Procédé de fabrication de charbon de bois et installation pour la mise en #uvre de ce procédé. La carbonisation du bois, telle qu'elle est effectuée couramment dans les appareils<B>à</B> combustion interne ou<B>à</B> chauffage direct par gaz de combustion d'un foyer, laisse perdre en général d'importantes quantités d'énergie, d'une part, sous forme de pertes calorifiques dans l'atmosphère à travers les parois des ap pareils, d'autre part, sous forme de chaleur évacuée dans l'atmosphère par des gaz ou fu mées à température assez élevée, notamment en fin de carbonisation, enfin par perte dans l'atmosphère de produits combustibles cou- densables et non condensables d'assez grande valeur.
Ces pertes sont considérablement ré duites dans les installations bien établies, de carbonisation en vase clos avec récupération des sous-produits; elles peuvent l'être égale ment, dans une très large mesure, même si l'on emploie des dispositifs de carbonisation sommaires, utilisables en forêt, démontables, <B>à,</B> chauffage par foyer interne ou avant-foyer.
La présente invention comprend un pro- <B>cédé</B> de fabrication de charbon de bois et une installation pour la mise en #uvre de ce pro <B>cédé.</B> Elle permet notamment de remédier aux pertes calorifiques et en sous-produits, men tionnées ci-dessus.
Le procédé que comprend l'invention est caractérisé en ce que l'on procède simultané ment et séparément<B>à</B> la dessiccation d'une charue de bois et<B>à</B> la carbonisation d'une charge de bois préalablement séchée, puis en ce que l'on refroidit le charbon de bois ainsi formé, les deux charges se trouvant dans des enceintes distinctes, la chaleur pro venant de la. carbonisation et du refroidisse ment ainsi que les sous-produits de la car bonisation étant récupérés au moins en partie dans la charge<B>à</B> sécher.
Lors de l'exécution de ce procédé, on peut conduire les opérations dans les différentes enceintes de telle sorte qu'au cours d'une partie au moins de la phase de carbonisation de la charge de bois séchée.. une partie au moins fles gaz issus de cette eliarge passe à travers la charge de bois à sécher, avant d'être évacuée. Au cours d'une partie au moins de la phase de refroidissement de la masse de charbon de bois chaude résultant de la carbonisation, on peut établir une eireu- lation fermée en vase clos d'une partie au moins des caz issus de cette masse, ceux-ci t5 traversant la eharge de bois à sécher. puis la masse de charbon de bois à refroidir, pour re tourner ensuite dans la charge de bois à sé cher et ainsi de suite.
L'installation pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention est caractérisée en ce quMle comporte plusieurs cellules contiguës, communiquant entre elles et destinées à fonctionner simultanément, en servant tantôt à la dessiccation d'une eharge de bois, tantôt; à, la carbonisation d'une charge de bois Le dessin annexé représente,<B>ù</B> litre d'exemples, plusieurs formes d'exécution (le l'installation que comprend l'invention, ainsi que des détails de construction de celles-ci: La fig. 1 est une vue en coupe verticale d'une première forme d'exécution (le l'instal lation.
Les fig-. '2# ;î et 4. respectivement '214s, 3MS et 4bis, montrent en élévation. respectivement en coupe, des gouttières destinées<B>ù</B> rendre étanches les joints des parties amovibles (les cellules de l'installation.
La, fig. 5 montre en perspective et la fig. 5bis en coupe un fover d'une cellule.
La fig. 6 est une coupe verticale schéma tique d'une deuxième forme d'exécution de l'installation.
La fig. 7 est une vue en coupe vprticale d'une troisième forme.
La fig. 8 est une coupe verticale d'une partie d'une quatrième forme, et la fig. 9 est également une coupe verti cale d'une cinquième forme.
Dans toutes ces figures, les mêmes chiffres et lettres (le référence indiquent des organes analogues.
En référence à la fig. 1, A et B sont deux cellules ou fours<B>à</B> carboniser ayant en section borizontale une forme rectangulaire et avant en 1 une paroi commune.
Les parois de ces cellules pourront, par exemple, être constituées par de la terre ou autre matériau meuble el mauvais eondue- teur de la, ebaleur, tel que cendres, ele., coin- pris entre deux murets 3 et 4 formés de ma tériaux quelconques, tels que métal, tuilcs, firiques, fibro-ciment, treillage, ele., le ina- lériau choisi pour le muret 4 situé à Finté- rieur de la cellule devant, en particulier, ré sister il, l'actioii de la chaleur.
