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Instrument : pour traiter des cheveux et analogues
La présente invention est relative à un instrument pour traiter des cheveux, des poils, des fibres et analogues, notamment pour démêler, crêper et/ou éliminer de la laque ou d'autres substances des cheveux.
Actuellement, on fait généralement usage d'une brosse ou d'un gros peigne à dents espacés pour démêler des cheveux pu poils relativement longs.
Ainsi, quand les dents d'une brosse ou d'un tel peigne rencontrent dans les cheveux ou poils un noeud, la force exercée sur la brosse ou le peigne pour vaincre la résistance au passage des dents, provoquée par la présence de ce noeud, excerce une traction souvent non négligeable sur les cheveux ou poils formant le noeud et occasionne ainsi des douleurs voir même l'arrachement ou la brisure de cheveux ou poils.
11 est maintenant admis que cette traction, qui risque de détériorer la racine des cheveux, peut être une des causes d'une chute prématurée des cheveux.
Pour tâcher d'éviter quelque peu ces douleurs,
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on retient les cheveux en les coinçant entre deux doigts en amount de l'endroit où on fait passer la brosse ou le peigne à travers les cheveux, de façon à éviter ainsi de transmettre la traction précitée exercée sur ceux-ci au cuir chevelu.
Il s'agit généralement d'une opération assez fastidieuse, surtout pour des cheveux ou poils relativement longs et denses, qui se fait p. e. par la main ne tenant pas le peigne ou la brosse et qui nécessite, de plus, une certaine habileté pour parvenir à éviter toute douleur.
Toutefois, cette façon de procéder, qui peut réduire ou éviter ces douleurs, ne permet pas de réduire la force de traction, souvent assez importante, exercée sur les cheveux ou poils mêmes en aval de l'endroit où ces derniers sont tenus, de sorte que le risque de la brisure des cheveux subsiste.
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Un des buts essientiels de la présente invention est de présenter un instrument très maniable, d'une utilisation facile et d'une conception extrêmement simple et compacte, qui permet d'éviter les problèmes soulevés ci-dessus aussi bien pour des cheveux et poils mouillés que pour des cheveux et poils secs.
A cet effet, l'Instrument suivant l'invention comprend au moins deux séries de dents reparties suivant au moins deux directions à une légère distance les unes par rapport aux autres, avec leurs extrémité libres orientées sensiblement dans le même sens, chacune de ces séries de dents étant montées sur un support séparé, des moyens d'entrainement étant prévus permettant de soumettre au moins un des supports à un mouvement de va-et-vient par rapport à l'autre support suivant une direction transversale ä l'axe longitudinal des dents.
Avantageusement, les dents sont disposées en rangées sensiblement rectilignes s'étendant côte à côte, les moyens d'entraînement précités étant agencés de manière à permettre de soumettre les dents d'au moins une des rangées à un mouvement de va-et-vient suivant la direction de la longueur de ces rangées.
Suivant une forme de réalisation particulière, l'instrument, suivant l'invention, comprend au moins deux peignes
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montés côte à côte, à une légère distance l'un par rapport à l'autre et de manière-à ce que les extrémités libres de leurs-dents-soient orientées sensiblement dans le même sens, des moyens d'entrainement étant agencés pour permettre de soumettre les peignes à un mouvement relatif de va-et-vient suivant la direction de leur longueur.
Suivant une forme de réalisation particulièrement avantageuse, l'instrument suivant l'invention, comprend trois peignes montés côte à côte, ä une légère distance l'un par rapport à l'autre et de manière à ce que les extrémités libres de leurs dents soient orientées sensiblement dans le meme sens, le peigne central situe entre les deux peignes coopérant avec les moyens d'entrainement
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précité de manière à permettre de le soumettre à un mouvement de translation de va-et-vient par rapport aux deux autres peignes.
D'autres détails et particularités de l'invention ressorteront de la description donnée ci-après à titre d'exemples non limitatifs de quelques formes de réalisation particulières d'un instrument pour démêler des cheveux et poils avec référence aux
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dessins annexées.
La figure 1 est une vue en élévation et partiellement schématique, avec brisures partielles, d'une teile forme de réalisation particuliere.
La figure 2 est une vue en plan de la forme de réalisation montrée à la figure 1.
La figure 3 est une coupe suivant la ligne 111-111 de la figure 1.
