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"Dispositif anti-effraction à délateur pour serrure de sûreté"
L'invention concerne un dispositif antieffraction pour une serrure de sûreté comportant un cylindre avec un stator dans un alésage duquel est monté rotatif un rotor destiné à entraîner un pêne par l'intermédiaire d'un mécanisme d'actionnement, ledit dispositif comportant un délateur monté dans ledit stator et apte à se déplacer axialement entre une position inactive et une position active dans laquelle ledit délateur interdit ledit entraînement, des moyens élastiques pour solliciter ledit délateur vers sa position active,
et des moyens de retenue comprenant au moins un élément de verrouillage interposé entre ledit délateur et une pièce dudit cylindre vulnérable à une tentative d'effraction par enfoncement et/ou perçage et conformée pour permettre le déplacement dudit élément de verrouillage en position de libération dudit délateur en réponse à une altération de la géométrie et/ou de la position de ladite pièce sous l'effet de la tentative d'effraction.
Dans une telle serrure, des éléments de combinaison axiaux et/ou radiaux immobilisent normalement le rotor en rotation par rapport au stator, l'introduction d'une clé appropriée dans le cylindre ayant pour effet d'aligner ces éléments de combinaison selon le plan d'extrémité et/ou la surface circonférentielle du rotor et de permettre ainsi sa libre rotation par rapport au stator et, en conséquence, l'entraînement du pêne par l'intermédiaire d'un mécanisme d'entraînement.
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Les tentatives d'effraction d'une telle serrure consistent généralement à effectuer un perçage axial se traduisant par une destruction partielle ou totale du rotor et/ou des éléments de combinaison de manière à permettre, depuis l'extérieur, d'agir directement sur le mécanisme d'entraînement du pêne. Il peut s'agir également d'un forçage visant, en particulier, à rompre la liaison entre le rotor et le mécanisme d'entraînement du pêne et à permettre le libre actionnement de ce mécanisme indépendamment du rotor.
Afin de protéger les serrures de sûreté contre de telles tentatives d'effraction, il est connu de les équiper d'un dispositif à délateur qui reste immobilisé dans une position inactive tant que la serrure demeure dans une condition normale de fonctionnement et qui se trouve libéré et passe dans une position active dans laquelle tout mouvement de retrait du pêne est interdit en cas de tentative d'effraction.
Le brevet FR-A-2500521 décrit un tel dispositif anti-effraction constitué d'un mécanisme à tringlerie extérieur au cylindre, comportant des moyens sensibles à une attaque thermique de la serrure et à un déplacement du cylindre. Toutefois, un tel mécanisme extérieur au cylindre présente un encombrement non négligeable. De plus, son déclenchement sous l'effet d'une attaque thermique est susceptible de poser des problèmes de fiabilité. Enfin, il n'assure pas une protection suffisante en cas de perçage du rotor.
Il est connu par le document FR-A-2626925 de résoudre les problèmes d'encombrement précités en disposant un délateur thermique directement dans l'épaisseur du stator. Toutefois, en raison de son mode de déclenchement thermique, ce délateur est susceptible de présenter des problèmes de fiabilité et des risques de déclenchement intempestif.
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Enfin, le document DE-A-3226444 décrit un dispositif de blocage du rotor par rapport au stator qui se trouve activé en cas d'attaque thermique et/ou chimique et/ou mécanique du cylindre. Cependant, un tel dispositif n'offre pas de protection totalement satisfaisante car, si un perçage est poursuivi jusqu'à ce que le mécanisme d'entraînement du pêne soit atteint, celui-ci peut être alors actionné sans entrave. Il ne s'agit donc pas d'un dispositif à délateur.
L'invention vise à fournir un dispositif antieffraction à délateur pour une serrure de sûreté qui soit de conception simple et compacte, qui offre une protection élevée contre les tentatives d'effraction par perçage et/ou forçage, et qui soit d'un fonctionnement particulièrement fiable.
