PATTE DE FIXATION D'UN LEVE-VITRE, LEVE-VITRE ET CARROSSERIE DE VEHICULE
La présente invention concerne une patte de fixation d'un lève-vitre, un lève- vitre et une carrosserie de véhicule.
Un problème se pose concernant la fixation des lève-vitres dans les portes de véhicule, en particulier dans les véhicules ne présentant pas de cadre autour de la vitre, que ce soit dans des portes sans cadre ou pour les vitres de custode (panneau latéral arrière de la carrosserie du véhicule). En effet, la vitre n'étant pas guidée par un cadre, il faut donc fixer le lève-vitre de façon précise pour que la vitre pénètre dans le toit en position haute. Il faut donc pouvoir ajuster les rails par une rotation autour d'un axe parallèle à la direction d'avancement du véhicule.
Une solution a été proposée sur le véhicule de référence Pluriel de la société Citroën. Le rail est fixé par une patte dans la carrosserie. La patte de fixation de rail comprenant une partie de fixation tangente à un cercle ayant pour axe le point de rotation supérieur et d'un rayon égal à la distance entre la patte et l'axe de rotation. La patte est en appui sur un pontet dans la porte, le pontet présentant une surface coopérant avec la partie de fixation. Une vis est introduite dans cette partie, parallèlement au rail et permet la fixation de la patte à la surface du pontet. Pour éviter que la patte et, par conséquent, le rail tournent sur eux-mêmes au cours du vissage, la patte présente deux ailettes de part et d'autre de la partie de fixation. Les ailettes sont inclinées par rapport à la partie de fixation et coopèrent avec des surfaces correspondantes sur le pontet.
L'inconvénient est que la patte et le pontet sont de fabrication complexe. En effet, les ailettes et les surfaces correspondantes sur le pontet sont difficiles à réaliser et nécessitent une grande précision de fabrication pour obtenir leur coopération.
Il y a donc un besoin pour une patte de fixation d'un lève-vitre dans une carrosserie qui soit simple de fabrication et qui empêche la rotation de la patte sur elle-même lors de la fixation dans la carrosserie. Pour cela, l'invention propose une patte de fixation d'un lève-vitre, comprenant une première partie de fixation à un rail présentant une direction de guidage de vitre, et une deuxième partie de fixation à une carrosserie de véhicule, la deuxième partie est dans un plan présentant une normale inclinée par rapport à la direction de guidage. Selon un mode de réalisation, la normale à la deuxième partie est inclinée d'un angle d'environ 45° par rapport à la direction de guidage de vitre.
Selon un autre mode de réalisation, les parties sont reliées entre elles par un raccord s'étendant dans un plan perpendiculaire au plan contenant la direction de guidage.
Selon encore un autre mode de réalisation, la deuxième partie de fixation comporte un trou de passage d'un organe de fixation de la patte sur la carrosserie du véhicule. Par exemple, le trou est oblong.
L'invention se rapporte aussi à un lève-vitre comprenant une patte telle que décrite précédemment, et un rail de guidage définissant une direction de guidage de vitre, comportant la patte à une de ses extrémités. Selon un variante, le lève-vitre comporte en outre un curseur de vitre guidé par le rail.
Selon un mode de réalisation, le rail est une coulisse de vitre.
L'invention se rapporte aussi à une carrosserie avec le lève-vitre tel que décrit précédemment et un pontet de fixation du lève- vitre dans la carrosserie. Par exemple, le pontet présente une surface dont la normale est inclinée par rapport à la direction de guidage.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit des modes de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemple uniquement et en références aux dessins qui montrent : - figure 1, une patte de fixation selon l'invention ;
- figures 2 et 3, différents modes de réalisation de la patte de la figure 1.
L'invention se rapporte à une patte de fixation d'un lève-vitre, le lève-vitre présentant une direction de guidage de vitre. La patte comprend une partie de fixation qui s'étend dans un plan présentant une normale N inclinée par rapport à la direction de guidage de vitre. Ceci permet de fixer la patte dans la carrosserie sans que la patte tourne sur elle-même lors d'une fixation par vissage par exemple. Par ailleurs, la construction de la patte est simple car ne comporte qu'une partie dont la normale est inclinée par rapport à la direction de guidage.
Par la suite, le repère indiqué sur les figures comprend un axe Z qui s'étend selon la hauteur du véhicule, un axe X selon la direction d'avancement du véhicule, et un axe Y dans une direction transversale au véhicule, orthogonal aux axes X et Z.