Les figures 4,5 et 6 sont des représentations schématiques permettant d'illustrer le fonctionnement de l'instrument montré aux figures précédentes.
Dans les différentes figures les mêmes chiffres de référence se rapportent aux mêmes éléments.
Quoique d'une façon générale l'instrument, suivant l'invention, puisse s'appliquer dans tous les cas ou des problèmes de démêlage de cheveux, poils, fibres et filaments se posent, cet instrument s'applique surtout et de préférence pour démêler des cheveux et des poils relativement longs.
11 comprend, dans le sens le plus large, au moins deux séries de dents, de préférence sensiblement parallèles se dressant sur un support et réparties suivant au moins deux directions transversales à leur axe longitudinales, à une légère distance les uns par rapport aux autres, avec leurs extrémités libres orientées sensiblement dans le même sens.
Chacune des séries précitées de dents est montée sur un support séparé de manière à permettre de déplacer une série de
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dents par rapport à l'autre série suivant une direction transversale à celle de l'axe des dents et ainsi de faire varier la distance entre une dent déterminée d'une série et une dent voisine déterminée de l'autre série.
Des moyens d'entrainement coopèrent avec au moins un des supports pour pouvoir soumettre ces derniers à un mouvement relatif de va-et-vient suivant ladite direction transversale.
Plus particulièrement, dans la forme de réalisation telle que montrée aux figures annexées, les dents sont disposees en trois rangées sensiblement rectilignes s'étendant côte ä côte, tandis que les moyens d'entrainement sont agencés pour permettre de soumettre les dents d'au moins une de ces rangées à un mouvement de translation de va-et-vient ou alternatif suivant la direction de ces rangées.
Dans la forme de réalisation montrée aux figures, chacune des séries de dents avec leurs supports respectifs sont
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constitués de peignes l, 2 et 3 montés côte à côte, à une légère distance l'un part rapport à l'autre.
Le peigne central 2, situé entre les deux peignes extérieurs 1 et 3, coopère avec les moyens d'entrainement précités, de manière à permettre de soumettre ce peigne central à un mouvement de translation--de va-et-vient entre et par rapport aux-deux autres peignes 1 et 3.
Avantageusement, les dents 4 et 6 des peignes extérieurs resp. 1 et 3 sont quelque peu plus longues, notamment de l'ordre de 2 à 6 mm, que les dents 5 du peigne central 2. Ceci se remarque clairement sur les figures 1 et 3.
Par ailleurs, les distances dl et d3, qui sont normalement identiques, entre les dents 4 et 6 des peignes extérieurs resp. 1 et 3 sont de préférence inférieure ä la distance d2 entre les dents 5 du peigne central 2.
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Cette distance dépend surtout de l'usage envisagé de l'instrument.
Ainsi, les distances dl et d3 entre deux dents consécutives des peignes extérieurs 1 et 3 sont généralement comprises entre 0, 3 et 0, 7 fois la distance d2 entre les dents 5 du peigne 2.
De plus, pour une utilisation courante de démêlage de cheveux, la distance dl et d3 entre deux dents consécutives des peignes 1 et 3 est généralement comprise entre 0, 8 et 2 mm. de préférence entre 1 et 1, 5 mm.
La distance entre deux peignes voisins est de préférence directement proportionelle à celle entre deux dents des peignes extérieurs 1 et 3.
Elle peut p. e. etre comprise entre la distance dl ou d3 et la distance d2.
Dans la forme de réalisation montrée aux figures, les moyens d'entraînement comprennent un moteur 7 dont l'arbre 8 coopère avec un reducteur formé par un pignon conique 9 engrenant avec une roue dentée 10 de plus grand diamètre.
Une bielle 11 est articulée, d'une part, excentriquement avec une de ses extrémité 12 sur la roue dentée 10 par l'intermédiaire d'un tenon 13 solidaire de cette dernière et, d'autre part, avec son autre extrémité 14 sur le bout 15 du peigne central 2.
L'autre boue ; ----16- de ce même peigne 2 presente une boutonnière 18 qui est traversée par une broche 17 dont les extrémités libres sont fixées dans les bouts correspondants des deux peignes 1 et 3, de manière à permettre de guider le peigne 2 dans son mouvement de va-et-vient entre ces deux autres peignes.
