FR2742170A1 - Perfectionnements aux mecaniques d'armures a double leve - Google Patents

Abstract

Mécanique d'armure à double lève du genre comprenant une multiplicité de crochets (1, 100, 200) munis chacun de deux branches (2, 3, 102, 103, 202, 203), montées sur une embase (6, 106, 206) commune et portant respectivement un bec de lève (4, 5, 104, 105, 204, 205) apte à coopérer avec l'un des couteaux (11, 12, 211, 212) de deux cadres de griffes se déplaçant en opposition de phase dans un mouvement de va-et-vient, caractérisée en ce que ledit bec est commandé pour se déplacer par rapport audit couteau par un actionneur (15, 115, 217) disposé entre lesdites deux branches. Des talons de pas ouvert (109, 110) sont aussi commandés par ledit actionneur qui peut être un électro-aimant (115) ou un écarteur (217).

Description

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La présente invention se réfère aux mécaniques d'armure de

type Verdol du genre dit à double lève.

Les mécaniques du genre en question qui sont, par exemple, décrites dans le brevet FR-1 523 252, comportent généralement des crochets doubles dont les deux branches peuvent coopérer respectivement avec les couteaux de l'un et l'autre de deux

cadres de griffes se déplaçant en opposition de phase, c'est-à-

dire animés de mouvements alternatifs de va-et-vient déphasés de 180 . Chaque branche est munie d'un talon de pas ouvert propre à reposer sur l'un des barreaux d'une grille de pas ouvert lorsque l'on veut garder le crochet élevé. A l'état libre, chaque crochet repose sur une planche de fond

délimitant la position basse du fil de chaîne correspondant.

Il est également prévu des moyens pour agir en fonction d'un programme, dépendant de l'armure du tissu, sur l'une ou l'autre des branches des crochets en vue de les dévier. Ces moyens connus sont réalisés sous la forme d'un train de barres agissant sur des aiguilles qui coopèrent avec les branches des crochets, le train de barres opérant en fonction de la lecture d'aiguillettes par rapport aux perforations d'une bande de papier qui correspondent à l'armure désirée. A l'état de repos, les aiguilles retiennent normalement les crochets à la position de prise, leurs déplacements, appelés "presse" dans la

technique, les amenant dans la position effacée.

On conçoit aisément que les mécaniques de type Verdol, telles que décrites dans FR-1 523 252, sont incapables d'atteindre des vitesses de fonctionnement élevées du fait des inerties, en particulier des aiguilles, et du temps de lecture du papier. De même, les crochets présentant une inertie importante, ils sont un obstacle sérieux à des déplacements rapides. On connaît aussi, par exemple par le brevet britannique 2 047 755, un dispositif de formation de la foule d'un métier à tisser dont les arcades sont associées à la chape d'une poulie entourée par un élément funiculaire dont chacune des deux extrémités est solidaire d'une lame flexible. Les lames sont entraînées en va-et-vient par deux cadres de griffes. Les extrémités des lames sont chacune pourvues d'un ergot propre à

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s'accrocher en position haute sur un couteau lorsqu'elles sont déviées par un électro-aimant disposé entre les deux lames, alors que des becs de lève sont en permanence en prise ou sur la trajectoire de deux couteaux portés par des cadres de griffes. Ce mécanisme est de conception complètement différente par rapport à celui de FR-1 520 252 puisqu'il n'existe pas de crochets à proprement parler, ceux-ci étant remplacés par l'ensemble des deux lames flexibles reliées par un cordon entourant une poulie. L'inconvénient principal de ce mécanisme est l'existence de la poulie dont la rotation entraîne des échauffements nuisibles à un bon fonctionnement général. En outre, cette poulie s'use et un changement préventif de plusieurs milliers de poulies doit être prévu lors de certaines opérations de maintenance de ce mécanisme. Cette manoeuvre est longue et requiert une main d'oeuvre spécialisée, ce qui majore

les coûts d'exploitation.

Les perfectionnements qui font l'objet de la présente invention visent à remédier aux inconvénients précités et à permettre la réalisation d'une mécanique d'armure du genre de celle décrite au début des présentes, utilisant des crochets doubles qui soient susceptibles de fonctionner à très grande vitesse. A cet effet, le train de barres et les aiguilles réalisant la presse usuelle sur les crochets doubles sont remplacés par un actionneur placé entre les branches de chaque crochet et

convenablement piloté.