La figure 1 montre une patte de fixation selon un mode de réalisation de l'invention. La patte permet la fixation du lève-vitre dans une carrosserie de véhicule sans cadre de vitre. On entend par carrosserie, une porte ou une carrosserie de custode. La patte est par exemple fixée sur un pontet 24 dans la carrosserie. La carrosserie comprend une vitre actionnée par le lève-vitre. Le lève-vitre présente une direction de guidage qui s'étend selon l'axe Z, selon la hauteur du véhicule. Le lève- vitre est par exemple à câble ou à bras mécanique. Le lève-vitre comprend un rail de
guidage de vitre. Le rail de guidage définit la direction de guidage selon l'axe Z. Par la suite, et pour plus de simplicité, on considère que la direction de guidage Z est plane alors que la vitre et le rail de guidage peuvent être bombés. Le rail de guidage est par exemple un rail guidant un curseur entraîné par le câble. Le rail de guidage peut aussi être une coulisse de vitre, dans laquelle la vitre est emboîtée et coulisse dans la carrosserie.
La patte 14 de fixation du lève- vitre comprend une première partie 16 de fixation au rail présentant la direction de guidage de la vitre et une deuxième partie 18 de fixation à la carrosserie du véhicule, la deuxième partie s'étendant dans un plan présentant une normale N inclinée par rapport à la direction de guidage. La normale N est inclinée par rapport à la direction de guidage Z.
La première partie 16 permet la fixation de la patte 14 au rail. La première partie 16 comprend une portion plane pour permettre la fixation au rail. La fixation de la patte 14 par la première partie 16 au rail est réalisée par exemple par vissage ou soudage.
La deuxième partie 18 permet la fixation de la patte 14 à la carrosserie. La deuxième partie 18 est dans un plan incliné par rapport à la portion plane de la première partie 16 de telle sorte que la normale N au plan de la partie 18 ne soit pas parallèle à la direction de guidage Z. Les figures 2 et 3 montrent différents mode de réalisation de la patte 14. Les première 16 et deuxième 18 parties sont obtenues par exemple par emboutissage d'une plaque d'acier. Les parties peuvent aussi être assemblées entre elles par soudage. Selon la figure 2, les parties peuvent être jointes selon une arête s'étendant selon l'axe Y. Selon la figure 3, les parties peuvent aussi être jointes par un raccord 20 s'étendant dans un plan sensiblement perpendiculaire au plan contenant la direction de guidage. Selon l'orientation indiquée sur la figure 3, la première partie 16 est jointe au raccord 20 selon une arête le long de l'axe X et la deuxième partie 18 est jointe au raccord 20 selon une arête le long de l'axe Y. Le raccord 20 peut prendre toute forme permettant de joindre les deux parties 16 et 18, notamment une forme vrillée pour joindre les plans contenant ces parties non parallèles.
Le rail 12 de guidage a par exemple une section en U avec un fond 12a d'où s'étendent des branches latérales 12b et 12c. Le rail peut permettre le guidage d'un curseur le long d'une de ses branches latérales 12b, c. La vitre est alors parallèle au fond 12a. Alternativement, le rail peut être une coulisse guidant directement la vitre. La vitre est insérée dans le rail et coulisse le long du rail dans la carrosserie. La vitre est alors perpendiculaire au fond 12a. La direction de guidage est représentée par la flèche Z correspondant à l'axe Z du repère.
Selon le mode de réalisation représenté sur la figure 2, les première 16 et deuxième 18 parties sont jointives selon une arête le long de l'axe Y. La première partie 16 est reliée au fond 12a du rail 12. La deuxième partie 18 de la patte 14 est inclinée d'un angle α supérieur à 90°, environ à 135°. La normale N au plan contenant cette deuxième partie 18 est alors inclinée d'un angle d'environ 45° par rapport à la direction de guidage Z de la vitre.
Selon l'autre mode de réalisation de la figure 3, la première 16 et deuxième 18 parties sont reliées par le raccord 20. Le raccord permet d'orienter différemment le rail dans la carrosserie par rapport à la représentation de la figure 2 pour adapter l'orientation du rail au mode de guidage de la vitre dans la carrosserie. La première partie 16 est reliée au fond 12a du rail 12. La normale N au plan contenant cette deuxième partie 18 est alors inclinée d'un angle d'environ 45° par rapport à la direction de guidage Z de la vitre.
Il est aussi envisageable que la patte de fixation soit fixée par la première partie 16 à une des branches 12b, c.
