Soupape de retenue automatique pour un liquide
L'invention a pour objet une soupape de retenue automatique pour un liquide. Cette soupape est caractérisée en ce qu'elle comprend un tronçon de tube fait d'une matière élastique et présentant une extrémité aplatie de manière que les parois de cette extrémité sont normalement appliquées l'une contre l'autre, et un organe élastique fixé à ladite extrémité, tendant à maintenir lesdites parois appliquées l'une contre l'autre et susceptible de les laisser s'écarter l'une de l'autre pour laisser passer du liquide lorsque ledit tronçon de tube est pressé transversalement et dans le plan de contact entre les parois de ladite extrémité aplatie.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes et une variante d'exécution de la soupape automatique faisant l'objet de la présente invention.
La fig. I est une vue en élévation frontale d'un récipient en matière souple muni d'une soupape de retenue et présentant une poche dans laquelle un tube de prélèvement de liquide est disposé de façon amovible, ce tube étant muni d'une première forme d'exécution de soupape de retenue automatique.
La fig. 2 est une vue en élévation frontale d'un récipient en matière souple pour du liquide muni d'une seconde forme d'exécution de soupape de retenue automatique.
La fig. 3 est une vue en plan, par-dessus, du récipient représenté à la fig. 2 ; et
la fig. 4 est une vue par-dessous d'une pince que comprend la soupape de retenue auto matique du récipient représenté aux fig. 2 et 3.
La fig. 5 est une vue partielle analogue à .celle de la fig. 2 d'une variante de la deuxième forme d'exécution.
Le récipient représenté à la fig. 1 est du type représenté et décrit dans le brevet suisse No 295093. Cependant, ce récipient 1 se distingue de ceux représentés et décrits dans le susdit brevet en ce qu'il présente, au voisinage de son extrémité inférieure, deux soudures parallèles 2 et 3 entre lesquelles est formée une poche qui s'ouvre d'un côté où le tube de matière thermoplastique, par exemple de polyéthylène, formant le récipient 1 est entaillé latéralement. Un tube 4 est disposé dans cette poche. Ce tube est destiné, après avoir été retiré de cette poche, à être introduit dans le récipient 1 à travers un conduit 6, formant soupape, passant entre des soudures 5 et entre des soudures 7. A l'une de ses extrémités, le tube 4 est aminci, en 8, de façon à faciliter son introduction à travers le conduit 6.
A son autre extrémité, ce tube est aplati de sorte que ses parois sont normalement appliquées l'une contre l'autre et il porte un organe 9. Le tube 4 est fait d'une matière ther moplastique, par exemple de polyéthylène de relativement grande épaisseur, et les parois de son extrémité de sortie portant l'organe 9 sont appliquées l'une contre l'autre par déformation à chaud.
L'organe 9 est constitué par un tron çon de tube de polyéthylène approximativement de même diamètre et de même épaisseur que le tube 4, fendu selon une de ses génératrices et soudé par les bords de la fente ainsi pratiquée sur la double épaisseur de polyéthylène constituée par les parois appliquées l'une contre l'autre de l'extrémité de sortie du tube 4, son axe s'étendant transversalement à l'axe du tube 4 et dans le plan de jonction des parois appliquées l'une contre l'autre de l'extrémité de sortie de ce tube. De la sorte, cet organe 9 exerce une légère pression sur les parois de l'extrémité du tube 4 et tend à maintenir celui-ci fermé contre l'action de la pression d'un liquide tendant à s'échapper à travers le tube 4 et la soupape ainsi formée.
Lorsque ladite pression dépasse une valeur déterminée, les parois appliquées l'une contre l'autre de l'extrémité du tube 4 s'écartent l'une de l'autre en dépit de l'action de l'organe 9 et laissent échapper du liquide.
Le récipient 1 étant supposé rempli de liquide, pour prélever une partie de ce liquide, on introduit le tube 4 dans le conduit 6 en le faisant pénétrer jusqu'à l'intérieur du récipient.
Le fût du tube 4 force légèrement, de sorte que le liquide ne peut s'échapper à travers le conduit 6 que par l'orifice du tube 4. Pour prélever du liquide, il suffit alors d'incliner le récipient de façon que l'extrémité du tube 4 faisant saillie hors du conduit 6 soit inclinée vers le bas et dirigée vers un récipient, par exemple vers une tasse ou un gobelet, et de presser alors modérément sur le récipient pour faire sortir le liquide à travers le tube 4. Sitôt qu'on arrête d'exercer une pression sur le récipient, le liquide cesse de jaillir à travers l'extrémité de sortie du tube 4 et le récipient est à nouveau étanche.
