 s lorsque cette dernière est déplacée vers le bas à l'extrémité de sa course de descente par la lame de levée H à mouvement de va-et-vient vertical, et lorsque la barre 03 est de nouveau sollicitée vers le haut par l'action du ressort P, elle pourra être auto- risée, ou non, à s'élever, suivant que la barre de marchage Q se trouvant alors en face de l'extrémité supérieure du levier basculeur 0 4 est relevée ou se trouve abaissée dans le chemin de celui-ci.
Le mouvement de la lame de levée M pour accasionner l'engagement et le déga gement des crochets<I>L</I> et K, peut être effec tué par les moyens représentés eu fig.5, dans laquelle la lame de levée M est montée de faon à pouvoir glisser horizontalement dans le rail-guide M1 à mouvement alterna tif de montée et de descente, ce mouvement de glissement étant communiqué à - la lame clé levée M par l'intermédiaire d'un levier r pivoté sur une queue descendante s du rail- guide MI.
Quand ce dernier est déplacé vers le bas par l'engrenage à crémaillère de com mande, la partie inférieure du levier r vient heurter contre un galet t tourillonné dans le châssis -de façon à faire glisser la lame M à la position à laquelle les crochets sont hors de position d'accrochage. Lorsque le rail- guide M1 remonte, la lame M sera ramenée par l'action du ressort<I>u</I> agissant sur le levier<I>r</I> pour revenir à la position dans laquelle les crochets s'engagent les uns avec les autres.
Dans la forme d'exécution de la fig. G, les groupes d'ensembles d'organes de levée, dont les parties portent les mêmes chiffres de référence que précédemment, sont montés au sommet du métier à la place de la méca nique Jacquard actuellement employée et leurs mouvements de commande sont transmis aux fils de chaîne par l'intermédiaire du harnais usuellement employé en combinaison avec les mécaniques Jacquard.