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G.D. CLOOSTERMANS-HUWAERT, résidant à HAMME.
PROCEDE DE RASAGE ET D'ENROULEMENT DE FIL, ET MACHINE POUR LA MISE EN
OEUVRE DE CE PROCEDEo
La présente invention est relative à un procédé de rasage et d'enroulement de fil, spécialement de fil de jute, de sisal et de chanvre de Manille.
Jusqu'à ce jour, le rasage et l'enroulement du fil s'opèrent en deux opérations bien distinctes qui sont réalisées par des machines séparées. Dans les métiers à filer le fil est enroulé sur des bobines. Les bobines venant du métier à filer ou d'une machine ayant effectué une opéra- tion intermédiaire sont placées sur la machine tondeuse. Celle-ci effectue le rasage, c.à.d. elle défait le fil de ses brins courts ou volants et rend donc le fil plus lisse et d'un aspect plus plaisant. La dernière opération que le fil subit dans la machine tondeuse ou raseuse est un enroulement sur une autre bobine. Cette bobine, qui comporte le fil rasé, est alors placée sur une seconde machine dite "bobineuse", "enrouleuse" ou "rollseuse". Cette machine enroule le fil sous forme de rolls ou pelotes.
Le fait que le rasage et l'enroulement du fil nécessitent jusqu'à ce jour une double opération entraîne des inconvénients importants. En effet, l'enroulement sur la machi- ne dite "rollseuse" fait apparaître sur le fil rasé des brins ou fils flot- tants qui, lors de l'opération de rasage, n'existaient pas encore ou n'étaient pas visibles. L'emploi de deux machines différentes nécessite également un double contrôle et donc une main-d'oeuvre plus importante.
La présente invention a notamment pour but de remédier à ces in- convénients .
A cet effet, selon l'invention, on fait passer le fil à partir d'une bobine de déroulement à travers un dispositif effectuant le rasage, après quoi on enroule directement le fil en pelote.
Dans une forme de réalisation avantageuse du procédé selon l'in- vention, on règle la vitesse de rotation des couteaux rotatifs du dispositif
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de rasage en fonction de la vitesse avec laquelle le fil passe à travers le dispositif effectuant le rasage.
L'invention concerne également la machine pour la mise en oeuvre du procédé prédéterminé. Cette machine selon l'invention comporte un dis- positif de rasage, des organes guidant le fil dans son passage par le dit dispositif, un organe rotatif sur lequel le fil est enroulé sous forme de pelote et des organes d'entraînement mécaniques des couteaux du dispositif de rasage et de l'organe sur lequel le fil est enroulé.
Dans une forme de réalisation avantageuse de cette machine selon l'invention, il est prévu un dispositif de réglage de l'entraînement des couteaux du dispositif de rasage en fonction de la vitesse du fil qui est enroulé.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description d'un procédé de rasage et d'enroulement de fil et d'une machine pour la mise en oeuvre de ce procédé, donnée ci-après à titre d' exemple non limitatif et avec référence aux dessins ci-annexés.
La figure 1 est une vue schématique en élévation d'une machine selon l'invention.
La figure 2 est une vue de côté de la machine représentée, sché- matiquement en élévation, à la figure 1.
La figure 3 est une vue schématique, en perspective, d'un élé- ment de la machine selon les figures précédentes.
Dans les différentes figures les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
La machine selon les figures comporte une broche fixe 1 autour de laquelle peut tourner la bobine 2 de déroulement. Cette bobine contient le fil à raser et à enrouler et vient généralement du métier à filer. Le fil 3 part de la bobine 2 et passe sur plusieurs roulettes 4, 5, 6, 7 et 8
Ces roulettes 4 à 8 peuvent être disposées de la façon indiquée à la figure 1, mais peuvent également être disposées de n'importe quelle autre façon. Le fil à traiter passe ensuite sur les cylindres à gorges 9, 10 et 11. Ces cylindres, appelés cylindres diviseurs, présentent le fil à plusieurs reprises devant l'appareil 12, qui effectue le rasage. Les couteaux rotatifs de l'appareil de rasage 12 sont entraînés par l'intermé- diaire de la poulie 13 de la courroie 14 et de la poulie 15.
