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Procédé et récipient pour transférer automatiquement d'un récipient fermé à tube capillaire d'écoulement, un liquide mouillant les parois.
La présente invention concerne un procédé par lequel un liquide mouillant les parois, en particulier de la benzine, qui est contenu dans un récipient en verre ou autre matière appropriée, fermé à une extrémité et pourvu à l'autre extrémi- té d'un tube capillaire servant d'orifice d'écoulement, est transféré automatiquement de ce récipient dans un réservoir à remplir, en particulier dans des briquets à essence ; elle concerne aussi un récipient pour la réalisation de ce procédé.
Par " tube capillaire ", on entend ici un petit tube qui, par suite de sa finesse, empêche de vider le récipient plein sans moyens spéciaux, et ce par suite de la capillarité qui se pré- sente à l'orifice d'écoulement du récipient.
On connaît le procédé d'après lequel, au moyen d'un réci- pient en verre prolongé aux deux extrémités par un tube capil-
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laire et rempli d'un liquide mouillant les parois, en parti- culier de la benzine, on remplit vers le bas, le dit récipient se trouvant en position verticale, des réservoirs plus larges, tels que des briquets à essence, sous l'influence de la pesan- teur du liquide contenu dans le dit récipient. Par contre, des récipients fermés à une extrémité et pourvus à l'autre extré - mité d'un tube capillaire servant d'orifice d'écoulement n'ont pu encore être vidés, jusqu'ici, par le seul effet de la pe - santeur.
On connaît encore le moyen de transférer dans des ré- cipients à remplir, principalement da.ns des briquets à essence, le liquide, en particulier la benzine, dont sont'remplies des capsules en gélatine pourvues à une extrémité d'un appendice en forme d'épine, et ce par pression après avoir percé le dit appendice.
L'emploi d'ampoules pourvues des deux cotés de pointes établies comme tubes capillaires présente, outre l'inconvénient d'une forme compliquée de ces récipients, cet autre inconvénient que les deux pointes doivent être rompues avant la vidange du récipient et que l'extrémité supérieure doit être maintenue fermée par le doigt jusqu'à ce que la capsule soit posée sur le réservoir à remplir, ce qui n'est pas possible en cas de rup - ture inégale ou esquilleuse. rais l'ouverture et la vidange de capsules remplies d'un liquide, fermées de toutes parts et pour- vues d'un appendice en forme d'épine en gélatine apparaît d'a- vance comme une opération peu propre et même problématique.
L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients et concerne un procédé qui permet la vidange automatique d'un ré- cipient fermé à une extrémité, pourvu à l'autre extrémité d'un tube capillaire servant d'orifice d'écoulement et rempli d'un liquide baignant ses parois, de sorte qu'on peut transférer d'une manière sûre et propre le contenu de tels récipients dans des réservoirs à remplir. Le remplissage de ces réservoirs se fait d'une façon réglable et tout remplissage excessif du ré -
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servoir est évité automatiquement. L'invention a encore pour objet un récipient d'une forme spéciale à vider par le procédé d'après l'invention, lequel récipient permet à son tour, une réalisation plus commode du procédé pour la vidange automatique de tels récipients.
D'après l'invention, la vidange automatique a lieu en in- troduisant dans le réservoir à remplir l'orifice d'écoulement, établi comme tube capillaire, du récipient fermé d'un côté, celui-ci étant alors vidé automatiquement sous l'influence de la plus grande tension de surface régnant dans le réservoir à remplir. La tension de surface plus grande est produite dans le réservoir à remplir, en particulier, du fait que ce dernier est rempli de ouate ou d'un corps solide finement divisé ayant une action similaire, lequel corps possède une capillarité plus grande que la tension capillaire qui existe dans l'extrémité d'écoulement établie comme tube capillaire du récipient à vider fermé d'un côté.
