<Desc/Clms Page number 1>
Perfectionnements apportés aux procédés et machines pour la filature de kapok".
L'invention est relative aux procédés et machines pour la filature des fibres de kapok ou fibres similaires (alund) faux-kapok$, paina,etc), ainsi qu'aux produits susceptibles d'ê- tre obtenue à l'aide desdits procédés et machines.
Il convient de rappeler que le kapok est une fibre na- turelle très légère, inconductible, imputrescible, imperméable et isolante.
Cette fibre est constituée par un tube, fermé aux ex- trémités,dont les parois sont en cellulose lignifiée, c'est-à- dire en cellulose imprégnée d'une matière cireuse qui lui con- fère toutes les qualités ci-dessus. Lesdites parois sont lis- ses, à l'encontre desa autres fibres utilisées en filature qui possèdent toutes des "crochets" et c'est précisément ce manque de crochets qui a rendu jusqu'à ce jour son emploi économique-
<Desc/Clms Page number 2>
ment et industriellement inutilisable dans cette branche.
Au surplus, la fibre de kapok est fragile et il est à craindre que les moyens de cardage ne la brisent et ne la hachurent, la rendant ainsi impropre à l'emploi destiné.
Pour obvier à ces inconvénients, on a bien déjà. proposé de filer le kapok en le mêlant à d'autres textiles tels que le coton ou la laine, mais dans ces réalisations connues, le kapok est nécessairement mélangé à un volume très important de coton ou de laine, d'ou il résulte que: d'une part, la teinture du mélange est difficile, en raison de la différence de nature des fibres, une double teinture devenant donc nécessaire, et, d'autre part, en raison des proportions relativement faibles du kapok, le mélange ne conserve plus les qualités remarquables de cette fibre, notamment l'imputrescibilité et l'imperméabilité.
Enfin, les substances habituelles utilisées pour l'ensimage, et qui conviennent aux fibres de laine ou de coton, sont inefficaces pour les fibres de kapok, car ces fibres, comme il estdit plus haut, sont agglutinées par une matière isolante (cire végétale) qui est un obstacle à l'imprégnation de la fibre.
L'invention a pour but, surtout, de rendre tels, les susdits procédés et appareils, qu'ils répondent, mieux que jusqu'à présent, aux divers desiderata de la pratique,qu'en particulier ils permettent d'obvier aux inconvénients décrits ci-dessus, et, en outre, de fournir des produits non encore obtenus jusqu'ici.
Elle consiste, principalement, selon les procédés du genre en question, à mélanger, aux fibres de kapok à. filer, une certaine quantité de fibres plus lourdes, notamment de soie artificielle dite rayonne, en proportions de l'ordre de 5 à 45% en poids suivant la nature du fil que l'on veut obtenir, celui-ci étant toujours, de toute façon, à prédominance de kapok.
<Desc/Clms Page number 3>
Elle comprend, mise à part cette disposition prin-cipale, certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement parlé ci-après, notamment ; une deuxième disposition--relative d'une façon générale aux produits pour l'ensimage des matières textiles et notamment du kapok--, consistant à constituer ces produits par un mélange contenant essentiellement une huile minérale telle que de 1'nulle de vaseline (de préférence environ 10 %), au moins un acide gras tel que l'acide de coco (de préférence environ 10 %) au moins une huile végétale telle que de l'huile de pin(de préférence environ 4 $), au moins un sel basique tel que le carbonate de sodium (de préférence environ 1 %), le reste pouvant être constitué par de l'eau et, éventuellement,
par au moins une huile d'origine animale telle que du suif (de préférence environ 2%); une troisième disposition--relative aux machines à carder le kapot--. consistant adonner aux pointes une direo- tion inclinée par rapport aux génératrices des cylindres et à les disposer de préférence selon des hélices, de manière à assurer, avec un contact minimum tenant compte de la fragilité des fibres, une parfaite répartition de l'action de cardage; une quatrième disposition consi stant, sur ces mêmes machines, à faire coagir avec le cylindre peigneur un cylindre brosseur à garniture en volant;
une cinquième disposition consistant, sur ces mêmes machines, à faire coagir avec le tambour cardeur un faux-fond réglable épousant exactement les formes dudit tambours notamment susceptible d'être rapproché des pointes autant qu'il est possible, ce faux-fond évitant la perte, la ventilation et ltéva- poration de la matière; et une sixième disposition--relative aux produits tissés-consistant à réaliser ceux-ci en tissant des fils de ka-
<Desc/Clms Page number 4>
pok (notamment ceux obtenus par les procédés suspécifiés et pouvant donc déjà contenir, outre les fibres de kapok, certaines autres fibres) avec des fils d'un produit plus lourd tel que la rayonne, le coton, la laine etc., certaines fibres pouvant notamment constituer la chaine et d'autres la trame.
