UNITE DE TRANSFORMATION DE FILS TEXTILES
L'invention se rattache au secteur technique des machines de transformation des fils textiles, par exemple de texturation par fausse torsion ou par air.
On rappelle, d'une manière parfaitement connue pour un homme du métier, qu'à la base du principe de transformation des fils, telle que la texturation, le fil synthétique est dévidé d'une bobine alimentaire au moyen d'un organe d'appel, puis passe successivement dans une série de traitements thermiques et mécaniques, tels que des délivreurs, des fours, des godets, des broches, ..., avant d'être renvidé sur une bobine de réception.
Par exemple, dans le cas d'un procédé de texturation par fausse torsion, le fil est dévidé d'une bobine alimentaire et traverse un ensemble bloqueur de torsion, un four, une zone de chauffage, une zone de refroidissement, une broche de friction et un deuxième organe d'appel. A la sortie du deuxième organe d'appel, le fil ainsi texture peut éventuellement être entrelacé dans une buse sous une tension contrôlée par un troisième organe d'appel, pour être soumis à une action de fixation en traversant une deuxième zone de chauffage sous une tension contrôlée par un autre organe d'appel avant être bobiné.
Il ressort de ce qui précède que, dans le cas d'un procédé de texturation par fausse torsion, le fil est successivement et chronologiquement soumis à : un support de bobines alimentaires associé à des moyens de dévidage ; un premier organe délivreur éventuellement associé à un moyen d'étirage ;
éventuellement un dispositif de blocage de la torsion ; un ou des ensembles de chauffage ; éventuellement un ou des moyens de refroidissement ; un organe de texturation tel qu'une broche de fausse torsion ; - un deuxième organe délivreur ; éventuellement, un dispositif d'entrelacement associé à un troisième délivreur ; éventuellement, un deuxième dispositif de chauffage pour assurer la fixation associée à un autre organe délivreur ; - éventuellement, un organe d'ensimage ; un dispositif de renvidage.
On retrouve très sensiblement la même organisation dans le cas d'une texturation par air. Le fil est dévidé d'une bobine alimentaire et traverse un ensemble d'organes chauffants tels que des godets et/ou des délivreurs, éventuellement associés à des zones de refroidissement, une unité de texturation, sous forme par exemple d'une enceinte, dans laquelle le fil est soumis à des jets de fluides turbulents, et enfin un deuxième organe d'appel. A la sortie de ce deuxième organe d'appel, le fil peut, éventuellement, être fixé en traversant une deuxième zone de chauffage sous une tension contrôlée par un quatrième organe d'appel, avant d'être bobiné.
Là encore, il ressort de ce qui précède que le fil est successivement et chronologiquement soumis à : un support de bobines alimentaires associé à des moyens de dévidage ; un premier ensemble d'organes délivreurs constituant des moyens d'étirage associés à des dispositifs de chauffage tel qu'un ou plusieurs godets chauffants ;
éventuellement des moyens de refroidissement ; un organe de texturation basé sur des jets de fluides turbulents ; un deuxième organe délivreur ; éventuellement, un deuxième dispositif de chauffage pour assurer la fixation, associé à un quatrième organe délivreur ; éventuellement un organe d'ensimage ; un dispositif de renvidage.
