Emballage pour dessert avec nappage comportant deux compartiments
L'invention concerne un emballage à deux compartiments pour un produit alimentaire composé d'au moins deux substances, dont une relativement solide et une autre plus liquide, comme par exemple un flan et son nappage, qui présentent une incompatibilité qui rend impossible leur cohabitation, contact et/ou remplissage, dans un même emballage. De plus, l'invention est aussi particulièrement adaptée à ces produits composés de deux substances qui nécessitent un démoulage avant leur consommation. Enfin, l'invention concerne le procédé de démoulage en tant que tel et un procédé de conditionnement d'un produit dans un tel emballage.
II est connu du brevet FR2759980 un emballage composé de deux compartiments pour y disposer du lait et des céréales, conditionnés séparément. Les deux compartiments sont séparés par un opercule qui est percé juste avant la consommation par une pression manuelle du consommateur directement sur la paroi de l'emballage. Cette solution permet le mélange des deux produits dans l'emballage lui-même avant la consommation. Elle ne permet toutefois pas le démoulage d'une substance gélifiée, ni la réalisation d'un nappage sur cette substance gélifiée à l'aide de la seconde substance.
Selon une autre solution décrite dans le document US4154345, l'emballage possède un fond facile à percer, permettant une entrée d'air pour faciliter le démoulage d'une substance gélifiée, démoulage qui est aussi favorisé par la forme globale de l'emballage. Une substance de nappage relativement liquide peut être disposée sur le fond du pot et former un nappage lors du démoulage puisqu'elle tombe sur le dessus du produit gélifié dès qu'il est démoulé. Cette solution ne convient toutefois
pas dans tous les cas où le produit doit se composer de deux substances parfaitement séparées. Par exemple, elle ne convient pas dans les cas où les deux substances, comme un flan et un coulis de fruit, peuvent réagir chimiquement selon un phénomène d'osmose suite à un contact prolongé, osmose qui se manifeste par l'apparition d'une zone frontière relativement large, de goût dégradé et inesthétique car de couleur modifiée, au niveau de la séparation entre les deux substances. Elle n'est pas non plus compatible avec les procédés de conditionnement du produit à chaud, dans lequel les deux substances sont remplies sous forme liquide du fait de leur température élevée, puisqu'un seul compartiment entraînerait leur mélange.
Un objet de la présente invention consiste donc à proposer un emballage adapté pour le conditionnement de deux substances, qui ne présente pas les inconvénients précédents.
Plus précisément, un premier objet de la présente invention consiste à proposer un emballage adapté pour le conditionnement de deux substances permettant d'obtenir une frontière nette entre les deux substances qui doivent rester séparées.
Un second objet de la présente invention consiste à proposer un emballage pour deux substances qui permet un démoulage facile d'une substance gélifiée, et dans le même temps un nappage esthétique de la substance gélifiée par la seconde substance.
Un troisième objet de la présente invention consiste à proposer un emballage pour deux substances qui permet un démoulage selon un procédé de démoulage convivial.
Un quatrième objet de la présente invention consiste à proposer un procédé de fabrication d'un emballage pour deux substances alimentaires qui est simple et peu coûteux.
L'invention repose sur un emballage pour produit alimentaire, comprenant deux compartiments séparés par une membrane, le premier compartiment étant adapté pour contenir une première substance relativement solide et le second compartiment étant adapté pour contenir une seconde substance plus liquide, caractérisé en ce qu'il comprend un moyen pour réaliser une ouverture facile dans la membrane qui rend possible le passage de la seconde substance vers le premier compartiment, et en ce qu'il comprend un moyen d'équilibrage de la pression de l'emballage pour favoriser son démoulage.
Selon une première variante, le moyen pour réaliser une ouverture facile dans la membrane consiste en une partie fragile de la membrane qui peut être facilement rompue sous l'effet d'une pression manuelle.
