BE376981A - - Google Patents

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BE376981A
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    • CCHEMISTRY; METALLURGY
    • C10PETROLEUM, GAS OR COKE INDUSTRIES; TECHNICAL GASES CONTAINING CARBON MONOXIDE; FUELS; LUBRICANTS; PEAT
    • C10BDESTRUCTIVE DISTILLATION OF CARBONACEOUS MATERIALS FOR PRODUCTION OF GAS, COKE, TAR, OR SIMILAR MATERIALS
    • C10B27/00Arrangements for withdrawal of the distillation gases
    • C10B27/02Arrangements for withdrawal of the distillation gases with outlets arranged at different levels in the chamber

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  • Organic Chemistry (AREA)
  • Coke Industry (AREA)

Description


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  Procédé et dispositif pour la production de coke et de gaz dans des fours à chambres à marche intermittente. 



   L'invention se rapporte à la production du coke et du gaz à partir de combustibles solides dans des chambres fer- mées à marche intermittente, chauffées par les piédroits, et elle a pour objet un procédé spécial et des installations propres à l'exécution de ce dernier, pour aspirer les gaz et les produits de distillation volatils séparément aussi bien de l'espace collecteur de gaz situé au-dessus de la charge que du sein même de la masse de combustible. L'emploi du pro- cédé permet d'obtenir du coke aussi bien que des produits volatils, tels que le gaz de houille, le goudron, les hydro- carbures, en meilleure qualité et en plus grandes quantités. 

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   Le procédé est exposé ci-dessous dans son applica- tion à un four à coke horizontal, avec référence au dessin annexé qui représente une installation propre à son exécution. 



  Fig. 1 est une coupe longitudinale verticale dans l'axe d'une chambre de four à coke dont on n'a représenté qu'une partie, comprenant l'une des extrémités. Fig. 2 est une coupe trans- versale verticale qui s'étend sur deux chambres de four ad- jacentes et deux piédroits. Dans cette Fig. 2, la chambre gauche se trouve à la première phase de l'opération et la chambre droite à la seconde phase. 



   La chambre 1 du four, qui est chauffée des deux cô- tés de la manière usuelle par les piédroits 2 et est fermée aux extrémités par des portes 3, présente dans son plafond 4 les orifices de chargement habituels 5, pour l'introduction du charbon de la charge et un orifice d'évacuation des gaz 6, qui communique par une conduite montante 7 avec un baril let à gaz et à goudron 8. A l'endroit où la conduite montan- te 7 débouche dans le barillet 8 se trouve comme d'habitude un obturateur 9, constitué de préférence par un joint hy- draulique. La charpente de support du barillet à gaz et à goudron 8 porte de même un deuxième conduit collecteur ou barillet de gaz 10 s'étendant sur toute la longueur de la batterie.

   La chambre 1 du four reçoit la charge de charbon à coke qu'on entasse de la manière habituelle jusqu'à une hauteur telle qu'il subsiste au-dessus de la surface du combustible 11 -un espace libre   12,   en communication avec l'orifice d'évacuation 6, pour recueillir les gaz. 



   Dans le plafond 4 du four, entre les ouvertures 5 et 6 qui y sont ménagées, sont encastrées un certain nombre de caissettes 14, huit à douze environ ou davantage encore, réparties régulièrement sur toute la longueur de la chambre 

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 et fermées par des couvercles 13 à joints   hydraulioues   étan- ches aux gaz. L'eau de ces joints hydrauliques y est amenée d'une manière continue par des tubulures 15, raccordées aux tuyaux 16 qui se trouvent sur le plafond du four, et s'écoule dans les caissettes 14. Chacune de celles-ci est reliée par une tubulure latérale 17 à une conduite collectrice de gaz 18 disposée dans le plafond 4 du four parallèlement à la lon- gueur de la chambre et raccordée, à l'extérieur du four, par une dérivation 19, au barillet de gaz 10 déjà mentionné. 