L'actionneur peut être un électro-aimant alimenté de manière séquentielle à partir d'un programme en vue de commander le déplacement des becs de lève par rapport aux couteaux des cadres de griffes. Il peut aussi s'agir d'un écarteur souple déplacé par un électro-aimant ou tout autre

dispositif approprié.

L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la

description qui va suivre de trois modes de réalisation d'un

crochet de mécanique d'armure conforme à l'invention, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins

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annexés dans lesquels: - Les figures 1 à 10 représentent un crochet double d'une mécanique d'armure conforme à l'invention aux diverses positions de son cycle de fonctionnement; - La figure 11 est une vue en perspective éclatée d'un ensemble comprenant deux crochets de mécanique d'armure selon un second mode de réalisation de l'invention; - La figure 12 est une vue en coupe suivant la ligne XII- XII de la figure 11 dans le cas o plus de deux crochets sont disposés côte-à-côte, la plaque d'extrémité située sur la gauche de la figure 11 ayant été repoussée pour loger au moins un crochet supplémentaire; - La figure 13 est une vue en perspective éclatée d'un crochet de mécanique d'armure selon un troisième mode de réalisation de l'invention et - Les figures 14 à 17 sont des vues schématiques de

face du crochet de la figure 13 dans différentes positions.

On a schématiquement représenté en figure 1 un crochet double 1 d'une mécanique suivant l'invention à sa position basse. On observe que ce crochet a la forme d'un U dont les deux branches 2, 3 sont réalisées par des lames métalliques souples terminées respectivement par un bec de lève 4, 5 recourbé en direction de l'extérieur. La partie centrale ou embase 6 du crochet 1 repose contre la face supérieure d'une planche de fond fixe 7 convenablement percée de manière à laisser le passage à un cordon 8 relié à une lisse et à chaque crochet. A la manière usuelle, la mécanique suivant l'invention comporte deux cadres de griffes dont on a schématisé seulement pour chacun d'eux un couteau 11, respectivement 12, ces couteaux se déplaçant verticalement, en va-et- vient et en

opposition de phase.

Conformément à l'invention, on a disposé entre les deux branches 2 et 3 de chaque crochet et, juste en dessous de leurs becs de lève 4, 5 lorsque le crochet se trouve au repos contre la planche de fond 7, un électro-aimant 15 convenablement alimenté de manière séquentielle à partir d'un programme dépendant de l'armure du tissu et réalisé à la manière connue,

par exemple sous la forme d'un programme d'ordinateur.

Le fonctionnement est le suivant: A la figure 1, en supposant l'électroaimant 15 non alimenté, les branches 2 et 3 du crochet 1 ne sont pas déformées et le couteau montant 11 va saisir le bec de lève 4

de la branche 2 du crochet pour élever celui-ci.

Au contraire, ainsi que cela est représenté à la figure 2, si, dans la même position du crochet 1, l'électro-aimant 15 est alimenté, les deux branches 2 et 3 viennent coller contre cet électro-aimant de sorte qu'elles sont déviées d'une distance telle que le bec de lève 5 de la branche 3 n'est pas saisi par

le couteau 12 en cours de montée.

La figure 3 montre la phase qui suit la position de la figure 1 au moment o les coutaux 11 et 12 se croisent. A cet instant, compte tenu de la forme de la partie inférieure du couteau 12, le bec de lève 5 et la branche 3 sont déplacés en direction de l'électro-aimant 15, qui n'est pas activé, par appui de la partie inférieure du couteau 12 contre la partie supérieure du bec de lève 5. En d'autres termes, le couteau 12 chasse le bec de lève 5 de sa trajectoire lors de son mouvement

de descente.

Selon une variante de l'invention non représentée, le bec de lève 5 peut être déplacé hors de la trajectoire du couteau 12 par activation de l'électro-aimant 15 qui attire la branche 3. Cette variante évite les contacts mécaniques frottants répétés entre la partie inférieure du couteau 12 et la partie supérieure du bec de lève 5, mais nécessite des activations

plus nombreuses de l'électro-aimant 15.