Selon une seconde variante, le moyen pour réaliser une ouverture facile dans la membrane comprend un piston orienté vers la membrane pour transpercer la membrane en cas de pression sur la face inférieure de l'emballage.
De même, selon une première variante, le moyen d'équilibrage de pression consiste en un moyen pour faire entrer de l'air dans l'emballage, à partir d'une partie fragile de la paroi du second compartiment ou d'un couvercle ou opercule fermant une ouverture de la paroi du second compartiment.
Selon une seconde variante, le moyen d'équilibrage de pression consiste en une paroi déformable du second compartiment qui permet par une
pression manuelle sur cette paroi de diminuer le volume de ce second compartiment et d'augmenter la pression de l'air qu'il contient.
Le premier compartiment peut être délimité par une paroi tronconique formant un épaulement, le second compartiment se trouvant au-dessous du premier compartiment et délimité par une paroi plus souple, la membrane de séparation étant soudée ou collée horizontalement sur l'épaulement pour séparer les deux compartiments.
En variante, le premier compartiment peut être délimité par une paroi tronconique et le second compartiment peut être disposé latéralement contre le prolongement de ces parois.
L'invention porte aussi sur un procédé de démoulage d'un produit alimentaire contenu dans un emballage tel que défini précédemment, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :
-ouverture d'un opercule de fermeture ;
-positionnement de l'emballage vers le bas, au-dessus d'une assiette
* -pression du second compartiment pour provoquer la rupture de la membrane et l'équilibrage de la pression de l'air entre l'emballage et l'extérieur ;
-mouvement sensiblement vertical vers le haut de l'emballage.
Le procédé de démoulage du produit alimentaire peut aussi comprendre les étapes suivantes :
-ouverture d'un opercule de fermeture ;
-positionnement de l'emballage vers le bas, au-dessus d'une assiette;
-traction d'une languette pour arracher un opercule ou un couvercle fermant la paroi du second compartiment ;
-traction de la même languette pour arracher un opercule ou un couvercle fermant la membrane de séparation entre les deux compartiments ;
-mouvement sensiblement vertical vers le haut de l'emballage.
Enfin, l'invention porte aussi sur un procédé de conditionnement d'un produit alimentaire, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a-réalisation par thermoformage d'un récipient comprenant une paroi dans la partie supérieure et une paroi dans la partie inférieure ; b-remplissage du volume inférieur de l'emballage délimité par la paroi inférieure par une substance ; c-collage ou soudure d'une membrane pour séparer le volume supérieur délimité par la paroi du volume inférieur ; d-remplissage du volume supérieur de l'emballage placé au-dessus de la membrane par une autre substance ; e-collage ou soudure d'un opercule de fermeture.
L'étape a de ce procédé peut comprendre la réalisation d'un épaulement au niveau de la frontière entre la paroi supérieure et la paroi inférieure et l'étape c peut comprendre la soudure ou le collage de la membrane sur cet épaulement.
Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés en détail dans la description suivante de modes d'exécution particuliers faits à titre non-limitatifs en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
La figure 1 représente une vue en coupe d'un emballage selon un premier mode d'exécution de l'invention ; la figure 2a représente une vue en perspective de l'emballage du premier mode d'exécution de la figure 1 ;
la figure 2b représente une vue en perspective de l'emballage du premier mode d'exécution dans une phase de démoulage de son contenu ; la figure 3 représente une vue en coupe d'une variante du premier mode d'exécution ; la figure 4 représente une vue en coupe d'un emballage selon un second mode d'exécution de l'invention ; la figure 5a représente une vue en perspective de l'emballage du second mode d'exécution ; la figure 5b représente une vue en perspective de l'emballage du second mode d'exécution dans une phase de démoulage de son contenu ; la figure 6 représente une vue en coupe d'un emballage selon un troisième mode d'exécution de l'invention ; la figure 7a représente une vue en perspective de l'emballage du troisième mode d'exécution ; la figure 7b représente une vue en perspective de l'emballage du troisième mode d'exécution dans une phase de démoulage de son contenu ; la figure 8 représente une vue en coupe d'un emballage selon un quatrième mode d'exécution de l'invention ; la figure 9a représente une vue en perspective de l'emballage du quatrième mode d'exécution ; la figure 9b représente une vue en perspective de l'emballage du quatrième mode d'exécution dans une phase de démoulage de son contenu ; la figure 10 représente une vue en coupe d'un emballage selon un cinquième mode d'exécution de l'invention ; la figure 11 représente une vue en coupe d'un emballage selon une variante du cinquième mode d'exécution de l'invention ; la figure 12 représente une vue de face d'un emballage selon un sixième mode d'exécution de l'invention ; la figure 13 représente une vue de dessus de l'emballage selon le sixième mode d'exécution de l'invention ;
la figure 14 représente une vue en perspective de l'emballage selon le sixième mode d'exécution de l'invention ; les figures 15a à 15d illustrent les étapes du procédé de démoulage de l'emballage selon le sixième mode d'exécution de l'invention.
Les figures 1 à 3 illustrent un premier mode d'exécution d'un emballage. Un tel emballage comprend un premier compartiment principal 1 au- dessus d'un second compartiment annexe 2, séparés par une membrane de séparation 3, qui peut être en aluminium ou en PET. Le premier compartiment se compose de parois latérales tronconiques 4, définissant des rebords supérieurs 5 sur lesquels repose un opercule de fermeture 6 conventionnel. Les parois tronconiques 4 définissent de plus un épaulement 7 vers l'intérieur du compartiment, sur lequel repose la membrane 3. Cette dernière est étanche et garantit une séparation efficace et durable entre les deux compartiments. Elle comprend de plus une partie centrale fragile 8 destinée à permettre sa rupture facile lors du démoulage, qui sera décrit plus loin. Le second compartiment 2, de plus petit volume, a une forme tronconique et une paroi 9 plus souple que celle du premier compartiment. Il comprend aussi une partie fragile 10 pour permettre la réalisation d'une ouverture entraînant une entrée d'air pour faciliter le démoulage. Les parties fragiles 8 et 10 sont définies pour céder sous l'effet d'une pression volontaire, réalisée par la force manuelle d'un enfant, tout en étant suffisamment résistantes pour ne pas céder lors d'opérations de transport et de stockage.
Les figures 2a et 2b présentent la phase de démoulage du contenu de l'emballage. La première opération consiste à enlever l'opercule 6 puis à retourner l'emballage sur une assiette, non représentée. Une pression manuelle est alors effectuée sur la paroi 9 du compartiment 2, favorisée par la souplesse de cette paroi. Cette pression provoque la rupture des parties fragiles 8 et 10. La rupture de la partie fragile 8 de la membrane 3
met le contenu des deux compartiments en contact, et permet au contenu 12 du compartiment 2 de descendre sous l'effet de son poids vers le compartiment 1. Cette pression a aussi pour effet de déformer l'ensemble de la membrane 3 et de lui donner une pente vers le bas, qui va conduire naturellement une substance liquide du compartiment 2 vers l'ouverture réalisée et son passage vers le compartiment 1 pour occuper un espace libéré par le produit 11 du compartiment 1 qui commence à glisser vers la bas. La rupture de la partie fragile 10 provoque une entrée d'air dans l'emballage qui permet au produit gélifié du premier compartiment 1 de descendre naturellement sous l'effet de son poids en glissant contre la paroi tronconique 4 pendant que le consommateur soulève doucement l'emballage verticalement. L'entrée d'air permet d'équilibrer la pression intérieure de l'emballage à la pression atmosphérique et d'éviter les difficultés de démoulage liées aux forces de pression défavorables. Cette partie fragile 10 peut être prévue légèrement plus résistante que la partie fragile 8 afin d'obtenir d'abord la rupture de la membrane 3 avant celle de la partie 10. Cela évite que la substance 12 du compartiment 2 soit éjectée vers l'extérieur par l'ouverture réalisée dans la paroi 9 sous l'effet de la pression.