  La partie inférieure de la dérivation 19 est construite sous forme de joint hydraulique, de manière à interrompre la com- munication entre la conduite 18 et le barillet 10 lors de la descente de la cloche obturatrice 20. L'eau du joint est amenée par un tuyau 21. En outre, la dérivation 19 est pour- vue d'un organe de fermeture et d'étranglement 22 qui permet par un ajustement judicieux de régler la pression du gaz dans chacune des différentes conduites 18. Une purge 23 mé- nagée à l'extrémité de la conduite 18 en-dessous de la dé- rivation 19 sert à évacuer les liquides et les produits de condensation des gaz entraînées dans la conduite 18. 



   Le fond de chaque caissette 14 porte un bout de tube 24 qui s'élève à l'intérieur de la caissette et un tube 25 de même diamètre interne dirigé vers le bas; ces tubes assu- rent ensemble le guidage et le support d'un tuyau 26 qui y est placé concentriquement. Après enlèvement du couvercle 13, on peut à volonté introduire ou enlever ce tuyau 26.

   L'extré- mité supérieure du tuyau 26 qui pénètre dans la caissette 14 porte une cloche 27 qui forme avec l'enveloppe de la caissette 14 et son tube intérieur 24 un joint hydraulique permettant d'interrompre la communication entre l'intérieur et l'exté- 

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 rieur du tuyau 26.   L'eau   nécessaire à ce joint hydraulique provient également du tuyau 16 par les tubulures 15 lorsque le trop-plein du joint hydraulique du couvercle 13 est réa- lisé et s'écoule ensuite par les tubulures latérales 17 dans la conduite 18 pour être évacuée finalement par la purge 23 de cette dernière. 



   L'extrémité inférieure du tuyau 26 traverse l'espace collecteur de gaz 12 de la chambre du four et pénètre encore à une certaine profondeur dans la masse de charbon, jusque environ 300 à 500 mm. en-dessous de la surface 11 de la charge, constituant ainsi le prolongement d'un conduit ou che- minée tubulaire 28 formé dans la masse de charbon et s'éten- dant sensiblement sur toute la hauteur de celle-ci à égale distance des deux piédroits chauffés de la chambre. Ce con- duit tubulaire 28 et le tuyau 26 constituent une cheminée d'é- vacuation,pour aspirer les produits de distillation volatils de l'intérieur de la charge de charbon à l'extérieur.

   Les gaz et les vapeurs aspirés arrivent dans les caissettes 14 fer- mées de toute parts, puis par les tubulures latérales 17 dans la conduite 18 et de là par la dérivation 19 dans le collec- teur général 10 commun à toute la batterie. Ce collecteur gé- néral 10 aussi bien que le barillet 8 sont raccordés, chacun séparément, à un aspirateur de gaz spécial, de telle sorte qu'on peut maintenir dans chacun d'eux indépendamment, la pression d'aspiration du gaz à une certaine valeur. 



   Pour réaliser le procédé suivant l'invention, on fait fonctionner l'installation décrite ci-dessus de la ma- nière suivante : 
Les chambres du four sont chauffées d'une manière continue par les piédroits de chauffage 2, de préférence de la même manière et avec la même intensité que pour la fabri- 

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 cation du coke. Ainsi qu'on l'expliquera ci-après on enlève les tuyaux 26 déjà avant que la cokéfaction de la charge ne soit achevée et avant le défournement du coke de la chambre du four, comme le montre la chambre droite sur la Fig. 2. 



   Après le défournement du saumon de coke, alors que les deux portes 3 du four sont fermées et que la communication de la chambre du four est interrompue aussi   bièn   avec le barillet 
8 par l'obturateur 9 qu'avec le barillet 10 par la cloche 20 ,de l'obturateur à joint hydraulique inférieur, on charge le charbon à coke dans la chambre de la manière habituelle et on en nivelle la surface supérieure 11. Les gaz de fumée qui se dégagent pendant cette opération sont de préférence évacués par la conduite montante 7 au moyen d'un dispositif quelconque (non représenté) et sont rendus inoffensifs.