Ces niurels peuvent Mre d'une seule pièce ou formés d'un nombre quelconque de pièces mainte nues par une irmature appropriée, métal lique on non, ou asseniblées par maçonnerie. La terre, on niatériaii équivaleni, placée entre les murets 3 et 4, assurera l'isolement ther- inique des cellules vers l'extérieur et l'étaii- eliMté des parois à Fair et aux gaz. Pour la paroi supérieure, coiistitiiant le toit des cellules, le muret extérieur 3 peut être sup primé. Ces parois pourraient d'ailleurs être constituées par une paroi simple étanche.
L'une des parois de chaque cellule, de préférence pour la commodité (lu travail uwe des parois verticales, sera facilement amo vible et, par suite, constituée, par exemple, par lin panneau métallique. Elle servira de porte de chargement et, déobargement. Si on emploie un panneau métallique, il<B>y</B> aura avantage a en assurer l'isolement thermique, soit du eAté inférieur, soit (lit eAté extérieur, par un ou plusieurs élénients, (le préférence facilement amovibles.
L'étanebéité des joints des pièces amo- viMes peut être obtenue, par exemple, eoranim <B>le</B> montrent les fig. 2, 3:
, 4 et 21lis, 3bis et 41liq. par de<B>la</B> terre<B><U>90</U></B> maintenue en place par une gouttière 21 qui peut être amovible ou montée îi ehariiière, ou faire partie d'un des éléments du joint. délimitant autour<B> & </B> celui-ci un espace de forme et dimensions telles que la terre<B>-'-)0</B> puisse le remplir en- tièrenient en s'.v écoulant par gravité et, créer <B>lin</B> obstacle suffisant < au passage des gaz.
dans tout" les directions de fuite posqible <B>à</B> partir du joint. Les fig. <B>3',</B> 2bis et 3bis mon- trent des gouttières s'appliquant<B>à</B> deux joints verticaux situés dans un angle entre deux éléments, tandis que les fig. 4 et 4bis mon trent une gouttière s'appliquant<B>à</B> un joint vertical situé entre deux éléments situés dans le même plan.
Le foyer interne de chaque cellule<B>A</B> et B est disposé horizontalement sur tout ou ma jeure partie de la profondeur de la cellule, parallèlement aux parois 1 et 2 et contre la paroi 2, comme le montre en 5 et 6 la fig. 1 dont le plan est perpendiculaire<B>à</B> la direction de profondeur du foyer. Ce foyer est an ni veau de la sole; il pourrait être à un niveau supérieur.
L'allumage régulier et rapide d'un tel foyer sera obtenu en disposant, préalable ment à Fempilage du bois dans la cellule, une pièce ou des éléments<B>7,</B> métalliques ou non, qui réservent l'emplacement du foyer d'allumage.
Dans l'espace ainsi délimité pourront être introduits, après chargement du bois, et sur une grille fixe ou support approprié, des braises ou du charbon de bois enflammés. Il sera encore plus commode d'introduire une pièce mobile allongée, en forme de tiroir, per forée<B>ou</B> non, garnie d'une couche de braises ou charbon de bois enflammés comme le mon trent schématiquement en 8 les fig. 5 et 5bis. Le bois d'allumage, placé au-dessus du foyer avant remplissage de la cellule et porté par les tiges mobiles<B>7</B> sur lesquelles peuvent, par exemple, être disposés<B>à</B> cet effet des petits bois transversaux, viendra s'affaisser au contact de cette couche enflammée lors qu'on aura retiré les tiges mobiles qui le soutiennent.
La combustion du foyer sera entretenue par une arrivée d'air 9 (fig. 1.) comprenant un canal distributeur sur toute la longueur g du foyer, alimenté de l'extérieur par une prise d'air de préférence unique. Ce distri- hideur comporte des évents régulièrement ré- parfis sur toute la longueur et de dimensions calculées pour assurer la répartition uniforme et en quantité voulue de l'air de combustion.