Le fil, qui quitte les cylindres diviseurs, passe alors sur les roulettes de tension 16 et 17 et passe ensuite par le conduit 18 qui subit, comme il est connu dans les machines tondeuses ou raseuses ordinaires, un mouvement de va-et- vient. Ce mouvement de va-et-vient est commandé par l'excentrique 19.
Le fil s'enroule enfin sur la broche 20 et il y forme la pelotte ou le rolls. La broche 20 subit évidemment une rotation et est entraînée à par- tir de la poulie 21 par l'intermédiaire de l'engrenage 22. La poulie 21 est entraînée par la courroie 23 qui est mise en mouvement par une poulie non dessinée se trouvant sur un arbre motrice, comme il est connu dans des installations de ce genre. On remarque à la figure 2 qu'un même arbre 24, sur laquelle est montée la poulie 21, commande indirectement la broche 20 et la poulie 15. Lorsque la dimension désirée de la pelotte est obtenue, cette dernière est reculée au moyen du porte-broche 25 et repoussée, pour être enlevée, au moyen du levier 26. Cet enlèvement se fait donc d'une façon analogue à celle pratiquée dans les machines rollseuses ordinaires.
De la description donnée ci-dessus, on peut déduire que le fil est entraîné par la broche rotative 20, sur laquelle le fil est enroulé.
Il en résulte qu'une augmentation du diamètre de la pelotte ou du rolls en formation correspond à une augmentation de la vitesse d'entraînement du fil, vu que le nombre de tours par 'unité de temps de la broche rotative 20 est pratiquement constant. La vitesse de passage du fil devant l'ap-
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pareil tondeur 12 augmenterait donc lors de la formation de la pelotte et deviendrait, par conséquent, excessive si elle est bonne au début de l'opé- ration et ne permettrait plus à l'appareil tondeur de faire un travail de rasage convenable.
Il faut en effet un rapport convenable et plus ou moins constant entre la vitesse d'entraînement des couteaux rotatifs de l'appareil tondeur
12 et la vitesse de passage du fil devant l'appareil effectuant le rasage.
Pour remédier à cet inconvénient, on a prévu un entraînement des couteaux rotatifs de l'appareil tondeur en fonction de la dimension de la pelotte en formation. D'une façon quelconque, et par l'intermédiaire d'organes non représentés aux figures, le porte-broche 25 commande un levier 26', qui agit sur la courroie 27 reliant les poulies coniques 28 et 29. De cette façon la vitesse de la broche rotative 20 reste constante, vu que cette broche est entraînée à partir de l'arbre motrice par une transmission à coeffi- cient constant, tandis que la transmission entre l'arbre motrice et le dis- positif tondeur comportant notamment la courroie 27 et les poulies coniques 28 et 29 présente un coefficient variable et la vitesse d'entraînement des couteaux rotatifs de l'appareil tondeur 12 augmente si la dimension exté- rieure de la pelotte augmente.
Un bon rapport entre les deux vitesses pré- déterminées est, par conséquent, réalisé au cours de toute l'opération de rasage et d'enroulement.
Il est à remarquer qu'en pratique la machine décrite ci-dessus permet de réaliser l'opération combinée de rasage et d'enroulement dans un temps plus court que généralement nécessité pour l'opération de rasage seule sur machine séparée. En outre, on a constaté que le fil traité par la ma- chine selon l'invention est tout aussi beau que le fil traité par deux ma- chines successives de rasage et d'enroulement et ceci malgré le fait que la perte par rasage n'est que la moitié de la perte ordinaire dans une ma- chine de rasage de ce genre. Ceci provient. uniquement du fait qu'une se- conde manipulation, évitée selon l'invention, fait ressortir trop facilement de nouveaux brins ou fils flottants.
Il doit être entendu que l'invention n'est nullement limitée à la forme d'exécution décrite ci-avant et que bien des modifications peu- vent y être apportées, notamment quant à la forme, au nombre, à la consti- tution et à la disposition des éléments intervenant dans sa réalisation, sans sortir du cadre de la présente demande de brevet.
REVENDICATIONS.
1. Procédé de rasage et d'enroulement de fil, spécialement de fil de jute, de sisal et de chanvre de Manille, caractérisé en ce qu'on fait passer le fil à partir d'une bobine de déroulement à travers un dis- positif effectuant le rasage, après quoi on enroule directement le fil en pelote.