   En- suite, pour former les conduits tubulaires ou cheminées 28, une barre de fer, présentant une pointe à la partie infé- rieure, est enfoncée, à travers les tubes de guidage 24, 25 de chaque caissette, verticalement dans la masse de charbon et est ensuite retirée. La position verticale du conduit 28 ainsi formé et la pression de la masse par conséquent sy- métrique sur tout son pourtour, assurent d'une manière suf- fisante le maintien de la cavité cylindrique. On introduit alors les tuyaux d'évacuation 26 par le haut dans les cais- settes 14, de telle manière que leurs extrémités inférieures senfoncent, dans les conduits 28 et forment avec ceux-ci une liaison suffisamment étanche, puis on ferme les couvercles 13. 



   On interrompt alors l'évacuation des fumées qui se faisait jusqu'à ce moment par la conduite montante 7. Le ba- rillet 8, dont la communication avec la chambre du four est coupée par l'obturateur 9, reste d'abord fermé. Ensuite la dérivation 19 s'ouvre par suite du soulèvement de la cloche 

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20 de telle sorte que la conduite collectrice de gaz 18 et toutes les caissettes 14 qui y sont raccordées sont mises en communication avec le barillet 10, dans lequel est mainte- nue une dépression de grandeur appropriée. De cette manière les produits de distillation volatils sont aspirés par les conduits 28. 



   Une caractéristique essentielle de l'invention ré- side dans le fait que par suite de l'aspiration mentionnée dans les conduits 28 et les tuyaux d'évacuation 26, il se produit dans les caissettes 14, en communication avec ceux-ci, une dépression qui varie à mesure que la cokéfaction s'accom- plit au sein de la charge de charbon, dans un rapport déter- miné, comme il est décrit ci-dessous. Le réglage nécessaire dans ce but se fait par un ajustement approprié et variable de l'organe d'étranglement 22 de la dérivation 19. 



   Comme premier exemple, on supposera que l'invention est appliquée au traitement d'un charbon à coke ordinaire qui, par la cokéfaction, donne naissance à des veines ou coutures de cokéfaction prononcées, c'est-à-dire des zones plastiques de nature bitumineuse, qui constituent la limite entre la partie externe de la charge transformée en coke incandescent et la partie interne qui n'a pas subi de modification. Cette espèce de charbon comprend les charbons à coke reconnus ayant une teneur moyenne modérée ou faible en matières volatiles, tels que par exemple la plupart des charbons de   Westphalie.   



   Lorsqu'on traite le charbon cité ci-dessus, on com- mence la première phase du procédé en réglant en tout premier lieu, dès le début, le degré de l'aspiration de manière à maintenir dans l'espace collecteur de gaz 12 une pression égale à la pression atmosphérique, c'est-à-dire que comparée à cette pression atmosphérique, la pression y est de + 0. 

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   En général, il suffit à cet effet d'une dépression modérée, d'environ -10 à -30 mm. de colonne d'eau, dans les caisset- tes 14. Au bout d'un temps relativement court, une heure en- viron, il se forme dans le voisinage immédiat des piédroits chauffés de la chambre une   zône   plastique de cokéfaction 29 dans la masse de charbon, de telle sorte qu'on obtient en quelque sorte l'état représenté dans la chambre gauche de la Fig. 2. La surfa.ce supérieure 11 de la masse de charbon est également carbonisée sous forme d'une   zône   plastique cokéfiée, principalement par la chaleur de rayonnement de la voûte de la chambre.

   A l'intérieur de cette sorte de   zône   plastioue cokéfiée se trouve du charbon à coke 30 momentanément inalté- ré et relativement froid, dont la température ne dépasse pas sensiblement 100 C tant que la totalité de l'eau qui y est contenue n'est pas expulsée, ce qui nécessite, d'après ce que l'expérience a permis de constater, au moins la moitié de la durée de la cokéfaction. A l'extérieur de la   zône   plastique de cokéfaction 29 se trouve une couche de coke achevé in- candescent 31.

