EP0153892B1

EP0153892B1 - Dispositif de sécurité à l'effraction d'une serrure et porte équipée de ce dispositif

Info

Publication number: EP0153892B1
Application number: EP85400275A
Authority: EP
Inventors: Daniel Bernard Rouzée
Original assignee: Fichet Bauche SA
Current assignee: Fichet Bauche SA
Priority date: 1984-02-20
Filing date: 1985-02-15
Publication date: 1986-11-12
Also published as: FR2559823B1; US4631935A; FR2559823A1; DE3560020D1; EP0153892A1

Description

La présente invention a essentiellement pour objet un dispositif de sécurité à l'effraction d'une serrure.
Elle vise également une porte d'armoire forte ou de coffre-fort par exemple dont la serrure est équipée d'un tel dispositif.
On a déjà proposé d'équiper les serrures de moyens appelés délateurs qui sont susceptibles de se déclencher sous l'effet d'une effraction pour condamner le mécanisme de serrure.
C'est ainsi qu'il est déjà connu de munir les serrures d'un doigt sollicité par un ressort retenu à l'aide d'un fil par exemple, lequel peut être détendu ou se sectionner sous l'effet d'une effraction de la serrure pour ainsi libérer le doigt qui bloque un élément du mécanisme de serrure.
Toutefois, les moyens proposés jusqu'à maintenant pour retenir et libérer le doigt délateur formaient avec celui-ci un ensemble relativement compliqué à monter, assez coûteux et ne pouvant pas s'adapter à tous les types de serrures.
La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en proposant un dispositif de sécurité à l'effraction d'une entrée ou d'un nez de serrure, qui est particulièrement simple et compact, peu coûteux, pouvant s'adapter à divers types de serrure, et dont tous les éléments sont avantageusement regroupés sur le corps de serrure.
A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de sécurité à l'effraction d'une serrure et du type comprenant un élément mobile retenu, tel que par exemple un doigt, sollicité par un moyen de rappel et susceptible de se libérer sous l'effet d'une effraction pour condamner le mécanisme de serrure, caractérisé par une pièce montée pivotante sur le corps de serrure et dont une extrémité, ou première extrémité, retient ledit élément ou doigt mobile, tandis que l'autre extrémité de ladite pièce, ou deuxième extrémité, est géométriquement identique à au moins une partie de t'entrée de serrure recevant la clé.
On comprend donc que lors d'une tentative d'effraction de la serrure notamment à l'aide d'un outil de perforation appliqué sur l'entrée ou le nez de serrure, la pièce pivotante précitée sera entraînée en rotation et fonctionnera à la manière d'un levier pour libérer le doigt délateur qui ainsi bloquera le mécanisme de serrure. Bien entendu, la clé pour ouvrir ou fermer la serrure n'aura aucune incidence, lors de son introduction ou de son retrait, sur la pièce pivotante commandant le doigt délateur.
Suivant une autre caractéristique de l'invention, la deuxième extrémité de la pièce pivotante peut se loger dans une fente ménagée dans le nez de serrure faisant saillie du corps de la serrure, cette fente étant orthogonale à l'axe de l'entrée de serrure dans ledit nez.
On précisera encore ici que la deuxième extrémité de la pièce pivotante comporte au moins une encoche ou analogue correspondant exactement à au moins une partie de l'entrée de serrure et du panneton de la clé.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la pièce précitée est montée pivotante sur le corps de serrure par l'intermédiaire d'un axe de pivotement venant de matière avec ce corps ou rapporté et fixé sur celui-ci.
Quant à la première extrémité précitée de la pièce pivotante, elle pénètre dans une rainure ménagée dans l'élément ou doigt mobile précité, perpendiculairement à l'axe de ce doigt.
Suivant une autre caractéristique de l'invention, l'élément ou le doigt mobile précité est monté coulissant dans un alésage tangent au corps de serrure et contenant un ressort.
On ajoutera encore ici que l'élément ou doigt mobile précité, lorsqu'il est libéré, pénètre dans un élément de la serrure pour la bloquer.
Le dispositif ci-dessus est avantageusement applicable sur une serrure de type quelconque destinée à équiper une porte quelconque, telle que par exemple une porte de coffre-fort ou d'armoire forte.
Mais d'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux dans la description détaillée qui suit et se réfère aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple et dans lesquels :

