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BBEVET D'INVENTION au nom de la Société RHODICETA Nouveaux artioles textiles tels que crins, pailles, rubans,etc, (Inventeur: Monsieur Jean Marie Léon Eugème ALIBERT)
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--------------------------------------------------------------------Priorité d'une demande de brevet en France du SI juin 1944.
---------------------------------------------------------------------- On a déjà proposé de préparer des articles textiles tels que orins, pailles, rubans, etc.., en faisant adhérer ensemble, totalement ou partiellement,.des fils continus artificiels, soit de même nature, soit de natures différentes, soit même comportant des fils naturels ou métalliques. Les produits ainsi obtenus présentent cependant divers inconvénients: fragilité au pliage, aux noeuds, t'endance à se diviser latéralement, etc...
La présente invention concerne de nouveaux articles du genre en question ne présentant pas les défauts venant d'être signalés.
Ces articles sont caractérisés par le fait qu'ils sont constitués pour partie au moins par des fibres discontinues artificielles ou synthétiques et qu'au moins une partie des dites fibres y sont collées-entre elles partiellement ou totalement, l'assemblage des fibres individuelles primitives pouvant, se présenter sous forme d'un ruban, d'une mèche, d'un filé, d'un retors, etc...
Parmi les susdites fibres artificielles ou synthétiques, on peut avoir recours à des fibres à base de cellulose régénérée, d'esters ou d'éthers cellulosiques, de superpolyamides, de dérivés polyvinyli- ques, de caséine, etc... les articles peuvent être constitués par des fibres de même nature ou bien par des fibres de natures différentes.
Ils peuvent aussi comporter des fibres naturelles (coton, lin, chanvre, jute, laine, fibres de soie, etc..) et être même assemblés avec des fils oontinus naturels, métalliques, artificiels ou synthétiques. En particulier, ils peuvent comporter des filaments de verre, continus ou discontinua.
Pour fabriquer lesdits articles, on a reoours à des moyens d'adhérence qui dans une large mesure dépendent de la nature des fibres constitutives. Cest ainsi, par exemple, qu'on peut procéder à un enduisage véritable, à l'aide d'une substance convenable, qu'on peut
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aussi faire appel à une opération de ramollissement superficiel des fibres par action d'un agent solvant ou gonflant, ou par action de la chaleur, éventuellement avec application de pression. Dans certaine cas, on peut avoir Intérêt à appliquer successivement plusieurs de ces opérations. Dans le cas où l'on utilise un assemblage mixte, on choisit avantageusement un agent d'adhérence dont l'action se fait surtout ou même uniquement sentir sur des fibres d'une même nature.
Ainsi, avec des fibres de cellulose régénérée, on peut choisir, comme agent de ramollissement superficiel, oertains acides, des solutions cuproammoniacales ou certaines bases d'ammonium quaternaires; avec des fibres d'acétate, on peut employer des gonflants ou solvants organiques ou inorganiques ou des collodions d'esters cellulosiques dans de tels solvants; avec des fibres superpolyamidiques, on peut utiliser des solutions acides ou phénoliques ; avecdes fibres à base de chlorure de polyvinyle, on peut avoir recours à certains dérivés organiques chlorés, à du tétrahydrofurane ou à divers mélanges gonflants ou solvants.
On peut éventtellement adjoindre à ces agents de ramollissement des substances auxiliaires, tels que pigments, colorants, adou cissants, plastifiants, antiéleotrisants, lubrifiants, eto...
Quant aux moyens à mettre en oeuvre, ils peuvent être de toute nature convenable: trempage suivi d'essorage, aspersions, enduisage, vaporisage, étuvage, chauffage, eto... On peut opérer en discontinu ou en continu, soit sur un seul, soit sur plusieurs assemblages, disposés parallèlement ou bien ayant été préalablement retordus, eto...
On peut même,au cours des opérations amenant le oollage des filaments, effectuer une mise en forme de l'article par des moyens tels que oalandrage. frisage, gaufrage, etc...
D'une façon générale, on part d'un assemblage dont les carac- téristiques dépendent du genre du produit à obtenir. Ainsi, par exemple pour réaliser des crins utilisables en chapellerie, on fait choix de filés d'une torsion assez soutenue; au contraire, pour disposer de pailles, de rubans ou de laminettes, on adopte des assemblages de torIl ions plus faibles, voire même nulles, soit laminés d'avance, soit laminés au cours des opérations mêmes provoquant l'adhérence.
De toute façon, on aboutit à des articles dont nombre de qualités sont supérieures celles offertes par les produits obtenus partir de fils continus. En particulier, la présence d'air inclus entre les fibres de l'assemblage parait limiter l'aotion des moyens provoquant la liaison entre ces fibres à la seule adhérence requise, sans altérer sensiblement les dites fibres ; d'autre part,dans le oas oà l'on utilise des assemblages mixtes, les fibres de natures différentes se trouvent finalement en mélange particulièrement intime. Quoi qu'il en soit, les articles obtenus présentent des résistances améliorées au pliage, aux noeuds et aux efforts transversaux.