A cet effet, suivant l'invention, dans le dispositif anti-effraction le délateur est monté coulissant dans ledit stator de manière à pouvoir, dans sa position active, venir entraver le coulissement dudit pêne par l'intermédiaire desdits moyens d'actionnement.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre de modes de réalisation donnés à titre d'exemples et illustrés par les dessins annexés sur lesquels : la figure 1 est une vue en coupe axiale d'un premier type de cylindre équipé d'un délateur selon une première forme de réalisation de l'invention ; la figure 2 est une vue en coupe suivant la ligne II-II de la figure 1 ; la figure 3 est une vue partielle en coupe d'un cylindre similaire à celui de la figure 1 équipé d'un délateur selon une seconde forme de réalisation de l'invention ;
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la figure 4 est une vue silimaire à la figure 3 illustrant une troisième forme de réalisation du délateur selon l'invention ; la figure 5 est une vue similaire à la figure 3 illustrant une quatrième forme de réalisation du délateur selon l'invention ; la figure 6 est une vue en coupe axiale d'un deuxième type de cylindre équipé d'un délateur selon une cinquième forme de réalisation de l'invention ; la figure 7 est une vue en coupe suivant la ligne VII-VII de la figure 6 ; la figure 8 est une vue schématique éclatée d'un mécanisme couventionnel à étrier coulissant pour l'actionnement d'un pêne au moyen d'un cylindre selon l'une des figures 1 à 7 ; et la figure 9 est une vue en élévation du mécanisme de la figure 8.
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En se référant à la figure 1, une serrure de
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sûreté
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comprend un cylindre 1 comportant un boîtier de protection cylindrique 2 dans lequel sont logés un stator 3 et un rotor
4.
Le boîtier 2 présente la forme d'une jupe dont la paroi transversale 5 présente un orifice axial 6 d'introduction d'une clé 7 dans le rotor 4. Entre le stator 3 et le boîtier
2 est interposé un blindage 8 présentant la forme d'une jupe cylindrique pourvue d'un trou axial pour le passage de la clé 7. Une rondelle de sécurité 9 fixe par rapport au stator
3 et une rondelle 10 formant blindage pour le rotor 4 sont interposées entre la face d'extrémité du rotor 4 tournée vers l'orifice 6 et la paroi transversale du blindage 8. La rondelle 10 est en alliage métallique de très grande dureté, par exemple un alliage au carbure de tungstène, et peut tourner librement par rapport au stator 3, ce qui a pour effet d'accroître les difficultés rencontrées en cas de tentative de perçage du cylindre 1.
Les rondelles 9 et 10 présentent des trous alignés avec celui du blindage 8 pour permettre le passage de la clé 7.
Le stator 3 est constitué d'un stator extérieur 11 et d'un stator intérieur 12 solidarisés entre eux par une forte goupille 13 en alliage métallique de très grande dureté, par exemple un alliage au carbure de tungstène.
Les éléments de combinaison du cylindre 1 comprennent trois goupilles radiales 14 montées coulissantes dans le rotor 4 et qui sont sollicitées vers l'intérieur de celui-ci respectivement par trois poussoirs 15 soumis chacun à l'action d'un ressort 16. Chaque poussoir 15 et son ressort correspondant 16 est disposé dans un alésage radial 17 du stator extérieur 11 et, de même, les goupilles 14 peuvent coulisser dans des alésages 18 du rotor 4 qui, dans la position de condamnation de la serrure, sont alignés respectivement avec les alésages 17.
Le cylindre 1 comporte également plusieurs éléments de combinaison axiaux dont un seul est représenté sur la figure 1. Chaque élément de combinaison axial comprend une goupille axiale 19 logée dans un alésage axial 20 ménagé à la
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périphérie du rotor 4 à partir de sa face d'extrémité 21 opposée au blindage 10. Le stator intérieur 12 présente des alésages axiaux 22 dans chacun desquels est monté un poussoir 23 sollicité en direction de la goupille axiale 19 par un ressort 24. Dans la position de condamnation de la serrure, les alésages 20 et 22 sont alignés.
Le rotor 4 est solidarisé avec une extrémité d'un axe de rotor 25 par une goupille 26 en alliage métallique de grande dureté, par exemple un alliage au carbure de tungstène. L'axe de rotor cylindrique 25 s'étend à travers un alésage cylindrique du stator intérieur 12 et son extrémité opposée au rotor 4 présente deux méplats parallèles 27 permettant son engagement dans une fente 28 en forme de T et à section rectangulaire ménagée dans une pièce cylindrique d'entraînement 29 montée à rotation dans une bague 30 immobilisée entre une face d'extrémité du stator extérieur 11 et une paroi arrière 31 fermant le cylindre du côté opposé à la paroi 5 et présentant un orifice axial 32 à travers lequel fait saillie un prolongement tubulaire de la bague 30 et une partie de la pièce d'entraînement 29.
