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"BOSSOIRS AUTOMATIQUES POUR EMBARCATIONS DE SAUVETAGE."
L'objet de la présente invention est un nouveau type de bossoirs automatiques pour mettre à la mer d'une manière rapide, facile et sûre les embarcations de sauvetage même lorsque le navire est fortement incliné du côté opposé.
Le dispositif comporte en substance une/couple de bossoirs qui glissent d'abord sur des guides de support placées en plan incliné et qui se renversent ensuite, avec ces poutres ou guides, de façon à porter l'embarcation hors du navire, tandis qu'une planche de débarquement qui livre un passage facile et rapide aux personnes à embarquer, vient se placer automatiquement sur le bord de l'embarcation; après cela l'embarcation est amenée en mer et se dégage automatiquement des palans de suspension aussitôt qu'elle peut flotter.
Selon l'invention, toutes ces opérations ont lieu automatiquement par la seule force de gravité, c'est à dire du poids de l'embarcation, rien qu'en filant les garants
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des palans, la manoeuvre étant effectuée par une seule personne.
Dans les dessins annexés, qui montrent quelques formes de réalisation de l'invention:
Fig. 1 est une vue en plan de l'ensemble du dispositif selon une forme d'exécution;
Fig. 2 en est une vue de face;
Fig. 3 une vue de côté montrant en même temps la première phase du glissement des bossoirs le long des poutres de guidage;
Fig. 4 une vue de côté du dispositif après rabattement complet des bossoirs et des poutres associées, dans laquelle la position initiale du dispositif est montrée en pointillé.
Dans cette figure on voit la planche d'embarquement qui a été rabattue sur l'embarcation en vertu de l'action même de la rotation des poutres de guidage.
Les figures 5 à 24 montrent en des vues différentes les détails des différentes parties qui constituent le dispositif, y compris le système d'accrochage de la poulie mobile du palan au croc de suspension de l'embarcation.
Les figures 25,26 montrent respectivement en vue de face et d'extrémité les bossoirs selon l'invention en position surélevée par rapport au pont des embarcations, la Fig. 27 montrant la planche d'embarquement correspondante également surélevée.
Les Figs. 28, 29 et 30 montrent une forme d'exécution de l'invention dans laquelle on a prévu des organes additionnels capables d'effectuer l'éloignement de l'embarca- tion du flanc du navire ; cette forme d'exécution la planche d'embarquement et le gard-corps se dégagent des poutres de guidage des bossoirs dès que ces poutres ont atteint une position perpendiculaire au pont;
Les Figures 31 à 37 montrent en des vues différentes les détails de la forme d'exécution sus-indiquée.
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Les Figures 38, 39, 40 montrent une forme d'exécution dans laquelle les bossoirs comportent un double bras pour servir à deux embarcations, manoeuvrées également par une seule personne.
Les Figures 41, 42,43 montrent le treuil pour la manoeuvre des bossoirs pour deux embarcations.
Dans toutes ces figures les mêmes numéros de référence sont employés pour indiquer des parties correspondantes du dispositif.
Dans la forme d'exécution représentée aux Figs. 1 à 24, le dispositif comprend une couple de bossoirs 1 chacun formé par deux tôles en fer ou acier et façonné convenablement pour l'appui du flanc et de la quille de l'embarcation 2, les deux tôles étant reliées à l'extérieur et en bas par une bande périphérique et par des boulons 3 qui les tiennent convenablement espacées pour loger les poulies de renvoi du garant.
A' l'extrémité inférieure du bossoir, un bras 4 est prévu qui est renforcé par les entretoises 5 placées dans les directions latérale et verticale. Sur ces bras 4 est fixée une barre longitudinale 6 reliant les deux bossoirs de façon à les rendre rigides et à en empêcher les petites oscillations dues au tangage du navire lorsque les saisines de l'embarcation sont lâchées.
La barre 6 est préférablement creuse, et a une section triangulaire avec l'arête saillante émoussée au milieu (Fig. 28) de façon que, si l'embarcation appuie contre dette barre lorsque le navire est incliné du côté opposé elle puisse aisément glisser aussi bien lorsqu'elle est amenée que lorsque-elle est hissée.
