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Perfectionnements aux engins de pêohe à bourrelet libre
Les expériences faites pour la mise au point des engins dépourvus de ventre et à bourrelet libre ont révélé certaines difficultés, notamment lorsqutil s'agit de maintenir en toutes circonstances le cul du filet contre le fond de la mer pour éviter la fuite du poisson à l'extrémité postérieure des bandes de filet lestées qui sont bordées à la partie inférieure par le bourrelet libre.
Avec les engins à bourrelet libre, en effet, le cul du filet a tendance à se soulever du fond. Ceci paraît être dû tout au moins en partie, au fait que la réaction de leau sur la nappe de recouvrement n'est plus équilibrée, comme dans les engins antérieurs, par la réaction antagoniste qui s'Exerçait sur le ventre du filet. On a cherché à y remédier en lestant fortement le bourrelet libre, le pe- tit bourrelet du cul et les pieds des organes rigides disposés à centrée du cul.
Mais le poids du lestage qu'il fallait ainsi attacher à ces organes était tel qu'il ren- dait très difficile l'emploi de tels engins. or, on a découvert ce fait surprenant qu'en raccourcis- sant considérablement les câbles qui servent à la traction directe du cul et auxquels sont attachés la nappe de recou-
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vrement et les bandes de filet lestées, il est possible de maintenir le cul du filet contre le fond sans avoir recours à aucun lestage spécial. Ceci parait résulter de ce que le raccourcissement des câbles de traction permet aux mail.les de la nappe de recouvrement de s'ouvrir en grand et facili- te. ainsi l'écoulement de l'eau., ce qui réduit en définitive la réaction exercée par l'eau, de bas en haut, sur le filet.
Quoiqu'il en soit, lesrésultats obtenus par ce moyen ont donné entière satisfaction,,
On notera que ces câbles de traction ne doivent pas être confondus avec les "alilières". dont étaient pourvus les filets ordinaires, munis d'un ventre et d'un bourrelet tendu, car ces ailières ne jouaient pns le rôle des câbles de traction du nouvel engin. D'une part, en effet, le filet n'avait pas tendance à se soulever du fond, comme dit.ci- dessus, D'autre part, on ne pouvait songer à raccourcir ces ailières au point de soulager entièrement les mailles du filet, contrairement à ce qu'ont cra certains inventeurs.
En fait, dans ces filets, les ailières servaient simplement à limiter ou à localiser les déchirures du filet, et elles avaient exactement la même longueur que la partie de filet à laquelle elles étaient cousues, cette longueur étant mesurée à sec lorsque le filet est tiré au maximum, c'est-à- dire une position dans laquelle les mailles sont complète- ment fermées..
Lorsque le filet est mouillé, tous les corda- ges se raccourcissent, mais les "ailières", de plus fort diamètre, se raccourcissent un peu plus que le filet" Ce raccourcissement est cependant insuffisant pour tendre les ailières, lesquelles ballonnent latéralement avec le filet
L'expérience a montré que lorsqu Ton cherche à diminuer notablement la longueur des ailièrss, pour leur permettre (L'être réellement.
tendues. et d'assurer une ouverture plus complète des mailles, le bourrelet cesse d'être tendu et le ventre se plisse, s'accroche aux obstacles,et le filet
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ne pache pratiquement plus,, Au- contraire, L'absence de ventre et de bourrelet tendu permet de réduire sans inconvénient la Longueur relative des câbles de traction, de façon à maintenir le cul contre le fond, C'est ainsi qu'on a utilisé un filet de 35m de long entre l'entrée du cul et l'extrémité des ailes, mesuré sur le filet sec, les mailles étant complètement fermées.
Bn donnant une longueur de 32m aux câbles de traction, on n'a pu réussir à maintenir le cul contre le fond, qu'en utili- sant 300 kg de lest, Avec des câbles de traction de 28m, le cul commençait à frôler le fond sans lestage spécial.
Avec des câbles de traction de 26m, 80, représentant un raccourcissement de près de 25%, le cul s'appliquait correo tement sur le fond, ainsi que l'ont montré les traces d'usu- re sur des parties métalliques servant de témoin,
Il n'est pas possible d'établir une loi indiquant la proportion générale entre la Longueur des câbles de traction et celle de la partie correspondante du filet, mais les résultats qui précèdent, montrant l'influence de ce facteur sur la stabilité du filet, permettent aisément à l'homme du métier de trouver par des essais, dans chaque cas particu- lier, la longueur optimum, pour laquelle tout lestage spécial peut être supprimé,
On remarquera que la possibilité, avec l'engin à bourre- let libre, de raccourcir notablement les câbles de traotion,
pour assurer une large ouverture des mailles permet au petit poisson non arrivé à maturité de s'échapper, ce qui évite la destruction des fonds de pêche, actuellement très appauvris..