Enfin, la pièce d'entraînement 29 porte un excentrique 33 destiné, de manière conventionnelle, à assurer le déplacement en translation d'un pêne au moyen d'un mécanisme à étrier coulissant tel que représenté aux figures 9 et 10.
La structure du cylindre 1 décrit ci-dessus ainsi que son fonctionnement sont parfaitement conventionnels.
Lorsqu'une clé 7 est introduite dans le cylindre 1, celle-ci a pour effet d'aligner l'extrémité des goupilles 14 en contact avec les poussoirs 15 sur la surface cylindrique de contact du rotor 4 avec le stator extérieur 11. De même, chaque goupille 19 est repoussée par la clé 7 de manière telle que sa face d'extrémité en contact avec le poussoir 23 correspondant se trouve placée dans le plan de joint 21.
Ainsi, le rotor 4 peut être librement entraîné en rotation par la clé 7 dans le stator 3 et provoquer le déplacement du pêne par l'intermédiaire de l'axe de rotor 5 de la pièce d'entraînement 29, de l'excentrique 33 et du mécanisme à
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étrier coulissant des figures 9 et 10.
Afin de protéger le cylindre 1 contre des tentatives d'effraction par perçage ou forçage, celui-ci comprend un délateur comportant une tige cylindrique 35 ayant une première partie 36 prolongée par une deuxième partie 37 de section plus petite que celle de la première partie 36. Le stator extérieur 11 comporte, dans un plan axial contenant l'axe de la goupille 13, un alésage axial 38 s'étendant entre la goupille 13 et un deuxième alésage axial 39 de plus grand diamètre que l'alésage 38. Le deuxième alésage axial
39 s'étend à travers la paroi 31, la bague 30 et partiellement dans le stator extérieur 11.
Dans l'alésage axial 39 est logé un ressort hélicoïdal 40 disposé autour de la partie 37 de la tige 35 et prenant appui à l'une de ses extrémités contre le fond de l'alésage 39 du stator extérieur 11 et à son autre extrémité contre l'épaulement formé entre les parties 36 et 37 de la tige 35. Au voisinage de son extrémité adjacente à la goupille 13, la partie 37 de la tige 35 présente une gorge périphérique 41 à profil circulaire dans laquelle prend appui une bille 42. La bille 42 est maintenue au fond de la gorge 41 par une bille 43 qui est elle-même poussée par une bille 44 qui prend appui contre l'axe de rotor 25. Les billes 42,43 et 44 sont montées librement dans un alésage cylindrique radial 45 sensiblement vertical formé dans le stator extérieur 11 et le stator intérieur 12.
Enfin, une gorge longitudinale 46 est formée dans la surface extérieure de l'axe de rotor 25, cette gorge 46 ainsi que les alésages 38,39 et 45 étant centrés sur la plan axial du cylindre 1 contenant l'axe de la goupille 13. La gorge 46 a une longueur au moins égale au diamètre des billes 42,43 et 44 et elle s'étend longitudinalement entre l'alésage 45 et la goupille 26 de manière telle que son extrémité située du côté de l'alésage 45 soit placée immédiatement en amont de la zone de contact de la bille 44 avec la surface extérieure de l'axe 25. D'autre part, la profondeur de la gorge 46 est au moins égale à celle de la gorge 41 ménagée dans la tige 35.
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Comme le montre également la figure 2, le rotor 4 comporte à sa périphérie plusieurs goupilles longitudinales
47. Ces goupilles 47 en alliage métallique de très grande dureté, par exemple en carbure de tungstène, ne jouent aucun rôle dans le fonctionnement normal de la serrure et ont pour seule fonction, en cas de tentative d'effraction par perçage, de canaliser le perçage vers le centre du rotor grâce à leur dureté.
Dans une telle hypothèse, le perçage est ainsi canalisé vers la goupille radiale 26 qui, de par sa position, est particulièrement vulnérable et difficile à protéger. Si le perçage est poursuivi la goupille 26 est rompue et, en raison des efforts axiaux appliqués à l'outil de perçage, l'axe de rotor 25 est repoussé au fond de l'alésage 28. Au cours de ce mouvement, la gorge 46 est déplacée au droit de l'alésage 45, la bille 44 tombe par gravité dans la gorge 46 et la tige 35 ainsi libérée est repoussée par le ressort 40 de sa position rétractée et inactive représentée à la figure 1 dans une position active dans laquelle elle interdit tout mouvement de retrait du pêne à partir de sa position de condamnation.
