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Procédé de fabrication de tissus imperméables à l'eau et perméa- bles à l'air.
La présente invention a pour objet un procédé permettant de rendre les tissus ou textiles imperméables à l'eau tout en les laissant perméables à 1'air.
On fabrique déjà des tissus qui présentent, dans une cer- taine mesure, les qualités ci-dessus, par exemple en les impré- gnant avec de l'acétate d'alumine. Mais ce procédé n'est appli- cable qu'à des tissus épais. Avec des tissus minces on n'a ja- mais pu obtenir des résultats satisfaisants.
On trouve dans la nature des corps qui répondent de fagon parfaite aux deux conditions d'imperméabilité à l'eau et de perméabilité à l'air. Le plumage des oiseaux aquatiques est notamment remarquable à ce point de vue.. La perméabilité à l'air est assurée par des interstices obliques de très petites dimensions, variant de un centième jusqu'à un millième de mfm2.
Par ces interstices, l'air passe facilement tandis que l'eau, en raison de la tension superficielle, ne peut les traverser.
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Il n'a pas été possible, jusqu'ici, d'arriver industrielle- ment à des résultats comparables, même de loin à ceux que l'on trouve dans les produits naturels.
On comprend en effet que si l'on fixe un produit insoluble à l'eau et élastique, tel que le caoutchouc, sur un tissu très serré, on en bouche complètement les pores et il cesse d'être perméable à, l'air, Si, au contraire, on opère avec un tissu présentant de grands intervalles entre les fils de chaîne et trame, ceux-ci ne sont pas diminués et l'imperméabilité à l'eau n'est pas obtenue.
La présente invention consiste, en principe, en partant d'un tissu dont les pores ou orifices qui existent entre les fils entrecroisés ou les fibres entrelacées ont des dimensions déter- minées, à réduire les dimensions de ces pores en appliquant sur le tissu une certaine quantité d'un corps insoluble dans l'eau et élastique, de telle manière que ce tissu laisse encore passer l'air, mais ne laisse plus passer l'eau.
L'invention a, en outre, pour objet un procédé pour la réa- lisation de ce principe consistant essentiellement à appliquer sur un tissu un produit choisi, capable de se ramollir sous l'ac- tion de la chaleur et de se souder aux fibres, puis à. soumettre le tissu ainsi traité à l'action combinée de la chaleur et de la pression, ce qui écrase la chaîne et la trame et réduit les pores du tissu à la dimension désirée. La dimension finale des pores après traitement dépend des variables suivantes : - Degré de serrage du tissu - Nature du produit appliqué sur le tissu - quantité de ce produit - Température à laquelle on le ramollit - Pression à laquelle est soumis le tissu.
Le rôle de la pression est très important. Une faible pression ne modifie pas sensiblement la dimension des orifices
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du tissu, tandis qu'une pression très forte produirait un écra- sement ayant pour conséquence d'obturer complètement les pores et de supprimer la perméabilité à l'air.
La valeur de la pression dépend elle-même des autres varia- bles.
Le corps appliqué sur le tissu est de préférence la gomme de caoutchouc, produit insoluble, élastique et plastique à l'état frais.
Il peut être utilisé sous forme de bain de latex vulcani- sant dans lequel on plonge le tissu traité.
Au lieu d'imprégner le tissu par le caoutchouc ou autre produit, on peut appliquer celui-ci par enduisage par pulvérisa- tion ou par tout autre moyen, On peut aussi enduire ou pulvéri- ser sur un tissu déjà imprégné.
A titre non limitatif on va décrire ci-dessous un exemple de réalisation.
On part, par exemple, d'un tissu de coton ayant les carac- téristiques suivantes : - Poids : 160 grs, au c/m2.
- 45 fils en chaîne - 30 fils en trame ayant des orifices de 1/5 jusqu'à 1/10 de m/mm2.