L'invention vise plus particulièrement certains modes d'application, ainsi que certains modes de réalisation, desdites dispositions; et elle vise,plus particulièrement encore et ce à titre de produits industriels nouveaux, les procédés et machines du genre en question comportant application de ces mêmes dispositions, les éléments spéciaux propres à leur établissement, ainsi que les fils établis à l'aide desdits procédés et machines, et les produits tissés à l'aide de ces fils ou d'une manière générale établis conformément à l'invention.
Et elle pourra, de toute façon, être bien comprise à l'aide du complément de description qui suit, ainsi que des dessins ci-annexés, lesquels complément et dessins ne sont, bien entendu, donnés surtout qu'à titre d'indication.
La fig. l, de ces dessins, montre en vue latérale schématique une machine pour carder le kapok selon les procédés conformes à l'invention, ladite machine étant elle-même établie conforément à l'invention.
La fig. 2 montre séparément l'ensemble du tambour cardeur et d'un faux-fond prévu conforménent à une autre disposition de l'invention.
La fig. 3 montre, en coupe, une garniture à pointes comportée par le tambour cardeur, cette garniture étant établie conformément à, l'invention.
La fig. 4 est une vue développée d'une telle garniture, et la fig. 5 est une vue semblable, partielle et agran- die.
La fig. 6 est une vue perspective montrant la juxtaposition de plusieurs garnitures cardeuses sur le tambour, selon une autre disposition de l'invention.
<Desc/Clms Page number 5>
La fig. 7, enfin, est une coupe schématique à travers ledit tambour.
Selon l'invention, et plus spécialement selon celui de ses modes d'application, ainsi que ceux des modes de réalisation, de ses diverses parties auxquels il semble qu'il y ait/lieu d'accorder la préférence, se proposant de procéder à la filature du kapok, on s'y prend comme/suit ou de façon analogue.
On utilise comme matière première un mélange com- presant, d'une part, des fibres de kapok et, d'autre part, des fibres d'au moins une substance textile plus lourde, telle queayonne, le coton, ou plusieurs de ces substances (étant entendu que l'on a intérêt à utiliser plus spécialement la ra- yonne), et l'on choisit pour ledit mélange les proportions sui- vantes, en poids: fibres de kapok: 95 à 55 % (voire 50 %), autres fibres, notamment rayonne: 5 à 45 % (voire 50 %), l'ensemble étant tel que, compte tenu des différences de densité entre le kapot et les autres fibres, on obtienne un produit à prédominance de kapot, produit dans lequel les fibres plus lourdes peuvent jouer le rôle des crochets vis-à-vis des fibres de kapok.
La rayonne peut être de tout type approprié, étant par exemple obtenue par le procédé à la "viscose", par le procédai à l'aaétate, par celui au cuivre, par celui du collodion etc.
Elle peut être du type à fibres pleines ou au contraire de celui à fibres creuses, ce dernier paraissant plus avantageux.
Il convient, en outre, de donner au susdit mélange, avant filature, toute l'homogénéité désirable, ce pourquoi.on procède par exemple, pour réaliser ce mélange, de la manière suivante.
On étend une couche de fibres de kapok sur laquelle on applique une couche de matière d'ensimage, puis une couche moins importante de la matière de soutien plus lourde, en l'es-
<Desc/Clms Page number 6>
pèce la rayonne dans les proportions susindiquées; on répète cette opération de manière à obtenir de six à huit couches.On mélange alors l'ensemble, à l'aide de machines usuelles et l'on transporte ce mélange sur une machine à carder.
En ce qui concerne l'ensimage, on le réalise de façon telle qu'il confère aux fibres, d'une part, la propriété de s'imprégner rapidement,d'autre part, celle de les lubrifier de manière à leur permettre de glisser les unes le long des autres sans qu'elles perdent le contact très intime qui leur est assuré par la capillarité de la matière d'ensimage, et, encore, la propriété de les assouplir tout en les rendant plus adhérente .
Grâce à ce glissement freiné des fibres, le travail de cardage subséquent, qui aura notamment pour but de rendre les fibres parallèles par l'action des pointes du tambour cardeur, pourra s'opérer correctement, c'est-à-dire sans crainte que lesdites pointes n'arrachent les fibres.
Enfin, il faut encore que la matière d'ensimage ne modifie la constitution de la fibre que d'une manière provisoire, c'est-à-dire pendant les cardage et la filature.
A cet effet, il semble indiqué d'avoir recours à la formule suivante, qui n'est donnée qu'à titre d'indication, étant donc entendu que les proportions ne sont à considérer que par leur ordre de grandeur et que les substances spécifiées pourraient être remplacées par d'autres du même genre.
