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PERFECTIONNEMENTS AUX:INSTRUMENTS DE.MUSIQUE.
La présente invention est relative à des perfectionnements aux instruments de musique et, en particulier, aux instruments tels que pianos, clavecins, clavicordes, etc.. du type comprenant un ensemble de touches for- mant un clavier, des moyens commandés par les touches pour mettre des cordes métalliques, soumises à une tension prédéterminée, en vibration et un sys- tème pour amplifier les sons engendrés par les cordes en vibration.
On sait que les pianos de type courant se composent essentielle- ment d'un bâti métallique pesant, servant de support à un ensemble de cordes en cier soumises à des tensions prédéterminées élevées, d'une table d'har- monie formée d'une plaque vibrante assez rigide placée sur un massif enca- drement en bois et servant à amplifier les sons engendrés par les cordes en vibration, d'une partie mécanique fort complexe, constituée de leviers, mar- teaux, etcoo, et enfin d'un meuble contenant les éléments cités ci-avant.
Le prix des pianos de type courant est, comme on le sait, très élevé et même prohibitif pour de nombreuses catégories de personnes. Ce prix très élevé trouve son origine dans de nombreux facteurs, dont certains seront discutés ci-áprès.
Tous les éléments prévus dans les pianos de type usuel sont agencés pour obtenir une sonorité très ample, par des moyens purement acoustiques.
Comme la table d'harmonie est constituée par une plaque vibrante assez rigide, il est indispensable que les cordes agissent avec une grande énergie sur la table d'harmonie, afin de vaincre son inertieo C'est la raison pour laquelle, les cordes doivent être soumises à des tensions très élevées pouvant attein- dre, par exemple, 80 à 100 kgso La nécessité de telles tensions exige, d'une part, l'emploi de cordes présentant une haute résistance à la tension, et, d' autre part, l'utilisation d'un cadre massif pour supporter les cordes aussi fortement tendues, ce qui contribue, dans une mesure non négligeable, à aug- menter le prix de revient des pianos.,'
Par ailleurs,
l'obtention d'une grande ampleur de sonorité est sub-
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ordonnée à l'emploi de puissants moyens mécaniques pour mettre les cordes en vibration., Ces moyens, constitués par des marteaux feutrés, reçoivent leur mouvement d'un ensemble de leviers agencés de façon que les marteaux soient projetés avec force contre les cordes. Les moyens mécaniques en question doi- vent, par conséquent, être très robustes et sont, dès lors, coûteux.
La présente invention a pour objet un instrument de musique, tel qu'un piano, présentant vis-à-vis des instruments similaires de type habi- tuel des simplifications substantielles, qui en réduisent fortement le coût.
C'est ainsi qu'au lieu d'exiger l'emploi de cordes en acier à hau- te résistance, soumises à des tensions très élevées, l'invention permet l'u- tilisation de cordes ne devant, par exemple, être soumises qu'à une tension maxima de 5 kgs. La conséquence de cette modification est que l'invention permet de faire usage d'un support de corde beaucoup plus léger que le massif encadrement prévu dans les pianos ordinaireso
De plus; la partie mécanique complexe et lourde des pianos ordi- naires est remplacée par un système extrêmement simplifié. Ainsi, au lieu d' un système compliqué de leviers et de marteaux nécessitant une énergie méca- nique importante pour leur actionnement, l'invention prévoit l'emploi, d'un système mécanique ne réclamant qu'une énergie mécanique réduite.
Par ailleurs, remploi d'étouffoirs, qui constituent des éléments indispensables dans les pianos ordinaires, pour arrêter la vibration d'une corde, lorsqu'on cesse d'appuyer sur la touche correspondante, est superflu dans les pianos agencés selon l'inventiono
Enfin, alors que pour la production de chaque ton, on doit employ- er dans les pianos ordinaires trois cordes, on peut, en appliquant la pré- sente invention, se limiter à une seule cordeo
Suivant l'invention, dans un instrument de musique du type spéci- fié au début du présent mémoire, chaque touche du clavier porte directement une corde au moins, alors que dans les instruments de musique ordinaires à cordes et à clavier, les touches ne servent jamais de support direct aux cordes, mais sont montées dans un encadrement entièrement séparé du clavier.