Une autre difficulté rencontrée avec les engins à bour- relet libre est de maintenir la corde de dos et les câbles de traction du cul au-dessus du fond pour éviter qu'ils s'accrochent aux obstacles. Les guindineaux habituels sont
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en effet incapable de remplir ce rôle du fait qu'ils ma.nquent complètement de stabilité dans ce nouvel engin. En effet,. tandis que leur sommet est tiré vers l'intérieur par la. corde de dos, bien tendue, leur base n'est plus tirée vers l'inté- rieur, comme dans les engins habituels, où. le bourrelet était.fortement tendu en travers de la direction de marche.
Il en résulte que les guindineaux s'inclinent vers l'intérisur et se couchent à plat, diminuant ainsi l'ouverture du filet et faisant frôler la corde de dos et les câbles de traction du cul sur le sol. Ces câbles s'accrochent alors aux obsta- cles. ce qui amène la détérioration rapide du filet..
Suivant l'invention, on remédie à cet inconvénient en attachant la corde de dos et les câbles de traction du cul à 11 arrière dt un organe de forme conique ou analogue, dont la stabilité est absolue et qui franchit facilement les obsta- cles, Grâce à ces organes, la corde de dos et les câbles de traction du cul sont toujours maintenus à une distance déter- minée au-dessus du sol, choisis d'après le relief du fond de la mar.
Les perfectionnements apportés au montage des rideaux suspendus seront mieux compris en se référant au dessin qui va suivre, dans lequel : la figure 1 montre l'application de l'invention à. un filet d'un type ballonnant; la figure 2 l'application de l'invention à un engin du type ottertrawl et la figure 3 l'application de l'invention à un chalut à perche,,
Dans l'engin de la figure 1, le filet comprend un cul 1 dont le ventre est limité à l'avant par un petit bourre- let 10, et dont les cotes s'attachent à des.tiges ou autres organes rigides 2.
Le dessus de ce cul est formé par le prolongement du. dos 20 du. filet et s'attache à des câbles de
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traction 13, reliés aux tiges 2 par des pattes d'oie 14, 15,
Les câbles 13 sont reliés d'autre part à des organes coniques ou de forme analogue 31, reliés aux panneaux 40 par des bras traînants 32, Aux câbles 13 sont suspendues des bandes de fi- let 12, formant des rideaux, et bordées par des câbles lestés ou "bourrelets libres" 30, les rideaux ayant une hauteur suf- fisante pour permettre aux bourrelets libres d'épouser tou- jours le contour du fond de la mer.
Comme expliqué ci-dessus, les câbles 13 sont notablement plus courts que la longueur du bord de la nappe de recouvre- ment 20 entre les guindineaux 2 et. les coins antérieurs de cette nappe, lorsque le filet est tendu au maximum dans cette direction. Ainsi, lorsque cette longueur est de 35m, on a trouvé qu'en donnant 26m,80 de longueur aux câbles de traction, le csul reste au contact du sol sans lestage spécial, et sans déformation nuisible du filet. Les chiffres indiqués ci-dessus ne sont évidemment donnés qu'à titre indicatif et la proportion optima devra être déterminée dans chaque cas particulier, suivant les dimensions du filet et de son maillage, la nature et la section des câbles de traction, suivant le lestage, la vitesse normale de chalutage, etc...
Une autre caractéristique importante de l'invention, comme expliqué ci-dessus, consiste à utiliser comme organes d'attache et de suspension du câble de traction 13, à l'extré- mité de chaque aile du filet, un organe 31 ayant une surface de section circulaire ou polygonale, telle que, lorsque cet organe repose sur un plan horizontal, son axe soit inoliné et que son extrémité amincie se trouve an voisinage du plan horizontal.
Les figures 1 et 2 représentent un mode de réa- lisation de ce dispositif sous forme d'un cône creux ou plein 31 traversé suivant son axe par une tige rigide 34, terminée à chacune de ses extrémités en 35 et en 36, par un oeil ou anneau; sur l'anneau 36 s'attache le câble de remor- que 32 du. filet, et sur l'anneau 35, le câble 13 de traction
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du cul. l'extrémité antérieure du rideau pendant 12 peut être également attachée à ce même point 35 ainsi que l'ex- trémité de la corde de dos 37 du filet. L'extrémité du rideau. pendant 12 ainsi que l'extrémité de la corde de dos
37 peuvent également être attachées à tout autre point du câble de traction du cul 13.