On peut noter que l'électro-aimant 15 est apte à déplacer le bec de lève 5, même si ce dernier n'est pas en regard de l'électro-aimant, car la lame 3 est métallique et susceptible de réagir au champ magnétique induit par l'électro-aimant quelle que soit la hauteur du crochet 1 par rapport à la planche de fond 7, c'est-à-dire quelle que soit la position de l'électro-aimant 15 dans l'espace situé entre les branches 2 et

3 du crochet 1.

Conformément à un mode de réalisation avantageux de l'invention, chacune des branches 2, 3 du crochet 1 est encore pourvue à sa partie inférieure voisine de la partie centrale 6 d'un talon de pas ouvert 9, respectivement 10, réalisé au moyen d'un segment oblique en direction du bas. La mécanique comprend encore une grille de pas ouvert dont deux barreaux 13, 14 ont été représentés de part et d'autre des branches 2 et 3 du

crochet 1 et à l'extérieur de celle-ci.

On a illustré à la figure 4 la position supérieure extrême du crochet une fois que le couteau 11 a atteint sa position la plus haute et qu'en conséquence il commence sa course de descente. Dans cette figure, l'électro-aimant 15 n'est pas alimenté et le crochet entame un mouvement de descente. Mais, comme illustré à la figure 5, étant donné que les branches 2 et 3 ne sont pas déviées, les talons de pas ouvert 9 et 10 vont

reposer sur les barreaux 13, 14 de la grille de pas ouvert 5.

Tant que l'électro-aimant 15 n'est pas alimenté, le crochet

reste dans sa position haute représentée aux figures 4 à 6.

Lorsque l'on veut faire redescendre le crochet 1, c'est-à-

dire dégager les talons de pas ouverts 9 et 10 des barreaux 13 et 14, on alimente l'électro-aimant 15 alors qu'un des couteaux est sur le point de redescendre, de telle sorte que les deux branches 2 et 3 du crochet 1 sont déformées vers l'intérieur et viennent en appui contre l'électro-aimant 15, ainsi que cela est représenté à la figure 7. Les talons de pas ouvert 9 et 10 sont déplacés vers l'intérieur de l'embase, si bien que lorsque le crochet descend, les talons 9 et 10 ne coopèrent pas avec les barreaux 13, 14 et que l'embase redescend vers la planche 7 sous l'effet de la gravité ou de la force de rappel d'un ressort non représenté accroché à l'extrémité non visible d'une

lisse reliée au cordon 8.

Le crochet continue à descendre, comme illustré à la figure 8, et à l'approche de la croisure des couteaux 11 et 12, l'électro-aimant 15 est alimenté pour dévier la branche 2 du crochet afin que son bec 4 ne soit pas saisi par le couteau 11

qui remonte.

La figure 9 illustre la fin du mouvement de descente du crochet après cessation de l'alimentation de l'électro-aimant 15. La fin de la course vers le bas est illustrée à la figure dans laquelle la partie centrale ou embase 6 du crochet

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repose contre la planche de fond fixe 7. On revient alors dans une position semblable à celle de figure 1 o le crochet va être remonté, dans le cas présent par le couteau 12 qui se

trouve ascendant.

Il ressort de la description qui précède que l'électro-

aimant 15 est apte, non seulement à commander le déplacement des becs de lève 4 et 5 par rapport aux couteaux 11 et 12, mais aussi à déplacer les talons de pas ouvert 9 et 10 par rapport

aux barreaux 12 et 13.

Le mode de réalisation des figures 1 à 10 est particu-

lièrement simple puisque l'ensemble du crochet 1, c'est-à-dire les deux branches 2 et 3, les becs de lève 4 et 5 et l'embase 6, est réalisé par une unique tige recourbée sur laquelle peut

être nouée l'extrémité supérieure du cordon 8.

On a illustré en figure 11 un second mode de réalisation de l'invention en représentant deux crochets dans des positions

haute et basse.