La vidange du récipient fermé d'un côté cesse automatiquement à l'instant où l'action capillaire régnant dans l'extrémité d'écoulement du récipient à vider est plus grande que la capillarité de la ouate etc. dans le réservoir à remplir le plus souvent plus large. La vidange automatique du récipient fermé d'un côté ne dure donc que jusqu'à ce que la ouate etc. soit imprégnée à une hauteur telle que le bord ex - térieur de l'orifice d'écoulement soit baigné par le liquide, de sorte que le débordement du réservoir à remplir est impossi- ble.
Le récipient fermé d'un côté et pourvu d'un orifice d'é - coulement établi comme tube capillaire, qui sert à la réalisa- tion du procédé, peut être, de la manière connue, une ampoule ordinaire ayant d'un côté une pointe qui a été éventuellement rayée au préalable et est rompue, par exemple, à la main ou au moyen de dispositifs appropriés. L'extrémité fermée de cette ampoule peut être plane, de sorte que le récipient ouvert peut
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être posé debout avec son orifice d'écoulement dirigé vers le haut. Eventuellement, ce récipient peut être conformé, à son extrémité de base, par exemple avec un rétrécissement, de ma - nière à permettre de saisir le récipient plus facilement lors de sa vidange.
Le récipient présente, d'une manière particu - lièrement avantageuse, un col allongé pour permettre une intro- duction sûre et réglable de l'orifice d'écoulement dans le ré- servoir à remplir. le procédé et le récipient d'après l'invention ne convien- nent pas seulement pour de l'essence, mais aussi pour des li - quides cosmétiques, médicaux et autres.
Le dessin représente, à titre d'exemple, un schéma du pro- cédé d'après l'invention et des récipients de forme particuliè- rement avantageuse pour la réalisation de ce procédé.
La fig.l montre, partiellement en coupe longitudinale, un briquet dans lequel est introduite une ampoule à vider.
Les figs.2 et 3 sont des vues d'ampoules de formes parti- culières. par 1 (fig.l) est désignée une ampoule ayant un seul ap - pendice 2 en forme de tube capillaire qui, de son côté, présen- te un orifice d'écoulement 3, tandis que 4 désigne un briquet contenant de la ouate 5 ou une matière solide finement divisée ayant une action similaire. La fig.2 représente une ampoule 1 à fond pla. n 6 et la fig.5 une ampoule 1 ayant un rétrécissement 7 à l'extrémité de base. Toutes les ampoules possèdent des cols allongés 2.
Le mode d'action de l'invention est le suivant :
On introduit l'ampoule 1 par son col 2 et en position ren- versée, après l'avoir ouverte, dans le briquet 4 ; son orifice d'écoulement 3 entre en contact avec la ouate 5 ou matière analo- gue se trouvant à l'intérieur de ce récipient à remplir et il est ainsi vidé par aspiration. Cet effet d'aspiration est l'ap- plication technique et industrielle du fait, connu en physique,
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que la tension capillaire diminue, dans le cas de liquides mouillants, à mesure que le diamètre du tube capillaire aug- mente, de sorte que la ouate 5 possède une plus grande capil- larité que l'extrémité d'écoulement 3.
Dès que la capillarité de cette ouate descend, par suite de son imprégnation avec le liquide, en-dessous de la mesure de la tension capillaire du liquide à l'orifice d'écoulement 3, l'action d'aspiration doit cesser et l'écoulement du contenu de l'ampoule 1 cesse égale - ment. Le débordement du briquet 4 faisant office de réservoir à remplir est donc impossible, et on peut même, en introduisant l'orifice d'écoulement 3 à diverses profondeurs dans le réser- voir à remplir, régler la hauteur de remplissage.
L'ampoule 1 est avantageusement dimensionnée de manière que son contenu suffise pour le remplissage d'un briquet de grandeur ordinaire, mais il apparaît aussi possible de confectionner, pour l'usage domestique, des récipients de remplissage plus grands qui doi- vent naturellement être fermés d'un côté et posséder, de l'au- tre côté, un tube capillaire servant d'orifice d'écoulement.