D'une manière générale et parfaitement connue, une installation est conçue pour texturer un grand nombre de fils en même temps et dans un espace le plus réduit possible. Chaque fil est assujetti à suivre un parcours reliant les différents organes placés côte à côte. Ainsi ces parcours sont sur des plans sensiblement parallèles, disposés perpendiculairement à l'axe principal de l'installation. Il en résulte que, généralement : - Les fours de texturation sont constitués de pistes placées côte à côte et sensiblement parallèlement entre elles. Chaque piste peut être chauffée individuellement ou plusieurs pistes peuvent être regroupées dans une même unité de chauffe. Les dispositifs de refroidissements sont constitués de pistes disposées côte à côte. Les broches ou unités de texturation sont disposées côte à côte. Les fours de fixation sont constitués de pistes placées côte à côte et sensiblement parallèlement entre elles. Plusieurs pistes sont généralement regroupées dans une même unité de chauffe. - Les dispositifs de bobinages sont, en raison de leur encombrement, disposés côte à côte et empilés sur plusieurs étage (par exemple deux ou trois), la largeur d'une unité de bobinage étant deux à trois fois supérieures à la distance moyenne entre deux parcours de fils. A chaque étage, les unités de bobinage sont placées côte à côte de sorte que la
commande de ces unités est faite par des lignes d'arbres dont l'axe est parallèle à l'axe principal de l'installation. Les organes délivreurs sont constitués, soit de lignes d'arbres parallèles à cet axe sur lesquelles les pistes cylindriques sont alignées côte à côte pour être entraînées ensemble en rotation par la ligne d'arbres, soit de godets ou cabestans, motorisés par des moyens individuels ou collectifs, disposés côte à côte.
Dans un mode de construction des machines de texturation très largement utilisé, les organes de traitement du fil sont regroupés selon différents sous-ensembles fonctionnels modulaires. On distingue généralement quatre sous-ensembles fonctionnels : Le cantre : regroupant l'ensemble des supports et les moyens de dévidage des bobines alimentaires. La zone de texturation regroupant les délivreurs, les organes de chauffe (four ou godets), de refroidissement, broches ou buses destinés à la texturation du fil. Compte tenu de ses dimensions et de l'extrême diversité de configuration de cette zone, elle est souvent construite par assemblage sur une structure, souvent placée au-dessus des autres sous- ensembles reposant sur ceux-ci. La zone de fixation regroupant les délivreurs et organes de chauffe destinés à la fixation du fil. La zone de renvidage regroupant les organes d'ensimage, bobinages et moyens de cavage (automatique ou manuel).
Les zones de texturation et de fixation regroupent les fonctions de transformation des fils, alors que le cantre et la zone de renvidage concernent l'alimentation puis l'évacuation du fil sous forme de bobine.
Pour une meilleure compréhension de la suite de la description, on décrira dans ce qui suit un ensemble constituant ce que l'on appelle une face de machine, c'est-à-dire, la juxtaposition d'un ensemble de parcours fils identiques placés côte à côte. Le plus souvent une machine est composée de la juxtaposition de deux faces généralement disposées symétriquement de part et d'autre d'un axe central. Chaque face est constituée d'un alignement de parcours de fils côte à côte.
Selon les principes exposés précédemment, il est parfaitement connu pour l'homme de métier, de concevoir des machines dont les ahgnements d'organes sont disposés en délimitant au moins un couloir, et souvent deux, permettant aux opérateurs d'accéder aux organes de la machine.
Selon un premier exemple de réalisation connu, le parcours de fil est organisé autour d'un seul couloir. Ce couloir est délimité, d'un côté, par un alignement de supports et de moyens de dévidage de bobines alimentaires
(cantre) et, de l'autre côté, par un corps compact regroupant les autres organes délivreurs, four de fixation (zone de fixation) et les dispositifs de renvidage (bobinage). L'ensemble est surmonté de la zone de texturation (délivreurs, organes de chauffe, de refroidissement unité de texturation) placée en superstructure au-dessus dudit couloir. Une machine comportant deux faces symétriques, réalisés selon cette configuration, est également connue sous le nom de « machine trois corps » : un corps central regroupant les zones de fixation et de renvidage regroupées pour les deux faces, deux corps latéraux, de chaque côté, constitués par les cantres. On renvoie à l'exemple des figures 1A et 1B.