La base postérieure de chaque bossoir porte fixés, perpendiculairement à son plan vertical, deux pivots 7 ayant des.alésages'axiaux filetés, ces pivots servant comme arbres de rotation pour les roues 8 dont la faca externe comporte
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un creux circulaire où loge la tête de la vis d'arrêt de la roue vissée dans l'alésage fileté du boulon 7 correspondant.
Le contact entre le bossoir et le flanc de l'embarcation dans la position normale a lieu avec interposition d'un coussinet en bois 9 fixé dans l'échancrure du bossoir qui comporte une saillie 10 où la quille de l'embarcation appuie lorsque celle-ci est rentrée. Cette saillie 10 a aussi pour but de servir comme soutien de l'embarcation lorsque celleci est amenée sous une inclinaison du navire du côté opposé et proprement dans la phase où les bossoirs glissent sur les poutres de guidage 11 car dans cette phase, justement à cause de cette inclinaison défavorable, les palans auraient une tendance à se dérouler.
Ce déroulement est au contraire empêché par ce que l'embarcation appuie Sur ladite saillie, et c'est pour cela que le glissement des bossoirs a lieu même lorsque le navire est incliné du côté opposé tandis qu'à un certain point du mouvement de rabattement des bossoirs les garants sont nouvellement tendus et les poulies mobiles des palans sont serrées contre la tête des bossoirs.
Le garant 12, constitué par un câble en acier, est fixé à la poulie 13 portant l'anneau qui sert à y accrocher le croc 14 de suspension de l'embarcation, ce garant passant ensuite successivement dans les poulies 15,13, 16, constituant ainsi un palan et ensuite encore sur les poulies de renvoi : (placée dans la base arrière du bossoir), 18 (dans la tête de la poutre de guidage), 19,20 (dans le support de la dite poutre), 21 (fixée au pont) pour s'enrouler ensuite sur le treuil 22.
Les bossoirs comportent à leur partie d'en haut deux chevilles à oeillet, 23 et 29. A l'oeillet 23 est fixé le câble en acier 24 qui constitue la saisine pour ceintrer l'embarcation au bossoir et ce bossoir au support 27. A cet
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effet la saisine comporte à son bout libre un anneau 25 dans lequel on fait passer une ou plusieurs fois la bosse 26 qui a son dormant sur le support 27 et est amarrée à un taquet convenable 28.
L'autre cheville à oeillet 29 sert à y accrocher un petit câble en acier 30 servant pour concourir à relier les bossoirs, et pour soutenir la bâche de l'embarcation et y amarrer les bouts des câbles de sauvetage.
Le bossoir qui vient d'être décrit glisse, en vertu de son poids, dans la poutre de glissement 11 par l'entremise de son chariot arrière formé par les roues 8 déjà mentionnées et par le rouleau 31 tournant autour du pivot 32 qui est fixé à la base 33 et sert d'axe de rotation de la poutre.
Pour obtenir ce glissement la poutre est inclinée de 300 vers l'extérieur du navire et est faite de la façon suivante:
Deux guides en fer ayant une section en U sont maintenues convenablement espacées et reliées entre elles à l'avant par une plaque transversale interne 34 qui en interrompt le vide pour causer l'arrêt du chariot du bossoir lorsque ce dernier achève sa descente, et à l'arrière par une plaque transversale)externe 35 fixée au dessous des guides de manière à laisser libre le vide dont ci-dessus par où on introduit, pour effectuer le montage de l'ensemble, le chariot du bossoir constitué par les deux. couples de roues 8. Une fois cette introduction effectuée, on introduit la pièce 36 en forme de boîte que l'on fixera moyennant quatre vis vissées dans les bords opposés des guides, de façon à renforcer l'union des guides.
Cette pièce en forme de boite porte la poulie 18 de renvoi du garant.
La poutre de guidage est pivotée à la base 33 qui est fixée à la marge du pont des embarcations 37, et appuie à l'arrière sur le support 27 d'une hauteur convenable, savoir telle à faire rester la poutre inclinée de 30 ainsi qu'il a été dit ci-dessus. Sur le pivot qui relie le bossoir à la base, tourne un rouleau 31 sur lequel appuie le bossoir.
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Le support 27 est formé par deux tôles en fer en U.
Dans l'espace libre entre les tôles, deux poulies sont prévues dont la supérieure 19 reçoit le garant 12 venant de la poulie 18 de la poutre et l'autre 20 placée en bas, sert à renvoyer le garant à la poulie 21 fixée sur le pont, d'où le garant va s'enrouler au treuil 22.
