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" Perfectionnements dans la préparation des filés ou fils textiles Il* L'invention concerne la préparation des fils de laine, coton, jute, lin ou autres fibres textiles discontinues ou leurs mélanges, du type dans le'quels l'opération usuelle de la filature n'est pas nécessaire pour leur conférer la ré- sistanoe requise à la traction.
L'un des objectifs de l'invention est de préparer un fil du type en question possédant un grand coefficient de résistance à la traction ainsi qu'une grande densité et aussi de la souplesse. Un autre objectif est de préparer un fil ou une corde retors dont les parties composantes
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sont les fils simples dont il vient d'être question, fil ou oorde retors possédant des oaraotéristiques particulièrement précieuses dans tous les cas où un coefficient élevé de résistance à la traction, une grande densité et de la souplesse sont capitales, ainsi qu'un coefficient élevé de résistance à l'abrasion et un faible coefficient d'allongement, par exemple les cordes dont l'on se sert pour la fabrioation des toiles de bandages pneumatiques.
on peut aussi ranger dans cette catégorie les transporteurs en matière textile et les courroies de transmission.
Conformément à l'invention et avec le premier objectif en vue, on imprègne une mèche textile de caractère usuel, o'est-à-dire comportant deux ou trois spires par pouoe de tors support et qui n'a pas été soumise à une opération de filature, d'une solution diluée ou d'une dispersion d'un liquide qui, quand la préparation du fil est terminée et le fil séché, empêche les fibres de la mèche de glisser l'une sur l'autre. Après l'imprégnation, on élimine dans la plus grande mesure possible la solution ou la dispersion qui a imprégné les fibres et qui s'est introduite dans les interstices compris entre les fibres.
Le fait que l'on se sert d'une solution diluée ou d' une dispersion et que la mèche textile a des fibres dans un état desserré et tenu a pour conséquence que chaque fibre de la mèche s'imprègne à fond de la solution ou dispersion et que l'opération de l'élimination de la solution ou dispersion en question laisse, après l'imprégnation, suffisamment de solution dans la mèche pour empêcher finalement le glissement des fibres les unes sur les autres. Le fil ainsi préparé est essentiellement tout fibre ; il possède une grande densité et une grande compacité de fibres, à l'opposé du fil dans lequel existe une couche déterminée de solution ou
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de dispersion sur les fibres entre lesquelles se trouve un milieu séparateur déterminé.
Avant de procéder au séchage final, on peut donner au fil préparé comme il vient d'être exposé, dans une machine à retordre queloonque, quelques tours par pouce de tors, dans la direction du tors du support, bien entendu. Ceci rend la compacité et la densité plus grandes encore.
L'expérience enseigne que,pour l'objectif en vue, une dispersion de latex de caoutchouc de faible concentration, 1 à 2 % par exemple, est optimum. Le latex de oaoutohouo a cet avantage supplémentaire de renforcer les fibres et d'accroître leur résistance au glissement fibre sur fibre, bien que, comme il a été dit précédemment, il n'y ait pas de revêtement sur ces fibres. On peut employer d'autres solutions ou dispersions cependant, telles que/par exemple,de la résine synthétique; on élimine alors toujours cette dernière dans la plus grande mesure possible.
En ce qui concerne le second objectif visé, on retord les fils préparés comme il vient d'être exposé, ensemble, alors qu'ils sont encore humides, après le processus de l' élimination; ce retors se donne de préférence avec une di- -rection de tors du même pas, c'est-à-dire dans la même direction que celle du tors du support de la mèche. On forme ainsi un fil retors de grandes compacité, densité et résistance; toutefois, lorsque, plus spécialement, on désire obtenir le maximum de résistance et de densité et le minimum de coefficient d'allongement, on étire le fil ainsi retordu alors qu'il est encore humide.
Pour obtenir les meilleurs résultats, on effectue cet étirage après que le fil retordu a traversé ou quand il traverse un bain dilué de la dispersion, pour tenir compte du séchage ou de tout séchage partiel qui pourrait s'être produit par places dans le filé,
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en le maintenant continuellement sous tension, dans un bain constitué par une dispersion diluée du latex et on le sèche toujours en le maintenant sous la tension nécessaire lors de son passage vers un support rotatif lui destiné tel qu' une ensouple de type connu.
On va, à présent, exposer une méthode oommode et efficace de préparation de fil simple, en se plaçant dans le cas d'une mèche simple, mais il est entendu que l'on peut traiter simultanément plusieurs mâches en bloc.
On prépare une mèche textile en fibre de coton dans un banc en fin sur un tube portant un manohon perméable et placé autour de la bobine à mèche ordinaire, de la manière décrite dans le brevet anglais N 482.817 de l'inventeur; on enlève ensuite cette mèche et on la place sur un tube métallique perforé, dans une maohine de type connu où une teinture ou des liquides analogues sont envoyés dans des matières textiles par différence de pression, comme décrit dans le brevet précité. Mais le bain est, dans ce cas, la dispersion diluée de latex de caoutchouc dont il a été question plus haut, d'une concentration de 1 à 2 %. On peut se servir en l'occurrence de toutes les préparations concentrées du commerce de l'espèce que l'on dilue ensuite aveo de l'eau distillée.
On fait passer cette solution dans la mèche, dans le sens du rayon, dans les deux directions alternativement aussi longtemps que o'est nécessaire pour assurer une imprégnation parfaite. On envoie'alors de l'air comprimé à travers la mèche jusqu'à ce que la dispersion se trouvant dans les fibres et oelle logée dans les intervalles compris entre elles soient éliminées le plus possible. Ce traitement par l'air sous pressionmême la plus élevée, n'élimine toutefois pas complètement la dispersion au point qu'il ne reste pas de partioules dans et sur les fibres et l'invention ne
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vise pas à réaliser cette évacuation intégrale.