La vitesse de rotation de la roue dentée 10 et l'excentricité du point d'articulation 12 de la bielle 11 sur cette roue sont avantageusement choisies de manière ä pouvoir soumettre le peigne central 3 à un mouvement de translation de va-et-vient ou alternatif suivant le sens des flèches 19 et 20 avec une fréquence
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comprise entre 5 et 12 déplacements par seconde et de préférence inférieure à 10 déplacements par seconde.
L'amplitude de ce mouvement de va-et-vient est généralement comprise entre 1 et 3 fois la distance séparant deux dents consécutives 4 et 6 des peignes extérieurs 1 et 3 et est de préférence égale à 2 fois cette distance.
Le mécanisme de démêlage obtenu par l'utilisation de la forme de réalisation particulière de l'instrument suivant l'invention. tel que montré dans les figures l et 3, sera exposé ci-après à la lumière des dessins schématiques des figures 4 à 6.
Supposons, pour la simplicité et la clarté de l'expose, deux brins de cheveux 21 et 22 formant un noeud 23, comme illustré schématiquement à la figure 4.
A cet égard. il y a lieu de noter qu'il a été constaté lors de l'analyse de la nature des noeuds qui se forment généralement dans les cheveux et poils que ces noeuds sont en fait, d'une façon assez inprévue, formés par des enlacements très peu serrés, quelque peu comme des torsades de cheveux relativement libres pouvant glisser facilement les uns par rapport aux autres.
En présence de cette constatation très intéressante, mais non évidente à première vue, l'instrument suivant l'invention consiste tout d'abord à repartir les touffes de cheveux ou de poils à démêler en des mèches très réduites de tout au plus quelques brins de cheveux en introduisant les dents des trois peignes 1, 2 et 3 de l'instrument dans les cheveux et à tirer légèrement sur l'instrument dans le sens de l'extrémité libre de ces derniers, comme indiqué par la flèche 25, jusqu'à tendre quelque peu les cheveux ou poils, qui ont été pris entre les dents de ces peignes.
Cette situation correspond à celle montrée ä la figure 4. Ainsi, la dent 6a du peigne 3 s'appuie contre le noeud 23.
Ensuite, en mettant le moteur 7 en marche on
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soumet le peigne 3 à un mouvement de va-et-vient dans le sens de sa longueur.
Si on considère la figure 5, on constate que la dent 5a subit d'abord un déplacement dans le sens de la flèche 19 en entraînant avec lui le brin 22 qui de cette façon est tiré vers l'intérieur de l'instrument et qui se dégage partiellement du noeud 23, comme indiqué par la flèche 24.
Lorsque le peigne 2 se déplace ensuite suivant le sens de la flèche 20, comme montré par la figure 6, le brin 21 subit à son tour un mouvement analogue et se degage de la même façon du noeud 23.
Ceci a donc comme conséquence que les dents de l'instrument peuvent subir un déplacement à travers les cheveux dans le sens de la flèche 25 simplement sous le poids de l'instrument ou en tirant légèrement sur celui-ci.
L'effet tel que décrit ci-dessus est grandement accentué par la fréquence relativement élevée de ce mouvement de va-et-vient.
Quoique la force de traction exercée par les dents 5 du peigne central 2 sur les brins 21 et 22 puisse en principe se répercuter de part et d'autre de leur point de contact avec les dents 5, il a été constate que, gräce au fait que les cheveux présentent une certaine elasticite et qu'un effet d'inertie agit sur les cheveux à partir d'une fréquence déterminée de ces dents, cette force de traction est entièrement absorbée du côté arrière de l'instrument, qui est dans les figures 4 à 6 le côté extérieur du peigne 1, sur tout au plus quelques centimètres de la partie déjà démêlée des cheveux, de sorte que cette traction ne se fait pas sentir au niveau du cuir chevelu.
On peut meme admettre qu'en général, grâce au fait que les cheveux sont pliés partiellement autour des dents 4 et s'appuyant donc contre ces dernières, la force de traction sur les cheveux démêlés est pratiquement entièrement
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absorbée par ces dents 4.
De plus, grâce au fait que les cheveux déjà démêlés sont quelque peu tendus par l'instrument même, surtout la partie libre des brins 21 et 22, du côté des noeuds, subira un déplacement dans le sens des flèches 24 sous l'action des dents 4 lors de leur mouvement de va-et-vient, le déplacement dans le sens des flèches 26 etant pratiquement inexistant.