Bien entsndu lesattaches sur le cône 31 en 35 et en 36 doivent être munies d'émeril-
Ions destinés à éviter tout entortillement.
Ce cône peut être remplacé pat tout objet de forma géométrique différente, remplissant les mêmes fonctions, c'est-à-dire'assurant le maintien de l'extrémité du câble de traction 13 au-dessus du sol, la stabilité des extrémités des ailes du filet empêchant tout risque d'accrochage de la corde de dos aux obstacles du fond, maintenant le bras ou câble de remorque 32 le plus près possible du sol et permet- tant le franchissement des obstacles,,
On remarquera qu'aucune corde de dos ne relie les sommets des tiges 2 entre eux.
La pratique a, montré, en effet. que si une corde de dos de ce genre facilite l'ouver- ture des mailles du dos 20, les mailles du cul restent fer- mées et sa présence entraîne la formation dtune poche dans le dos 20, en avant du cul, et l'afflux de l'eau dans cette poche tend à soulever le cul du fond, On remédie à l'absence de cette corde de dos en reliant le pied, le milieu et le sommet de chaque guindineau à des cordes de traction 80, cousu-es aux côtés du cul et dont la longueur est telle que, lorsqu'elles sont tendues, les mailles du cul restent bien ouvertes, toute la traction étant transmise par cescordes 80 qux tiges 2, Comme celle-ci sont tités directement parles câbles 13, par l'intermédiaire de pattes d'oie 14, 15, la.
traction est finalement transmise à ces câbles 13, ce qui soulage à peu près entièrement les mailles du. dos 20 et leur perme litre toujours largement ouvertes, de sorte que le @
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petit poisson, non arrivé à maturité peut s'échapper,
Pour empêcher la formation de poche dans les rideaux
12 en avant des tiges 2 par suite de l'afflux de l'eau, et pour rendre les câbles 30 complètement libres, on a été amené à détacher le bord arrière de ces rideaux des tiges 2.
Pour éviter la fuite du poisson, on obture l'espace vide créé de ce fait entre les tiges 2 et le bord arrière des rideaux 12 à l'aide de petits rideaux supplémentaires disposés à l'extrémité du rideau principal*
Comme on le voit au dessin, le bord postérieur libre
82 du rideau 12 est disposé un peu en avant de la tige 2 par exemple au sommet de la patte d'oie 14, 15 et le rideau supplémentaire 81 est suspendu à la ralingue 13, à l'exté- rieur par rapport au rideau 12. Son bord postérieur est fixé à la tige 2. Ce rideau se prolonge vers l'avant de façon à chevaucher le rideau 12 de quelques mètres,.
L'afflux de l'eau dans le filet gonfle le rideau 12 vers l'extérieur et l'eau tend à se livrer passage entre le bord 82 du rideau 12 et la tige 2, mais ce passage est efficacement obturé par le rideau 81, contre lequel le rideau 12 est appliqué par la pression de l'eau.
Les extrémités postérieures des câbles 30 étant déta- chées et libres et les câbles 83 du rideau supplémentaire étant mous, ils n'ont pas tendance à recueillir les détritus dans le cul du filet,,
Les cônes métalliques 31, fixés aux ralingues 13 d'une part et aux bras 32 d'autre part se sont montrés très effi- caces pour maintenir les ralingues 13 et la corde de dos 37 au-dessus du fond, pour appliquer les bras 32 contre le fond sur le maximum de leur longueur (en vue d'éviter la fuite du poisson plat) et pour franchir aisément les obsta- cles et ne pas s'envaser dans les sols mous, Au point de vue du montage de ces cônes 31, de bons résultats ont
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été obtenus en disposant le long du bord antérieur du ri- deau 12 une corde 84, s'attachant à la ralingue 13, tandis que le câble 30,
qui s'attache au bras 32 en avant du cône
31, est maintenu écarté de ce dernier (pour ne pas gêner ses mouvements) par une petite entretoise 85, situés en avant du cône 31, de telle sorte que le cône tourne libre- ment.
Ces cônes auront en général un diamètre de 0m, 70 à 1m.