Au fur et à mesure que le produit gélifié 11 sort de l'emballage, la substance 12 plus liquide descend de son compartiment 2 vers le compartiment 1 , une proportion s'accumulant sur le dessus du produit gélifié. Finalement, ce dernier sort intégralement de l'emballage et permet la descente de la substance 12, qui forme un nappage attrayant. Toutes les étapes précédentes s'enchaînent naturellement et rapidement pendant que le consommateur se contente de remonter relativement doucement l'emballage. Dès que le produit gélifié est totalement démoulé, le nappage se réalise très vite, ce qui donne une impression de simultanéité au consommateur. Comme l'ouverture de la membrane 3 est réalisée en son centre, la substance liquide 12 tombe vers le centre du produit 11 et
donne un nappage sensiblement uniforme et attrayant. Le démoulage est très convivial car deux gestes suffisent avant de soulever l'emballage et obtenir le démoulage : le détachement de l'opercule 6 et la pression du compartiment 2. De plus, ces opérations présentent un côté ludique qui augmente encore sa convivialité.
Bien sûr, l'enchaînement précédent et la rapidité de réalisation du démoulage dépendent des propriétés des substances contenues dans l'emballage. Toutefois, le principe précédent donne un résultat satisfaisant pour toute combinaison d'une substance 11 relativement solide et visqueuse, par exemple une substance gélifiée comme un flan, avec une substance 12 relativement liquide, par exemple une confiture, un sirop, un coulis, du caramel, une crème chocolat, qui peut éventuellement contenir des morceaux.
La figure 3 représente une variante de ce premier mode d'exécution dans laquelle le moyen pour faire entrer de l'air dans l'emballage lors du démoulage n'est plus une partie fragile de la paroi 9 du compartiment 2 mais un opercule 13 soudé sur une ouverture du fond de l'emballage. Le principe de fonctionnement reste le même. Lors du démoulage, le consommateur presse le compartiment 9 pour obtenir la rupture de la partie 8 de la membrane 3. Puis il détache l'opercule 13 pour obtenir l'entrée d'air. Il peut alors soulever verticalement l'emballage pour obtenir le même résultat que celui décrit précédemment.
Les figures 4 et 5 représentent un second mode d'exécution de l'invention dans lequel un piston 14 est prévu dans le compartiment 2, lié au fond de l'emballage et dirigé vers la membrane 3. Dans cette solution, le consommateur réalise de préférence une pression du compartiment 2 en appuyant sur le fond de l'emballage, au niveau de la liaison entre la paroi
9 et le piston 14, afin de permettre la descente du piston 14 pour transpercer la membrane 3.
Les figures 6 et 7 représentent un troisième mode d'exécution de l'invention, dans lequel la paroi 9 présente une ouverture dans le fond de l'emballage, fermée par un couvercle 15, relié par un fil de liaison 17 à un couvercle 16 fermant de même une ouverture dans la partie centrale de la membrane 3. Le démoulage est représenté aux figures 7a et 7b. Après avoir détaché l'opercule 6 et retourné l'emballage sur une assiette, le consommateur saisit une languette 18 fixée sur le couvercle 15 et la tire de façon à enlever le couvercle 15. Il continue ensuite sa traction, qui a pour effet de tendre le fil de liaison 17 puis de détacher le couvercle 16 de la membrane 3. Les deux couvercles 15 et 16 sont prévus pour être facilement détachés. Pour cela, un pré-découpage peut être prévu. Le résultat obtenu est ensuite le même que dans les modes d'exécution précédents.