   Aussitôt que cet état se produit, la dépres- sion qui doit être maintenue dans les conduits internes 28 de la masse de charbon pour provoquer l'aspiration des gaz est poussée - et ceci constitue une autre caractéristique essentielle de l'invention - à un degré notablement plus fort, ce qui peut se faire grâce aux joints hydrauliques des caissettes 14. Toutefois la pression des gaz dans l'espace externe 12 est maintenue comme auparavant à ¯ 0. On profite ici du fait que toute la.zone plastique de cokéfaction consti- tue une fermeture pour ainsi dire étanche entre l'extérieur et l'intérieur de la masse de charbon, permettant aussi des différences de la pression des gaz beaucoup plus grandes en- tre ces deux espaces.

   Le degré maximum de renforcement de la   )dépression -se   règle principalement suivant les circonstances 

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 et les conditions correspondant à chaque cas particulier, et il faut notamment tenir compte des points suivants: l'épais- seur de la couche de charbon dans le sens horizontal, dans laquelle l'aspiration doit produire ses effets et qui est déterminée en premier lieu par la largeur interne de la cham- bre et en second lieu par la distance séparant les conduits internes 28; la densité de la charge et le calibre du char- bon ; ensuite et surtout l'intensité de la formation de pro- duits de distillation à aspirer qui dépend à son tour-tant de la nature du charbon que de l'intensité du chauffage de la chambre du four.

   Par exemple, en supposant une durée to- tale de cokéfaction de 24 heures, on augmente la dépression pour l'aspiration dans les caissettes 14 depuis sa valeur initiale très faible déjà mentionnée jusqu'à environ-50 mm. de colonne d'eau après la première heure,, puis on la renfor- ce graduellement pendant une période de 10 à 12 heures,   c'est-   à-dire à peu près la moitié de la durée nécessaire pour la cokéfaction jusqu'à environ -150 mm. de colonne d'eau. Il faut avoir soin en même temps de ne pas laisser tomber la pression du gaz dans l'espace collecteur 12 sensiblement en-dessous de + 0.

   Pendant ce temps, la nature de la matière et la structure de la charge de charbon se modifient par suite de la progression de la   zône   plastique de cokéfaction 29 vers le milieu de la chambre comme c'est représenté pour la chambre droite sur la Fig. 2. La masse de coke 31, à l'ex- térieur de la   zône   plastique de cokéfaction, occupe vers la fin de cette période de l'opération, la plus grande partie de la charge; la masse de charbon 50 resté inaltéré à l'intérieur des veines ou coutures de cokéfaction 29 s'est réduite jus- qu'à ne plus former qu'une petite partie de la charge initia- le. La   zône   plastique de cokéfaction entière 29 constitue une gaine entourant les conduits internes 28.

   Finalement, les zônes plastiques 29 se rapprochent des deux côtés des diffé- 

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 rents conduits internes 28 jusqu'à ce qu'elles se trouvent à proximité intime de ceux-ci, éventuellement encore plus près que ne l'indique la vue de la chambre droite sur la Fig. 2. 



  A ce moment la première phase du procédé est terminée. 



   La seconde phase de l'opération commence alors par la suppression complète de la forte dépression ci-dessus men- tionnée de-150 mm. de colonne d'eau par exemple ou davanta- ge, qui règne à la fois de la première phase, dans les cais- settes 14 ou les conduits d'évacuation 26,  28   tandis qu'on amène la pression des gaz qui doit être maintenue en ces en- droits à la même valeur que celle qui règne dans l'espace col- lecteur 12 maintenue à ¯ 0. Cet état est maintenue jusqu'à la fin de la cokéfaction.

