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"Assemblages angulaires pour une lame.'
La présente invention concerne une lame avec des assemblages angulaires désolidarisables entre au moins l'un des montants latéraux et les lamettes constituées de profilés creux dans l'espace creux desquelles, à chaque assemblage angulaire, une saillie s'étendant transversalement du montant latéral s'engage à la manière d'un ergot et est bloquée par au moins un moyen de serrage.
Les lames sont constituées habituellement de quatre unités de base, à savoir de deux tiges de support et de deux montants latéraux reliant cellesci. Le point d'assemblage des tiges de support avec les montants latéraux est désigné par assemblage angulaire. Dans des soi-disant lames sans curseur pour rentrer une nouvelle chaîne, l'ensemble des lames est sorti du métier à tisser et est amené dans le dispositif de rentrage. Pour retirer les lisses garnies et pour rentrer de nouvelles lisses, on démonte dans la plupart des cas l'un des deux montants latéraux. Il est évident qu'un assemblage angulaire qui permet un démontage rapide et simple du montant latéral ainsi qu'un montage aussi rapide est avantageux pour le tissage étant donné que pour le rentrage de nouveaux fils de chaîne, il faut retirer dans la plupart des cas un montant latéral.
A cela s'ajoute le fait que le montant latéral monté doit être positionné d'une manière très précise par rapport aux tiges de support. Si cela n'est pas le cas, des incidents se produiront inévitablement pendant le tissage en entraînant des frais considérables.
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On utilise toute une série de constructions qui remplissent bien les deux conditions. L'une des constructions les plus simples et qui ont eu le plus de succès est décrite dans le document DE 33 08 371.
Elle repose essentiellement sur le fait qu'une saillie du montant latéral est placée avec serrage au moyen d'une vis de pression dans l'espace creux de la lamette. Des réalisations similaires, qui fonctionnent selon le même principe de la vis de pression sont connues entre autres par les documents EP 0 189 216, EP 0 328 953 et DE 40 38 384.
Un autre mode de construction qui n'est cependant pas aussi simple à manipuler utilise une vis de tension et un coin qui est enserré directement ou indirectement dans l'espace creux de la lamette. De telles constructions sont connues par les documents GB 925 562, SU 288 681, JP H3-55865 et également le CH 404 580. En outre, on a également proposé des éléments mobiles autour d'un point de rotation pour la mise en place par serrage dans l'espace creux de la lamette, par exemple dans le document EP 0 502 383. Par ailleurs, on connaît par le document JGM H2-132 681 un élément en forme de U qui est utilisé, de nouveau au moyen d'une vis de pression, pour la mise en place sous contrainte d'une saillie d'un montant latéral.
Toutes ces réalisations, et il en existe encore d'autres que celles qui ont été indiquées ont en commun qu'une mise en place sous contrainte a lieu dans l'espace creux de la lamette qui sollicite cependant considérablement les parois latérales des lamettes. Etant donné que par rapport à cette précontrainte, les tensions de fonctionnement qui sont produites par les mouvements ascendants et descendants des lames, sont relativement faibles, de telles constructions peuvent être utilisées sans problème jusqu'à des vitesses de rotation moyennes. Cependant, les vitesses de rotation toujours en augmentation du
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métier à tisser font augmenter les tensions de fonctionnement suffisamment pour entraîner, non pas des ruptures brusques mais assez rapidement des ruptures résultant de la fatigue.
Le fait d'intercaler des pièces élastiques ne résoud pas le problème étant donné que la sollicitation n'est pas diminuée mais aura tout au plus une fréquence un peu moins élevée.
De même, le renforcement utilisé dans le DE 40 38 384 au moyen d'un insert en forme de caisson n'est plus suffisant pour des vitesses de rotation très élevées.
On voit uniquement dans le document EP 0 189 216, sur les figures 4 et 5 un bout rapporté, qui ne soumet pas les parois latérales de la lamette à la charge de précontrainte de la vis de serrage. Par contre, la saillie du montant latéral qui s'engage dans la lamette est soumise à ces forces. On sait également qu'il est exclu de prévoir dans la saillie du montant latéral, pour les forces nécessaires aujourd'hui, un filetage d'un diamètre suffisant. De plus, la lamette, du fait de la fente nécessaire pour la vis, est trop affaiblie. Donc, bien qu'il existe un point de départ correct pour résoudre le problème, la solution proposée n'est pas réalisable dans la pratique.
La présente invention a donc pour objet la création d'un assemblage angulaire désolidarisable pour une lame angulaire qui soit apte à recevoir les forces de mise en place sous contrainte et, respectivement sous précontrainte générées lors du montage ainsi que les charges de fonctionnement générées lors du fonctionnement et qui permette en même temps un montage et démontage simples.