Il se produit une imprégnation des fibres et oelle-oi sert à assurer l'adhérence finale fibres sur fibres pour les empêcher de glisser les unes sur les autres. La quantité de particules de caoutchouc se trouvant dans le fil sec terminé est infinité- simale; ce fil possède une grande résistance à la traction par suite du fait, comme il a déjà été exposé, que le fil est constitué en fait uniquement par de la fibre, sans qu'il existe entre les fibres un milieu séparatif et partant af- f aiblissant. La mèche ainsi traitée peut être séchée sur le tube ou autrement.
On peut toutefois, alors quelle est toujours humide, et avant de la sécher, l'enlever et la placer dans le ratelier d'un métier à retordre où on lui donne, à l'aide des organes retordeurs usuels/quelques tours par pouce de tors, dans la même direction que celle du tors de support; on forme ainsi un fil très compact convenant, par exemple, comme fil à coudre. Les métiers à retordre sont bien connus; c'est pourquoi, on estime que leur description et leur représentation graphique ne sont pas nécessaires.
Le retordage de fils simples les uns avec les autres, nécessaire quand on doit avoir un fil ou une corde retors, se fait dans tout type usuel de métier à retordre alors que les fils composants sont encore humides et après élimination de la dispersion et avec tout nombre désirable de tours de tors. On peut réaliser le retordage et le câblage, pour former une corde; pour raison de commodité, le produit obtenu sera appelé ci-après fil retors. Le fait que la quantité de latex est négligeable permet de rendre pratique cette passe de retordage, car il n'y a pas de dispersion perdue suscep- tible de se séparer et de venir se placer sur les parties de la machine à retordre voisines de la tête de bobinage.
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Il n'est pas non plus nécessaire de décrire et de représenter graphiquement les machines bien connues dont l'on peut se servir pour effectuer le retordage.
Pour effectuer le traitement subséquent d'un fil retors, on enroule sur des ensouples un certain nombre de fils alors que ceux-ci sont encore humides, suivant le procédé connu dans l'opération du bobinage des filés textiles ordinaires, en vue de leur enoollage subséquent. Une enoolleuse ordinaire peut constituer la base du mécanisme employé et l'on va, à présent, décrire cette passe du traitement aveo référence au dessin ci-joint. Le mécanisme utilisé est une modification de l'encolleuse déjà oitée.
Partant de la gauche du dessin, les filés x en voiles passent d'une ensouple à filé ou d'un certain nombre de bobines montées dans un ratelier, non représenté, sous un rouleau 1 par des dispositifs de tension 2, au rouleau 3; ensuite, de ce rouleau sur la partie inférieure du rouleau 4 monté dans un récipient 5 qui contient une solution diluée de latex de caoutchouc, de préférence d'une teneur de 1 à 2 %; les fils passent ensuite par la pince du rouleau 4 et du rouleau 6. Le passage du fil se fait ensuite par le rouleau 1,puis il redescend entre la pince de deux rouleaux éoraseurs 8 et 9. Les fils se rendent dans une étuve de séchage 10 qui est de type bien connu, en ce qui concerne sa disposition intérieure et ses organes de chauffage.
De cette étuve, les fils se rendent dans un ros 11, de forme connue également, et passent entre la pince des rouleaux 12, 13 et 14 pour s'enrouler sur l'ensouple frontale à filé 15, de forme queloonque et actionnée comme d'habitude quand cette machine est utilisée comme encolleuse.
La tension est imprimée aux fils de la manière suivante.
L'arbre du rouleau 4 monté dans des paliers appropriés est aotionné de toute manière convenable par une source de
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force motrice; il porte une roue 16 et actionne, par l'inter- médiaire d'une chaîne 17 une roue à chaîne 18 montée sur l' arbre du rouleau 8; le rapport entre la roue / la roue à chat- entre ne et/les diamètres des rouleaux est établi de manière à donner la tension requise aux fils qui passent entre les pin- ces de paires de rouleaux. Le brin lâche de la chaîne 17 est supporté par la poulie à flasques 19 montée, de toute manié- re appropriée, et la roue à chaîne 18 portée par l'arbre du rouleau 8 est interchangeable, en vue de donner aux fils le degré requis d'allongement.
La vitesse relative de rotation de l'ensouple à filé de tête 15 sert à maintenir la traction pendant que le filé traverse l'étuve et se rend à l'ensouple en question.
Dans les opérations d'addition d'un petit degré de tors au fil simple, de retordage des fils simples ensemble et du traitement sous tension des fils tors qui viennent d'être décrites, les fibres se règlent d'elles-mêmes, comme oonsé- quence de la tension, dans chaque cas. Dans le traitement final des fils retors qui a été décrit, la tension continue et le réglage des fibres donnent finalement le maximum de résistance et de densité et le minimum de coefficient d'al- longement dont il a été question plus haut. On obtient le résultat de la prévention du glissement des fibres les unes sur les autres quand les fils sont secs.
L'inventeur a décrit l'invention dans son application à une fine mèche textile, mais il est entendu quton peut l' appliquer à toute mèche textile ou au produit analogue d'un métier à ailettes quand il est requis ; en outre /il est en- tendu que le terme " mèche " englobe ces produits. Une fine mèche est toutefois préférable étant donné qu'elle se trouve dans la condition qui précède la filature normale, dans la préparation des filés normaux formés sur les métiers à filer.