Avantageusement, la deuxième partie 18 de fixation à une carrosserie de véhicule comporte un trou 22 de passage d'un organe de fixation de la patte 14 sur la carrosserie du véhicule. L'organe de fixation est par exemple une vis. La vis est vissée dans la deuxième partie 18 selon la direction de la normale N à la deuxième partie. La vis pénètre dans un trou circulaire dans le pontet et la vis peut être auto- taraudeuse ou un écrou peut être serti sous le pontet.
La deuxième partie 18 permet la fixation du rail dans la carrosserie sans provoquer la déformation du rail. En effet, la vis étant selon la direction de la normale N qui est inclinée par rapport à la direction Z de guidage de la vitre, le couple exercé pour serrer la vis n'est donc pas exercé autour de la direction Z de guidage. Le couple de serrage ne provoque alors pas la rotation de la patte autour de la direction de guidage. Ainsi, le rail de guidage du lève-vitre ne subit pas non plus de rotation autour de cette direction. Grâce à la patte de fixation, la fixation du lève- vitre n'est ainsi pas préjudiciable au guidage de la vitre. Selon un mode de réalisation, le trou 22 de passage de l'organe de fixation est oblong. Ceci permet le réglage en position du lève-vitre dans la carrosserie en ajustant la position de l'organe de fixation le long du trou oblong. De préférence, selon la figure 1, la plus grande dimension du trou oblong s'étend selon l'axe Y. Ceci permet de régler la position du lève-vitre transversalement à la direction d'avancement du véhicule. Ceci permet d'ajuster le lève-vitre de façon précise pour que la vitre pénètre dans le toit en position haute.
Il est aussi envisageable que la patte soit monobloc avec le rail de guidage. La patte est façonnée à une extrémité du rail diminuant ainsi le nombre de pièces
détachées. La portion plane de la première partie est alors confondue avec l'extrémité du rail de guidage.
La patte de fixation permet la fixation du lève-vitre dans la carrosserie, que ce soit dans une custode ou dans un porte. La patte 14 peut par exemple permettre la fixation de l'extrémité supérieure ou inférieure du rail de guidage. Selon la figure 1, la patte 14 est à l'extrémité inférieure du rail. La patte est fixée au pontet 24. Le pontet 24 est par exemple une plaque d'acier emboutie pour lui donner une forme permettant la coopération avec la patte. Le pontet 24 et la patte 14 sont par exemple à l'extrémité inférieure du rail, l'extrémité supérieure du rail pouvant être fixée de façon classique au caisson.
Le pontet 24 comprend une surface 26 coopérant avec la deuxième partie de la patte. Pour cela, la surface 26 comporte une normale inclinée par rapport à la direction de guidage de la vitre. La surface 26 peut comporter un trou de passage de l'organe de fixation en regard du trou de fixation 22 de la patte 14. Le trou dans le pontet peut être oblong pour pouvoir régler la position du lève-vitre dans la carrosserie. Ainsi la fabrication du pontet est simplifiée car seule la surface 26 est précisément fabriquée pour coopérer avec la deuxième partie 18 de la patte.
De préférence, le raccord 20 ne coopère pas avec le pontet 24 pour la fixation de la patte 14. La patte 14 est seulement fixée au pontet 24 par la deuxième partie 18. Ceci permet d'éviter la création d'une liaison hyperstatique entre le pontet 24 et la patte 14 . Ceci rend également plus simple la fabrication du pontet et de la patte car seule une surface de chacun coopère ensemble pour l'immobilisation de la patte dans la carrosserie.
Le pontet peut par ailleurs comporter deux languettes 30 pour la fixation du pontet au caisson de la carrosserie.
L'orientation du pontet dépend de celle du rail et de la patte 14. De préférence, le pontet 24 est orienté selon la représentation de la figure 1, avec la normale à la surface 26 dans le plan des axes X et Z, c'est-à-dire dans le plan d'avancement du véhicule. La plus grande dimension du pontet s'étend de préférence dans cette direction d'avancement du véhicule, ce qui permet d'éviter d'augmenter la profondeur du caisson de carrosserie dans la direction transversale à la direction d'avancement.
Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisations décrits à titre d'exemple. Ainsi, carrosserie n'est pas limitée à une carrosserie sans cadre. La patte de fixation n'est pas limitée aux formes décrites. La fixation décrite n'est pas limitée à la fixation de rails, mais s'étend aussi à la fixation d'un plateau comportant des coulisses de curseur. Par ailleurs, le trou oblong 22 de fixation n'est pas limité à sa combinaison avec la forme décrite de la patte de fixation.