Pour 100 kgs d'ensimage prêts à être utilisés;
EMI6.1
<tb>
<tb> nulle <SEP> de <SEP> vaseline <SEP> épurée: <SEP> 10 <SEP> kg <SEP> 700
<tb> huile <SEP> de <SEP> pin <SEP> 3 <SEP> kg <SEP> 750
<tb> acide <SEP> gras <SEP> de <SEP> coco <SEP> 10 <SEP> kg <SEP> 700
<tb> suif <SEP> 1 <SEP> kg <SEP> 900
<tb> nuile <SEP> de <SEP> ricin <SEP> 1 <SEP> kg <SEP> 250
<tb> carbonate <SEP> de <SEP> soude <SEP> 1 <SEP> kg <SEP> 250
<tb> eau <SEP> 70xg <SEP> 450
<tb> 100 <SEP> kgs.
<tb>
<Desc/Clms Page number 7>
Il est à noter que la proportion d'eau pourra varier suivant les conditions hygrométriques.
La proportion, en poids, de la solution d'ensimage à utiliser, par rapport au poids de matière fibreuse à traiter, sera fonction .de la densité de ladite matière et variera par exemple de 10 % à 40 %.
Il est entendu que ce produit d'ensimage peut être utilisé pour toutes autres applications.
Il pourrait aussi servir comme agglutinant pour le feutrage du kapok.
En ce qui concerne maintenant l'opération de car dage, on peut utiliser, pour la réaliser, des machines à carder de type connu ; ilconviendra, sur ces machines, dtagencer les garnitures de cardage de manière telle qu'on puisse obtenir une répartition uniforme des fibres sur toute la largeur de la nappe.
En outre, en raison de la fragilité des fibres de kapok, il y aura intérêt à réduire au minimum les contacts entre lesdites fibres et les pointes des garnitures, tout en assurant cependant au moins un contact de chacune des fibres avec l'une des pointes .
Il y a lieu, d'autre part, de tenir compte aussi de la grosseur de la fibre, car le cardage ne doit pas avoir uniquement pour fonction de parallèliser les fibres, mais doit aussi éliminer les matières étrangères pouvant se trouver dans le kapok
A cet effet, on procède par exemple de l'une des manières suivantes.
Pour ce qui est d'abord des éléments actifs du tambour cardeur (tambour représenté schématiquement en 4 sur les fig.l, 2,7), on les constitue par des garnitures munies de pointes, certaines au moins d'entre elles étant agencées sous forme d'une bande de feutre tissé ou de molleton 1,2, traversées par des étriers 3, en acier trempé, dont les extrémités, de préférence inclinées par rapport à ladite bande, donc par rapport à la périphérie du tambour, constituent lesdites pointes (fig. 3 à 5 ) .
<Desc/Clms Page number 8>
Le tout est de préférence réalisé de façon telle. par la rotation du tambour 4,que lesdites pointes donnent lieu à un dégagement hélicoïdal, comme visible sur les fig. 4 et 5, ce qui peut être obtenu en enroulant en hélice, sur le tambour, la bande 1, 2 constituant la garniture à pointes .
Cette disposition en hélice réduit au minimum le nombre des pointes mises au contact du kapok, tout en ne laissait aucune surface non cardée.
On pourrait aussi, comme visible fig. 6, prévoir divers enroulements en hélice de sens opposés.
Les garnitures 1,2 seront fixées au tambour par tous moyens appropriés.
Disposant de cet ensemble, on le complète d'abord, cornue d'ordinaire, par divers tambours travailleurs 5 à. 91 (fig. de 1), lesquels/préférence on munit de dispositifs de changement de vitesse (du type continu ou discontinu), pour permettre de choisir la vitesse qui convient à chaque nature de fibre trai- tée, lesdits travailleurs devront en outre être réglés de ma- nière précise, vis-à-vis de la surface du tambour.
Puis on combine, au tambour 4, un cylindre peigneur 10 (fig. 1), d'un type connu, qui reçoit le voile ou nappe 11 à la sortie du tambour et, de préférence, selon une autre dis- position de l'invention, on prévoit à la périphérie dudit cylin- dre peigneur des moyens propres à ramasser, sur ce dernier,les matières étrangères au kapok qui le garnissent et qui, sans cette précaution, finiraient par déchirer le voile d'où, lors de l'opération de filature, une cause de rupture fréquentes du f il .
Lesdits moyens seront par exemple constitués par un cylindre brosseur rotatif 12, à garniture en "volant",par exem- ple à garniture comprenant des pointes d'acier très souples et relativement longues, notamment de 20 m/m environ de longueur.