L'action de l'organe 9 est suffisamment forte pour que la soupape formée par l'extrémité de sortie du tube 4 reste étanche en dépit d'une légère pression intérieure à laquelle cette soupape est soumise, par exemple lorsqu'on pose le récipient 1 à plat sur une table ou lorsqu'on le renverse sens dessus dessous. Néanmoins, si l'on désire transporter le récipient 1 après avoir prélevé du liquide, par exemple si l'on désire l'emballer dans un sac de montagne, il est préférable de retirer le tube 4 du conduit 6 et de permettre ainsi à la soupape formée par ce conduit de se refermer. En effet, cette soupape est agencée de façon à pouvoir résister à une pression notable.
Dans le récipient 10 représenté aux fig. 2 et 3, une deuxième forme d'exécution de soupape automatique remplace le conduit 6 du récipient représenté à la fig. 1. Cette forme d'exécution comprend un tronçon de tube 11 dont une extrémité est profilée et fixée, par soudure, de façon étanche au fluide, entre les bords adjacents des deux parois du récipient 10. L'autre extrémité du tronçon de tube 11 est aplatie et ses parois sont normalement appliquées l'une contre l'autre, un organe élastique 12 étant fixé à cette extrémité et tendant à maintenir lesdites parois appliquées l'une contre l'autre contre l'action de la pression du liquide contenu dans le récipient 10 et qui tend à s'échapper à travers la soupape formée par le tronçon de tube 11.
Les lèvres de l'extrémité de sortie de ce tronçon de tube sont entaillées vers l'intérieur en forme de biseau, de manière à faciliter l'in- troduction d'un bec de remplissage tel que celui représenté en trait mixte en 14. Ce bec peut être introduit entre lesdites lèvres à travers un trou circulaire 13 que présente l'organe 12.
Afin d'empêcher la soupape décrite de fuir sous l'action d'une pression notable, par exemple pendant le transport du récipient 10, une pince amovible 15 est disposée autour de l'organe 12, de manière que des bords longitudinaux de cette pince en forme de partie de cylindre viennent serrer les parois de l'extrémité de sortie du tube 11 l'une contre l'autre. Pour prélever du liquide contenu dans le récipient 10 ou pour remplir ce récipient à travers un bec tel que le bec 14, il est évidemment nécessaire d'enlever la pince 15. I1 est ensuite facile de remettre cette pince en place, grâce au fait que sa fente va en s'élargissant progressivement à l'une de ses extrémités, ainsi qu'on peut le voir en 16 à la fig. 4.
La variante représentée à la fig. 5 se distingue de la seconde forme d'exécution représentée aux fig. 2 à 4 en ce que l'extrémité aplatie du tronçon de tube 11 est située à l'opposé de son extrémité de sortie. De plus, la pince amovible 15 qu'on ne pourrait facilement enlever et remettre est supprimée. L'action exercée sur les parois de l'extrémité aplatie du tronçon de tube 11 par l'organe 12 est renforcée par celle de la pression du liquide contenu dans le récipient 10.
Pour ouvrir la soupape et permettre ainsi de prélever du liquide contenu dans le récipient 10, il suffit de presser transversalement le tronçon de tube 11 à travers les parois du récipient, dans le plan de contact des parois de son extrémité aplatie, c'est-à-dire perpendiculairement au plan de la fig. 5. Alternativement, on peut aussi introduire à travers le tube 11, l'extrémité d'un tube rigide de remplissage ou de vidange entre les parois de cette extrémité aplatie.
Dans les formes d'exécution décrites, le tube dont est fait l'organe 9 ou 12 est en une même matière élastique que le tronçon de tube 4 ou 11 et cet organe est soudé sur les parois de l'extrémité aplatie dudit tronçon de tube. Cependant, l'organe 9 ou 12 pourrait aussi être fait d'une autre matière, plus rigide et plus mince que celle du tronçon de tube formant la soupape. Par exemple, le tronçon de tube 4 ou 1 1 étant en polyéthylène, le tronçon de tube constituant l'organe 9 ou 12 pourrait être en polystyrène et être simplement fixé au tronçon de tube 4 ou 11 par le fait que ses bords viennent énergiquement pincer les parois de l'extrémité aplatie de ce tube.