la figure 1 est une vue de face de l'entrée d'une serrure équipée d'un dispositif conforme aux principes de l'invention ; et
la figure 2 est une vue en élévation de côté et avec coupes partielles de la serrure visible sur la figure 1.

Suivant un exemple de réalisation, et en se reportant aux dessins annexés, un dispositif de sécurité à l'effraction d'une serrure selon l'invention comprend essentiellement une pièce 1 montée pivotante sur le corps de serrure 2 et comprenant une première extrémité 3 susceptible de retenir un doigt mobile 4, ainsi qu'une deuxième extrémité 5 qui est géométriquement identique à l'entrée 6 de la serrure recevant la clé, cette entrée étant prévue dans une partie formant nez de serrure 7 faisant saillie du corps de serrure 2, comme on le voit bien sur la figure 2.
La pièce 1 présente la forme d'une patte rigide quelque peu déformée, comme on l'a montré en 8 sur la figure 2, et cette patte est montée pivotante sur le corps de serrure 2 par l'intermédiaire d'un petit axe tel que par exemple un clou cannelé 9 emmanché à force dans ledit corps. A la place de ce petit axe, on pourrait parfaitement prévoir sans sortir du cadre de l'invention, un petit téton ou analogue faisant saillie du corps 2 et venant de matière ou de moulage avec lui.
Ainsi, comme on le comprend, la pièce ou patte 1 pourra pivoter, à la manière d'un levier, dans un sens ou dans l'autre, autour de l'axe 9.
Comme on le voit bien sur la figure 2, la deuxième extrémité 5 de la patte 1 peut se loger dans une fente 10 ménagée dans le nez de serrure 7, ladite fente étant orthogonale à l'axe 11 de l'entrée 6 de la serrure. Si l'on se reporte maintenant à la figure 1, on voit que la deuxième extrémité 5 de la patte 1 comporte une encoche débouchante 12 qui correspond exactement à une partie de l'entrée de serrure qui, suivant l'exemple représenté ici, présente une forme en étoile. Plus précisément, l'encoche 12 présente exactement les mêmes dimensions que l'une des branches 13 de l'étoile formant l'entrée de serrure 6 dans le nez 7.
La première extrémité 3 de la patte pivotante 1 pénètre dans une rainure 14 ménagée en bout du doigt mobile 4, et ce perpendiculairement à l'axe 15 dudit doigt.
Comme il apparaît clairement sur les figures, le doigt mobile 4 est monté coulissant dans un alésage 16 tangent au corps de serrure 2 et contenant un ressort 17 sollicitant constamment le doigt 4 en position de sortie, c'est-à-dire vers la gauche de la figure 2.
L'extrémité 4a du doigt 4, retenue par la patte 1, fait saillie à l'extérieur d'une partie 18 du corps de serrure 2, cette partie formant en quelque sorte un carter pour le doigt 4. Le ressort 17 prend appui entre le fond du carter 18 et une bague ou analogue 19 solidaire du doigt mobile 4.
L'extrémité libre 4b du doigt 4, lorsque celui-ci est libéré, pénètre dans l'orifice 20 d'un élément 21 de la serrure pour ainsi la bloquer. On notera ici que l'élément de serrure 21 a été représenté schématiquement, étant bien entendu qu'il peut s'agir d'un élément quelconque susceptible de commander les pênes de la serrure.
Le fonctionnement du dispositif de l'invention se déduit de la description qui précède et sera brièvement expliqué ci-après.
En position de fonctionnement normal, la patte 1 se trouve dans la position représentée sur la figure 2 ou dans la position représentée en traits pleins sur la figure 1. C'est dire que l'extrémité 3 de la patte 1 retient le doigt délateur 4 en étant logée dans la rainure 14, et que l'encoche 12 à l'autre extrémité 5 de la patte 1 est en correspondance avec l'une des branches 13 de l'entrée de serrure 6. Autrement dit, lorsque l'utilisateur introduit sa clé dans l'orifice 22 de la porte 23 d'un coffre-fort par exemple, puis dans l'entrée 6 prévue dans le nez de serrure 7, il ne se passera rien. En effet, tant à l'introduction qu'au retrait de la clé, le panneton de cette clé coulissera dans les branches 13 de l'entrée de serrure 6, étant entendu que l'encoche 12 de la patte 1 ne gênera pas le passage de la clé.
Si une tentative est effectuée pour forcer le nez de serrure 7, en utilisant par exemple un outil de perforation, on comprend alors que ceci entraînera nécessairement la rotation de la patte 1 dans un sens ou dans l'autre autour de l'axe 9, de sorte que l'extrémité 3 de cette patte échappera à la rainure 14 du doigt mobile 4 qui viendra aussitôt pénétrer dans l'orifice 20 de l'élément 21 pour bloquer le mécanisme de serrure.
On a donc réalisé suivant l'invention un dispositif de sécurité à l'effraction qui est très compact, extrêmement simple et fiable et peut se monter sur le corps d'une serrure quelconque, un tel dispositif étant particulièrement sensible aux tentatives d'effraction sur le nez de serrure à l'aide d'outils de perforation par exemple.
Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée au mode de réalisation décrit et illustré qui n'a été donné qu'à titre d'exemple.
C'est ainsi que le dispositif de l'invention peut être facilement adapté à une entrée de serrure quelconque, à condition tout simplement de prévoir une encoche 12 à l'extrémité de la patte commandant le doigt délateur, qui soit d'une forme géométriquement identique à au moins une partie de l'orifice d'entrée dans le nez de la serrure.
L'invention comprend donc tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci sont effectuées suivant son esprit.