Dans ce mode d'exécution, les crochets qui sont affectés de la référence générale 100 comprennent deux lamelles réalisées en acier à ressort et référencées 102 et 103, ces lamelles correspondant aux branches 2 et 3 du crochet 1 du mode de réalisation précèdent. L'extrémité libre supérieure de chaque lamelle 102, 103 porte respectivement un bec de lève 104, 105 tandis que son extrémité inférieure est encastrée dans une embase 106 massive et allongée présentant en section transversale la forme d'un rectangle. Les lamelles 102, 103 sont préférablement encastrées par rapport aux deux petits côtés opposés de cette section. L'embase 106 comporte un épaulement 106a tourné vers le bas et qui est destiné à venir reposer, en position basse du crochet 100, contre la planche de fond 7 qui n'a pas été représentée à la figure 11. L'extrémité inférieure de l'embase 106, comporte un trou 106b auquel est attaché un cordon 108 relié à la lisse correspondante. La partie la plus large de l'embase 106 est encore pourvue d'une lumière longitudinale 106c dont le rôle sera mieux expliqué

plus loin.

On note encore la présence des deux talons de pas ouvert 109 et 110 fixés sur la face extérieure des lamelles 102 et 103

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en dessous des becs 104, 105 dans une zone sensiblement médiane

des lamelles considérées.

Dans une forme d'exécution préférée, chaque crochet peut être disposé dans une cage longitudinale propre à guider son embase et ses lamelles, cette cage étant constituée par deux cloisons 116 formant glissière pour l'embase 106 du crochet correspondant et pour un électro- aimant 115. De plus, pour maintenir en place cet électro-aimant 115 par rapport aux cloisons 116, il est prévu une âme 117 dont l'extrémité supérieure est assemblée aux deux cloisons. Il en va de même de

la partie inférieure de l'électro-aimant 115.

Dans ce mode de réalisation, on observe que chaque cloison 116 est constituée sous la forme d'un profilé en U comportant un voile 116a et deux ailes courtes 116b, 116c. Les ailes 116b et 116c enserrent l'embase 106 du crochet au niveau de leurs parties inférieures, tandis que les ailes sont réduites sur le reste de sa hauteur à deux nervures basses 116bl et 116cl illustrées en figure 12. Les deux ailes sont conservées sur une très faible hauteur sensiblement au milieu de la partie de la cloison qui se réduit au voile 116a et aux nervures 116bl et 116cl. On a référencé 116d et 116e les deux oreilles qui sont

formées par la partie restante des ailes évoquées précédemment.

Grâce à des trous 116f, 116g et 116h, on peut assembler deux cloisons 116, leurs ailes se trouvant en vis-à-vis pour former la cage évoquée ci-dessus en réalisant cet assemblage au moyen

de boulons ou de rivets traversant les trous 116f, 116h.

L'élément d'assemblage passant dans les trous 116f traverse aussi un trou 117a de l'âme 117 de manière à assembler celle-ci aux deux cloisons. L'élément traversant les trous 116q des cloisons traverse aussi un trou 115a de l'électro-aimant pour réaliser sa fixation, tandis que l'élément d'assemblage traversant les trous 116h des cloisons passe à travers la lumière 106c de l'embase 106 du crochet 100. On réalise ainsi une cage fermée sur la partie inférieure des cloisons 116 dont les ailes viennent en contact l'une avec l'autre, de même d'ailleurs que les extrémités des oreilles 116d et 116e qui forment alors les barreaux de pas ouvert correspondant respectivement à ceux 13 et 14 du mode de réalisation des figures 1 à 10. Bien entendu, les nervures 116bl et 116cl forment sur toute leur longueur une glissière pour la lamelle correspondante, comme plus particulièrement illustré en figure 12. Dans un mode d'exécution avantageux, on n'utilise pas une seule cage, mais deux cloisons extrêmes 116 et une muiltiplicité de cloisons intermédiaires 118 affectant une section en forme de I dont le voile est référencé 118a, tandis que ses ailes sont repérées 118b, 118c. Comme pour les cloisons extrêmes 116, les ailes 118b et 118c sont réduites de part et d'autre du voile 118a à des nervures 118bl et 118cl destinées à guider les lamelles 102, 103 comme illustré en figure 12. Les cloisons intermédiaires 118 portent aussi, sensiblement dans leur partie médiane, des extensions 118d et 118e destinées à former, ensemble ou avec les extensions correspondantes 116d et

116e d'une cloison extrême 116, des barreaux de pas ouvert.

Comme les cloisons d'extrémité 116, les cloisons intermédiaires 118 portent des trous 118f, 1182 et 118h respectivement alignés avec les trous 116f, 1162 et 116h des cloisons d'extrémité et permettant la fixation de l'électro-aimant 115 ou de l'âme 117

ou de guidage de l'embase 106.