Conformément à l'invention, cet objet est atteint par une lame comportant des assemblages angulaires désolidarisables, et qui comporte dans l'espace creux un insert présentant un logement ouvert vers le montant latéral, ce logement étant prévu pour recevoir la saillie en forme d'ergot, et l'insert
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précité étant relié solidement à la lamette respective, où il est prévu dans ou au logement au moins un moyen de serrage pour produire une force de tension et, respectivement de serrage orientée vers la saillie en forme d'ergot et qui est orientée pour s'étendre au moins presque parallèlement au montant latéral pour retenir par serrage la saillie dans le logement.
La présente invention cherche à séparer la charge de précontrainte dans son action des charges de fonctionnement et à maintenir en même temps le mode de travail simple qui a fait ses preuves avec une vis de pression pour la mise en place sous contrainte d'une saillie du montant latéral dans l'espace creux de la lamette. Selon l'invention, cet objet est atteint en ce qu'un insert est monté dans l'espace creux de la lamette qui présente une partie en forme de U, ouverte vers le montant latéral ou en forme de pince et qui reçoit la saillie du montant latéral. La saillie du montant latéral est mise en place sous contrainte d'une manière connue, par exemple avec une vis de serrage, dans cette pièce en forme de U et, respectivement en forme de pince.
Le filetage pour la vis de serrage se trouve par exemple dans la branche supérieure de la pièce en forme de pince et, respectivement en forme de U. De ce fait, et bien évidement par un dimensionnement approprié de la pièce en forme de U ou en forme de pince, l'ensemble de la force de précontrainte est reçu dans l'insert conforme à l'invention. L'insert lui-même est fixé par l'extrémité opposée aux branches en forme de pince et, respectivement en forme de U, dans la lamette. Cette fixation transmet maintenant seulement les forces produites pendant le fonctionnement des lames et n'est pas amenée à recevoir des charges de précontraintes.
Cela permet de réduire le niveau des tensions
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suffisamment pour qu'il n'y ait plus de ruptures de fatigue.
Selon une autre caractéristique de l'invention, l'insert est réalisé pour être ouvert vers le montant latéral, au moins le plus possible en forme de U ou en forme de pince, et le ou les moyens de serrage sont disposés dans ou à au moins l'une des branches de l'insert en forme de U ou en forme de pince pour agir par serrage et, respectivement, par précontrainte sur la saillie en forme d'ergot.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le moyen de serrage est une vis orientée vers ou agissant sur la saillie en forme d'ergot, et qui est logée dans un taraudage dans l'une des branches en U et, respectivement des branches en forme de pince en pouvant être tournée vers la saillie en forme d'ergot.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la branche de l'insert en forme de pince ou en forme de U opposée à la branche présentant le moyen de serrage et, respectivement le taraudage présente un support incliné par rapport à l'axe longitudinal de la tige de support, et la saillie du montant latéral une face d'appui inclinée de façon correspondante par quoi la saillie peut être insérée dans le logement de l'insert, par une mise en prise derrière.
Selon encore une autre caractéristique, le ou les moyens de serrage agissent suivant un angle oblique sur la saillie de telle sorte que la force de serrage ou de tension agit au loin du montant latéral.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'axe de filetage disposé dans l'une des branches de l'insert en forme de U ou en forme de pince forme avec l'axe longitudinal de la tige de support un angle inférieur à 900.
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Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'insert est fixé dans l'espace creux de la tige de support au moyen de rivets, d'un assemblage par soudage, de collage ou d'une autre manière appropriée. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le ou les moyens de serrage sont constitués par au moins une vis de pression.
Enfin, selon une autre caractéristique de l'invention, le ou les moyens de serrage sont constitués par au moins une vis de tension qui s'étend à travers les deux branches de l'insert en forme de U et, respectivement en forme de pince et à travers la saillie, la vis de tension pouvant être vissée au moins dans sa zone avant dans un pas de vis dans la branche correspondante de l'insert en forme de U et, respectivement en forme de pince.
Bien évidemment, la vis de serrage préférée dans l'invention peut être remplacée par d'autres moyens de serrage appropriés, ce qui importe c'est que les forces de serrage et, respectivement de précontrainte soient transférées lors du montage de l'assemblage angulaire de la lame par l'insert sur la saillie du montant latéral par quoi l'ensemble de la force de serrage et, respectivement de précontrainte est reçue par l'insert.
L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de celleci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins schématiques annexés donnés uniquement à titre d'exemple, et dans lesquels :
La figure 1 est une vue en coupe d'une pièce d'assemblage angulaire d'une lame comportant l'insert conforme à l'invention,
La figure 2 représente une variante de réalisation d'un assemblage angulaire avec un insert réalisé différemment,
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La figure 3 représente encore une autre variante de réalisation d'un assemblage angulaire avec une pièce élastique disposée entre la saillie et l'insert et
La figure 4 représente encore une autre variante de réalisation de l'assemblage angulaire avec un insert encore d'une autre réalisation.