   L'exécution de ce mode d'aspiration pourrait par exemple se faire simplement, en maintenant en place le tuyau d'aspiration 26, par l'augmentation de l'étran- glement dans la dérivation 19 au moyen de l'organe modérateur 22, de manière que la pression dans la conduite de gaz 18, par conséquent aussi dans les caissettes 14 et les tuyaux 26, de- vienne pratiquement égale à + 0. Toutefois, il y a lieu de remarquer que l'aspiration dans les conduits 28 de la masse de charbon, qui est considérablement affaiblie de ce fait, ne suffirait plus pour éliminer, en même temps comme précé- demment, les gaz des masses externes 31. On serait donc obli- gé, pour maintenir la pression du gaz dans l'espace collecteur 12 égale à + 0 et à empêcher que le gaz soit retenu à cet endroit, de provoquer simultanément une aspiration des gaz par la conduite montante 7 vers le barillet 8.

   Au lieu de pro- céder de la manière décrite, il est notablement plus avanta- geux au point de vue du fonctionnement, d'enlever entièrement, les tuyaux 26, au début de la deuxième phase, de façon à met- tre les conduits internes 28 de la masse de charbon en commu- nication directe à la surface supérieure 11 de celle-ci avec      

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 l'espace collecteur 12, et assurer ainsi l'aspiration de tous les produits de distillation volatils uniformément de cet espace commun 12 par la conduite montante 7 et le barillet 8. 



  Dans ce but, on sépare la conduite collectrice 18 du-barillet 10 en abaissant la cloche 20 dans la dérivation 19 et on ouvre l'obturateur 9 entre la conduite montante 7 et le ba- rillet 8. 



   La variation décrite, qui constitue l'essence de l'invention, apportée dans la dépression à appliquer aux con- duits ou cheminées internes de la masse de charbon en vue de provoquer l'aspiration des gaz est justifiée par les modifi- cations produites dans la masse même du charbon et les chan- gements qui en résultent dans la nature des produits de dis- tillation aspirés. Au début de la première phase, c'est-à- dire après formation de la   zône   plastique de cokéfaction 29 (Fig. 2 à gauche) la structure du charbon intérieur 30, par rapport à l'état original de la charge, n'a pas encore subi de modifications notables et les voies que doivent parcourir les produits de distillation provenant de la masse de char- bon sont encore relativement libres.

   Il suffit donc d'une dé- pression modérée pour assurer l'aspiration.A mesure que la première phase de l'opération s'accomplit,les vapeurs de gou- dron en traversant la masse froide de charbon deviennent de plus en plus denses et obstruent donc de plus en plus les pas. sages d'évacuation. On peut et on doit donc renforcer l'aspi- ration, c'est-à-dire augmenter la dépression. Vers la fin de la première phase la résistance au passage des vapeurs de goudron est la plus grande et leur circulation ne se fait plus que dans une faible zone parallèle à l'axe de deux cheminées internes voisines 28.Mais à ce moment,la plus grande partie des éléments bitumineux de la charge ont déjà été volatilisés 

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 et évacués. On n'obtient alors plus qu'un faible rendement en matières de cette nature.

   L'invention tire profit de cette observation en arrêtant à partir de ce moment l'aspiration de l'intérieur. Les produits de distillation qui se forment encore réellement à partir de cet instant, à l'intérieur de la zône plastique de cokéfaction formant gaine 29, sont refoulés par leur propre pression vers les conduits ou   cheminées   28 et éva- cués de là dans l'espace collecteur 12, de telle sorte qu'on les recueille, sans changement notable, avec les mêmes pro- priétés que celles qu'ils possèdent lors de leur formation. 



   A la fin de la période de cokéfaction, lorsque toute la masse de charbon a été cokéfiée entièrement, on place l'obturateur 9 dans la position de fermeture de manière à in- terrompre la communication du barillet 8 avec la conduite mon- tante 7 et à couper ainsi définitivement l'aspiration. On ou- vre et on enlève les portes 3 de la chambre et on   détourne   le saumon de coke de la manière habituelle. Comme les tuyaux 26 ont déjà été enlevés longtemps auparavant, le défournement du coke se fait sans obstacle également de la manière ordinaire. 