Ce tissu est plongé dans un bain de latex capable de vulca- niser en deux minutes à 1500. La quantité de caoutchouc ajoutée au tissu est de environ 5 à 20% de son poids initial, évaluée sous forme de gomme sèche. On obtient ce résultat aisément en immergeant le textile dans le bain et en l'essorant entre deux cylindres. Suivant la pression produite par ces cylindres, on obtient une saturation plus ou moins grande du tissu. Une fois sec, le tissu est calandré à chaud au moyen d'un cylindre chauf- fé à 150 , exergant une pression de 5 à 30 Kgs. par cm2. Deux
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ou trois passages sous ce cylindre amènent les pores.du tissu à la dimension désirée, La vulcanisation peut être terminée à l'autoclave ou par tout autre procédé.
Il est à remarquer que lorsque le tissu traité dans l'exem- ple précédent sort du bain de latex et a été essoré et séché, il est encore perméable à l'eau, parce qu'à ce moment, les orifi- ces ont ga.rdé leurs dimensions initiales. Au contraire, après le calandrage qui a produit un écrasement des fils du tissu im- prégné, d'ou. résulte une diminution de la grandeur des pores, le tissu est imperméable à l'eau tout en étant perméable à l'air.
La présente invention permet de régler avec une précision relativement grande, le degré de perméabilité à l'air des pro- duits obtenus, tout en assurant une imperméabilité totale à l'eau.
Elle a l'avantage, en outre, de donner ces qualités à des tissus de toutes épaisseurs, notamment aux tissus minces,et per- met, en particulier, de réaliser dans ce genre de tissus de nou- veaux produits industriels.
Au lieu d'utiliser le caoutchouc pour charger les fils, on peut avoir recours à d'autres matières telles que les cires. les résines synthériques, etc., en modifiant convenablement les con- ditions d'utilisation, proportions, température, pression, etc.. suivant la nature des corps choisis.
De même, la diminution de grandeur des orifices ou pores du tissu n'est pas obtenue obligatoirement par pression. Tout autre procédé capable de produire le resserrement des pores peut être utilisé, Par exemple, en trempant le tissu dans des bains succes- sifs, de manière à déposer sur les fils des couches de matière dont l'épaisseur va en s'ajoutant jusqu'à ce que les pores attei- gnent des dimensions telles qu'elles s'opposent au passage de l'eau,
Les dispositions décrites ci-dessus ne sont données qu'à titre d'exemple; tous les détails d'exécution et de mise en oeuvre
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du procédé, objet de l'invention, pourront varier sans en chan- ger le principe.
Résumé.
En résumé l'invention a pour objet :
1. Un procédé pour l'obtention des tissus imperméables à l'eau, mais perméable à l'air, consistant en principe à appliquer sur les fils de ces tissus une matière insoluble dans l'eau et douée d'une certaine élasticité, de manière à réduire les dimen- sions des pores ou intervalles libres existant dans les tissus.
2. Un mode d'exécution dans lequel l'application de la ma- tière ci-dessus est combinée avec un traitement mécanique capable de produire un déplacement des fibres en vue du resserrement des pores du tissu.
3. Un procédé pour la réalisation du principe consistant à appliquer sur un tissu un produit capable de se souder aux fi- bres sous l'action de la chaleur et à soumettre le tissu ainsi imprégné à la chaleur et à la pression.
4. Divers modes d'exécution dans lesquels suivant le degré de perméabilité à l'air à obtenir après imperméabilisation à l'eau, on fait varier plus ou moins le serrage du tissu, la natu- re du produit appliqué, la quantité de celui-ci, la température de réchauffage et la pression appliquée.
5, L'utilisation, pour réaliser le procédé défini ci-dessus, du caoutchouc comme corps insoluble et plastique.
6. Le procédé pratique consistant à plonger un tissu dans un bain de latex vulcanisant à 150 de manière à lui adjoindre en- viron 5 à 20% de caoutchouc, à essorer le tissu, puis à le ca- landrer à chaud au moyen d'un cylindre chauffé à 1500 et exer- gant une pression de 5 à 30 Kgs par com2.
7, Les produits industriels nouveaux ainsi obtenus.
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