Voici comment le procédé de l'invention peut être exécuté avec l'installation qui vient d'être décrite: On commence l'opération, après charge ment en bois des deux cellules A et B, par l'allumage de l'un des foyers, celui de la cel lule A par exemple. Les gaz et fumées de combustion s'évacuent au début en tirage di rect par la cheminée 10 pratiquée dans le toit de la cellule B, et au besoin par des ouver tures supplémentaires 11 pratiquées dans ce toit, en passant par des ouvertures 1# prati quées dans la partie haute de la cloison<B>1.</B> L'allumage pourra être facilité au besoin par tirace direct de la cheminée portée par la cel- Iule .1.
Dès que le foyer est bien allumé, les on- vertures 12- munies de volets ou registres sont fermées par man#uvre manuelle ou au tomatique. Le tirage s'établit alors en trajet inversé par des ouvertures<B>13</B> ménagées<B>à</B> la' base de la cloison<B>1</B> et les gaz ou fumées tra versant la cellule B sont évacués<B>à</B> l'extérieur par la cheminée<B>10,.</B>
La cellule B joue ainsi le rôle de chemi née de tirage inversé pour la combustion et la carbonisation dans la cellule<B>A,</B> ainsi que, par séchage et chauffage du bois qu'elle con tient, de récupérateur de chaleur et de con- denseur des produits volatils en agissant par refroidissement et filtration.
Pour recueillir les produits condensés qui s'6o,outtent sur les soles des cellules<B>A</B> et B, et isoler<B>de</B> la terre la charce <B>à</B> carboniser et le charbon, ces soles sont munies de re vêtements appropriés et aménagées en pentes vers des collecteurs ou vers un collecteur unique 14 qui est<B>à</B> l'aplomb de la cloison<B>1</B> séparant<B>À</B> et B.
Lorsque la carbonisation est terminée dans la cellule<B>A,</B> les entrées d'air et sorties de fumées sont fermées par man#uvre ma nuelle ou automatique et l'on ouvre<B>de</B> même les ouvertures<B>12)</B> situées dans la partie haute de la cloison<B>1,</B> qui ont<B>-été</B> maintenues fer mées jusqu'à ce moment.<B>Il</B> s'établit alors une circulation fermée, en vase clos, de fluide gazeux entre les cellules<B>A</B> et B par l'inter médiaire des ouvertures 12 et 13,, par suite de la différence sensible de température moyenne entre ces deux cellules.
Les gaz issus de la masse chaude de charbon de bois se trouvant en A, passent par l'ouverture 12, traversent la charge de bois à sécher se trou vant en B tout en se refroidissant et rentrent par l'ouverture 13 dans la cellule A oit ils sont de nouveau ehauffés par le cbarbon de bois à refroidir. Le bois de la cellule B continue à être chauffé el partiellement désbydraté par récupération d'une partie de la chaleur accumulée dans la cellule<B>A,</B> et la température de la, cellule<B>A</B> en est abaissée d'autant.
Si on estime avoir intérêt<B>à</B> accenluer encore la vitesse de refroidissement dans la cellule A, on introduira dqns eette eellule, après refroidissement partiel, par exemple par une ouverture telle que 11, ménagée dans le toit une masse Susceptible d'absorber des calories, par exemple et de préférence du bois frais, dans l'espace laissé libre par la diminution de volume résultant de la eirbo- nisation. Cette opération eoiisfitiiera une ré- cup6ration partielle des calories coniennos dans la cellule A par dessiecation partielle du bois introduit, lequel servira utilement dons une opération ultérieure comme bois d'allu mage d'un foyer de combustion.
En outre, le dégagement de vapeurs qui la suivra pendant Lin certain temps créera, dans le four une légère surpression prolongée pendant un ecr- tain temps et s'opposant toute infiltration <B>p</B> d'air dans la cellule par des fissures pouvant éventuellement subsister et facilitera ainsi l'extinction complète de tout point un igni tion dans la cellule.
On pourra enfin augmenter encore la vi tesse de refroidissement en enlevant leq iso lants thermiques mobiles prévils im voisinage (les parois métalliques éventuellement ufi- lisées.
Après refroidissement suffisant, on pro cède à l'extraction du charbon dans la cel lule A et au rechargement en bois de cette cellule, en disposant au-dessus de Femplaee- ment du foyer 5 le bois desséché qui aurait été éventuellement introduit dans la cellule A au cours (lu la pliase de ref roi dissemeni. On referme la porte de A. on ferme Fadinis- Sion d'air du foyer 5 et on allume le foyer 6 dans la eullule B.