Claims

1. Dispositif de sécurité à l'effraction d'une serrure et du type comprenant un élément mobile retenu, tel que par exemple un doigt (4), sollicité par un moyen de rappel et susceptible de se libérer sous l'effet d'une effraction pour condamner le mécanisme de serrure, caractérisé par une pièce (1) montée pivotante sur le corps de serrure (2) et dont une extrémité, ou première extrémité (3), retient ledit élément ou doigt mobile (4), tandis que l'autre extrémité, ou deuxième extrémité (5), de ladite pièce, est géométriquement identique à au moins une partie de l'entrée (6) de serrure recevant la clé.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ta deuxième extrémité (5) de la pièce (1) pivotante peut se loger dans une fente (10) ménagée dans le nez de serrure (7) comportant l'entrée (6) de serrure précitée et faisant saillie du corps de la serrure (2), cette fente (10) étant orthogonale à l'axe (11) de l'entrée (6) de serrure.

3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la deuxième extrémité (5) de la pièce pivotante comporte au moins une encoche (12) correspondant exactement à au moins une partie de l'entrée de serrure (6) et du panneton de la clé.

4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la pièce précitée est montée pivotante sur le corps de serrure (2) par l'intermédiaire d'un axe de pivotement venant de matière avec ce corps ou rapporté et fixé sur celui-ci.

5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la première extrémité (3) de la pièce pivotante pénètre dans une rainure (14) ménagée dans l'élément ou doigt mobile (4) précité, perpendiculairement à son axe (15).

6. Dispositif selon la revendication 1 ou 5, caractérisé en ce que l'élément ou doigt mobile (4) précité est monté coulissant dans un alésage (16) tangent au corps de serrure (2) et contenant un ressort (17).

7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément ou doigt mobile (4) précité, lorsqu'il est libéré pénètre dans un élément (21) de la serrure pour la bloquer.

8. Porte équipée d'un dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7.