Cette configuration apporte les avantages suivants :
La machine est compacte car les parcours de fil sont accessibles depuis un seul couloir par face, les organes encombrants (fours et pistes de refroidissement) étant disposés au-dessus de la machine. L'opérateur intervient sur la totalité du parcours fil depuis un seul couloir. Par contre, les inconvénients suivants peuvent être notés : L'opérateur ne peut pas atteindre, depuis le couloir, la zone de fixation et l'arrière de la zone de renvidage, d'où une difficulté de service et de maintenance. - Le même couloir sert, d'une part, à accéder aux organes textiles, ce qui suppose souvent de disposer d'une plate-forme de service pour accéder aux organes placés en superstructure et, d'autre part, à évacuer les bobines formées ce qui suppose de laisser l'accès libre et de plein pied pour permettre l'accès d'un chariot. La plate-forme de service doit être mobile et évacuée lors de la levée des bobines.
Selon un deuxième exemple de réalisation connue, le parcours de fil est organisé autour de deux couloirs. Un premier couloir est délimité, d'un côté, par l'alignement de supports de bobines alimentaires (cantre) et, de l'autre côté, par un corps constitué d'un ensemble de bobinoirs de renvidage. Le deuxième couloir est formé, d'un côté, par l'arrière du corps de réception et, de l'autre côté, par un corps comprenant les organes délivreurs et le four de fixation (zone de fixation). L'ensemble est surmonté de la zone de texturation (délivreurs, organes de chauffe, de refroidissement, unité de texturation) placée sur une superstructure reliant le cantre aux broches par-dessus les organes de bobinage. Habituellement, le corps de renvidage est conçu pour que les fils entrent par l'arrière du corps de renvidage et que les bobines formées, sortent par l'avant de ce même corps. De cette façon, le premier couloir, aménagé entre le cantre et ce
corps de renvidage est principalement dédié à la manutention de bobines, l'autre couloir placé entre la zone de fixation et sous la zone de texturation est principalement dédié à des interventions sur les zones de transformation textile du fil. Une machine comportant deux faces symétriques, réalisée selon cette configuration est connue sous le nom de « machine cinq corps » : un corps central qui regroupe les zones de fixation des deux faces, deux corps intermédiaires constitués par les corps de renvidage, et deux corps latéraux constitués par les cantres. On renvoie aux figures 2A et 2B. Cette configuration apporte les avantages suivants : L'opérateur peut atteindre tous les organes depuis au moins les deux couloirs. Un couloir est dédié à l'accès aux organes textiles, ce qui permet de disposer une plate-forme de service fixe pour accéder aux organes placés en superstructure. Le couloir destiné à la manutention des bobines permet d'aménager des moyens de manutention ou des moyens de robotisation de ces transports. Par contre, les inconvénients suivants peuvent être notés : H est généralement nécessaire de prévoir un couloir supplémentaire externe pour le chargement des cantres, car le couloir intermédiaire ne permet pas le passage des moyens de manutention du fait de sa faible hauteur. - Elle occupe une place importante car les parcours de fil sont accessibles depuis deux couloirs. L'opérateur doit changer de couloir pour passer des cantres à la zone de texturation et de fixation, ce qui suppose d'aller jusqu'à l'extrémité de la machine et de revenir.
Quelles que soient les formes de réalisation, afin d'optimiser la surface au sol, pour des raisons économiques, les machines regroupent de façon contiguë des moyens de transformer un grand nombre de fils. Elles ont donc un grand nombre de positions alignées ce qui se traduit par des machines longues. Ces caractéristiques limitent les possibilités d'implantation des machines dans les ateliers. Les machines sont, en effet, installées côte à côte, de sorte que le déplacement des opérateurs et les flux des matières d'une machine à l'autre, imposent de passer par l'extrémité des machines.