L'extrémité supérieure du support comporte une fourche 38 qui bloque la poutre contre les mouvements dûs au tangage du navire; deux entretoises rigides 39 fixées au pont servent à renforcer le support pour résister à l'effort de traction du garant 12. Ce support 27 porte le taquet 28 où la bosse 26 est amarrée ainsi qu'il a été dit.
A la moitié de la distance entre les deux poutres 11, et toujours à la marge du pont, est articulée la planche d'embarquement 40.
Cette planche est commandée par un chassis spécial en tôle 41 formé de façon à rester, à l'état de repos, dans une position inclinée de 30 comme les poutres de glissement par lesquelles il est commandé à son tour, pendant le rabattement, au moyen de deux petits câbles en acier 42.
Lorsque le rabattement en dehors a été complété, le chassis 41 reste vertieal et limite le mouvement de la planche au moyen de deux bras d'arrêt latéraux 43 tournant autour du même pivot du chassis et guidés chacun par des coulisses 44,45, les coulisses 44 étant placées sur la base fixe du support et les coulisses 45 sur la partie inférieure dudit chassis.
Pour une certaine partie du mouvement du chassis 41 les coulisses 45 se déplacent sans entraîner les bras 43.
Lorsque les extrémités des bras 43 butent contre le fond de la coulisse respectivement associée, ces bras sont entraînés en mouvement et sont arrêtés seulement lorsqu'ils vont buter contre la partie d'en haut des coulisses 44.
Entre ledit chassis 41 et les poutres, des cordes en acier 46 sont tendues qui constituent un gard-corps.
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La planche comporte des tirevieilles 47 constituées par des barres articulées entre elles en forme d'un parallélogramme pour suivre les mouvements de l'embarcation dans le roulis du navire jusqu'à la position où les tirants en deux pièces articulées 48 sont tendus, ces tirants étant également articulés à l'extrémité supérieure du chassis et aux chandeliers des tirevieilles de la planche.
Un petit câble de retenue 49 en chanvre, passant dans un trou du chassis, sert pour amener la planche d'embarquement sur l'embarcation et a un noeud 50 de grandeur telle à ne pouvoir -pas passer par le trou, afin de laisser un certain mou lorsque le câble 49 est tendu pour l'assiette normale afin que la planche rabattue par les poutres ait une inclinaison initiale d'à peu près 30 , et puisse être ensuite amenée sur l'embarcation par son propre poids. Le taquet 51, fixé sur un côté du chassis, sert pour y amarrer ledit câble 49. Dans le cas où la planche ne se renversait pas spontanément à cause de l'inclinaison défavorable du navire, elle devra être poussée à la main par les deux matelots de l'embarcation qui sont les premiers à s'embarquer.
Chacun des crocs de suspension 14 de l'embarcation est constitué par le croc proprement dit 52 pourvu d'une masse postérieure excentrique et monté sur un pivot fixé dans une armature adapte 53 dans laquelle le croc se cache après rotation autour de son pivot lorsque le décrochement a eu lieu, évitant ainsi des accrochages éventuels avec l'anneau de prise de la poulie 13.
Cette armature comporte au dessous du pivot de rotation du croc un trou pour l'introduction du bras plus long d'un organe de blocage bifurqué 54 dont le bras plus court est introduit dans l'espace entre l'anneau de la poulie et l'extrémité du croc; de cette façon on empêche le décrochement du croc, tandis que pour le disposer pour l'accrochage on ne laisse en place que le bras long et pour le faire fonctionner automatiquement par
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gravité on extrait tout à fait l'organe de blocage 54 qui reste assuré à la chaînette 55 fixée à la traverse 56 de l'embarcation.
La partie inférieure de l'armature 53 est formée de facon a s'adapter dans un trou de la traverse 56 fixée aux bords de l'embarcation. Un bout de chaîne 57 relie cette armature avec la carlingue de l'embarcation où, sur un renfort en tôle 58 est prévu un dispositif convenable bloquant ou libérant à volonté cette chaîne. Ce dispositif est constitué par une cheville 59 introduite dans le dernier anneau de la chaîne et pouvant tourner autour d'un pivot porté par un étrier solidaire du renfort 58. L'extrémité libre de la cheville 59 peut être engagée par un segment circulaire solidaire d'un gros pivot 60 tournant dans un coussinet convenable solidaire du renfort 58.