On réalise ainsi un module indépendant comprenant un nombre déterminé de crochets, ainsi que cela apparaît partiellement à la figure 12, un crochet pouvant être logé dans une cage formée de deux cloisons intermédiaires 118 ou d'une cloison intermédiaire 118 et d'une cloison d'extrémité 116. Un module peut contenir, par exemple huit crochets logés entre deux cloisons d'extrémité 116 et séparés par sept cloisons

intermédiaires 118.

Dans la position du crochet 100, telle qu'elle est illustrée sur la droite de la figure 12, les becs 104 et 105 sont portés par les branches 102 et 103 qui sont écartées l'une de l'autre car l'électro- aimant 115 n'est pas activé. Les becs de lève sont alors situés au- dessus des barreaux de pas ouvert formé par les extensions 116d, 116e, 118d et 118e de la cloison d'extrémité droite et de la première cloison intermédiaire en partant de la droite. Dans la position haute du crochet, telle qu'elle est illustrée dans la partie centrale de la figure 12,

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les talons de pas ouvert 109 et 110 apparaissent au dessus des barreaux de pas ouvert formés par les extensions 118d et 118e de deux cloisons intermédiaires 118 consécutives. Les crochets représentés sur la partie gauche de la figure 12 sont illustrés en position haute et les talons de pas ouvert 109 et 110 sont

aussi apparents.

On note que l'âme 117 affecte une forme telle que deux de ses faces opposées constituent deux rampes 117b et 117c contre lesquelles les lamelles 102, 103 viennent reposer lorsque l'électro-aimant correspondant est alimenté, comme illustré en traits discontinus sur la gauche de la figure 12. Lorsque l'électro-aimant n'est pas alimenté, les lamelles ou branches 102 et 103 se trouvent dans le prolongement des faces opposées de l'embase 106. On observe sur cette figure la présence de passages 117d ménagés dans l'âme 117 pour permettre l'alimentation de l'électro-aimant à partir du haut de cette âme. Le fonctionnement du crochet 100 est identique à celui

décrit en référence aux figures 1 à 10 pour le crochet 1.

Les figures 13 à 17 représentent un troisième mode de réalisation de l'invention dans lequel le crochet, qui est affecté de la référence générale 200, comprend, comme dans le mode de réalisation précédent, deux lamelles ou branches en acier à ressort 202 et 203, fixées sur une embase 206 et qui portent, à leurs extrémités respectives, des becs de lève 204 et 205. Ce mode de réalisation diffère du précédent en ce que deux talons de pas ouvert 209 et 210 sont portés par deux lamelles souples 219 et 220 encastrées dans l'embase 206. Un orifice 202a et 203a est ménagé respectivement dans chaque lamelle 202 et 203 de façon à permettre le déplacement des talons de pas ouvert 209 et 210 perpendiculairement aux

lamelles 202 et 203.

Un électro-aimant 215 commande le déplacement vertical d'une tige 216, logée dans l'espace situé entre les branches 202 et 203, qui se prolonge par un écarteur 217 formé de deux lames d'acier souple 217a et 217b fixées à l'extrémité inférieure de la tige 216. Un barreau 229 fixe sur un boîtier 230 est disposé entre les lames 217a et 217b qui comportent deux parties courbes 217e et 217f pour épouser sa forme

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extérieure lorsque la tige 216 est en position haute, c'est-à-

dire lorsque l'électro-aimant 215 n'est pas activé. Les lames 217a et 217b sont respectivement pourvues de deux extrémités courbes 217c et 217d qui sont quasiment en contact l'une avec l'autre lorsque la tige 216 est en position haute, ainsi que

cela est représenté aux figures 14 et 16.

Lorsque l'électro-aimant 215 est activé, la tige 216 est déplacée en direction de l'embase 206, c'est-à-dire vers le bas et, comme l'écarteur 217 porte sur le barreau fixe 229, les extrémités 217c et 217d sont écartées l'une de l'autre et repoussent vers l'extérieur les lamelles 202 et 203 lorsque le dispositif est dans la position de la figure 15 et les talons de pas ouvert 209 et 210 lorsque le dispositif est dans la

position de la figure 17.