   Pendant la première phase du procédé, lorsque les conduits ou cheminées d'aspiration 28 sont raccordées par les tuyaux 26 à la conduite collectrice 18 et au barillet 10, une aspiration des produits de distillation volatils qui se dégagent à l'extérieur de la   zône   plastique de cokéfaction 29 peut, du moins momentanément, s'effectuer conjointement à cet- te aspiration interne par la conduite montante 7 et le baril- let 8, lorsqu'on le désire. Naturellement la pression du gaz dans l'espace collecteur 12 est alors aussi maintenue conti- nuellement égale à + 0. Par ce procédé on obtient simultané-. ment deux sortes de gaz différents qui sont fractionnés très nettement, du fait que pendant cette phase l'aspiration dans les espaces internes et externes est provoquée par des pres- sions très différentes.

   Le gaz aspiré dans les espaces inter- 

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 nes est un gaz de distillation de grande valeur présentant une forte teneur en benzine, dont le pouvoir calorifique est d'environ 7500   cal/m   au début de la première phase et d'en- viron 5500   cal/m3   à la fin de celle-ci. Le gaz qu'on obtient immédiatement après ce moment, au commencement de la seconde phase, présente à peu près la même puissance calorifique de 5500 cal/m3 et ce pouvoir calorifique diminue   jusqu'à   envi- ron 3000   cal/m5   à la fin de la seconde phase. 



   Un second exemple d'application de l'invention est le traitement des houilles à forte teneur en matières volatiles., c'est-à-dire les charbons gras à coke, auxquels appartiennent en premier lieu presque tous les charbons du Bassin charbon- nier de la Haute-Silésie. Ces charbons.ne forment pas des   zônes   plastiques de cokéfaction bien marquées, compactes et difficilement perméables aux gaz, mais conservent au contrai- re pendant presque toute la durée de la carbonisation, tant qu'ils n'ont pas encore été transformés en coke, une structu- re relativement poreuse perméable dans une certaine mesure aux gaz et aux vapeurs en circulation. D'autre part, ils se caractérisent aussi essentiellement en ce que dès le commen- cement de l'élimination des gaz il se produit un dégagement très prononcé et très violent de gaz et de vapeurs. 



   Par suite de ce dégagement de gaz impétueux dès le début, il est avantageux, lorsqu'on traite des charbons gras, de modifier le procédé ci-dessus décrit en augmentant, dans la plus forte mesure possible la dépression appliquée aux espaces d'aspiration internes, aussitôt que le dégagement violent de gaz commence à se produire. Lorsqu'on traite des charbons de Haute Silésie, par exemple, la dépression à em- ployer au début et qui doit être maintenue dans les tuyaux d'aspiration 26 et dans les caissettes 14, est fixée à -170mm. de colonne d'eau.

   A mesure que le gaz se dégage et que le 

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 coke se forme, on doit réduire graduellement cette dépression jusqu'à environ-100 mm. de colonne d'eau, pour la principale raison que les couches de charbon que doivent traverser les gaz et les vapeurs aspirés deviennent de plus en plus minces à mesure que le coke se forme. Au cours de l'opération on consta- te le phénomène marquant que la production des gaz et va- peurs qui doivent être évacués par l'aspiration interne se prolonge dans une mesure pratiquement remarquable jusque vers la fin de la cokéfaction.

   On peut donc éventuellement prolon- ger la première phase de l'opération décrite dans le premier exemple d'application, jusqu'à la fin de la cokéfaction et supprimer entièrement la seconde phase, c'est-à-dire l'aspi- ration hors de l'espace supérieur dans lequel les gaz sont recueillis. En tout cas, la première phase de l'opération, qui comporte l'emploi d'une dépression poussée, doit être maintenue pendant la plus grande partie de la durée totale de la cokéfaction; ainsi, lorsque la durée de cokéfaction est de 24 heures par exemple cette phase doit durer au moins de 20 à 22 heures environ.