La rotation de ce gros pivot 60 est effectuée au moyen d'un levier 61 manoeuvré à la main et arrêté par une petite cheville. Finalement, une chaînette 62 relie la tête du croc à la traverse 56.
Le croc que l'on vient de décrire peut fonctionner automatiquement et sur commande. Dans le premier cas le fonctionnement a lieu grâce au poids de la masse excentrique qui, dès que le palan est lâche, oblige le croc à tourner et à se dégager de l'anneau de la chape de la poulie 13 ; le fonctionnement sur commande doit être provoqué lorsque le fonctionnement automatique manque pour une raison quelconque, certes très rare, et l'on pourrait même dire presque impossible à arriver. Le'fonctionnement sur commande a lieu de la manière suivante:
Après avoir retiré la cheville d'arrêt du levier 61, on fait tourner ce levier à la main.
La rotation du levier amène la rotation du segment circulaire solidaire du gros pivot 60 et par conséquent la libération de la cheville 59 qui, sous la traction de la, chaîne 57 du croc 52 qui est resté accroché à la poulie 13 du palan, se renverse laissant
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échapper la chaîne et par là laissant aussi sortir le croc de son siège. Lorsque la chaînette 62 est tendue elle oblige le croc à tourner et à se dégager de la poulie en tombant sur l'embarcation qui reste ainsi libre pour prendre la mer, puisque l'autre croc se sera décroché automatiquement ou, le cas échéant, aura été libéré à la main, ainsi que décrit.
Si l'on voulait un. croc fonctionnant seulement sur commande on employera le croc représenté aux Figs. 19 et 20.
Le croc 63 comporte une partie inférieure qui est introduite dans le trou de la traverse 56. A son extrémité le croc ¯ a une maille métallique tournante 64 qui permet l'accrochage de la poulie mobile du palan et en empêche le décrochement.
Pour accrocher la poulie on doit soulever à la main la maille sus-mentionnée. Le reste du dispositif est tout à fait identique à celui du croc automatique.
Avec ce type de crocs, pour dégager l'embarcation des palans il faut agir sur les dispositifs qui rattachent les chaînes des crocs à l'embarcation. Les crocs sont récupérés à bord et pour hisser à nouveau l'embarcation on doit monter deux crocs auxiliaires qui doivent faire partie de l'armement de l'embarcation.
Avec ce type de croc on pourra obtenir le décrochement simultané des deux crocs de l'embarcation. A cet effet les deux gros pivots 60, sont reliés entre eux par une barré rigide 65 commandée au centre par un levier 66. Les chevilles d'arrêt 59 des chaînes des crocs seront bloqués par les segments circulaires des pivots 60 avec l'intermédiaire des leviers transversaux 67 afin de laisser libre la partie centrale de l'embarcation pour sa mâture ou pour son moteur.
Lorsque on renverse le levier 66, les segments circulaires tournent et libèrent les leviers transversaux 67, ces derniers libérant à leur tour les chevilles de retenue des chaînes des crocs, qui, n'étant plus retenus, partiront avec les poulies des palans et l'embarcation sera libre de larguer.
La poulie mobile 13 du palan comporte en haut une petite
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barre transversale 68 qui ira buter contre le bord inférieur de la tête du bossoir à la fin de l'opération de levage de l'embarcation. A partir de ce moment commence le renversement du bossoir vers l'intérieur du navire.
Le treuil 22 pour la manoeuvre des garants comporte deux tambours de même diamètre parallèles entre eux et ayant une rainure en hélice pour l'enroulement des dits garants.
Le treuil est pourvu d'un frein à main pour régler la vitesse de rotation des tambours pour le déroulage des garants lorsque on amène l'embarcation, et d'un moteur électrique pour la hisser. Le treuil est pourvu comme d'habitude d'un dispositif permettant d'hisser l'embarcation à la main.