Le fonctionnement est le suivant.

Dans sa position de départ, le crochet 200 repose sur une planche équivalente à la planche 7 du mode de réalisation des figures 1 à 10. Le crochet est dans sa position la plus basse et les becs de lève 204 et 205 sont disposés juste au-dessus du point mort bas des trajectoires de deux couteaux 211 et 212 appartenant à deux cadres de griffes animés d'un mouvement de va-et-vient en opposition de phase, dont un seul est visible à la figure 14. Tant que l'armure du tissu nécessite que la lisse

reliée au crochet 200 demeure dans sa position basse, c'est-à-

dire dans la partie inférieure de la foule, l'électro-aimant 215 n'est pas activé et les couteaux 211 et 212 oscillent à

proximité des becs 205 et 206 sans être en prise avec ceux-ci.

Le crochet demeure alors dans sa position de la figure 14.

Lorsqu'il est nécessaire de soulever le crochet 200, l'électro- aimant 215 est activé et la tige 216 est pressée vers le bas selon la flèche F, ainsi que cela apparaît à la figure 15. Suite au déplacement de la tige 216, l'écarteur 217 qui est en butée contre le barreau 229 a tendance à s'ouvrir et ses exrémités courbes 217c et 217d viennent en appui contre les faces internes des lamelles ou branches 202 et 203 qui sont déviées simultanément vers l'extérieur, ceci ayant pour conséquence de déplacer les becs de lève 204 et 205 sur la trajectoire des couteaux 211 et 212. Dans la position

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représentée à la figure 15, l'électro-aimant 215 est activé alors que le couteau 211 est au point mort bas de sa course, et le bec de lève 204 est sur la trajectoire du couteau 211 lorsque celui-ci entame son mouvement vers le haut. Ainsi, le bec de lève 204 s'accroche sur le couteau 211 et l'ensemble du crochet 200 et donc le cordon et la lisse correspondants sont soulevés pour atteindre la position haute correspondant au point mort haut de la course du couteau 211, telle qu'elle est

représentée à la figure 16.

A la position représentée à la figure 16, le crochet 200 demeure en appui sur le couteau 211 et redescend avec ce dernier lorsque celui-ci entame sa course vers le bas, jusqu'à

la position illustrée à la figure 14.

S'il est nécessaire que le crochet demeure en position haute car la lisse correspondante doit tirer des fils de chaîne

appartenant à la partie supérieure de la foule, l'électro-

aimant 215 est activé et le dispositif se retrouve alors dans la configuration de la figure 17. Compte-tenu de la position haute du crochet 200, ce ne sont plus les parties intermédiaires des lamelles ou branches 202 et 203 qui sont en regard des extrémités courbes 217c et 217d de l'écarteur 217,

mais les talons de pas ouvert 209 et 210.

Du fait de l'effort F exercé par l'électro-aimant 215 sur la tige 216 et l'écarteur 217, cette dernière se déforme comme vu en référence à la figure 15 et les extrémités 217c et 217d de l'écarteur 217 viennent en appui contre la face interne des talons de pas ouvert 209 et 210. Ces talons sont ainsi écartés au-dessus de deux barreaux de pas ouvert 213 et 214 équivalents aux barreaux 13 et 14 du premier mode de réalisation et fixes

par rapport au boîtier 230 du dispositif et au barreau 229.

Ainsi, du fait de l'action de l'électro-aimant sur la tige 216 et sur l'écarteur 217, lorsque le couteau 211 entame son mouvement de descente, les talons de pas ouvert son écartés et ils viennent en appui sur les barreaux de pas ouvert 213 et 214, ce qui a pour conséquence de maintenir le crochet 200 en

position haute.

Le crochet 200 demeure en position haute pendant tout le mouvement de descente du couteau 211 qui correspond au

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mouvement de montée du couteau 212 qui, en bout de course, soulève légèrement le crochet 200 car le bec de lève 205 est sur sa trajectoire du fait que la partie supérieure de la tige 216 présente deux surfaces divergentes 216a et 216b, qui écartent les becs de lève 204 et 205 lorsque le crochet 200 est en position haute. Ainsi, au point mort haut de sa course, le couteau 212 a soulevé l'ensemble du crochet 200 par rapport à sa position lorsque les talons de pas ouvert 209 et 210

reposent sur les barreaux de pas ouvert 213 et 214.