La position du cylindre brosseur, entraîne par exemple par courroie 13, est réglée telle que ses pointes
<Desc/Clms Page number 9>
affleurent le cylindre peigneur; la distance entre les extrémités desdites pointes et celle s du cylindre peigneur étant par exemple au maximum égale à 2/100 m/m.
Enfin, on a intérêt, selon encore une autre disposition de l'invention, à combiner au tambour cardeur 4, à sa partie inférieure, un faux-fond 14 que l'on supporte--de préférence de façon réglable--de manière telle qu'il puisse être amené aussi près que possible dudit tambour, laissant juste le passage pour la garniture 1,2 et les pointes 3.
Ce faux-fond est par exemple monté sur des supports à vis 15.
Il permet d'éviter la perte, la ventilation et l'évaporation de la matière, autrement dit, il permet de retenir les fibres qui tendraient à s'échapper par gravité, ou par suite des déplacements d'air près de la surface du tambour.Tous autres moyens pourraient être utilisés dans le même but.
En suite de quoi, quel que soit le mode de réalisation adopté, on peut, grâce à l'invention, obtenir une matière qui se prête parfaitement à la filature et au tissage,tout en conservant les remarquables qualités du kapok.
Le mélange obtenu présente notamment les caractères définis ci-après.
Etant donné sur la soie artificielle dite"reyonne: a une densité d'environ 1,5 alors que le kapok n'a qu'une densité de 0,15, soit 10 fois moins grande, les pourcentages en poids de la matière de mélange comparables à ceux réalisés dans les mélanges connus, donnent des pourcentages en volume particulièrement réduits.
Le tableau suivant donne les pourcentages de la matière de mélange, telle que la soie artificielle dite"rayonne" en fonction des pourcentages en poids de cette matière de mé- lange.
<Desc/Clms Page number 10>
Pourcentage en poids Pourcentage en volume
EMI10.1
<tb>
<tb> soie <SEP> densité <SEP> soie
<tb> kapot <SEP> artificielle <SEP> du <SEP> kapok <SEP> artificielle
<tb>
EMI10.2
Qi te 11 rayonne mélange dite"rayonne"
EMI10.3
<tb>
<tb> 60 <SEP> 40 <SEP> 0,690 <SEP> 92,50 <SEP> 6,50
<tb> 70 <SEP> 30 <SEP> 0,555 <SEP> 95,70 <SEP> 4,30
<tb> 80 <SEP> 20 <SEP> 0,420 <SEP> 97,60 <SEP> 2,40
<tb> 90 <SEP> 10 <SEP> 0,285 <SEP> 98,90 <SEP> 1;
la
<tb> 95 <SEP> 5 <SEP> 0,217 <SEP> 99,48 <SEP> 0,52
<tb>
Ainsi l'utilisation, dans ce mélange, de la fibre lourde de la soie artificielle dite "rayonne" mélangée à la fibre très légère du kapok, permet de réduire à des chiffres insignifiants le pourcentage en volume de la fibre de mélange.
Le fil résultant de ce mélange présente ainsi l'apparence extérieure du kapok, et les propriétés de souplesse, imputrescibilité, faible conductibilité électrique, particulière à cette fibre.
Les fils exécutés avec les mélanges du tableau précédent, permettant d'obtenir par kg. les métrages suivants(d'un fil comparable comme section, à celui d'un fil de coton de 5. 000 au kg.).
EMI10.4
<tb>
<tb>
Densité <SEP> du <SEP> mélange <SEP> Métrage <SEP> obtenu <SEP> au <SEP> kg.
<tb>
0,69 <SEP> 12.000
<tb> 0,55 <SEP> 15.000
<tb> 0,42 <SEP> 19.750
<tb> 0,285 <SEP> 29.000
<tb> 0,217 <SEP> 37.000
<tb>
Ces chiffres ne sont qu'indicatifs, car ils sont fonction de la torsion du fil.
En résumé:
L'addition de fibre de rayonne au kapok, dans les r proportions indiquées, permet de réaliser les avantages techniqut
<Desc/Clms Page number 11>
suivante: a) Grâce à la présence de la rayonne, on peut réaliser l'accrochage des fibres du kapok, condition essentielle pour la filature, b) La proportion en volume, c'est-à-dire apparente, de la matière de mélange, est très réduite. c) Les propriétés dudit produit sont celles du kapok : impitressiblité, faible conductibilité, imperméabilité, quali- tés d'isolation. d) Le produit se teint de façon uniforme.
Il y a lieu de remarquer que l'invention resterait applicable à un mélange de kapok et de coton puisque cette dernière matière ne présente qu'une faible différence de densité avec la rayonne. Il setait alors possible d'obtenir des fils mélangés de 40 à 5 % de coton avec ou sans rayonne, résultat ja- mais obtenu, fils n'offrant aucune difficulté pour la teinture et présentant les avantages spécifiés plus haut.