Selon une forme d'exécution particulière de l'invention, chaque touche porte deux supports, écartés l'un de l'autre et munis de dispositifs pour fixer et éventuellement régler la tension d'au moins une corde métal- lique s'étendant parallèlement à l'axe longitudinal de la touche considérée et à une certaine distance de celle-ci, les cordes en question s'étendant, de préférence,au-dessus des touches formant le claviero
Par ailleurs, les moyens pour mettre les cordes en vibration sont, suivant une autre particularité importante de l'invention, également portés directement par les touches du clavier, ces moyens étant avantageusement constitués par un percuteur assujetti aux touches entre les supports des cor- des et susceptible d'être lancé par les touches contre la ou les cordes portées par celles-cio Ce percuteur est, également suivant l'invention,
agencé de ma- nière à prendre appui, lorsquil est dans sa position de repos, contre la tou- che qui le porte et à pouvoir revenir par son propre poids, dans sa position de repos, après avoir été lancé par ladite touche contre la ou les cordes por- tées par celle-cio
De plus, suivant encore une autre particularité de l'invention, les moyens pour mettre les cordes en vibration sont constitués, de manière connue en soi, par un système de pinçage, formé par une épine ou un cuir mon- té sur un sautereau fixe prévu au voisinage de chaque touche, comme dans les clavecins, ou par un système comportant une tangente métallique fixe prévue au-dessus des touches,comme dans les clavicordes.
Enfin, le système pour amplifier les sons engendrés par les cordes en vibration est constitué, suivant l'invention, par des capteurs acoustiques, électro-magnétiques ou électrostatiques, montés fixement au-dessus des cordes portées par les touches et reliés à un amplificateur,
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D'autres particularités et détails de l'invention apparaîtront au cours de la description des dessins annexés au présent mémoire qui représen- tent schématiquement et à titre d'exemples seulement quelques formes d'exécu- tion de l'invention.
Dans ces dessins - la figure 1 est une vue latérale représentant schématiquement une touche portant une corde métallique, au-dessus de laquelle se trouve un capteur ou écouteur, la touche étant en position de repos; - la figure 2 est une vue semblable à la figure 1, si ce n'est qu' elle montre la touche dans sa position de complet basculement, et - les figures 3 et 4 montrent, en coupe transversale, deux autres formes d'exécution de l'invention, applicables respectivement à un clavecinet à un clavicorde.
Dans ces différentes figures, les mêmes,notations de référence dé- signent des éléments identiques.
L'instrument de musique, faisant l'objet de la présente invention, se compose d'un clavier formé de touches dont la longueur croit d'une extré- mité à l'autre du clavier et qui sont disposées en flûtes de pano Les dessins représentent une de ces touches, désignée par la notation de rérérence 1. Sur cette touche 1, dont la partie antérieure porte une plaquette 2, par exemple en ivoire, sont montés deux blochets 3 et 4, servant de support à une corde en acier 5,qui est ancrée, d'une part,à une tige inclinée 6 plantée fixe- ment et à demeure dans le blochet 3 et est enroulée, d'autre part, sur une cheville en fer ou en acier 7, qui est enfoncée dans le blochet 4,à frotte- ment dur,et sert à régler la tension de la corde 5.
On peut, en effet, modi- fier cette tension, en faisant tourner la cheville 7 dans un sens ou dans 1' autre dans le logement qui lui est réservé dans le blochet 4. Les blochets 3 et 4 sont assujettis, par exemple à l'aide de vis 8, à la touche 1. La corde 5 passe au bord des blochets 3 et 4, sur des sillets métalliques 9.
Comme le montrent bien les dessins, la corde 5 portée par la touche 1 s'étend parallèlement à l'axe longitudinal de cette dernière èt à une certai- ne distance au-dessus de ladite touche.
Sur cette touche elle-même, à l'emplacement convenable, qui varie- ra selon la longueur de la corde et les endroits choisis pour la frappe, sont montés les moyens propres à amener la corde en vibration. Ces moyens sont cons- titués par un percuteur ou marteau feutré 10, constitué par exemple par une roulette et monté à une extrémité d'un bras 11, portant, à son autre extrémi- té, un pivot 12 s'étendant dans les flasques 13 en regard l'un de l'autre d' une fourche 14 assujettie, à l'aide d'une vis 15, à un petit bloc 16 fixé sur la touche 1. Au lieu d'un marteau feutré 10, on peut faire usage d'un marteau caoutchouté ou garni de toute autre matière élastique.
Comme le revèlent les dessins, le percuteur 10 et son dispositif de liaison (11, 12, 13, 14, 16) à la touche 1 sont montés dans l'espace déli- mité par la touche 1, les blochets 3 et 4 et la corde 5.