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L'intérêt d'avoir des dents plus espacés au peigne 2 nn''.'x pei < "ies exten. nrs 1 et 3 est qlle los dents nénêtrent beaucoup plus facilement entre les cheveux et que, de plus, la puissance requise du moteur 7 pour animer le peigne 2 d'un mouvement de va-et-vient peut etre plus réduite que si par exemple les trois peignes seraient identiques.
On constate d'ailleurs que le frottement entre les rangées de dents et les petites mèches de cheveux prises entre deux dents consécutives devient pratiquement négligeable, surtout si on veille à ce que la distance entre la rangée des dents du peigne 2 et celle des peignes 1 et 3 soit légèrement supérieure à la distance entre deux dents de ces deux peignes.
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L'espace entre les peignes est légalement fonction de l'amplitude du mouvement de va-et-vient du peigne 2 et de l'espace C > entre les dents des peignes fixes 1 et 3.
Ainsi, plus la distance entre les dents des peignes 1 et 3 est grande, plus l'épaisseur de la mèche entre deux dents consécutives de ces pegnes est grande et plus l'espace entre les peignes doit etre grande.
Comme il résulte des figures 4 à 6, l'amplitude du mouvement de va-et-vient du peigne 2 est fonction aussi bien de la distance entre les dents 5 du peigne 2 que de celle entre les dents 4 et 6 des peignes resp. 1 et 3.
Si par exemple cette amplitude est trop grande, la traction excercée par les dents 4 du peigne 2 sur la partie des
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cheveux s'étendant entre les dents des peignes extérieurs l et 3 devient trop importante et risque de déteriorer les cheveux tout en provoquant un entassement de ces derniers entre les peignes.
Par contre, si cette amplitude est trop réduite, certains des noeuds ne peuvent se défaire. étant donnée que tous les brins ne subissent pas ce glissement relatif entre les dents des peignes il pourrait être utile que la distance entre deux dents déterminées consécutives d'un meme peigne soient sensiblement constante sur toute la hauteur de ces dents ou augmente éventuellement graduellement ä partir de l'extrémité libre de ces dents jusqu'à leur base.
En effet, si au contraire, cette distance décroit d'une manière assez substantielle à partir de l'extrémité libre jusqu'à la base de ces dents, un risque pourrait exister qu'à partir d'une certaine fréquence du mouvement de va-et-vient du peigne central 2 les dents ne pénètrent pas suffisamment profondément dans la chevelure si des précautions spéciales ne sont pas prises.
Comme montré en traits mixtes aux figures 1 à 3, le moteur 7 et le réducteur peuvent être logé dans un boitier 28 qui fera en même temps office de poignée. Eventuellement, ce boitier pourrait loger des piles électriques, non représentées, rechargeables ou non, pour alimenter un moteur ä courant continu p. e. de 4. 5 volts.
Aussi, pver--pour faciliter l'entretien ou éventuellement pour permettre leur échange, les peignes pourraient petre montés d'une manière amovible sur le boitier 28, p. e. comme les couteaux électriques connus.
Signalons encore que l'instrument, suivant l'invention, peut être utilisé avantageusement pour crêper les cheveux, c. à. d. pour augmenter le volume de la chevelure.
En effet, la chevelure étant remuée en profondeur d'une manière relativement intense, les cheveux subissent un assouplissement considérable en provoquant ainsi une augmentation du
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volume de la chevelure.
I1 est bien entendu que l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation décrites ci-dessus et représentées aux figures annexées et que bien des variantes peuvent être envisagées sans sortir du cadre de la présente invention.
C'est ainsi que les rangées de dents pourraient être courbées, que le nombre de rangées de dents pourrait être très variable, que les rangées extérieures de dents pourraient p. e. être prévues sur un même support sur lequel pourait alors être monté à coulissement un support mobile également muni de dents.
Dans d'autres cas encore le ou les supports des dents extérieures pourraient être mobiles, le support des dents intérieures pouvant alors également être mobile ou être fixe.
Enfin, l'instrument, suivant l'invention, peut aussi avantageusement être utilisé pour enlever la laque ou éventuellement d'autres substances des cheveux ou encore simplement pour défaire sa coiffure.