Les bossoirs décrits plus haut sont manoeuvrés par un seul matelot qui accomplit les opérations suivantes:
Pour amener l'embarcation: a) il ôte les bosses 26 qui ceintrent les saisines 24. b) Il desserre le frein du treuil: les bossoirs glissent alors sur les poutres de guidage grâce à l'inclinaison de ces dernières; lorsque les bossoirs arrivent à bout de course, ils se rabattent en même temps que les poutres jusqu'à buter par leur extrémité inférieure contre le flanc du navire ou contre une armature adapte qui pourrait être arrangée sur le flanc du navire. En même temps aura eu lieu le rabattement de la planche d'embarquement, qui sera portée à appuyer sur l'embarcation en filant le câble 49, ce qui peut être exécuté par les deux matelots de l'embarcation.
Une fois le mouvement de rabattement des bossoirs achevé, l'opérateur freine le treuil, après quoi peut avoir lieu l'embarquement des passagers.
Effectué l'embarquement, l'opérateur reprend à filer les garants jusqu'à ce que l'embarcation sera décrochée des palans. Si l'embarcation est munie des crocs automatiques représentés aux Figures 17 et 18, avant que l'embarcation touche l'eau, les deux matelots de l'embarcation doivent
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ôter les organes de blocage 54 des crocs 52 pour permettre le décrochement automatique qui a lieu dès que l'embarcation flotte.
Si le décrochement automatique n'a pas lieu, les dits matelots doivent manoeuvrer les leviers 61 pour détacher les crocs de l'embarcation.
Si l'embarcation est pourvue de crocs reliés entre eux, le matelot chargé de ce service doit manoeuvrer le levier 66 (Fig. 58) dès que l'embarcation flotte, pour libérer les leviers transversaux 67 (Figs. 19, 20, 22).
Pour hisser l'embarcation: a) On accroche l'embarcation aux palans ; b) L'opérateur met en mouvement le treuil électrique.
L'embarcation alors monte jusqu'à ce que les barres 68 des poulies mobiles des palans butent contre les bossoirs; ces derniers se rabattent jusqu'à ce que les poutres appuyent sur les supports 27. La planche d'embarquement se rabat en même temps après quoi les bossoirs auxquels l'embarcation est suspendue remontent sur les poutres de guidage. A la fin de ce mouvement, l'opérateur arrête le treuil. c) On passe et on ceintre les saisines 24 et dès que ces dernières seront en place l'opérateur dévirera lentement le treuil pour donner un peu de mou aux garants, il freinera ensuite définitivement le treuil.
Dans le cas d'un dégât du moteur électrique on devra pourvoir à hisser l'embarcation par une manoeuvre à la main.
Le dispositif que l'on vient de décrire encombre forcément le pont des embarcations. Dans les grands transatlantiques affectés au transport des passagers on peut .obtenir le désencombrement complet du pont en surélevant les bossoirs qui, en ce cas, au lieu de pivoter sur le bord du pont pivoteront sur les montants 69 d'hauteur convenable (Figs. 25 à 27).
Dans ce cas s'il existe une teugue 70 elle sera utilisée pour l'appui des poutres sur des consoles convenables 71, le
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treuil 22 étant monté sur une autre console centrale. Puisque les saisines doivent être manoeuvrées de la teugue, avant d'arriver aux taquets 28 fixés aux consoles d'appui des poutres, elles passent au dessous des crochets 72 des bossoirs pour que les saisines suivent un parcours convenable pour exercer une traction vers le bas.
En adoptant ce système de bossoirs surélevés, le chassis mobile commandant la planche d'embarquement doit être pivoté sur des montants convenables 73. Pour arriver à la planche, les passagers devront monter quelques marches d'une échelle 74 fixée à demeure sur le pont, cette échelle ayant à sa partie d'en bas deux chandeliers fixes 75 pour le soutien des tirevieilles 76 constituées par des bras articulés reliés aux tirevieilles 47 de la planche.
Le support surélevé 41 comporte deux boutons de guidage latéraux 77 glissant dans les entailles circulaires convenables des montants 73 où ils trouvent leur arrêt pour régler l'inclinaison du support conformément à l'inclinaison des deux poutres dans les deux positions extrèmes de l'ensemble.
Avec le système de bossoirs surélevés le gard-corps 46, qui est formé dans ce cas par des barres rigides, reste fixé à la marge du pont et est limité en hauteur par les montants des poutres et du support, et comporte des soutiens intermédiaires 78 de renfort.