Dans la touche 1 est ménagé un évidement 17 destiné à recevoir le percuteur 10, lorsqu'il est dans sa position de reposo
Le clavier est monté sur un cadre de support 18 comportant une traverse intermédiaire 19 surmontée d'une garniture de feutre 20 et portant une pièce 21 assurant la liaison entre la touche 1 et la traverse 19 sur la- quelle bascule la touche en question. Les traverses d'extrémité 22 et 23 por- tent également une garniture de feutre 20. Lorsque, comme l'indique la figu- re 1, la touche 1 est dans sa position de repos, elle repose par son extré- mité postérieure sur une garniture de feutre 20.
A la traverse postérieure 23 du cadre de support 18 est fixée une plaque 24 portant, le long de son bord supérieur, une latte 25,dont la face inférieure est garnie d'un feutre 26 et sert de butée, limitant le bascule-
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ment de la touche 1. A la figure 2on voit que la touche 1 est en contact avec le feutre 26 et est donc dans sa position de basculement extrême.
Les figures 1 et 2 montrent également, au-dessus de la corde 5, un capteur ou écouteur 27, qui peut être de nature purement acoustique, élec- tromagnétique ou électrostatique et qui est relié à un amplificateur (non re- présenté)o Cet amplificateur peut être celui d'un récepteur radioélectrique.
Outre le capteur 27, on peut prévoir, au-dessus du point de bas- culement de la touche 1, un autre capteur 28 faisant office de capteur de pédale
Comme capteur, on peut faire usage d'un simple barreau aimanté pla- cé au-dessus de la corde 5, la récupération du courant engendré par la varia- tion du champ magnétique pouvant se faire dans la corde elle-même, dont les extrémités sont,par exemple, reliées à 1-'amplificateur d'un récepteur radio- électrique .
Le dispositif décrit aux figures 1 et 2 fonctionne comme suit :
Lorsqu'on appuie sur la touche 1, dont la partie située en avant du point de bascùlement présente une longueur permettant un jeu aisé, combiné avec un basculement suffisant pour assurer le lancement du percuteur 10, et que cette touche 1 vient buter, à son extrémité postérieure, contre la butée 26, (voir figure 2), le percuteur 10 est projeté, par son inertie propre, contre la corde 5, qu'il frappe et abandonne aussitôt, pour retomber, sous 1' effet de son propre poids, dans l'évidement 17 prévu dans la touche 1.
Le percuteur 10 réalise ainsi les deux opérations essentielles constituées'par la frappe et l'échappemento Par le basculement de la touche 1, la corde vient dans le champ du capteur 27 et, au moment même ou elle arrive dans ce champ, elle est heurtée par le percuteur 10 et mise en vibration. Aussi longtemps que la corde 5 vibre dans le champ du capteur 27 (c'est-à-dire tant que la touche 1 est abaissée), ce capteur 27 agit de manière à transmettre à l'amplifica- teur les vibrations sonores de la corde 5.
Aussitôt que la touche 1 est relâ- chée et ainsi admise à revenir à sa position de repos (figure 1), la corde est soustraite au champ du capteur et l'étouffement du son se produit,sans que doivent être prévus des étouffoirso
A la figure 3, on a représenté, en coupe transversale un système, dans lequel la mise en vibration de la corde 5 se fait à l'aide d'un dispo- sitif constitué par un blochet 29 portant une épine 30 ou un cuir servant à pincer la corde 5, lorsque, par suite du relèvement de la partie postérieure de la touche 1, la corde 5 portée par cette dernière rencontre l'épine 30.
Enfin, à la figure 4, on a représenté schématiquement un système de mise en vibration de la corde 5 comportant une tangente métallique 31.
Ce système est d'usage courant dans les clavicordes.
Il est évident que l'invention n'est pas exclusivement limitée aux formes d'exécution décrites ci-dessus et que diverses modifications peu- vent être apportées dans la forme, la disposition et la constitution de cer- tains des éléments intervenant dans sa réalisation, à condition que ces modi- fications ne soient pas en contradiction avec l'objet des revendications sui- vantes.
REVENDICATIONS ==============
1. Instrument de musique, comprenant un ensemble de touches for- mant un clavier,des moyens commandés par les touches pour mettre des cor- des métalliques tendues en vibration et un système pour amplifier les sons engendrés par les cordes en vibration, caractérisé en ce que chaque touche pré- citée porte au moins une corde.