Des solutions ont été proposées pour résoudre les inconvénients résultant de ce type de machines : Subdiviser la machine en sections ou en groupes de positions indépendantes. H est très connu de rendre indépendants les deux côtés de la machine, pour que chaque face puisse transformer un fil différent. D'autres découpages sont aussi connus : il a été, par exemple, proposé de subdiviser la machine dans le sens de la longueur, en alignant plusieurs groupes de broches contiguës, chaque groupe formant une unité de production autonome équipée de ses propres motorisations. Equiper la machine de moyens de manutention et de transferts robotisés pour assurer le chargement de bobines alimentaires et l'évacuation des bobines transformées. D'autres configurations ou variantes ont été proposées, présentant d'autres répartitions des fonctions sur les différents corps de la machine, mais elles ont pour caractéristique commune que le parcours du fil, depuis le cantre d'alimentation jusqu'au bobinoir de réception, est inscrit dans un plan (ou dans un volume) dont la longueur et la hauteur sont grandes par
rapport à la largeur, lesquels plans sont disposés côte à côte formant un alignement selon un axe longitudinal de la machine. Chaque plan (ou volume aplati) est sensiblement perpendiculaire à cet axe longitudinal. Dans tous les types de configuration exposés plus haut, il convient de remarquer que les couloirs d'accès aux divers éléments de la machine sont parallèles à l'axe longitudinal de la machine.
H résulte de ce qui précède que la conception des machines de transformation du fil et notamment les machines de texturation, présente une difficulté dans l 'optimisation du compromis entre la compacité (place au sol), l'accessibilité (pour l'exploitation et pour la maintenance), l'optir isation des flux (pour l'arrivée et l'évacuation des bobines) et la flexibilité (aptitude à multiplier le nombre de configurations sur l'implantation des machines). Or, il a été constaté, par les concepteurs de machines de texturation, que ces objectifs sont, en général, contradictoires.
En effet : Augmenter la compacité des machines conduit, soit à superposer les éléments, soit à réduire les espaces libres, et donc l'accessibilité aux opérateurs pour le service et la maintenance de la machine. C'est notamment le principal désavantage de Farc tecture dite « 3 corps ».
Découper les machines en sections autonomes ayant un nombre de broche réduit pour augmenter la flexibilité des machines, conduit à des flux complexes de multiples petits lots de matières premières et de produits finis imposants. Ceci impose soit une plus grande accessibilité, soit des moyens de manutention sophistiqués.
Rendre la machine automatisable suppose de concentrer le parcours de fil dans un périmètre réduit, pour les rendre accessibles à des bras manipulateurs ou des organes robotisés, et de prévoir des zones de convoyage des matières premières produits finis distincts des zones d'intervention des opérateurs. Ceci est contradictoire avec l'accessibilité pour les opérateurs.
D'une manière générale, ramélioration de l'ergonomie de la machine, pour l'exploitation comme pour la maintenance, se traduit par une distribution des organes autour des zones d'interventions qui conduit à une augmentation de la surface au sol et un allongement des distances entre les organes.
Cet état de la technique peut être illustré, à titre indicatif, par l'enseignement des brevets EP 1 126 059, DE 19 801 150 et EP 0 330 368.
Dans le document EP 1 126 059, l'ensemble d'alimentation de dévidage et l'ensemble de renvidage et d'évacuation, ne sont pas alignés mais séparés par une zone de circulation et par un ensemble de fixation.
Selon l'enseignement du document DE 19 801 150, l'ensemble d'alimentation de dévidage et l'ensemble de renvidage et d'évacuation ne sont pas alignés mais séparés par une zone de circulation. Les espaces de circulation sont disposés de part et d'autre de l'ensemble de renvidage. La même analyse peut être faite pour le document EP 0 330 368.
L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, de manière simple, sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de réaliser une unité de transformation de fils textiles notamment dans le cas de machines de texturation compactes, facilement accessible et qui facilite l'alimentation et l'évacuation des bobines en présentant une grande flexibilité.