Le même eyele d'opéra tions que celui qui vient d'Mre décrit à par tir de la cellule A avant pour cheminée et récupérateur la cellule B va alors se dérouler en sens inverse<B>à</B> partir<B>de la</B> eellule B avant pour elleininée et rétnpérateur la cellule A, ces deux cellules étant dans l'exemple ei- dessus syniétriques Finie de Fautre.
Toute fois, il, pirtir de celle seconde cuisson, on profitera de la dessieeation partielle et (le FéMvation de température du bois provenaiii (le la cuisson précédenie, ce qui se traduira par tine réduction du la durée de euisson et une rédiietion de la eonsoinmition de coin- buslible. On utilisora également les huiles et gondrons déposés sur le bois lors de la préeédente cuisson, soit que ces sous-produits se trouvent soumis à la eombustion et écono misent le combustible, soit qu'ils se trouvent fransférés dans la goffltière de récupération ou dans la cellule voisine.
Au total, sans manipulation ni appareil lage plus, compliqués que dans tout four ordi naire de carbonisation en forêt. et sans tirage foreè, il sera possible (le earboniser rapide ment du bois même très vert en récupérant la inajenre linriie des enlories inutilement en- lrainées par les fuinées et, en réeupérant, partielleinent sous forme de rnlorics dans Fiine des cellules, partiellement sous forme liquide, la majeure partie des produits con- denszaldes iiiilos que peut donner un four a foyer direct interne ou à avant-foyer.
Ces avantages, ainsi que ceirx découlant des facilités (le man#uvre, se traduiront par une duré(, (I'op#ralion réduite et un rende ment en cbirbon ïierrii. TI sera pos,-ilile de lirod-cler -1,# <B>un</B> cycle complet d'opérations (laii#; un(, cellule en moins (le 24 heures dans la plupart des cas.
Le me-me procédé peut être exécuté C-11 associant (les cellules en nombre supérieur<B>à,</B> deux. Avec (les cellules rectangulaires, une association commode sera<B>celle.</B> par exemple. de trois eelluleq. schématisée<B>à</B> la fi(y. <B>6.</B> la #1 cellule médiane B ayant un foyer d'allumage situé dans son plan médian. La combustion se fera en premier lieu dans B, par exemple, utilisant les cellules A et C comme cheminées de tirage inversé, puis simultanément dans A et C utilisant B comme cheminée coin- mune.
Par ailleurs, les cellules ainsi associées peuvent l'être par tout moyen permettant le passage naturel des gaz et fumées de l'une<B>à</B> travers une ou plusieurs autres sans qu'il<B>y</B> ait nécessité de cloison commune comme dans Fexemple précédemment décrit.
On pourrait aussi disposer les cellules en série fermée circulaire.
En vue d'améliorer dans une cellule fonc tionnant en récupérateur la régularité de ré partition de s gaz ou fumées provenant de la cellule en cours de carbonisation, on pourra imposer un tirage inversé<B>à</B> ces gaz ou fumées dans la cellule en rècupération.
La fig. 7 montre une forme d'exécution de l'installation à deux cellules, dans la quelle la distribution d'air au foyer et la collecte des fumées, dans une même cellule, se font successivement par un dispositif unique. Ce dispositif comprend un distribu teur d'air horizontal latéral<B>9</B> accolé<B>à</B> la cloison 2, alimenté de l'extérieur par une gaine qui traverse la cloison latérale 2 ou passe au-dessous d'elle et le rejoint de pré férence en son milieu.
Sur cette gaine sont montés une prise d'air<B>là</B> et, accolée<B>à</B> la paroi 2 ou voisine de cette paroi ou conte nue dans son -épaisseur, une cheminée<B>10.</B> Cette cheminée peut communiquer directe ment avec la partie supérieure de la cellule par une ouverture<B>16</B> pratiquée dans la paroi <B>2.</B> Un volet d'inversion<B>17, à</B> manceuvre ma nuelle ou automatique, permet le passage<B>à</B> la cheminée des fumées provenant de la cel lule où se fait la carbonisation<B>(A</B> par exem ple), soit directement<B>à</B> travers l'ouverture <B>16,</B> soit en tirage inversé par l'intermédiaire du distributeur latéral<B>9</B> de B utilisé alors comme collecteur de fumée.
