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@ Procédé de régénération de blé, légumes secs,etc.échauffés.
On a déjà beaucoup cherché, sans arriver à un résultat satisfaisant, à supprimer l'odeur et le goût de moisi du blé, des légumes secs, etc. , dont l'échauffement est toujours dû à une teneur en humidité excessive, occasionnée par l'engrange - ment à l'état humide, le mauvais emmagasinage, l'eau de mer, etc. et à l'action de micro-organismes ainsi rendue possible.
Les procédés de régénération les plus anciens sont basés sur le lavage suivi du séchage de la marchandise à traiter ; mais ce procédé ne peut cependant pas supprimer le goût et l' odeur de moisi déjà existants. Il en est de même des procédés ,consist,ant à chauffer rapidement ( stéril iser ) la marchandise à traiter, et à la refroidir ensuite. Ces procédés présentent, en outre, cet inconvénient que l'élimination de l'eau de la marchandise n'a pas lieu en tenant compte de sa constitution biologique, parce qu'elle doit toujours être chauffée à environ 1000 C. Comme, ainsi qu'on le sait, les corpuscules d'amidon et
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de farine deviennent déjà pâteux à une température de 60 -65 C, le chauffage à 100 0. modifie la constitution biologique de la marchandise traitée.
Des procédés chimiques de régénération, dans lesquels le blé est séché par l'action d'oxyde de calcium ou de magnésium fraîchement cuit et combiné à un bicarbonate, sont aussi, en particulier pour une marchandise fortement échauffée, très imparfaits dans leur action, exige des journées de dépôt et, par suite,des installations de silos coûteuses. Ces procédés n'entrent donc aucunement en ligne de compte lorsqu'il s'agit du traitement de grandes quantités à écoulement courant.
On connaît encore, enfin, le procédé consistant à stérili- ser la marchandise en la soumettant pendant un temps relative- ment long aux rayons ultra-violets et en la traitant en même temps ou subséquemment par du charbon de bois, de la chaux etc. chauffé à 30 C. Mais on ne peut, ici non plus, obtenir une suppression permanente de l'échauffé, parce que les rayons ultra-violets ne possèdent qu'un faible pouvoir de pénétration.
L'emploi de charbon de bois, etc., même chauffé, est absolu - ment inutile, car il ne peut supprimer ou absorber l'odeur de moisi. Le chauffage est même nuisible, parce qu'il chasse des gaz éventuellement déjà absorbés dans le froid. Ce procédé inefficace est, en outre, onéreux, parce qu'il exige de longues périodes de rayonnement et de séchage.
La présente invention a pour objet un procédé pour suppri- mer, par rayonnement, l'échauffement du blé, etc. et 'garantit un résultat permanent, outre qu'il possède encore cet avantage que les frais de la régénération sont, par suite de la courte durée de traitement de la marchandise, beaucoup moins élevés que dans tous les procédés connus.
L'invention est caractérisée par le fait que le séchage de la marchandise à traiter, préalablement nettoyée à fond par des moyens mécaniques, a lieu à une température allant jusque
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55 C. et seulementjusqu'à la suppression de l'eau en excès, ensuite de quoi la marchandise, constamment retournée, est exposée à l'action des rayons ultra-violets pendant une durée maxima de 5 minutes.
Le procédé peut être réalisé avec toutes les installations appropriées qui permettent le nettoyage, le séchage, le traite- ment par fayonnement et le transport de la marchandise à trai - ter.
Le dessin ci-joint représente schématiquement un exemple d'installation pour la réalisation de l'invention.
Pour le nettoyage mécanique de la marchandise, on traite d'abord celle-ci dans une installation de lavage du blé d'un genre connu'; pour cela, la marchandise est amenée à la machine 'laveuse b par un canal vertical d'élévation a et est lavée complètement à l'eau dans le bac de cette machine ; elle est encore une fois lavée par un puissant jet d'eau à travers une vis sans fin montante c. Le blé lavé arrive alors dans une essoreuse centrifuge d dans laquelle il est projeté vers le haut contre une enveloppe de tôle fendue et est ainsi débarras- sé de la plus grande partie de l'eau qui y adhère. Au lieu de cette installation de lavage, on peut aussi employer une machi- ne de nettoyage à sec, par exemple une machine brosseuse avec aspiration.
La marchandise nettoyée est maintenant transportée par le transporteur (élévateur) dans l'installation de séchage f, qui possède des colonnes de séchage chauffées d'une manière appropriée, par exemple alimentées en eau chaude ou air chaud.
Les claies de la chambre de séchage sont, en cela, mises au point de manière que le temps de séchage soit exactement adapté à la quantité' d'eau en excès contenue dans la marchandise. Le séchage ne peut avoir lieu ni d'une manière trop intense ni trop rapidement, car une teneur en eau trop peu élevée du blé, etc. à traiter est tout aussi nuisible qu'une teneur en eau trop
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élevée. Par une trop grande élimination d'eau, les'corpuscules à poids moléculaire élevé contenus dans la marchandise à trai- ter subissent un changement complet, du fait qu'ils sont déna - turés et que, par suite, leur constitution biologique est mo - difiée.
D'après l'invention, on chauffe la marchandise d'une manière uniforme et continue jusqu'à 55 C.; en outre, on règle la vitesse d'écoulement du blé, etc. de manière que le chauffa- ge de ce dernier ne dure que le temps qu'il faut pour que la teneur en eau de la marchandise soit ramenée à la teneur en eau naturelle, de sorte que tout endommagement d'ordre biologique de la marchandise à traiter est évité.
La marchandise nettoyée et séchée est maintenant exposée aux rayons ultra-violets et est, pour cela, amenée par l'élé - vateur à l'appareil de dosage h disposé au-dessus de l'orifi- ce d'entrée de la machine de traitement par rayonnement i.
Celle-ci possède plusieurs fonds à secousses superposés k, au- dessus desquels sont suspendues des lampes de quartz à une distance convenable, soit 15-30 cm. L'orifice de sortie est désigné par 1 ; m est un aspirateur d'air.
L'installation de dosage admet le blé, etc. sur le fond à secousses supérieur de manière que les grains se placent en une couche les uns à côté des autres, mais tout près les uns des autres. Les fonds à secousses transportent le blé plus loin en le retournant constamment, et on règle la vitesse d'é- coulement de manière que la marchandise séjourne, selon sa na- ture et sa constitution, de 1/2 à 5 minutes au plus dans la machine de traitement par rayonnement. Pendant ce temps, chaque grain de la matière à traiter est bombardé énergiquement par la lumière ultraviolette chimiquement active ; il est ,avanta - geux, en cela, de faire traverser la marchandise par un cou - rant d' air.
Grâce au nettoyage mécanique complet de la marchandise, les rayons ultra-violets actifs peuvent maintenant pénétrer à
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la profondeur nécessaire dans la marchandise à traiter, de sorte que les micro-organismes provoquant la putréfaction sont tués ou que leurs conditions d'existence sont restreintes jus- qu'à ce qu'ils soient rendus inoffensifs d'une manière perma - nente.