Il ressort de l'analyse de l'état antérieur de la technique que les ensembles d'alimentation dévidage et les ensembles de renvidage et d'évacuation, ont pour caractéristiques communes de nécessiter un accès pour la manutention des bobines et un accès pour les interventions sur le fil (interventions textiles). L'invention se propose d'agencer ces deux ensembles, non pas de part et d'autre d'un couloir, mais de les regrouper de manière à former un ensemble encadré par deux couloirs dont l'un est dédié aux opérations de manutention et l'autre, aux interventions textiles.
Pour résoudre ce problème et atteindre ces objectifs, il a été conçu une unité de transformation, d'un ou plusieurs fils textiles du type de celle constituée d'un ensemble comprenant des moyens d'alimentation et de dévidage des fils, d'un ensemble de moyens de transformation du fil tels qu'un ensemble de texturation et/ou un ensemble de fixation, et enfin un ensemble de renvidage sur bobine, les fils étant soumis successivement et en continu aux différents ensembles.
Selon une caractéristique à la base de l'invention, les différents ensembles sont positionnés dans l'espace pour former deux zones distinctes, à savoir une zone de manutention de bobines et une zone d'intervention textile, ces deux zones constituant sensiblement deux espaces de circulations parallèles situées de part et d'autre de l'ensemble alimentation- dévidage et de l'ensemble renvidage-évacuation disposés sensiblement en
alignement, les ensembles de transformation du fil, notamment de texturation ou de fixation, étant disposés de sorte qu'ils soient accessibles depuis la zone d'intervention textile. Selon une forme de réalisation avantageuse, le positionnement dans l'espace des différents ensembles détermine, vu de dessus, une configuration géométrique sensiblement en forme de L.
A partir de cette conception de base, l'une des branches du L est constituée par l'alignement de l'ensemble d'alimentation-dévidage et de l'ensemble renvidage-évacuation, l'autre branche étant constituée par l'ensemble de renvidage-évacuation et les ensembles de transformation du fil tel que les ensembles de fixation. Les éléments encombrants tels que l'ensemble de texturation par exemple, sont disposés au-dessus d'une partie de l'aile comprenant l'ensemble de renvidage-évacuation, en correspondance avec l'ensemble de fixation. L'ensemble de renvidage-évacuation est orienté pour que le fil entre du côté de la zone de traitement textile et que les bobines soient évacuées vers la zone de manutention L'espace de circulation correspondant à la zone de travail, résulte d'un espacement entre les ensembles de réception et les ensembles de traitement du fil tel que l'ensemble de fixation sur la branche correspondante du L.
Pour résoudre le problème posé de faciliter l'accès de l'opérateur dans la zone de travail, l'espace de circulation peut être équipé d'une plateforme de surélévation pour faciliter l'accès notamment aux ensembles de texturation et de fixation placés en superstructure.
Compte tenu des caractéristiques de chaque unité de transformation de fils textiles, l'invention concerne également une installation constituée de plusieurs unités de transformation incluant en totalité ou en partie les caractéristiques précédemment définies. Dans ce cas, chaque unité est équipée de l'ensemble des moyens de motorisation, contrôle et pilotage lui permettant de fonctionner indépendamment des autres unités. Ces équipements de motorisation et de pilotage peuvent être regroupés dans des boîtiers placés en extrémité de l'ensemble correspondant.
Pour résoudre le problème posé de la compacité et de l'accessibilité de l'ensemble de l'installation, les unités sont positionnées deux à deux, de manière à constituer un module résultant de l'imbrication de deux L identiques suite à une rotation de sensiblement 180° de l'un par rapport à l'autre.
Compte tenu de la réalisation de ces modules, l'installation peut résulter d'un positionnement du module selon essentiellement deux configurations. Selon une première configuration, l'installation est constituée de plusieurs modules alignés selon plusieurs rangées de manière à créer des espaces de circulation correspondant aux zones distinctes de manipulation et de traitement parallèles entre eux et à une direction longitudinale considérée dans le sens de la longueur de l'espace recevant ladite installation. Selon une seconde configuration, l'installation est constituée de plusieurs modules alignés selon plusieurs rangées de manière à créer des espaces de circulation correspondant aux zones distinctes de manipulation et de traitement parallèles entre eux et perpendiculaire à une direction
longitudinale considérée dans le sens de la longueur de l'espace recevant ladite installation.