On pourra utiliser les calories pouvant provenir de la combustion des gaz non con- densables ou autres produits combustibles entraînés par les fumées en provoquant cette combustion par une arrivée d'air spéciale<B>à</B> cet effet, soit dans la cellule en carbonisa tion, soit dans la cellule fonctionnant en ré cupération.
La disposition décrite dans la forme d'exécution de la fig. <B>7</B> se prête aisément<B>à</B> un mode de réalisation de cette opération, mode dont voici la description.
La combustion des produits combustibles entraînés par les fumées a lieu dans la cel lule de récupération, par exemple B, au som met de la cloison<B>1,</B> lorsque ces fumées pro venant> des ouvertures<B>13</B> sont montées au voisinage de cette cloison<B>à</B> travers la cliarge de bois en s'y dépouillant d'une partie des produits condensables. Leur combustion est déterminée par une arrivée d'air, clieminant dans la cloison<B>1</B> qui pourra être en briques creuses<B>à</B> cet effet.
Cet air, amené de Fexté- rieur <B>à</B> travers une prise réglable<B>à</B> la base de la cloison, subit en s'élevant dans les ca naux de cette cloison un préchauffage favo rable<B>à</B> une bonne combustion.<B>Il</B> est, par exemple, dirigé dans la. cellule de séchage et condensation par le volet de fermeture des ouvertures 12 qui pourra occuper des posi tions symétriques de fermeture pour le fonc tionnement d'une des cellules soit en cellule de carbonisation, soit en cellule de séchage et condensation.
Les gaz de combustion mélangés aux fu mées provenant de<B>A</B> s'évacuent par le col lecteur<B>9</B> et la cheminée.
Les produits combustibles existant dans les fumées peuvent également être utilisés dans la cellule même de carbonisation, Par exemple, on pourra faciliter le retour vers le foyer, et le mélange<B>à</B> l'air admis au foyer, d'une partie au moins des gaz et va peurs émis par le bois en cours de carbonisa tion, dont le volume vient s'ajouter<B>à</B> chaque instant au volume des produits de combus tion.
La fig. <B>8</B> montre un mode d'utilisation desdits gaz dans la cellule de carbonisation, selon lequel une partie des gaz émis circule de ladite cellule dans la sole et vient se mélanger à l'air admis avant l'accession Cie ce dernier au foyer.
La sole présente à cet effet des canaux 18 5 qui débouchent, d'une part, au voisinage des ouvertures 13, c'est-à-dire dans la zone de température la plus basse des gaz dans la cellule et, d'autre part, dans<B>le</B> distributeur d'air<B>9</B> qui se trouve en dépression car situé en amont de la colonne ascendante produite par le foyer. Il est possible en outre de ré gler les débits relatifs d'air et de gaz en agissant sur les pertes de charge des deux ca nalisations, par exemple en utilisant les pro priétés des convergents et divergents. Un avantage de la disposition prévue par la fig,. 8 est de permettre, d'une part, un réchauffage de la sole facilitant la carboni sation du bois dans la partie inférieure de la cellule et, d'autre part, une récupération des produits condensables entraînés par les gaz.
Dans ce dernier but, les canaux de la sole sont inclinés vers une gouttière 19.
On pourrait également admettre directe ment ces gaz au foyer et les faire circuler sur la sole. Ces résultats seraient obtenus en disposant le foyer et les orifices d'évacua tion des fumées non, comme dans les exem ples précédents, le long de deux parois pa rallèles et opposées telles que 1 et 2, mais le long d'une même paroi, 1 par exemple, le foyer étant situé au-dessus du niveau des ori fices d'évacuation, comme le montre la fig. 9. Cette disposition détermine dans la cellule en cours de carbonisation,<B>A</B> par exemple, un circuit des gaz se terminant parallèle n ment à la sole et allant de la paroi 2 vers la cloison 1, circuit qui provoque le réchauffage de la sole et un retour d'une partie des gaz dans la zone de dépression créée par la co lonne ascendante due au foyer 5.
Ces gaz rejoindront ainsi la zone de combustion et participeront à celle-ci par mélange avec l'air amené au foyer par le distributeur 9.
Les gaz provenant de la cellule<B>A,</B> au lieu d'être évacués directement<B>à</B> la cheminée 10 de la cellule B, comme représenté schéma tiquement sur la fig. 9, peuvent aussi, dans cette cellule, suivre un trajet analogue à celui en qu'ils ont dans la cellule A et être évacues par un collecteur et une cheminée prévus<B>à</B> cet effet dans la cloison médiane 1.