Ce type de bossoirs à rabattement selon l'invention, permet l'adoption d'un dispositif moyennant lequel, toujours d'une manière automatique, par la force de gravité, après l'embarquement des passagers dans l'embarcation, cette dernière avant de descendre en mer est éloignée du flanc du navire (Figs. 28 à 37). Dans ce dispositif, chaque poutre 11 servant au glissement du bossoir associé est pivotée à l'extrémité supérieure d'un longeron 79, les deux longerons étant reliés par des plaques et étant articulés à leur tour au bord du pont inférieur 80.
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En filant les garants pour amener l'embarcation, les pièces 4 des extrémités inférieures des bossoirs iront buter, à la fin du mouvement de rabattement, contre les longerons qui, toujours en vertu du poids de l'embarcation, se rabattent en dehors et éloignent l'embarcation du bord du navire. Le mouvement de rabattement de l'ensemble autour des pivots des longerons est limité à la position dans laquelle les bras articulés 81, reliant convenablement les longerons au pont 37 des embarcations, sont tendus.
A l'endroit où les pièces 4 des bossoirs butent contre les longerons, ces derniers comportent un évidement 82 servant à éviter des mouvements indus des bossoirs. Ces bossoirs sont aussi bloqués dans cet évidement contre leur mouvement intempestif de rabattement en dedans, par un crochet 83 manoeuvré par une transmission articulée en parallélogramme placée sur un côté des longerons.
L'organe de commande de la transmission en parallélogramme est le bras 84 du levier formant le côté supérieur du parallélogramme. Ce bras bute, lorsque les longerons sont en position normale, contre une console 85 fixée au dessous du pont des embarcations. Lorsque les longerons commencent leur mouvement de rabattement en dehors, le bras 84 s'éloigne de la console 85 et permet au crochet 83 de descendre pour bloquer le bossoir, le poids de l'ensemble du parallélogramme qui cause la descente du crochet, pouvant être augmenté, si nécessaire, par une barre de plomb fixée sur le côté long 86 de ce parallélogramme.
La plaque de couplage supérieure des longerons, pour chaque longeron comporte un crochet 87 servant pour bloquer le longeron au pont. A cet effet une plaque en métal 88 affectant à sa partie antérieure la forme d'une fourche est fixée au pont. Dans cette fourche le longeron 's'adapte exactement et est ainsi bloqué contre les mouvements dûs au tangage du navire. La plaque 88 comporte, dans la direction du crochet 87, une manille 89 qui, lorsqu'elle
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prend la position tracée en pointillé en Fig. 33, accroche le crochet 87 au moment où le bras 84 touche la console 85.
Les crochets 87 rentrent davantage lorsque les bossoirs remontent sur les poutres. Dans cette deuxième position, après avoir attaché les bosses aux saisines de l'embarcation, on renverse l'anneau à l'intérieur (position représentée en lignes pleines Fig. 33) et l'on bloque le crochet 87 au moyen de la cheville 90 qui est bloquée à son tour par le segment circulaire commandé par le levier 91.
Avec ce type de bossoirs automatiques, la planche et les parties y associées doivent rester à bord tandis que les bossoirs pivotés sur les longerons s'éloignent du flanc du navire, le dispositif dont ci-après étant prévu à cet effet+
Le câble de commande du support mobile de la planche et des câbles formant le gard-corps sont étendus entre le dit support et les chandeliers spéciaux 92 chacun pourvu de deux étrésillons longitudinal et latéral respectivement, ce dernier comportant un bouton d'arrêt 93 courant dans une entaille circulaire faite dans la base fixe du chandelier et servant pour arrêter le chandelier dans ses deux positions extrêmes, verticale et inclinée de 30 comme les poutres.
La poutre de glissement de chaque bossoir est pourvue d'une saillie 94 engagée dans la fourche 95 d'une tige montée sur le chandelier de manière à pouvoir glisser le long du chandelier; la fourche tend à descendre par gravité et peut être soulevée au moyen d'un levier à pelle 96 pivoté sur l'étrésillon transversal du chandelier. La tige de la fourche 95 finit au bas par un pied 97 qui dans le mouvement de rabattement du chandelier court sur une ailette circulaire 98 fixée à la base du chandelier. La forme.de l'ailette est telle que la fourche 95 engage la saillie 94 pendant le mouvement de rabattement des poutres jusqu'à ce que le chandelier prend la position perpendiculaire au pont. En ce moment le pied 97 de la tige tombe le long de la partie antérieure de l'ailette.