Concernant les tissus susceptibles d'être réalisés à partir des fils obtenus à l'aide de l'invention, ils pourront être des plus divers.
Voici, encore à titre de produits industriels nou- veaux, divers types de tissus particulièrement intéressants (et rentrant dans le cadre de l'invention, même au cas où le fil de kapok serait obtenu par d'autres moyens) .
Tout d'abord, les fils de kapok peuvent être tissés en combinaison avec des fils de rayonne. Le tissu ainsi obtenu est plus chaud, plus léger et meilleur marché qu'un produit constitué uniquement en rayonne et présente, d'autre part, l'a- vantage de pôuvoir être teint comme un produit en rayonne. Des effets analogues peuvent être obtenus en combinant, par tissage, des fils de kapok avec des fils en lin ou en coton.
Un autre tissu est constitué par des fils fins en co- ton et par des fils plus gros en kapok (bien [.entendu, par "fils en kapok" on comprend toujours, de préférence, un fil en
<Desc/Clms Page number 12>
kapok comportant une certaine addition d'autres fibres,notamment de rayonne). Les fils de coton peuvent constituer les fils de chaîne, tandis que les fils de kapok constituent les fils de trame. Dans un tel tissu, qui est très chaud, assez résistant et qui a un toucher soyeux, les fils fins de coton disparaissent pratiquement complètement, c'est-à-dire qu'on ne les voit plus et qu'on ne les sent plus,
On fera également des tissus comportant des fils de kapok et des fils de laine ; ces tissus sont plus chauds, plus légers et meilleur marche que les tissus en laine pure.
Pour obtenir un effet velouté, on procède à une opération de grattage ou à un apprêt sur des tissus constitués, soit uniquement par des fils de kapok, soit par ces derniers fils en combinaison avec des fils de rayonne, laine, coton etc.
Les fils de kapok, selon l'invention, se prêtent très bien à l'opération de grattage. nfin, à l'aide des fils en kapok, pris seuls ou en combinaison avec des fils en rayonne ou en coton, on peut obte- nir@ des tissus d'ameublement donnent lieu à des effets artistiques de premier ordre.
Comme il va de soi et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application, non plus qu'à ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, ayant été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.
Résumé.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.
<Desc / Clms Page number 1>
Improvements in processes and machines for spinning kapok ".
The invention relates to processes and machines for the spinning of kapok fibers or similar fibers (alund) faux-kapok $, paina, etc.), as well as to the products which may be obtained using said processes. and machines.
It should be remembered that the kapok is a very light, non-conductive, rot-proof, waterproof and insulating natural fiber.
This fiber consists of a tube, closed at the ends, the walls of which are made of lignified cellulose, that is to say of cellulose impregnated with a waxy material which gives it all the above qualities. Said walls are smooth, unlike the other fibers used in spinning which all have "hooks" and it is precisely this lack of hooks which has made its use economical to date.
<Desc / Clms Page number 2>
ment and industrially unusable in this branch.
In addition, the kapok fiber is fragile and it is to be feared that the carding means will break it and hatch it, thus rendering it unsuitable for the intended use.
To obviate these drawbacks, we already have. proposed to spin the kapok by mixing it with other textiles such as cotton or wool, but in these known embodiments, the kapok is necessarily mixed with a very large volume of cotton or wool, from which it follows that: on the one hand, the dyeing of the mixture is difficult, due to the difference in the nature of the fibers, a double dyeing therefore becoming necessary, and, on the other hand, due to the relatively low proportions of the kapok, the mixture no longer retains the remarkable qualities of this fiber, in particular impermeability and impermeability.
Finally, the usual substances used for sizing, and which are suitable for wool or cotton fibers, are ineffective for kapok fibers, because these fibers, as stated above, are agglutinated by an insulating material (vegetable wax) which is an obstacle to the impregnation of the fiber.
The object of the invention is, above all, to make the aforementioned methods and apparatus such that they respond better than hitherto to the various desiderata of practice, that in particular they make it possible to obviate the drawbacks described. above, and, in addition, to provide products not yet obtained hitherto.
It consists mainly, according to the processes of the kind in question, to mix, with the kapok fibers. spinning, a certain quantity of heavier fibers, in particular of so-called rayon artificial silk, in proportions of the order of 5 to 45% by weight depending on the nature of the yarn that is to be obtained, the latter always being of any way, predominantly kapok.