La fig. 9 montre également une disposi tion permettant d'obtenir les mêmes résultais de réchauffage des parties basses de lit cel- Iule et retour d'une partie des gaz au foyer, disposition dans laquelle une partie seule ment de la superficie de la sole est éta blie en sole creuse avec canaux de circulation des gaz, les orifices d'entrée de ces canaux étant multiples et répartis en différents points de lit surface de la sole. Des canaux 18, constituées par exemple de briques creuses, sont disposés sur une partie de lit sole de cliaque cellule et aboutissant au ca nal 14 sous la cloison commune. Une partie des gaz, circulant sur la sole, rejoint le foyer 5.
Une autre partie, circulant dans les ea- naux 18, atteint le canal 14 et est évacuée par les canaux analogues existant sur la sole de la cellule B et débouchant également en divers points de eelle-ei. Un avantage sup plémentaire résultant de cette disposition est que, si l'évacuation de ces gaz ou fumées hors de la cellule B est faite par tirage direct au moyen de la cheminée .10 de cette cellule, leur répartition uniforme au sein de<B>la</B> inasse de bois contenue dans cette cellule et jouant le rôle de récupérateur est mieux assurée<B>dit</B> fait de la répartition des points de débou ché sur toute la sole. Dans cette installation.
les ouvertures<B>13</B> peuvent. comme c'est le cas montré par la fig. <B>9.</B> subsister et eoncourir <B>à</B> l'évacuation des fumées, ou être supprimées#, les canaux<B>18</B> assuraiit seuls cette évacua- ti on. On peut aussi, grâve Îi <B>la</B> disposition d'une porte verticale de eliargeniont et de déeharge- ment, extraire la charge carbonisée en une ou quelques opérations simples et rapides.
<B>A</B> cet effet, une armature mobile et<B>à</B> claires- voies, avant la foÎ#me de l'intérieur d'une cel- Iule. sera placée dans cette dernière avant le (-Iiar#,emeiit en bois et recevra ce chargement. Elle pourra être extraite en une seule opéra- tion en enlevant avec elle la charge carbo nisée.
En vue de réduire le poids<B>à</B> déplacer, cette armature pourra être décomposee en deux ou plusieurs fractions dont l'extraction se fera successivement. La hauteur de cette armature pourra être limitée<B>à</B> la hauteur occapée par la charge après carbonisation ou être inférieure.
D'autre part, le panneau mobile consti tuant la porte prévue dans la cellule peut être aménagé pour être relevé en auvent pro tecteur au-dessus de l'ouverture de la porte et faciliter ainsi les opérations de chargement et déchargement en cas de mauvais temps.
Les dispositions prévues ci-dessus peuvent aussi s'appliquer comme<B>déjà</B> signalé<B>à</B> des cellules à avant-foyer dans lesquelles celui-ci est distinct de la cellule de carbonisation proprement dite et peut se trouver à l'exté rieur, de préférence le long d'une paroi laté rale, et être alimenté en combustible dis tinct de la charge à carboniser.
Le réglage général de la carbonisation, se lon la nature, la grosseur et la teneur en eau du bois, les conditions atmosphériques, etc., est obtenu par la plus ou moins grande ou verture de la prise d'air de la cellule de car bonisation. Quant au passage du tirage direct au tirage inversé, sitôt le four allumé, on peut l'effectuer à la main ou automatique ment, ceci par des moyens variés.
On peut de même enregistrer et assurer automatiquement le réglage progressif de la carbonisation, la fermeture des admissions d'air et sorties de fumées en fin d'opération, ainsi que la mise en communication des deux cellules.
Les formes d'exécution décrites du pro <B>cédé</B> que comprend l'invention assurent des rendements particulièrement élevés en char bon de bois grâce à la récupération poussée des calories libérées, ainsi qu'une production- horaire élevée grâce aux mesures prises pour accélérer la carbonisation et le refroidisse ment, et ceci avec un minimum de main- d'#uvre, du fait du mode de chargement et de vidange utilisé. En outre, les formes d'exécution repré sentées de l'installation, notamment les cel lules, sont construites avec des matériaux facilement accessibles et sont démontables.