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Nouveau révélateur photographique contenant de l'acide diaminopropanoltetracétique.
La présente invention est relative à un nouveau révéla- teur contenant comme adjuvant de l'acide disminopropanoltétracé- tique.
Lors du développement des émulsions photographiques, du .calcium peut être introduit dans le révélateur par l'eau utilisée ou par l'émulsion photographique elle-même, en particulier si le iiant des halogénures d'argent est la gélatine. Ce calcium peut précipiter à l'état de carbonate, de sulfite ou de borate de cal- cium en formant des boucs dans le révélateur et des dépôts sur les produits photographiques et en entartrant los appareils, ce qui influe sur la qualité des produits photographiques ainsi traités.
On a déjà cherché à empêcher la formation de ces précipites et,
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dans une certaine mesure, on a pu remédier à la présence de calcium dans le révé- lateur parl'utilisation de composés qui retiennent le calcium à l'état decomplexes non ionises. Certains composée, tels que les hoxamésaphosphates alcaline et les tétraphosphates alcalins qui présentent particulièrement cette pro- priété, sont ajoutée aux révélateurs pour réduire la formation de dépôts de sulfite do calcium sur les pellicules et la précipitation de sels de calcium dans le révélateur.
Cependant, lorsque ces phosphates séjournent en solu- tion aqueuse, ils n'hydrolysent progressivement en orthophosphates qui, non seulement, n'empêchent pas la précipitation du calcium, mais encore peuvent . le précipiter à l'état de phosphate de caloium. D'a.utre part, si de l'orthophosphate est entraîné dans un fixateur aluné, il peut se produire une précipitation de phosphate d'aluminium dans celui-ci.
Certaine acides tels que l'acide oitrique, l'acide tartrique, l'aoi- ' de gluconique, etc. sont utiles comme agents de dissimulation du calcium dans les révélateurs photographiques, mais leur activité est généralement si faible que, dans la plupart des cas, il est nécessaire de renforcer leur aotion en ajoutant aussi des polyphosphates. On a aussi proposé d'utiliser dans les révélateurs des acides aminopolyacétiques, tels que l'aoide éthylènedisminetétracétique et l'aoide nitrolotriacétique, mais ces composés, @ bien que stables et efficaces, présentent l'inconvénient de catalyser l'oxy- dation du développatour par l'air en présence de traces de fer dans le révélateur.
C'est ainsi, par exemple, qu'un révélateur contenant 5/1000 de l'un de ces acides, huit millionièmes de fer et deux millionièmes de cuivre, . s'oxyde très rapidement, lorsqu'on y fait barboter de l'air pendant deux heures.
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L'invention qui remédie à ces inoonvénienta a principalement pour objets : - un nouveau révélateur qui contient un agent de dissimulation du calcium qui présente une bonne stabilité, qui soit d'une efficacité élevée et qui ne soit pas susceptible d'amorcer l'oxydation du développateur, même en présence de traces de fer ou d'autres métaux.
Ce nouveau révélateur présente en outre l'avantage de ne pas donner lieu à la formation de boues et de dépôts contenant du calcium et d'inhiber toute désensibilisation locale des émulsions qui sont plongées en son sein ; - une nouvelle composition sèche pour révélateur.
Le nouveau révélateur photographique est remarquable en ce qu'il contient de l'acide 1,3-diamino-2-propanoltétracétique en quantité au moins égale à 5/1000 de la masse des solides du révélateur.
Pour la mise en oeuvre de l'invention, on peut ajouter l'acide diaminopropanoltétracétique à la composition sèche du révélateur ou l'incor- porer au révélateur en solution aqueuse, de préférence avant l'introduction des produits photographiques à traiter. On a constaté suivant l'invention que la présence d'acide diaminopropanoltétracétique dans le révélateur non seulement empêche la formation d'un précipité de sel de calcium, mais aussi évite un insuccès de développement constaté parfois sur certains types de papiers photographiques et da à une désensibilisation locale. Cet insuccès se manifeste par un sous-développement aux bords des plages atteintes par le révélateur avant que la couche d'émulsion soit uniformément mouillée, comme cela se produit par exemple lorsqu'on immerge le papier en le plongeant brus- quement à plat.