<Desc / Clms Page number 3>
It comprises, apart from this main provision, certain other provisions which are preferably used at the same time and which will be more explicitly discussed below, in particular; a second provision - generally relating to products for sizing textile materials and in particular kapok -, consisting in constituting these products by a mixture essentially containing a mineral oil such as petroleum jelly (de preferably about 10%), at least one fatty acid such as coconut acid (preferably about 10%) at least one vegetable oil such as pine oil (preferably about $ 4), at least one salt basic such as sodium carbonate (preferably approximately 1%), the remainder possibly consisting of water and, optionally,
with at least one oil of animal origin such as tallow (preferably about 2%); a third provision - relating to kapot carding machines -. consisting in giving the tips an inclined direc- tion with respect to the generatrices of the cylinders and in arranging them preferably in helices, so as to ensure, with a minimum contact taking into account the fragility of the fibers, a perfect distribution of the action of carding; a fourth arrangement consisting, on these same machines, in causing a brushing cylinder with a flywheel lining to coact with the combing cylinder;
a fifth arrangement consisting, on these same machines, in causing an adjustable false bottom to coact with the carder drum exactly matching the shapes of said drum, in particular capable of being brought closer to the tips as much as possible, this false bottom avoiding loss , ventilation and evaporation of matter; and a sixth provision - relating to woven products - consisting in making these by weaving ka- threads.
<Desc / Clms Page number 4>
pok (in particular those obtained by the above-specified processes and may therefore already contain, in addition to kapok fibers, certain other fibers) with yarns of a heavier product such as rayon, cotton, wool, etc., certain fibers which may in particular constitute the chain and others the weft.
The invention relates more particularly to certain modes of application, as well as certain embodiments, of said arrangements; and it aims, more particularly still and this as new industrial products, the processes and machines of the kind in question comprising application of these same provisions, the special elements specific to their establishment, as well as the threads established using said processes. and machines, and products woven using such yarns or generally made in accordance with the invention.
And it can, in any event, be clearly understood with the aid of the additional description which follows, as well as the appended drawings, which supplement and drawings are, of course, given above all by way of indication.
Fig. 1 of these drawings shows a schematic side view of a machine for carding kapok according to the methods according to the invention, said machine itself being established in accordance with the invention.
Fig. 2 shows separately the entire carding drum and a false bottom provided in accordance with another arrangement of the invention.
Fig. 3 shows, in section, a spiked lining comprised by the carding drum, this lining being established in accordance with the invention.
Fig. 4 is a developed view of such a packing, and FIG. 5 is a similar view, partial and enlarged.
Fig. 6 is a perspective view showing the juxtaposition of several carding linings on the drum, according to another arrangement of the invention.
<Desc / Clms Page number 5>
Fig. 7, finally, is a schematic section through said drum.
According to the invention, and more especially according to that of its modes of application, as well as those of the embodiments, of its various parts to which it seems that there is / should be given preference, proposing to proceed to spinning the kapok is done as follows or analogously.
The raw material is a mixture comprising, on the one hand, kapok fibers and, on the other hand, fibers of at least one heavier textile substance, such as yonne, cotton, or more of these substances. (it being understood that it is advantageous to use the ra- yonne more especially), and the following proportions are chosen for said mixture, by weight: kapok fibers: 95 to 55% (or even 50%), other fibers, in particular rayon: 5 to 45% (or even 50%), the whole being such that, taking into account the differences in density between the kapot and the other fibers, a predominantly kapot product is obtained, a product in which the heavier fibers can act as hooks vis-à-vis kapok fibers.
Rayon can be of any suitable type, being for example obtained by the "viscose" process, by the aaetate process, by that of copper, by that of collodion, etc.
It can be of the solid fiber type or, on the contrary, of the hollow fiber type, the latter appearing to be more advantageous.
It is also appropriate to give the aforesaid mixture, before spinning, all the desirable homogeneity, which is why one proceeds for example, to achieve this mixture, as follows.
A layer of kapok fibers is spread over which is applied a layer of sizing material, then a less important layer of the heavier backing material, in particular.
<Desc / Clms Page number 6>
the rayon in the proportions indicated above; this operation is repeated so as to obtain six to eight layers. The whole is then mixed using standard machines and this mixture is transported to a carding machine.
As regards the sizing, it is carried out in such a way that it confers on the fibers, on the one hand, the property of being impregnated quickly, on the other hand, that of lubricating them so as to allow them to slide. one along the other without losing the very intimate contact which is provided to them by the capillarity of the sizing material, and, again, the property of softening them while making them more adherent.
Thanks to this braked sliding of the fibers, the subsequent carding work, which will aim in particular to make the fibers parallel by the action of the points of the carding drum, will be able to operate correctly, that is to say without fear that said points tear off the fibers.
Finally, it is also necessary for the sizing material to modify the constitution of the fiber only temporarily, that is to say during carding and spinning.
For this purpose, it seems advisable to use the following formula, which is given only as an indication, it being understood that the proportions are to be considered only by their order of magnitude and that the specified substances could be replaced by others of the same kind.
