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CYLINDRE SECHEUR POUR MACHINE A FABRIQUER LE PAPIER. -
La présente invention concerne les cylindres sécheurs des machi- nes à fabriquer le papier et a pour but de maintenir la surface de ces cylin- dres à l'état parfaitement poli pour obtenir finalement un papier de surface . parfaitement finie.
Le passage du papier sur la surface polie d'un cylindre sécheur a pour effet de faire adhérer des particules de fibres, et des particules plus fines de la charge, etco, sur la surface au moment où le papier la quit- te, et la température à laquelle le cylindre est chauffé par la vapeur, l'é- lectricité ou autre moyen de chauffage, pouvant atteindre 150 C et davantage, provoque le séchage de ces particules sur la surface qui reste découverte lorsque le papier l'a quittée. On se sert généralement d'une série de couteaux racleurs pour enlever les particules, mais cette action purement mécanique a pour effet de détériorer progressivement la surface, qui par suite doit être périodiquement repolie et brunie pour lui faire reprendre sa qualité initiale.
La détérioration du fini de la surface est particulièrement fâ- cheuse dans le cas du "glaçage à la'machine" avec des cylindres de grand dia- mètre couramment appelés cylindres sécheurs 'tMeGo't ou "Yankee". Il peut être nécessaire de les repolir et de les brunir tous les 3 ou 4 mois, opération compliquée qui implique le montage de l'installation de polissage et de brunis- sage dans la machine à fabriquer le papier elle-même, à cause de la difficulté de démonter le cylindre. Il en résulte une perte de produiction notable inévi- table, indépendamment de la détérioration progressive de la qualité du glagage à mesure que l'époque du repolissage devient proche.
Un des objets de l'invention consiste à éviter d'avoir à inter- rompre la production de la machine pour maintenir à l'état parfaitement fini la surface du ou des cylindres sécheurs en tous cas pendant les périodes de longue durée,
Un autre objet de l'invention consiste à maintenir en permanence la surface à l'état de fini parfait.
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Suivant l'invention,on commence par nettoyer mécaniquement la surface d'un cylindre sécheur d'une machine à fabriquer le papier pendant que le cylindre est en service, mais que le papier n'y passe pas, pour en- lever les grosses particules de fibres restées adhérentes sur la surface par le passage du papier sur le cylindre, puis on nettoie la surface en l'arro- sant par une pluie ou pulvérisation fine de liquide pour détacher les parti- cules de fibres plus fines et autres matières adhérentes, et on nettoie de nouveau la surface mécaniquement pour enlever le liquide adhérent et les ma- tières détachées. La pulvérisation exerce une action de polissage, de sorte qu'une fois le liquide enlevé et les matières fines détachées par le jet de liquide, la surface du cylindre reste propre et brillante.
On peut lui faire subir un nettoyage mécanique final pour as- surer avec certitude le parfait enlèvement des matières fines une fois la surface nettoyée sèche, et on peut combiner cette opération avec un polissa- ge mécanique de la surface du cylindre.
Le liquide qui s'échappe avec les fibres et autres matières fi- nes entraînées peut être évacué à l'égout, mais on peut aventageusement le faire circuler en circuit fermé, contenant un filtre séparant les matières entraînées. Le liquide peut être simplement de l'eau, mais' il contient de préférence un détersif ou un solvant de nettoyage et, dans ce cas, le cycle fermé permet de rendre économique l'emploi du liquide dont la concentration peut être maintenue par des additions continues ou périodiques.
La pluie est dirigée de préférence contre une portion en mouve- ment de haut en bas du cylindre, de façon à entraîner le liquide par son propre poids et par le mouvement du cylindre vers le point où le nettoyage mécanique doit s'effectuer ensuite. Le liquide recueilli peut être évacué à l'égout ou recyclé.
Les grosses et fines particules de fibres et la mince pellicule de crasse qui se forme normalement sur la surface du cylindre étant enlevées, cette surface reste propre et polie et le contact étroit qui en résulte entre le papier et le cylindre contribue à assurer le séchage et améliore le fini de la surface du papier.
Le nettoyage mécanique s'effectue de préférence au moyen de cou- teaux racleurs et en conséquence l'installation suivant l'invention comporte, en combinaison avec un cylindre sécheur d'une machine à fabriquer le papier, un couteau'racleur disposé en contact avec la surface du cylindre, un disposi- tif dirigeant une pluie fine de liquide sur la surface au delà du couteau racleur et un autre couteau racleur disposé en contact avec la surface au delà du point où arrive la pluie. Cet autre couteau racleur peut comporter une bande d'une-matière de polissage.