Il est en soi connu de provoquer l'adhésion,entre oertains filaments au moins, de filés constitués à partir de fibres naturelles.
Mais les articles selon l'invention offrent des avantages certaine ,
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vis vis des précédents.) Du fait de la nature artificielle ou syn- thétique des'éléments constitutifs, on a, en effet, la possibilité d'avoir recours à des fibres plus longues, donc de donner aux filés des torsions moins fortes et d'obtenir des filés plus volumineux ; est également même de réaliser des mélanges de fibres de titres et de longueurs différentes, ce qui permet d'obtenir des effets particuliers de toucher,'d'apparence, etc...
Enfin, on obtient commodément nombre des présents articles en ayant recours à des solvants courants faciles à mettre en oeuvre et à éliminer,
L'invention est expliquée à l'aide des exemples ci-après, donnés bien entendu à seul titre d'indication;les parties s'entendent en poids. ' Exemple 1.- On prépare un filé en cardant, étirant et filant de la fibre base d'acétate de.cellulose Nm 2000, coupe 80m/m, le numéro métrique du filé étant de l'ordre de 18 ; on fait passer ce filé à la vitesse de 50m/min. entre deux tampons de finette remplis de ouate et eux-mêmes imbibés d'acétone de façon continue;
après séchage, on ob- tient un crin de Nm très,voisin du filé original et dont la résistance à la traction est presque égale à celle du filé initial, tandis que la résistance au noeud est telle que la rupture se fait le plus souvent en dehors du noeud, ce qui dénote une particulière souplesse du orin.
.Exemple 2.- On prépare un filé mixte en cardant, étirant et filant un mélange de 1 partie de fibres superpolyamidiques, titrant 2 den. au brin et coupées à 100 mm, et de 4 parties de fibranne acétate de cel- lulose de Nm 1800 coupée à la même longueur. Le filé est passé à la vitesse de 40m/min. dans un appareil à enduire alimenté avec un.ool'lodion comportant 5 parties d'acétate de cellulose pour 95 parties d'a- cétone. On sèche ensuite le filé et obtient un crin de Nm 20, dont les caractéristiques dynamométriques sont particulièrement satisfaisantes.
Ce crin est avantageusement utilisé dans la fabrication de réseaux ou tresses pour chapellerie.
Exemple 3.,- On prépare une mèche Nm 10 par mélange aux étirages, dans la proportion de l à 6, de rubans préparés à la peigneuse .circulaire à partir de déchets de soie naturelle et comportant des fibres de 80 à 100 mm., et de rubans de fibranne viscose Nm 3000, 100 mm. On fait traverser à la mèche de banc à broches une solution oupro-ammoniaoale à -10 c et à concentration de 7,7% en cuivra et 20 % en ammoniaque; à la sortie de cette solution, on lamine la mèche entre deux rouleaux, puis la conduit dans une solution d'acide sulfurique à 5 c et à con- centration de 5 %; on lave et sèche la paille ainsi obtenue, qui trou- ve un emploi intéressant en chapellerie.
Exemple 46- On carde un mélange de 1 partie de fibre base de chloru- re de polyvinyle Nm 3000, ooupée à 80 mm, et de 3 parties d'acétate de cellulose Nm 1800, ooupé à 100 mm, on homogénéise les rubans obtenus par trois passages aux étirages et fait encore passer sur une quatriè- me Gilla Intersecting. On amène ensuite la nappe formée sur un grand tambour à surface lisse, sur lequel o l'imbibe d'acétone de manière , continue; après séchage, on découpe-on plusieurs laminettes de 1 cm
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de large qu'on enroule sur des bobines séparées, le ruban obtenu pèse 22 gr au m courant pour une largeur de 20 om.
L imbibition avec 1 acé- tone est telle que le ramollissement n'a intéressé que la surface des fibres, en sorte que l'article final contient des éléments qui sont partiellement dans leur état d'origine. On dispose en définitive d'une laminette qui possède d'intéressantes résistances h la traction longi- tudinale et au pliage et qui est avantageusement utilisée comme paille de chapellerie.
REVENDICATIONS
1) De nouveaux articles textiles tels que crins, pailles, ru- bans, etc.., caractérisés par le fait qu'ils sont constitués. pour par- tie au moins, par des fibres discontinues artificielle@ ou synthétiques et qu'au moins une partie des dites fibres y sont collées entre elles partiellement ou totalement, l'assemblage des fibres primitives pouvant se présenter sous forme d'un ruban, d'une mèche, d'un filé, d'un re- tors, etc...