For 100 kgs of sizing ready to be used;
EMI6.1
<tb>
<tb> zero <SEP> of <SEP> purified petroleum jelly <SEP>: <SEP> 10 <SEP> kg <SEP> 700
<tb> oil <SEP> from <SEP> pin <SEP> 3 <SEP> kg <SEP> 750
<tb> <SEP> fatty acid <SEP> from <SEP> coconut <SEP> 10 <SEP> kg <SEP> 700
<tb> tallow <SEP> 1 <SEP> kg <SEP> 900
<tb> nuile <SEP> from <SEP> castor oil <SEP> 1 <SEP> kg <SEP> 250
<tb> carbonate <SEP> of <SEP> soda <SEP> 1 <SEP> kg <SEP> 250
<tb> water <SEP> 70xg <SEP> 450
<tb> 100 <SEP> kgs.
<tb>
<Desc / Clms Page number 7>
It should be noted that the proportion of water may vary depending on the hygrometric conditions.
The proportion, by weight, of the sizing solution to be used, relative to the weight of fibrous material to be treated, will depend on the density of said material and will vary for example from 10% to 40%.
It is understood that this sizing product can be used for all other applications.
It could also be used as a binder for felting kapok.
As regards now the carding operation, it is possible to use carding machines of known type to carry it out; it will be appropriate, on these machines, to arrange the carding linings in such a way that a uniform distribution of the fibers can be obtained over the entire width of the web.
In addition, due to the fragility of the kapok fibers, it will be advantageous to minimize the contact between said fibers and the tips of the linings, while however ensuring at least one contact of each of the fibers with one of the tips. .
On the other hand, it is also necessary to take into account the size of the fiber, because the carding must not only have the function of parallelizing the fibers, but must also remove foreign matter which may be in the kapok.
To this end, one proceeds for example in one of the following ways.
As regards first of all the active elements of the carding drum (drum shown schematically at 4 in Fig. 1, 2,7), they are constituted by linings provided with spikes, at least some of them being arranged under in the form of a strip of woven felt or fleece 1, 2, traversed by stirrups 3, of hardened steel, the ends of which, preferably inclined relative to said strip, therefore relative to the periphery of the drum, constitute said points (fig. 3 to 5).
<Desc / Clms Page number 8>
Everything is preferably carried out in such a way. by the rotation of the drum 4, that said points give rise to a helical release, as visible in FIGS. 4 and 5, which can be obtained by winding in a helix, on the drum, the strip 1, 2 constituting the spike packing.
This helical arrangement minimizes the number of tips that come into contact with the kapok, while leaving no uncarded surface.
We could also, as visible in fig. 6, provide various helical windings in opposite directions.
The linings 1,2 will be fixed to the drum by any appropriate means.
Having this set, we complete it first, usually retort, by various working drums 5 to. 91 (fig. Of 1), which / preferably are fitted with speed change devices (of the continuous or discontinuous type), to allow the selection of the speed which suits each type of fiber treated, said workers must also be precisely adjusted to the surface of the drum.
Next, a combing cylinder 10 (FIG. 1) of a known type is combined with the drum 4, which receives the web or web 11 at the outlet of the drum and, preferably, according to another arrangement of the drum. invention, there is provided at the periphery of said combing roller means suitable for picking up, on the latter, the materials foreign to the kapok which fill it and which, without this precaution, would end up tearing the veil from which, during the spinning operation, a frequent cause of yarn breakage.
Said means will for example consist of a rotary brushing cylinder 12, with a "flywheel" lining, for example with a lining comprising very flexible and relatively long steel tips, in particular about 20 m / m in length.
The position of the brush cylinder, driven for example by a belt 13, is adjusted such that its points
<Desc / Clms Page number 9>
flush with the combing cylinder; the distance between the ends of said tips and that s of the combing cylinder being for example at most equal to 2/100 m / m.
Finally, it is advantageous, according to yet another arrangement of the invention, to combine with the carding drum 4, at its lower part, a false bottom 14 which is supported - preferably in an adjustable manner - in such a manner. that it can be brought as close as possible to said drum, leaving just the passage for the lining 1,2 and the points 3.
This false bottom is for example mounted on screw supports 15.
It prevents the loss, ventilation and evaporation of the material, in other words, it allows to retain the fibers which would tend to escape by gravity, or following air movements near the surface of the drum Any other means could be used for the same purpose.
As a result, whatever the embodiment adopted, it is possible, thanks to the invention, to obtain a material which lends itself perfectly to spinning and weaving, while retaining the remarkable qualities of kapok.
The mixture obtained exhibits in particular the characteristics defined below.
Given on the artificial silk known as "reyonne: has a density of approximately 1.5 while the kapok has only a density of 0.15, ie 10 times less, the percentages by weight of the mixture material comparable to those produced in known mixtures, give particularly reduced percentages by volume.