La manière dont le délateur inhibe le fonctionnement du pêne sera mieux comprise en se reportant aux figures 8 et 9.
Le mécanisme conventionnel d'actionnement de pêne représenté sur ces figures comprend un pêne proprement dit 50 comportant une lumière longitudinale 51 dans laquelle fait saillie une butée cylindrique fixe 52. Le pêne présente le long de son bord inférieur deux encoches 53 dans l'une ou l'autre desquelles, suivant la position du pêne 50, l'excentrique 33 du cylindre 1 peut venir s'engager lorsque le rotor 4 est mis en rotation par la clé 7. Du côté opposé aux encoches 53, le pêne 50 porte une tige 54 s'étendant à travers l'âme d'un étrier 55 à section en U. La tige 54 se termine par une tête 56, telle qu'une vis, de retenue d'une rondelle 57. Un ressort hélicoïdal 58 est monté entre la rondelle 57 et l'âme de l'étrier en U 55.
Le ressort 58 sollicite ainsi l'étrier 55 en appui contre le pêne 50 comme
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représenté sur la figure 9. Chacun des flancs de l'étrier 55 comporte une découpe 59 dont le bord supérieur présente trois encoches 60 définissant trois positions du pêne 50.
Lorsque la butée fixe 52 est reçue dans l'une des encoches 60, elle interdit tout déplacement de l'étrier 55, et par conséquent du pêne 50 qui en est solidaire en translation par l'intermédiaire de la tige 54. Lorsque le rotor 4 est tourné au moyen de la clé 7, l'excentrique 33 prend appui contre le bord inférieur des flancs de l'étrier
55 et fait monter celui-ci jusqu'à ce que les indentations prévues dans le bord supérieur des découpes 59 soient situées au-dessus de la butée 52. En poursuivant le mouvement de rotation du rotor 4, l'excentrique 33 s'engage dans une encoche 53 et entraîne le pêne 50 en translation avec l'étrier 55.
Lorsque, dans la poursuite du mouvement de rotation, l'excentrique 33 s'éloigne du pêne 50, l'étrier 55 redescend et vient s'immobiliser dans une position dans laquelle la butée fixe 52 se trouve engagée dans une encoche 60 adjacente à celle dans laquelle cette butée 52 était reçue dans la position précédente du pêne. Les trois encoches 60 permettent donc de définir une position d'ouverture et deux positions de condamnation correspondant respectivement à des positions partiellement et complètement en saillie du pêne.
Si, dans l'une des positions de condamnation du pêne, le délateur 35 est déclenché par suite d'une tentative d'effraction, celui-ci vient faire saillie à travers la découpe 59 du flanc adjacent de l'étrier 55. La distance entre la tige 35 de délateur et le bord inférieur de cette découpe 59 est choisie de manière telle qu'en cas de déplacement vers le haut de l'étrier 55, le bord inférieur de cette découpe 59 vient en butée contre la tige 35 avant que la butée 52 ait échappé aux encoches 60. Dans ces conditions, tout entraînement du pêne par l'excentrique 33 est interdit.
On se référera maintenant aux figures 3 à 5 qui représentent respectivement trois variantes de réalisation
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du délateur équipant le cylindre 1 et sur lesquelles les numéros de référence des figures 1 et 2 augmentés respectivement des chiffres 100,200 et 300 ont été utilisés pour désigner les pièces correspondantes.
Dans le mode de réalisation de la figure 3, le délateur diffère de celui représenté à la figure 1 par le fait que la bille 142 est normalement maintenue en position au fond de la gorge 141 de la tige 135 par un coulisseau 162 en forme de L susceptible de coulisser axialement avec l'axe de rotor
125 dans une cavité 163 ménagée dans le stator intérieur
112. Le coulisseau 162 est engagé dans une gorge de l'axe de rotor 125 avec lequel il est ainsi rendu solidaire en translation. L'autre branche du L est entaillée à son extrémité supérieure de manière à ménager une cavité 165 dans laquelle, en cas de déplacement du coulisseau 162 avec l'axe de rotor 125 sous l'effet d'un perçage, la bille 142 peut tomber et libérer la tige 135.
Le mode de réalisation de la figure 4 diffère de celui de la figure 3 uniquement en ce que la bille 142 est remplacée par un pion cylindrique 270 à tête sphérique.