   Ce mode d'exécution particulier du procédé,   dfférent   du premier exemple   d'application,   résulte, comme il a déjà été indiqué précédemment, des phénomènes qui se produisent lors du traitement de charbons gras et spéciale- ment du fait que l'obstruction des conduits ou cheminées d'é- vacuation de la masse de charbons par les éléments constitu- tifs bitumineux de la   zône   plastique de cokéfaction, qui ca- ractérise les charbons à zône plastique de cokéfaction bien marquée et qui augmente graduellement jusqu'à la fin de la première phase de l'opération, n'a pas lieu lorsqu'il s'agit de charbon gras comme dans le cas présentement considéré. 



  Pour un grand nombre de ces charbons gras, le procédé offre en outre l'avantage remarquable d'éviter entièrement la com- pression préalable du charbon en un saumon pilonné qui est 

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 généralement nécessaire pour obtenir un coke suffisamment com- pact et résistant. Le coke produit par les moyens ci-dessus décrits à l'aide de charbons gras est de qualité irréprocha- ble et possède d'excellentes qualités commerciales. 



   Toutefois, le procédé suivant l'invention est en tout cas applicable aussi aux fours à chambres chargés de saumons de charbon pilonnés ou comprimés, lorsque cette préparation préalable du charbon est exigée. Pour l'exécution du procédé, il est recommandable dans ce cas de former les conduits ou cheminées 28 à l'intérieur de la masse de charbon avant le chargement, en dehors de la chambre du four, pendant ou immédiatement après la formation du saumon de charbon.. Après l'enfournement de ce dernier dans la chambre du four., on in- troduit les tuyaux 26 par le plafond du four de la manière décrite précédemment, de façon que leurs extrémités infé- rieures débouchent dans les cheminées ainsi formées.

   Le fonctionnement se fait pour le reste comme dans l'exemple d'exécution précédent; on devra seulement, d'une manière générale, en raison de la plus forte densité de la masse de coke, employer des dépressions plus grandes pour l'aspiration au sein de la masse. 



   Le procédé suivant l'invention permet entre autres d'obtenir les avantages suivants: 
1  Dans la production d'un coke métallurgique de qua- lité supérieure, on obtient des sous-produits notablement meilleurs, notamment un goudron de grande valeur présentant une forte teneur en benzine et des huiles claires très flui- des, avec peu de poix et pour ainsi dire aucune trace de naph- taline. 



   2  La transmission de chaleur des piédroits de chauf- fage à la charge de charbon est renforcée à tel point, par suite de la circulation intense des gaz au travers de la char- 

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 ge sous l'action des fortes dépressions, que la durée de la cokéfaction est réduite de 1/4 à 1/3. 



   3  Comme une fraction importante de tous les gaz de distillation et produits volatils obtenus est évacuée à bas- se température du sein de la masse vers l'extérieur, la con- sommation de chaleur pour le chauffage des fours est réduite, les frais d'exploitation de l'installation de condensation du gaz sont moins élevés et les dimensions de celle-ci sont moins grandes. 



   4  Le maintien de la forte dépression dans les con- duits internes 28 pendant une partie seulement de la période de cokéfaction, au cours de laquelle des vapeurs et des gaz froids, uniquement, sont évacués par les tuyaux d'aspiration 26, et la possibilité d'enlever ces tuyaux avant la fin de la cokéfaction, ont pour effet d'épargner les tuyaux en question et les conduites d'évacuation qui y sont reliées et simplifient le service. 



   REVENDICATIONS --------------------------- l.- Procédé pour la fabrication de coke et de gaz dans des chambres à marche intermittente avec aspiration sé- parée des produits gazeux et volatils de l'espace collecteur de gaz supérieur et des conduits ou cheminées formés à l'in- térieur de la charge de charbon, caractérisé en ce que la pression des gaz dans l'espace collecteur supérieur est main- tenue sensiblement constante, tandis qu'on la fait varier dans les conduits ou cheminées internes à mesure que s'ac- complit la cokéfaction.