The following table gives the percentages of the mixture material, such as the so-called "rayon" artificial silk as a function of the percentages by weight of this mixture material.
<Desc / Clms Page number 10>
Percentage by weight Percentage by volume
EMI10.1
<tb>
<tb> silk <SEP> density <SEP> silk
<tb> kapot <SEP> artificial <SEP> du <SEP> kapok <SEP> artificial
<tb>
EMI10.2
Qi te 11 rayon mixture called "rayon"
EMI10.3
<tb>
<tb> 60 <SEP> 40 <SEP> 0.690 <SEP> 92.50 <SEP> 6.50
<tb> 70 <SEP> 30 <SEP> 0.555 <SEP> 95.70 <SEP> 4.30
<tb> 80 <SEP> 20 <SEP> 0.420 <SEP> 97.60 <SEP> 2.40
<tb> 90 <SEP> 10 <SEP> 0.285 <SEP> 98.90 <SEP> 1;
the
<tb> 95 <SEP> 5 <SEP> 0.217 <SEP> 99.48 <SEP> 0.52
<tb>
Thus the use, in this mixture, of the heavy fiber of the so-called “rayon” artificial silk mixed with the very light fiber of the kapok, makes it possible to reduce the percentage by volume of the mixture fiber to insignificant figures.
The yarn resulting from this mixture thus has the external appearance of kapok, and the properties of flexibility, rot-resistance, low electrical conductivity, particular to this fiber.
The threads executed with the mixtures of the preceding table, allowing to obtain per kg. the following lengths (of a comparable thread as section, to that of a cotton thread of 5,000 per kg.).
EMI10.4
<tb>
<tb>
Density <SEP> of the <SEP> mixture <SEP> Measuring <SEP> obtained <SEP> at <SEP> kg.
<tb>
0.69 <SEP> 12,000
<tb> 0.55 <SEP> 15,000
<tb> 0.42 <SEP> 19,750
<tb> 0.285 <SEP> 29,000
<tb> 0.217 <SEP> 37,000
<tb>
These figures are only indicative, because they depend on the twist of the wire.
In summary:
The addition of rayon fiber to the kapok, in the proportions indicated, makes it possible to achieve the technical advantages
<Desc / Clms Page number 11>
following: a) Thanks to the presence of the rayon, one can achieve the attachment of the fibers of the kapok, essential condition for the spinning, b) The proportion by volume, that is to say apparent, of the mixture material , is very small. c) The properties of the said product are those of kapok: impitressibility, low conductivity, impermeability, insulation qualities. d) The product dyes evenly.
It should be noted that the invention would remain applicable to a mixture of kapok and cotton since the latter material exhibits only a slight difference in density with rayon. It was then possible to obtain mixed yarns of 40 to 5% cotton with or without rayon, a result never obtained, yarns offering no difficulty for dyeing and exhibiting the advantages specified above.
As regards the fabrics capable of being produced from the threads obtained with the aid of the invention, they may be of the most diverse.
Here again, as new industrial products, are various types of particularly interesting fabrics (and coming within the scope of the invention, even if the kapok yarn is obtained by other means).
First of all, kapok yarns can be woven in combination with rayon yarns. The fabric thus obtained is warmer, lighter and cheaper than a product made entirely of rayon and has, on the other hand, the advantage of being able to be dyed like a rayon product. Similar effects can be obtained by combining, by weaving, kapok threads with linen or cotton threads.
Another fabric consists of fine cotton yarns and thicker kapok yarns (well [. Understood, by "kapok yarn" is always understood, preferably, a cotton yarn.
<Desc / Clms Page number 12>
kapok with some addition of other fibers, including rayon). The cotton threads can constitute the warp threads, while the kapok threads constitute the weft threads. In such a fabric, which is very warm, quite resistant and which has a silky feel, the fine cotton threads practically disappear completely, that is to say that one can no longer see them and no longer feel them. ,
We will also make fabrics comprising kapok threads and woolen threads; these fabrics are warmer, lighter and cheaper than pure wool fabrics.
To obtain a velvety effect, a scraping operation or a finishing is carried out on fabrics made up either solely of kapok threads, or of these latter threads in combination with rayon, wool, cotton threads, etc.
The kapok threads according to the invention lend themselves very well to the scraping operation. Finally, with the help of kapok threads, taken alone or in combination with rayon or cotton threads, it is possible to obtain upholstery fabrics giving rise to artistic effects of the first order.
As goes without saying and as it follows moreover already from the foregoing, the invention is in no way limited to those of its modes of application, nor to those of the embodiments of its various parts, having been more specifically considered; on the contrary, it embraces all the variants.
Summary.
** ATTENTION ** end of DESC field can contain start of CLMS **.