La fourche 95 laisse libre la
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saillie 94 de sorte que les poutres restent libres pour le deuxième rabattement en dehors sur les longerons aussitôt que l'on retire la cheville d'arrêt 90, tandis que les chandeliers restent bloqués a bord avec tout le dispositif de la planche.
Le pied 97 bloque le chandelier contre les rabattements en dedans.
Les bossoirs décrits ci-dessus comportent, entre les deux poulies fixes 15 et 16, une troisième poulie ayant le but de maintenir séparés les traits du câble du palan lorsque les bossoirs ont subi les deux rabattements en dehors autour des pivots des poutres et Ses longerons respectivement.
Les bossoirs peuvent être manoeuvrés par une seule personne et leur fonctionnement a lieu comme suit:
Pour amener l'embarcation à la mer: a) On lâche les saisines 24. b) On desserre le frein du treuil : bossoirs, avec l'embarcation, glissent alors sur les poutres et, lorsqu'ils sont arrivés à fin de course ils se rabattent jusqu'à buter dans les évidements 82 des longerons ; même temps les chandeliers 92 avec le support de la planche d'embarquement se rabattent aussi, après quoi la planche est amenée sur l'embarcation au moyen du petit câble en chanvre 49. Les poutres de glissement se dégagent automatiquement des chandeliers ainsi que décrit plus haut.
En cet instant on freine le treuil pour l'embarquement des passagers et entre- temps l'opérateur ira tourner les leviers 91 pour liberer les chevilles d'arrêt 90 qui fixent les longerons au pont.
Après l'embarquement des passagers l'opérateur reprend à filer les garants, avec quoi les longerons se rabattent éloignant l'embarcation du flanc du navire. Le rabattement des longerons est limité par les bras 81. L'embarcation déscend alors en mer. Au commencement de cette deuxième phase les bossoirs restent bloqués dans les évidements des longerons par l'action des crochets 83. Le décrochement de
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l'embarcation a lieu de la manière déjà décrite.
Pour hisser l'embarcation: a) On accroche l'embarcation aux palans et l'on soulève la planche, si nécessaire. b) On met en mouvement le treuil et l'embarcation monte ; lorsque les barres 68 des poulies mobiles 13 butent contre les bossoirs, les longerons 79 tournent vers le navire jusqu'à, buter contre le bord du pont des embarcations ; enmême temps les leviers 84 butent contre les consoles 85 en soulevant les crochets 83 et libérant ainsi les bossoirs pour leur permettre le rabattement à l'intérieur. Au moment où les leviers 84 touchent les consoles 85, les manilles 89 qui avaient été précédemment renversées en dehors entrent en fonction, engageant les crochets 87 pour empêcher un rabattement accidentel de ces longerons vers l'extérieur causé par l'inclinaison ou le roulis du navire.
On arrête alors le treuil et, en manoeuvrant les leviers à pelle 96 on soulève les fourches 95 qui engagent par conséquent les saillies 94 des poutres. Les leviers 96 sont bloqués dans leur position active par des chevilles.
En continuant à faire tourner le treuil, les bossoirs se rabattent en dedans jusqu'à appuyer sur leurs supports 27; en ce moment on amarre l'embarcation au moyen des saisines 24 et des bosses 26.
En même temps que les poutres, les chandeliers et le support de la planche se rabattent à leur position de repos.
Dans la forme d'exécution représentée aux Figures 38 à 43, les bossoirs automatiques selon l'invention sont prévus pour deux embarcations, 2 et 99, qui sont mises en même temps hors du bord et amenées successivement. La manoeuvre peut être effectuée par une seule personne.
Chaque bossoir a deux bras avec un double jeu de garants s'enroulant séparément à une\double couple de tambours de même diamètre d'un treuil spécial 100. Les tôles
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constituant chacun des bossoirs 1 doivent être placées à une distance double que dans les formes d'exécution précédentes, soit afin que la stabilité soit grande malgré l'hauteur plus grande des bossoirs, soit afin de pouvoir loger les poulies de renvoi des câbles des palans des deux embarcations;les guides en fer qui constituent chacune des poutres 11 sont correspondamment espacées et les supports 27 sont plus larges.