On l'évite complètement par la présence d'acide diamine-
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propanoltétracétique, en particulier lorsque la concentration de cet acide est au moins 6 à 10 g par litre de révélateur.
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On peut ajouter l'acide diaminopropanoltétraoétique à tout révé- lateur de type usuel, qu'il contienne, comme produit basique, des borates ou des carbonates. On donne ci-après deux exemples de révélateurs auxquels on peut, suivant l'invention, incorporer l'aoide diaminopropanoltétracé- tique.
Sulfate de monométhyl-p-aminophénol 2,5 g
Hydroquinone .............................. 2,5 g
Sulfite de sodium anhydre 30 g
Métaborate de sodium à huit moléculesd'enu. 10 g
Bromure de potassium ...................... 0,5 g
Eau ........................... pour faire .litre
II
Sulfate de monométhyl-p-aminophénol ....... 3,1 g
Hydroquinone 12 g
Sulfitede sodium anhydre ...............,.. 45 g Carbonate desodium anhydre ............... 67,5 g.
Bromurede potassium...................... 1,9g
Eau pour faire 1 litre
On peut ajouter l'acide diaminopropanoltétracétique aux composi- tions I et II à raison d'au moins 5/1000 et, de préférence, de 20/1000 à 100/1000 de l'extrait sec total. La quantité d'agent de dissimulation du calcium à utiliser dépend en grande partie de la quantité de calcium que contiendra le révélateur. Compte tenu de cette remarque, la quantité d'a- cide diaminopropanoltétraoétique à utiliser est choisie au gré de chacun.
On indique cependant ci-après, à titre indicatif, un exemple montrant les proportions d'acide diaminopropanoltétraoétique généralement utilisables pour une quantité déterminée de calcium.
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EXEMPLE 1 -
En ajoutant seulement 0,25 g de chlorure de calcium par litre à un
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révélateur contenant du sulfate de monométhyl-p-aminophdnol et de l'hJrdro- quinone comme développateurs, ainsi que du sulfite de sodium et du métabe- rate de sodium dans les proportions moléoulaires respectives de 0,5 et 0,07 et présentant un pH de 9,8 environ, on obtient un abondant précipité.
Au contraire, si l'on ajoute, par litre de révélateur, les quantités d'acide diaminopropanoltétraoétique indiquées au tableau suivant, on peut ajouter, par litre, les quantités de chlorure de calcium indiquées sans qu'il y ait précipitation.
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<tb>
Acide <SEP> diaminopropanoltétracétique <SEP> Chlorure <SEP> de <SEP> calcium
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 8 <SEP> g <SEP> 1,4 <SEP> g
<tb>
<tb> 4 <SEP> g <SEP> 0,7g
<tb>
<tb> 2 <SEP> g <SEP> 0,45 <SEP> g <SEP>
<tb>
EXEMPLE 2 -
On ajoute au révélateur de composition II les quantités d'acide diaminopropanoltétracétique et de chlorure de calcium indiquée)* au tableau de l'exemple I. On constate qu'aucune préoipitation de calcium n'a lieu.
EXEMPLE 3 -
Les avantages de l'utilisation de l'acide diaminopropanoltétracé- tique, en ce qui concerne la catalyse de l'oxydation du révélateur, sont mis en lumière par l'essai dea trois révélateurs suivants. a) - révélateur de l'Exemple I, sans addition d'agent de dissimu- lation ; b) - même révélateur aveo addition d'acide diaminopropanoltétraoé- tique ;
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o) - même révélateur avos addition d'acide éthylènediaminotétra- cétique.
Dans chacun de ces échantillons, on ajoute aussi du fer à raison de dix millionième*. On laisse reposer les trois révélateurs pendant qua- rante-huit heures en ls laissant exposés à l'air. A l'expiration de ce délai, on constate que les révélateurs a)- et b)- sont encore relativement incolores et photographiquement aotifs, tandis que le révélateur c)- a viré au brun foncé par oxydation et est photographiquement inerte.