Un autre couteau racleur encore peut être disposé en contact avec la surface de façon à effectuer un polissage fi- nal et, à cet effet$ il peut comporter une bande de matière légèrement abra- ' sive
Etant donné l'épaisseur relativement forte des enveloppes des cylindres sécheurs (par exemple 38 mm pour la fonte, ou jusqu'à 25 mm pour l'acier), on peut considérer que le procédé suivant l'invention permet de maintenir la surface à l'état de fini parfait par l'action continue de net- toyage et de polissage, pendant une période de durée indéfinie, pouvant cer- tainement s'évaluer en années, au lieu des quelques mois qui séparent les opérations actuellement nécessaires de repolissage.
Le dispositif suivant l'invention s'applique aux machines qui comportent plusieurs cylindres sécheurs ou à un ou plusieurs cylindres sui- vant les besoins, Cependant, la description donnée ci-après, avec le dessin ci-joint à l'appui, concerne particulièrement l'application de l'invention à un grand cylindre du type "glaçage à la machine".
Sur le dessin, qui est une élévation latérale schématique de la portion de l'extrémité du cylindre 1 sur la surface 2 duquel le papier ne passe pas normalement, on voit que le papier 3 passe sur un cylindre de guidage 4 après avoir été séché et glacé sur le cylindre. La surface 2
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ne comportant plus le papier 3 se dirige d'une manière générale vers le bas et rencontre d'abord un couteau racleur flexible 5 porté par un élément ri- gide 6 de section en forme d'H oscillant autour d'un axe 7 de façon à pous- ser la lame en contact avec la surface 2 sous une pression constante au moyen d'un bras à contrepoids 80 Au lieu de régler la pression par un con- trepoids, on peut la régler par des ressorts, ou par des dispositifs pneu- matiques,
hydrauliques ou autres moyens analogueso
Le couteau racleur 5 peut consister dans la lame métallique flexible qui sert généralement à détacher la feuille de papier entière au moment du démarrage et, lorsqu'on laisse tomber la feuille détachée à terre pour la réutiliser sous forme de rebut ("chute") on peut recueillir sur le sol les grosses fibres enlevées par le couteau.
Un tuyau de pulvérisation 9 de liquide est disposé au-dessous du premier couteau racleur 5 parallèlement au sens longitudinal du cylindre 1 et dirige un grand nombre de jets fins 10 contre la surface du cylindre.
Ces jets sont dirigés de préférence en éventail et se recouvrent récipro- quement de facon à recouvrir la surface 2 sur toute sa longueur. Une hotte 11 peut recouvrir le tuyau de façon à limiter la pluie.
Le tuyau 9 est alimenté par un tuyau 12 partant d'une pompe 13 communiquant avec un réservoir 14 contenant le liquide de nettoyageo Le tuyau 12 comporte une soupape de réglage 15 et un manomètre 16
La plus grande partie du liquide projeté contre la surface 2 s'échappe par le bord inférieur 7 de la hotte 11 ou par un tuyau de retour 18 dans une rigole 190
Un autre couteau racleur 20 en feutre est porté par un élément rigide 21 de section en U, oscillant autour d'un axe 22 de façon à pousser la lame en contact avec le cylindre sous la pression exercée par un bras à contrepoids 23o Le feutre sert à polir la surface 2.
Le bras 23 est arraché en partie de façon à ne pas masquer une partie du mécanisme. Les coussinets des divers axes ont été supprimés pour la même raisono
Le tuyau de pulvérisation 9 peut être réglé pour déterminer la direction suivant laquelle les jets rencontrent la surface 2 et la distance entre le tuyau et la surface est également réglable par un moyen mécanique quelconque ordinaire,,
Le liquide sortant de la rigole 19 passe par un tuyau 24 et arrive dans un bac filtrant 25 à la partie supérieure du réservoir 14 Le fond perforé du bac filtre le liquide, en laissant dans le bac les fibres et autres matières qui peuvent en être enlevées de temps en tempsoPuis on recycle le liquide filtré dans le tuyau de pulvérisation 9,
en introduisant dans le réservoir 14 les additions qui sont nécessaires pour maintenir la concentration du liquide ou pour compenser les pertes par évaporation ou pour d'autres causes.
Un autre couteau racleur 27 fait suite au couteau 20 et est porté de la même manière par un élément rigide de section en H oscillant autour d'un axe 29 de façon à exercer une pression constante au moyen d'un bras à contrepoids 30. Le bord de cette lame est recouvert par une toile émeri fine posée sur une bande ou tampon en feutre, de façon à polir la surface 2 par une légère action abrasive, après qu'elle a eu le temps de sé- cher après avoir quitté le couteau 20 où les fines particules de fibres et de charge détachées ont été enlevées.
Après avoir quitté le couteau 21, la surface 2 arrive au point où elle reçoit normalement le papier à sécher et sa surface nettoyée à fond et polie est susceptible de faire acquérir un glagage parfait au papier pendant que le cylindre en termine le séchageo
Outre leur mouvement d'oscillation, le ou tous les couteaux racleurs et le tuyau de pulvérisation peuvent recevoir un mouvement de translation et être commandés par un mécanisme à cames ou analogue leur im- primant un mouvement de va et vient de courte amplitude.