Claims (1)

  1. 2.- Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la dépression dans les conduits ou cheminées inter- nes est réglée de telle manière que la pression dans l'espa- ce collecteur de gaz supérieur soit maintenue pendant l'as- <Desc/Clms Page number 16> piration des cheminées internes à environ + 0 mm. de colonne d'eau par rapport à la pression atmosphérique.
    3.- Procédé suivant les revendications 1 et 2, ca- ractérisé en ce que la pression de gaz constante de l'espace collecteur de gaz est maintenue à environ + 0 mm. de colonne d'eau par rapport à la pression atmosphérique, tandis que la dépression dans les conduits ou cheminées internes est fixée au début un peu en-dessous de + 0 mm. de colonne d'eau et est ensuite augmentée graduellement à mesure que s'accomplit la cokéfaction, jusqu'à une valeur d'au moins-100 mm. de co- lonne d'eau, et est ramenée finalement à environ + 0 avant la fin de la cokéfaction.
    4. - Procédé suivant la revendication 3, caractérisé en ce que la dépression renforcée dans les conduits ou che- minées internes est maintenue jusqu'au moment où les zones plastiques de cokéfaction se sont avancées jusqu'à proximité des parois de ces cheminées internes.
    5. - Procédé suivant les revendications 1 et 2, ca- ractérisé en ce que pour le traitement de charbons gras, la pression constante des gaz dans l'espace collecteur supérieur est maintenue à environ + 0 mm. de colonne d'eau par rapport à la pression atmosphérique, tandis que la dépression dans les conduits ou cheminées internes est amenée immédiatement après que le dégagement impétueux des gaz a commencé à se produire, à une valeur notable, en tout cas une valeur dépassant -100 mm de colonne d'eau, et est de nouveau réduite à mesure que la cokéfaction continue à se produire et que le dégagement des gaz s'atténue, cette dépression renforcée étant entretenue pendant la plus grande partie de la période de cokéfaction et étant finalement ramenée de nouveau à environ + 0 avant la fin de la cokéfaction. n <Desc/Clms Page number 17> 6.
    - Procédé suivant les revendications 3 à 5, carac- térisé en ce qu'on ramène de nouveau la dépression dans les conduits ou cheminées internes à environ + 0 avant la fin de la cokéfaction, en mettant ces cheminées internes en comrnuni- cation directe avec l'espace collecteur de gaz supérieur.
    7. - Procédé suivant les revendications 1 à 6, carac- térisé en ce que l'aspiration n'est exercée d'abord que dans les creux de la masse de charbon, qui ont éventuellement la forme de conduits verticaux, en augmentant graduellement la dépression, après quoi, lorsque les zones plastiques de co- kéfaction ont atteint les limites de ces creux, on fait ré- gner simultanément dans ceux-ci et dans l'espace collecteur de gaz supérieur la même pression correspondant pratiquement à la pression atmosphérique.
    8. - Procédé suivant les revendications 1 à 7, carac- térisé en ce que les gaz et les produits volatils sont aspi- rés d'une part de l'espace collecteur de gaz supérieur et d'autre part des conduits ou cheminées internes dans des con- duites collectrices séparées.
    9. - Dispositif applicable à des fours à chambres à marche intermittente en vue de la production de coke et de gaz, pour l'exécution du procédé suivant les revendications 1 à 8 avec aspiration séparée les produits gazeux de l'espace col- lecteur de gaz supérieur et des conduits ou cheminées prati- qués à l'intérieur de la charge de charbon, caractérisé en ce que les cheminées sont formées par des conduits verticaux, situés à l'intérieur de la charge de charbon et s'étendant jusqu'à sa surface supérieure, ces cheminées étant raccordées à une conduite collectrice de gaz séparée avec intercalation d'un dispositif de réglage de la pression.
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