L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels : - les figures 1 A et 1B montrent, respectivement par une vue de face et par une vue de dessus, une forme de réalisation connue d'une machine de texturation connue sous le nom de « machine 3 corps » ; - les figures 2A et 2B montrent, respectivement par une vue de face et par une vue de dessus, une forme de réalisation connue d'une machine de texturation connue sous le nom de « machine 5 corps » ; - la figure 3A est une vue de face d'une unité de transformation selon les caractéristiques à la base de l'invention ; - la figure 3B est une vue de dessus correspondant à la figure 3A ; - la figure 4 est une vue à caractère purement schématique montrant le principe d'imbrication de deux unités selon l'invention pour constituer le module de base ; - la figure 5 est une vue de dessus montrant la réalisation d'un module de base selon l'invention ; - la figure 6 est une vue en plan montrant un exemple de réalisation d'une installation au moyen de différents modules délimitant des zones de manutention et de traitement parallèles entre elles et à une direction longitudinale considérée dans le sens de la longueur de l'espace recevant ladite installation. - la figure 7 est une vue semblable à la figure 6 montrant l'agencement des modules de manière à créer des zones de manipulation et de travail parallèles entre elles et perpendiculaire à une direction longitudinale considérée dans le sens de la longueur de l'espace recevant ladite installation.
La description ci-après concerne, à titre indicatif nullement limitatif, une machine de texturation, étant rappelé que l'invention peut être appliquée à d'autres moyens équivalents.
On rappelle, d'une manière parfaitement connue pour un homme du métier, qu'une unité de transformation de fil textile est la combinaison de plusieurs ensembles, à avoir, essentiellement : un ensemble (1) comprenant des moyens d'alimentation-dévidage du fil (TF), un ensemble de texturation (2, 3, 4), un ensemble de fixation (5) et un ensemble de renvidage sur bobine (6). Le fil est dévidé à partir de l'ensemble (1) successivement dans les différents ensembles (2, 3, 4), (5) et (6). Par exemple, l'ensemble (1) est composé de bobines alimentaires et de moyens de dévidage disposés circulairement et connu sous le nom de cantre. Les zones de texturation (2, 3, 4) regroupent, par exemple, les organes délivreurs, de refroidissement, de fausse torsion ou de texturation. La zone de fixation (5) regroupe, par exemple, des dispositifs délivreurs, des organes de chauffe et, éventuellement, des buses additionnelles. La zone de réception (6) regroupe des organes de bobinage et de cavage, éventuellement associés à des systèmes d'ensimage.
Sans pour cela sortir du cadre de l'invention, d'autres combinaisons d'organes peuvent être envisagées pour réaliser, d'une manière connue, par exemple la texturation du fil par fausse torsion ou par air.
Chaque cantre regroupe les moyens de traitement d'un même nombre de fils, ce nombre pouvant être de 1, 2, 4, 6, 8, 12, 24, ..., ou autre, de sorte que la combinaison des quatre ensembles permet de regrouper les moyens de traiter complètement ledit nombre de fils.
Selon l'invention, les différents ensembles (1), (2, 3, 4), (5) et (6) sont disposés dans l'espace, de manière à constituer deux zones distinctes (A) et (B). La zone (A) constitue une zone de manutention donnant accès à l'ensemble d'alimentation-dévidage (1) et l'ensemble de renvidage- évacuation (6). La zone (B) constitue une zone destinée aux interventions textiles donnant accès à l'ensemble de texturation (2, 3, 4) et l'ensemble de fixation (5). D'une manière importante, dans la zone de manutention (A), l'ensemble d'alimentation-dévidage (1) et l'ensemble de réception (6) sont disposés du même côté de l'espace de circulation (7) pour un opérateur. Cet espace de circulation (7) est disposé parallèlement à un autre espace de circulation (8) correspondant à la zone d'intervention textile (B). Comme le montre notamment la figure 3B, le positionnement dans l'espace des différents ensembles (1), (2, 3, 4), (5), (6) détermine, selon une vue en plan, une configuration géornétrique sensiblement en forme de L.