Les figures 8 et 9 représentent un quatrième mode d'exécution de l'invention, dans lequel la paroi 9 présente une ouverture dans le fond de l'emballage, fermée par un opercule 13, relié par une languette 19 à un opercule 20 fermant de même une ouverture dans la partie centrale de la membrane 3. Le démoulage, représenté aux figures 9a et 9b, est effectué de manière similaire au mode de réalisation précédent, une traction sur l'opercule 13 par sa languette 18 provoquant le décollage des opercules 13 et 20.
Les figures 10 et 11 représentent deux variantes du cinquième mode d'exécution de l'invention. Le deuxième compartiment 2 est disposé latéralement, entre la paroi latérale tronconique 4 et la membrane de séparation 3 avec le premier compartiment 1. La membrane 3 comprend une partie fragile 8 destinée à être rompue sous l'effet d'une pression
manuelle sur la paroi 4 de l'emballage, au moment du démoulage. Selon la figure 10, la paroi au fond du compartiment 1 comprend une ouverture fermée par un opercule 13 destinée à l'entrée d'air lors de l'opération de démoulage. En variante représentée sur la figure 11 , la paroi du fond du compartiment 1 comprend une partie fragilisée 10 pour cette entrée d'air.
Les modes d'exécution précédents illustrent l'invention et peuvent être aisément combinés pour obtenir d'autres modes d'exécution. De plus, d'autres moyens équivalents d'équilibrage de pression et/ou d'autres moyens d'ouverture de la membrane de séparation 3 peuvent être réalisés, sans sortir du cadre de l'invention.
Les compartiments peuvent avoir des formes différentes et leurs parois peuvent contenir des cannelures pour faciliter le démoulage.
Selon une variante possible, la paroi 9 du compartiment 2 peut présenter une forme concave sur le fond de l'emballage, afin d'éviter les chocs sur la partie fragile qui pourraient la détériorer lors du stockage, transport...
L'invention porte aussi sur un procédé de conditionnement d'un produit alimentaire à au moins deux substances dans un emballage, incluant la fabrication de l'emballage et son remplissage. Un tel procédé peut avantageusement être basé sur un thermoformage de matériaux plastiques tel le polystyrène. Ce type de procédés, outre sa simplicité, présente l'avantage de permettre la fabrication de l'emballage et son remplissage simultanément.
Ainsi, les étapes essentielles du procédé de fabrication d'un tel emballage, correspondant aux modes de réalisation 1 à 4 sont les suivantes : a-réalisation par thermoformage d'un récipient comprenant une paroi 4 dans la partie supérieure et une paroi 9 dans la partie inférieure ;
b-remplissage du volume inférieur de l'emballage délimité par la paroi inférieure 9 par une première substance 12 ; c-collage ou soudure d'une membrane 3 pour séparer le volume supérieur délimité par la paroi 4 du volume inférieur ; d-remplissage du volume supérieur de l'emballage placé au-dessus de la membrane 3 par une seconde substance 11 ; e-collage ou soudure d'un opercule de fermeture 6.
L'étape a peut comprendre la réalisation d'un épaulement 7 au niveau de la frontière entre la paroi supérieure 4 et la paroi inférieure 9.
Une étape intermédiaire entre les étapes a et b peut consister en la réalisation d'une partie fragilisée 10 dans la paroi 9 ou la réalisation d'une ouverture, refermée par la soudure ou collage d'un opercule 13 ou par un couvercle 15 relié à un second couvercle 16 par un fil 17.
L'étape c peut comprendre la soudure ou le collage de la membrane 3 sur l'épaulement 7. Elle peut en outre comprendre l'étape de réalisation d'une partie fragile 8 sur la membrane ou la soudure ou collage d'un opercule 20 ou la fermeture par un couvercle 16.
En variante, l'emballage peut être fabriqué séparément par tout autre type de procédé de fabrication d'emballage existant dans l'art antérieur avant d'être rempli ultérieurement par les substances 11 et 12, la membrane 3 et l'opercule 6 étant ensuite ajoutés lors du remplissage. Cela peut permettre d'obtenir des formes plus variées d'emballage, comme représenté en figures 10 et 11.