Dans le mode de réalisation de la figure 5, un coulisseau 380 en forme de coin est engagé dans une rainure 381 de l'axe de rotor 325 de manière à être solidaire en translation de celui-ci. Un poussoir 382 également en forme de coin est sollicité en appui contre le coulisseau 381 par un ressort radial 383. Le poussoir 382 est monté coulissant dans un alésage radial 384 des stators extérieur 311 et intérieur 312. Une plaque 385 solidaire du poussoir 382 et percée d'un trou de diamètre au moins égal à celui de la partie 337 de la tige 335 est normalement reçue à la partie supérieure de la périphérie du trou dans une gorge 386 de la partie 337 de la tige 335. La plaque 385 et la gorge 386 ont de préférence toutes deux une section rectangulaire.
Si l'axe de rotor 325 est déplacé en translation en direction de la pièce 329 sous l'effet d'une tentative d'effraction, le déplacement corrélatif du coulisseau 380, qui est en contact avec le poussoir 382 par un plan de joint
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oblique, repousse ce dernier radialement vers le haut à l'encontre de l'action du ressort 383. La plaque 385, qui est solidaire du poussoir 382, est également déplacée radialement vers le haut jusqu'à ce que son orifice central se trouve aligné avec la partie 337 de la tige 335. Celle-ci se trouve alors libérée et, sous l'action du ressort 340, elle est déplacée dans sa position active d'immobilisation du pêne en position de condamnation.
Les figures 6 et 7 illustrent un dispositif anti- effraction à délateur selon l'invention appliqué à un cylindre conventionnel 401 qui diffère du cylindre des figures 1 à 5 en ce que le stator 403 d'une part et le rotor
404 d'autre part sont chacun monobloc. Les mêmes numéros de référence que sur les figures 1 et 2, augmentés du chiffre 400, désignent des éléments correspondants.
Entre la paroi avant 405 du cylindre et le stator 403 sont interposées une couronne annulaire 471 et une cage 472 en forme de jupe cylindrique qui est elle-même concentrique à un prolongement annulaire 473 du stator 403. La tige 435 de délateur s'étend axialement sur la majeure partie de la longueur du cylindre 401 et son extrémité opposée à la partie de grand diamètre 436 se termine par un méplat 490 reçu dans une gorge annulaire 474 ménagée intérieurement dans la couronne 471. La cage 472 comporte un perçage radial 475 dans lequel est logée une bille 442 maintenue engagée dans la gorge annulaire 441 de la partie 437 de la tige 435 par le prolongement annulaire 473 du stator 403.
La cage cylindrique 472 est immobilisée en rotation par rapport au stator 403 dans la position angulaire correspondant au verrouillage de la tige 435 par la bille 442, au moyen d'une goupille 476 à amorce de rupture qui est engagée dans un alésage radial 477 formé dans le prolongement annulaire 473 et la cage cylindrique 472.
Une goupille 478 de forte section en un alliage métallique de grande dureté, par exemple en carbure de tungstène, est logée dans le rotor 404, dans l'axe du passage de la tête de la clé 407. Cette goupille 478 sert de
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butée de clé et interdit par ailleurs toute tentative d'effraction par perçage au moyen d'un foret de petit diamètre.
En cas de tentative de perçage au moyen d'un foret de grand diamètre afin de détruire les éléments de combinaison situés en amont de la goupille 478 et de permettre ainsi la libre rotation du rotor 404 par rapport au stator 403, la cage cylindrique 472 se trouve automatiquement attaquée par le foret. Sous l'effet du couple qui est ainsi appliqué à la cage cylindrique 472, la goupille 476 à amorce de rupture est rompue et la cage 472 est mise en rotation. Dans son mouvement, elle entraîne circonférentiellement la bille 442 qui échappe ainsi à la gorge 441 et le délateur se trouve libéré. La tige 435 est repoussée par le ressort 440 dans sa position active où elle interdit tout retrait du pêne à partir de sa position de condamnation comme expliqué précédemment en regard des figures 8 et 9.
Ainsi que cela ressort de ce qui précède, le dispositif anti-effraction selon l'invention permet, par des moyens purement mécaniques entièrement intégrés au cylindre et particulièrement fiables, d'immobiliser irrémédiablement le pêne en position de condamnation en cas de tentative d'effraction par perçage et/ou forçage du cylindre.
Il va de soi que les modes de réalisation décrits ne sont que des exemples et l'on pourrait les modifier, notamment par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour cela du cadre de l'invention.