Sous l'effet de l'élasticité des lamelles 219 et 220 qui sont légèrement cambrées vers l'intérieur de l'embase 206, les talons de pas ouvert 209 et 210 reprennent leur position de la figure 16, à moins qu'ils ne soient à nouveau poussés par les extrémités courbes 217c et 217d de l'écarteur 217d poussé vers le bas par l'électro-aimant 215. Si l'électro-aimant 215 n'est pas activé, les talons de pas ouvert 209 et 210 échappent aux barreaux de pas ouvert 213 et 214 et l'ensemble du crochet 200 a un mouvement descendant en appui sur le couteau 212, jusqu'à atteindre la position de la figure 14, o il demeure jusqu'à ce que l'électro-aimant 215 soit à nouveau activé afin que l'écarteur 217 pousse les becs de lève 204 et 205 vers l'extérieur. Ainsi, l'écarteur 217 est un actionneur, disposé entre les branches 202 et 203, qui commande le déplacement des becs 204

et 205 par rapport aux couteaux 211 et 212.

Un avantage particulier de la mécanique d'armure de ce mode de réalisation réside dans le fait que, comme les becs de lève 204 et 205, d'une part, et les talons de pas ouvert 209 et 210, d'autre part, sont portés par des branches ou lamelles différentes, respectivement 202, 203, 219 et 220, il n'est pas nécessaire de dévier les branches portant les becs de lève lorsqu'on déplace les talons de pas ouvert, comme cela est le cas dans les modes de réalisation des figures 1 à 12. Le rôle des orifices 202a et 203a est ici essentiel car il permet de transmettre le mouvement de la pince 217 aux talons de pas ouvert 209 et 210 à travers les branches 202 et 203 sans

déplacer ces dernières.

Ainsi, il n'est pas nécessaire de prévoir une rampe

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d'appui des branches portant les becs de lève lorsque les talons de pas ouvert sont écartés. La masse déplacée par l'électro-aimant contre l'élasticité des branches ou lames est plus faible, ce qui permet de minimiser la puissance nécessaire de l'électro-aimant 215. Celui-ci est en permanence situé au- dessus des lames ou branches 202 et 203, ce qui facilite son

accès et les opérations de maintenance.

Enfin, on peut noter que les branches 217a et 217b de l'écarteur 217 sont pourves, au niveau de leurs parties courbées 217e et 217f, d'un orifice central à l'intérieur duquel pénètrent les branches 202 et 203 lorsque le dispositif est dans la position de la figure 17, c'est-à- dire lorsque les becs de lève sont dans leur position supérieure et lorsque l'électro-aimant déplace et fait ouvrir l'écarteur 217. Comme les branches 202 et 203 pénètrent dans les orifices des parties courbées 217e et 217f, elles ne s'opposent pas à l'ouverture de l'écarteur 217 et celle-ci peutremplir sa fonction sans exercer d'effort inutile sur les branches 202 et 203. Ceci permet aussi de limiter la puissance que doit fournir

l'électro-aimant 215.

Le troisième mode de réalisation de l'invention a été décrit en référence à un électro-aimant 215, mais l'invention s'applique aussi avec tout dispositif susceptible de communiquer à l'écarteur 217 un mouvement séquentiel en direction de la plaque de fond, tel qu'un système à cames, à barres, à moteur électrique ou tout autre dispositif équivalent. Le dispositif 200 du mode de réalisation des figures 13 à 17 peut, comme celui du mode de réalisation des figures 11 et 12, être inclus dans un boîtier ou case longitudinale, propre à guider l'embase 206, les lamelles 202 et 203 et l'écarteur 217, similaire à celui décrit en référence au second mode de réalisation.

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Claims (14)

REVENDICATIONS

1. Mécanique d'armure à double lève du genre comprenant une multiplicité de crochets (1, 100, 200) munis chacun de deux branches (2, 3, 102, 103, 202, 203), montées sur une embase (6, 106, 206) commune et portant respectivement un bec de lève (4, , 104, 105, 204, 205) apte à coopérer avec l'un des couteaux (11, 12, 211, 212) de deux cadres de griffes se déplaçant en opposition de phase dans un mouvement de va-et-vient, caractérisée en ce que ledit bec est commandé pour se déplacer par rapport audit couteau par un actionneur (15, 115, 217)

disposé entre lesdites deux branches.