L'une des branches du L est constituée par l'alignement des ensembles d'alimentation-dévidage (1) et de renvidage (6). Ces ensembles (1) et (6) sont placés l'un contre l'autre ou séparés par un espace.
L'autre branche du L est constituée par l'ensemble de fixation (5) et l'ensemble de renvidage (6). Les deux ensembles (5) et (6) sont séparés par un espace. Avantageusement, les trois ensembles (1), (5) et (6) reposent au sol, tandis que l'ensemble de texturation (2), (3) et (4) est disposé au-dessus d'une partie de l'aile comprenant l'ensemble de renvidage (6) en correspondance avec l'ensemble de fixation (5). Les ensembles (1) (6) et (5) qui forment le L, reposent au sol.
Compte tenu de ces dispositions, il en résulte que l'espace de circulation (7) le long de la branche du L résultant de l'alignement des ensembles d'alimentation-dévidage (1) et de renvidage (6), constitue la zone de manutention permettant à l'opérateur d'atteindre le cantre pour changer les bobines alimentaires en lui permettant d'évacuer les bobines (N) à la sortie de l'ensemble de renvidage (6). Cet espace de circulation (7) est donc totalement dédié à la manutention des bobines. L'espace de circulation (8) résulte d'un espacement des ensembles de réception (6) et de fixation (5) de la branche correspondante du L essentiellement réservée aux interventions textiles. Cet espace de circulation
(8) permet d'atteindre la totalité du parcours du fil depuis le cantre jusqu'à la réception. Cet espace de circulation (8) étant séparé de l'espace de manutention, il est possible de l'équiper d'une plate-forme de surélévation
(9) pour faciliter l'accès aux organes de l'ensemble de texturation notamment.
A partir de cette conception de l'unité de transformation du fil textile, il est possible de réaliser une installation composée de plusieurs unités convenablement imbriquées et positionnées. A cet égard, on observe, compte tenu de l'alignement de l'ensemble d'alimentation (1) et de l'ensemble de réception (6), que chaque unité selon l'invention, notamment pour l'entraînement des organes de réception et des organes de texturation, est équipée des moyens de motorisation, de contrôle et de commande lui permettant de fonctionner de façon indépendante des autres unités. Les organes de motorisation, de contrôle et de commande peuvent être regroupés dans des boîtiers (10) disposés en extrémité de l'ensemble correspondant.
Comme le montrent notamment les figures 4 et 5, les unités sont positionnées deux à deux, de manière à constituer un module résultant de l'imbrication de deux ailes identiques, suite à une rotation de 180° de l'un par rapport à l'autre. Autrement dit, chaque module est constitué par deux unités en forme de L identiques, dont l'une est tournée à 180° par rapport à l'autre, en étant alignées bout à bout ou séparées par un espace.
A partir de cette conception de base des modules, ces derniers peuvent être disposés dans un espace recevant l'installation, selon plusieurs agencements.
Selon la figure 6, différents modules sont alignés selon plusieurs rangées, de manière à créer des espaces de circulation (7) et (8) correspondant, comme indiqué, respectivement aux zones de manipulation et de traitement parallèles entre eux et à une direction longitudinale (X) considérée dans le sens de la longueur de l'espace recevant l'installation.
Selon la figure 7, différents modules sont également alignés selon plusieurs rangées. Dans cet exemple, les espaces de circulation (7) et (8) sont parallèles entre eux et perpendiculaires à la direction longitudinale dans le sens de la longueur (X).
Les avantages ressortent bien de la description.