EXEMPLE 4 -
On ajoute, à un révélateur du type décrit à l'exemple I, de l'aci- de diaminopropanoltétracétique à raison de 2 g par litre. D'autre part, à une solution d'entretien de oomposition suivante : s
Sulfate de N-méthyl-p-aminophénol .......... 5 g
Hydroquinone .............................. 10 g
Sulfite de sodium .......................... 30 g
Métaborate de sodium à huit moléoules d'eau, 40 g
Eau pour faire 1 litre on ajoute 8 g d'acide diaminopropanoltétracétique.
On soumet ce révélateur à un essai d'épuisement en l'utilisant pour traiter environ 8,2 m2 de surface de pellicule par litre de révélateur neuf. Au cours de cet essai, on utilise environ 6,8 litres de la solution d'entretien précitée, pour maintenir le volume constant. Aucune précipitation appré-
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ciable n'a lieu et, après filtration d'un dépôt peu volumineux contenant de la gélatine, de l'argent, etc., la solution reste limpide et ne donne ensuite lieu à aucune précipitation au cours d'essais d'étuvage et de con- servation poursuivis pendant trente jours. On constate que la pellicule traitée par ce révélateur est exempte de tout dépôt.
Si l'on effectue un essai comparatif en utilisant les mêmes produits et en opérant de la même manière, mais sans ajouter d'aoide diaminopropanoltétraoétique, on observe un précipité abondant de composés de calcium et, même après filtration, un nouveau dépôt se forme au cours des essais d'étuvage et de conservation.
Le révélateur suivant l'invention assure la dissimulation, non seulement du calcium, mais aussi du magnésium et tout autre cation responsable de la dure- té de l'eau et éventuellement présent dans le révélateur. On a constaté que le pouvoir moyen de dissimulation du calcium par l'acide diaminopropa- noltétracétique est d'environ 0,55 atome-gramme de calcium par molécule- gramme d'acide et l'on a aussi constaté que cet effet de dissimulation est pratiquement indépendant de la composition du révélateur. Pour obtenir une dissimulation complète, il est donc désirable d'utiliser l'acide diamino- propanoltétraoétique en quantité correspondant au moins à cette valeur.
EXEMPLE 5 -
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L'avantage de l'aoide diantinopropanoltetracétique sur d'autres agents de dissimulation à fonction amine est mis en évidence par l'essai suivant.
On ajoute oinq millionièmes de fer au révélateur de composition II, puis on divise le révélateur en deux échantillons. A l'un d'eux - on ajou- te 4 g par litre d'aoide diaminopropanoltétraoétique (échantillon a), et à l'autre,
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4 g par litre d'aoide éthylène-diaminctétracétique (échantillon b) ainsi que, dans chaque échantillon, assez de soude caustique pour neutraliser l'acide, On provoque l'oxydation en faisant passer dans chaque éohantil- lon un rapide courant d'air dispersé en bulles fines. L'échantillon (b) se colore rapidement, étant déjà très brun après une hewre et, après deux heures, complètement noir et dépourvu de toute activité développatrioe.
Au contraire, l'échantillon (a) n'est que très peu coloré après huit heures et n'a rien perdu de son activité développatrice. On a constaté que l'acide nitrolotriacétique et l'acide méthylaminodiacétique, comme l'aoide éthylène- diaminotétraoétique, catalysent aussi l'oxydation du développateur.
Si on le désire, on peut aussi, suivant l'invention, introduire l'aoide diaminopropanoltétracétique dans le révélateur en l'ajoutant aux émulsions photographiques, de telle manière que, lors du développement de ces dernières, l'acide diaminopropanoltétraoétique soit incorporé au révé- lateur. On peut aussi, suivant un autre mode de réalisation, introduire l'acide dans le révélateur en l'incorporant à une ou plusieurs couches appliquées à la pellicule photographique au cours de sa préparation. Lors du traitement photographique, l'acide diaminopropanoltétracétique est alors extrait de cette couche (ou do ces couches) par le révélateur.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réali- sation décrits ci-dessus, qui ne l'ont été qu'à titre d'exemples.