2. Mécanique d'armure à double lève selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit crochet porte en outre deux talons de pas ouvert (9, 10, 109, 110, 209, 210) aptes à coopérer avec des barreaux (12, 13, 116d, 116e, 118d, 118e, 212, 213) de pas ouvert, lesdits talons de pas ouvert étant commandés pour se déplacer par rapport auxdits barreaux par

ledit actionneur (15, 115, 217).

3. Mécanique d'armure à double lève selon l'une des

revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que chaque crochet

(100, 200) est réalisé sous la forme d'une embase (106, 206) allongée massive, et munie d'un épaulement (106a, 206a), dans laquelle sont encastrées deux lamelles élastiques (102, 103, 202, 203) formant branches qui portent, chacune sur leurs faces

extérieures respectives un bec de lève (104, 105, 204, 205).

4. Mécanique d'armure à double lève selon les

revendications 2 et 3, caractérisée en ce que lesdites deux

lamelles élastiques (102, 103) portent, sur leurs faces

extérieures respectives, un talon de pas ouvert (109, 110).

5. Mécanique d'armure à double lève selon les

revendications 2 et 3, caractérisé en ce que deux lamelles

élastiques supplémentaires (219, 220) sont fixées sur ladite embase (206) et portent chacune sur leurs faces extérieures

respectives un talon (209, 210) de pas ouvert.

6. Mécanique d'armure à double lève selon la revendication 3, caractérisée en ce que chaque crochet (100, 200) est inclus dans une cage longitudinale propre à guider son embase (106,

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206) et ses lamelles (102, 103, 202, 203) ladite cage affectant la forme de deux cloisons (116, 118) formant glissière pour ladite embase et lesdites lamelles et support ou glissière pour

ledit actionneur (115, 217).

7. Mécanique d'armure à double lève selon la revendication 6, caractérisée en ce que chaque cloison (116, 118) affecte en section transversale la forme principale d'un U ou d'un I dont les ailes (116b, 116c, 118b, 118c) enserrent l'embase (106) du crochet (100) sur une partie de leur hauteur en partant du bas, ladite cloison étant réduite sur le reste de sa hauteur au voile (116a, 118a) du U ou du I à deux nervures (116bl, 116c1, 118bl, 118c1) plus basses que lesdites ailes tandis que, sensiblement au milieu de la hauteur dudit voile, les deux ailes existent sur une faible hauteur pour former deux extensions (116d, 116e, 118d, 118e) en vue de constituer un

barreau de pas ouvert.

8. Mécanique d'armure à double lève selon la revendication 7, caractérisée en ce qu'une âme (117) est située entre les deux cloisons assemblées (116) en vue de constituer deux rampes d'appui (117b, 117c) des lamelles (102, 103) lorsqu'elles sont

déformées élastiquement par action dudit actionneur (115).

9. Mécanique d'armure à double lève selon la revendication 8, caractérisée en ce que plusieurs cages sont assemblées entre elles pour former un module grâce à des cloisons intermédiaires (118), présentant en section transversale un profil en I

intercalées entre deux cloisons d'extrémité (116).

10. Mécanique d'armure à double lève selon l'une des

revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit

actionneur est un électro-aimant (15, 115).

11. Mécanique d'armure à double lève selon l'une des

revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit

actionneur est un écarteur (217) souple déplacée entre lesdites

branches (202, 203).

12. Mécanique d'armure à double lève selon la revendication 11, caractérisée en ce que ledit écarteur (217) comprend des extrémités courbes (217c, 217d) susceptibles de

pousser lesdites branches (202, 203).

13. Mécanique d'armure à double lève selon la

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revendication 11, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un barreau fixe (229) entourée par deux parties courbes (217e, 217f) dudit écarteur, lesdites deux parties étant plus ou moins éloignées l'une de l'autre en fonction de la positon dudit écarteur par rapport audit barreau.

14. Mécanique d'armure à double lève selon les

revendications 5 et 11, caractérisée en ce que lesdits talons

de pas ouverts (209, 210) sont commandés par ledit écarteur (217) à travers des orifices (202a, 203a) ménagés dans lesdites

branches (202, 203).