La figure 1 représente une pièce d'assemblage angulaire en coupe d'une lame comportant l'insert 3 conforme à l'invention. L'insert 3 est relié à la tige de support 1 de la lame sur cette figure par des rivets 4. La saillie 5 du montant latéral 2 est fixée par la vis 6 qui est vissée dans la première partie 7 de la partie en forme de pince dans le filetage 9. Cette vis 6 pousse la saillie 5 contre la deuxième partie 8 de la pièce en forme de pince. Cette partie 8 présente en outre un plan incliné 10 qui veille à ce que la saillie 5 du montant latéral 2 soit tirée dans la pièce en forme de pince de l'insert 3 jusqu'à ce que la face 11 de la saillie 5 soit en affleurement avec la face 12 de l'insert 3. On obtient ainsi un positionnement exact du montant latéral 2 par rapport à l'insert 3 et par conséquent également par rapport à la tige de support 1.
La figure 2 représente une réalisation
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supplémentaire de l'insert, désignée en 3'. Le filetage 9'est incliné par rapport à l'axe du montant latéral 2'et pousse contre un plan incliné 13 à la saillie 5'. La partie inférieure 8'de la partie en forme de pince de l'insert 3'ne présente pas de plan incliné dans ce cas. La pression de la vis 6'est suffisante pour pousser le support latéral 2'contre l'insert 3'.
La figure 3 représente une autre réalisation possible d'un assemblage angulaire conforme à l'invention, l'insert 3 recevant une pièce de palier élastique 14 destinée à amortir les vibrations et
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appliquée autour d'une saillie 13 du montant latéral.
La vis 6 agit alors par la pièce de pression 15, qui sert à ménager la pièce de palier élastique 14, sur la saillie 13 du montant latéral et place celle-ci sous contrainte selon l'invention dans l'insert 3. La liaison de la réalisation conforme à l'invention de l'insert avec la tige de support de la lame sera adaptée aux matériaux dans lesquels sont réalisés l'insert et la tige de support. L'insert sera réalisé de préférence en acier amélioré par trempe et revenu.
Lorsque la tige de support est en aluminium, les deux parties sont reliées de préférence par des rivets. Lorsque la tige de support est en acier, la liaison sera réalisée de préférence par soudage. Pour des tiges de support en matière synthétique, le collage sera choisie comme méthode d'assemblage.
La figure 4 représente une réalisation analogue de l'invention avec un insert en forme de pince 3'qui sera sollicité lors de la réunion des deux saillies 7' et 8'. A cette fin, la saillie 5'du montant latéral 2 présente un perçage 16 dans lequel s'engage une vis de tension 6'. La vis 6'est une vis de tension et s'engage dans le filetage 9'dans la saillie 8'. Lors du serrage de la vis 6', les deux saillies 7'et 8' sont tirées l'une contre l'autre et mettent ainsi sous contrainte la saillie 5'du montant latéral 2 dans l'insert 3'. L'effet conforme à l'invention, à savoir la réception des charges de précontrainte dans un insert qui sera fixé dans la lamette sans soumettre celle-ci à une précontrainte, est donc également obtenu de cette manière.
La méthode d'assemblage a peu d'importance pour la fonction conforme à l'invention de l'insert.
Cependant, elle doit avoir lieu d'une manière qui permet de positionner l'insert solidement dans la tige de support et qui ne gêne pas la partie en forme de pince lors de la petite déformation qui résulte de la
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mise en place sous contrainte de la saillie du montant latéral au moyen de la vis de pression.
Dans les assemblages angulaires représentés sur les figures 1-4, il s'agit bien évidemment d'exemples qui peuvent être modifiés ou complétés d'une manière au choix. Ainsi, notamment les inserts représentés sur les figures, leur assemblage avec les parois de l'espace creux des tiges de support ainsi que le moyen de serrage choisi sous forme de vis ne sont pas limités aux variantes de réalisation représentées sur les figures 1-4. Ainsi, il est par exemple également possible que l'insert soit assemblé par soudage, collage ou vissage avec les parois de l'espace creux de la tige de support. Dans le cas de l'insert, il peut également s'agir d'une pince véritable dont les branches de pince s'engagent dans des évidements correspondants de la saillie.
A la place de la vis mentionnée, il est également possible d'utiliser un mécanisme de serrage pouvant être mis sous tension, comportant par exemple un boulon ou bien d'autres moyens de serrage appropriés. Pour l'invention, il est essentiel de disposer dans l'espace creux de la tige de support, un insert qui présente un logement pour recevoir une saillie du montant latéral, cette saillie étant retenue dans le logement de l'insert par des forces de tension et, respectivement de précontrainte agissant au moins presque parallèlement au montant latéral.