Les deux couples de tambours du treuil comportent deux dispositifs d'embrayage et de blocage commandés par deux leviers indépendants, 101 pour l'embarcation supérieure 2 et 102 pour l'embarcation inférieure 99 de façon que les deux couples de tambours puissent tourner ensemble ou séparément l'une de l'autre.
Lorsque une des couples de tambours est débrayée elle est bloquée au montant du treuil au moyen d'un dispositif comportant un cliquet d'arrêt 103 placé sur ce montant et une roue dentée 104 fixée à l'arbre d'un des tambours de la couple sus-méntionnée; la même chose arrive pour l'autre couple de tambours.
Le restant de l'ensemble des bossoirs dont ci-dessus est tout à fait identique au type décrit pour une seule embarcation avec cette seule différence que, outre la planche 40 à fonctionnement automatique servant pour l'embarquement des passagers du pont supérieur 37 dans l'embarcation supérieure, et quï doit être convenablement longue, une autre planche 105 est prévue qui sera manoeuvrée à la main par les deux matelots de l'embarcation inférieure, cette deuxième planche servant pour faire embarquer les passagers dans cette deuxième embarcation du pont de promenade 80.
Les bossoirs à double bras pour deux embarcations fonctionnent de la manière suivante, un seul opérateur étant nécessaire.
Pour amener : a) Les deux couples de tambours du treuil sont
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accouplées entre elles, et, après avoir lâché les saisines, on desserre le frein du treuil: les bossoirs glissent alors sur les poutres et se rabattent ensuite comme d'habitude.
Sur l'embarcation supérieure 2 qui se trouve en correspondance du pont des embarcations, vient se placer automatiquement la planche d'embarquement 40 tandis que sur l'embarcation inférieure 99, qui se trouve en correspondance du pont de promenade, les deux matelots de l'embarcation doivent rabattre à la main l'autre planche 105, le treuil étant arrêté.
Les passagers s'embarquent en même temps des deux ponts et entre-temps l'opérateur débraie au moyen du levier 101 la couple de tambours des garants de l'embarcation supérieure et bloque cette couple au moyen du cliquet d'arrêt: il desserre alors le frein du treuil pour amener l'embarcation inférieure. Cela accompli, il freine nouvellement le treuil et, en manoeuvrant le levier 102 et le cliquet d'arrêt correspondant, il libère et bloque le couple de tambours de l'embarcation amenée et, en manoeuvrant nouvellement le levier 101, il embraie les tambours de l'embarcation supérieure, qu'il amène dès que l'embarcation inférieure a largué.
Pour hisser les embarcations on fait la manoeuvre inverse.
Avec ce type de bossoirs pour deux embarcations l'effort de chaque garant ne change pas, car les deux couples de garants concourent à la manoeuvre des dits bossoirs, la puissance du treuil devant cependant être plus grande que dans le cas des bossoirs à une seule embarcation, en ce que l'effort à vaincre pour faire rabattre les bossoirs en dedans et pour les faire remonter le long des poutres est en ce cas augmenté par le poids d'une autre embarcation et par le fait que les bossoirs sont nécessairement plus lourds.
Quoique on ait décrit et représenté en détail quelques unes des formes d'exécution de l'invention, il doit être
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bien entendu que cela a été fait dans un but explicatif et non pas limitatif car des variantes pourront être introduites au dispositif sans sortir du cadre de l'invention
REVENDICATIONS
1.- Bossoirs automatiques pour embarcations de sauvetage, caractérisés en ce que chaque bossoir d'un couple comporte au dessous de sa partie courbe pour l'appui du flanc de l'embarcation, une partie saillante apte à servir pour l'appui de la quille de l'embarcation lorsque le poids de cette dernière ne doit pas être supporté par les palans, chacun de ces bossoirs pouvant glisser le long d'une poutre de guidage pivotée à une base fixée à la marge du pont du navire et soutenue, à la position de repos (embarcation rentrée)
par un support qui, lorsque le navire est horizontal maintient la poutre à une inclinaison de 30 à peu près par rapport à l'horizon, la disposition de l'ensemble étant telle que lorsque les bossoirs ont achevé leur mouvement de glissement le long des poutres, le centre de gravité du système tombe en dehors du plan vertical passant par les pivots de rotation des poutres ce qui cause le rabattement automatique de l'ensemble jusqu'à la position de service.