Les figures 12 à 15 illustrent un sixième mode d'exécution de l'invention, qui diffère des précédents essentiellement par le fait que le moyen d'équilibrage de pression est réalisé par la paroi 9 du second
compartiment 2. En effet, cette paroi 9 a la propriété de se déformer pour réduire suffisamment le volume du second compartiment 2 afin d'augmenter la pression de son contenu, liquide 12 et éventuellement air, enfermé au fond de l'emballage, induisant non seulement la rupture de la membrane 3 comme dans le premier mode d'exécution par exemple, mais aussi l'équilibrage de pression avec la pression atmosphérique extérieure afin de permettre le démoulage. Pour cela, la paroi 9 de ce second compartiment se trouve dans un matériau relativement souple et présente une face inférieure de forme particulièrement adaptée, qui présente un anneau 21 sur sa circonférence, sur lequel repose l'emballage dans sa position de stockage, et une partie centrale convexe et bombée 22, globalement positionnée au-dessus de l'anneau 21 en position de stockage, son point le plus bas 23 au centre de l'emballage se trouvant sensiblement à la même hauteur que l'anneau 21. Cette géométrie permet à l'emballage de pouvoir reposer debout de manière stable, sans risquer de déformer le fond de l'emballage. De plus, la forme centrale bombée 22 remplit la fonction de bouton pression lors du procédé de démoulage qui sera décrit ci-après. La membrane 3 comprend une ligne de rupture 8 en forme de serpentin, réalisée par un procédé laser.
Les étapes essentielles du procédé de fabrication d'un tel emballage, et de conditionnement de substances 11 et 12, sont donc les suivantes : a-réalisation par thermoformage d'un récipient comprenant une paroi 4 dans la partie supérieure et une paroi 9 dans la partie inférieure ; b-remplissage du volume inférieur de l'emballage délimité par la paroi inférieure 9 par une première substance 12 ; c-collage ou soudure d'une membrane 3 pour séparer le volume supérieur délimité par la paroi 4 du volume inférieur ; d-remplissage du volume supérieur de l'emballage placé au-dessus de la membrane 3 par une seconde substance 11 ; e-collage ou soudure d'un opercule de fermeture 6.
Les figures 15a à 15d illustrent le procédé de démoulage d'un produit alimentaire contenu dans un tel emballage, qui comprend les étapes suivantes : -ouverture de l'opercule de fermeture 6, comme illustré sur la figure
15a ;
-positionnement de l'emballage vers le bas, au-dessus d'une assiette;
-pression sur la partie bombée 22 du fond du second compartiment 2 pour provoquer la rupture de la membrane 3 et le rééquilibrage de la pression entre l'emballage et l'extérieur, comme illustré sur les figures 15b et 15c;
-mouvement sensiblement vertical vers le haut de l'emballage jusqu'à la position de la figure 15d.
La pression sur la partie bombée 22 du fond de l'emballage provoque d'abord la déformation de l'anneau 21 dans le sens de la réduction du volume du second compartiment 2 puis l'inversion soudaine de la partie bombée 22 qui passe de convexe à concave, sa forme arrondie étant alors dirigée vers l'intérieur du second compartiment 2 de sorte que son volume se trouve significativement réduit, cette seconde configuration étant visible sur la figure 15c.
Finalement, la solution selon l'invention présente les avantages suivants : -elle assure une séparation efficace de deux substances alimentaires jusqu'à leur consommation ;
-le démoulage est facile car quelques gestes très simples suffisent ; -elle est conviviale car la séparation nette entre les deux substances provoque un effet esthétique attrayant, le démoulage permet d'obtenir un nappage réussi et attrayant et présente un aspect ludique ; -elle peut être mise en œuvre avec un procédé de conditionnement simple et peu coûteux.