Quant aux tiges 2, leur hauteur dépendra de la hauteur moyen..ne des obstacles du fond. Avec des tiges de 1m, les câbles 13 fonctionnent à Om,50 environ au-dessus du fond.
Avec des tiges de 2m, ils fonctionneraient à. lm au-des- sus du fond vers l'arrière,, en se rapprochant un peu plus du fond vers l'avant, et ooouperaient une position inclinée. Dans oe cas, les rideaux 12 auraient bien entendu la forme trapézoïdale correspondante.
Le filetdécrit ci-dessus présente finalement le grand avantage suivant: le bénéficd obtenu par la suppression du ventre (qui réduit lesavaries et empêche le ramassage des détritus dans le cul du filet) n'est plus contrebalancé par le défaut de stabilité du filet, qui jusqu'alors n'avait pu être entièrement supprimé. Autrement dit, les organes qui doivent frotter contre le sol remplissent bien leur rôle, comme l'a montré l'sxamen des pieds des tiges 2, du petit bourrelet 10, des câbles 30, 83 et 82 et des cônes
31, qui tous ont montré destraces très nettesd'usure sur toute leur longueur, 'alors que les parties qui doivent fonctionner au-dessus du fond (ralingue 13 et corde de dos 37 notamment) étaient complètement dénuées de trace d'usure.
La construction décrite constitue donc un mode de réalisation préféré de l'invention, mais bien entendu diver- ses modifications pourraient. y être apportées sans sortir pour cola du cadre de l'invention.
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Bien entendu, les perfectionnements décrits ci-dessus s'appliquent à tout filet dépourvu de ventre et à bourrelet libre, puisque la suppression du ventre entraîne dans tous les cas une tendance au soulèvement du cul et à la forma- tion de poches dans les bandes de filet lestées 12.
Ainsi l'invention s'applique à l'engin ottertrawl, représenté à la figure 2, dans lequel les panneaux 40 sont montés à proximité immédiate des ailes du filet. Les mêmes chiffres de référence désignant les parties déjà décrites en se référant à la figure 1, il ne parait pas nécessaire de décrire à nouveau les perfectionnements exposés ci-dessus.
Mais, la suppression du ventre pour rendre le bourrelet' libre, dans l'engin ottertrawl, crée une difficulté spéciale, Dans l'ottertrawl habituel, en effet, les panneaux 40 sont directement attachés aux extrémités des ailes et les coins postérieurs, supérieur et inférieur, sont tirés à peu près également vers l'arrière et vers l'intérieur par la corde de dos et le bourrelet, respectivement, ce qui assure la stabilité verticale de ces panneaux.
Lorsqu'on tente de monter les panneaux aux extrémités des ailes l'un filet à bourrelet libre, les coins postérieurs et inférieurs des panneaux cessent d'être tirés vers l'arrière et vers fin- térieur et la pratique montre qu'ils se aouchent à plat vers l'intérieur et le filet ne pêche plus,
Suivant l'invention, on remédie à cet inconvénient en intercalant entre les panneaux 40 et les extrémités des ailesdu filetdes organes coniques ou analogues31, reliés aux câbles 13 et 30 de la même manière que dans l'engin de la figure 1, mais qui s'attachent directement aux pan- neaux 40 par des pattes d'oie 41, 42.
L'application de l'invention au chalut à perche est représenté à la figure 3, où 43 désigne la perche habituel- -,-44--les patins et 45 la patte d'oie de remorque
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L'invention s'appliquerait de la même façon la senne danoise, au filet boeuf tiré par deux bateaux (avec adjonction de cônes aux extrémités des ailes) etc.,,,
REVENDICATIONS
1 - Un engin de pêche dans lequel le cul du filetest tiré directement par des câbles de traction surélevés du sol et auxquels s'attachent d'une part une nappe de recouvre- ment et diantre part des bandes de filetlestées formant rideaux,
caractérisé en ce que lesdits câbles de traction ont une longueur notablement plus courte que les parties correspondantes du filet tendues dans la direction où ces câbles doivent être fixés au filet, de façon à assurer le contact du cul du filet sur le fond de la mer et à permettre l'ouverture complète des maillesdu filetetla fuite du petit poisson non arrivé à maturité.
2 - Un engin suivant 1 , caractérisé en ce que l'extré- mité antérieure de chaque câble de traction du cul est attachée à un organe conique ou de forme analogue servant à le maintenir à une distance convenable au-dessus du fond et à franchir facilement les obstacles.
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