DISPOSITIF PERFECTIONNE D'ANALYSE D'ECHANTILLONS PAR ELECTROPHORESE MULTICAPILLAIRE A THERMO-REGULATION SOLIDE/SOLIDE.
L'invention concerne le domaine de l'analyse d'échantillons par électrophorèse capillaire multicanaux.
Elle concerne plus particulièrement les dispositifs comprenant, d'une première part une multiplicité de capillaires pour l'analyse en parallèle d'échantillons, d'une seconde part des moyens de réception permettant de loger au moins la partie centrale des capillaires, en dehors de leurs extrémités, et d'une troisième part des moyens de régulation coopérant avec les moyens de réception pour assurer une régulation de la température des capillaires.
Un dispositif de ce type est notamment décrit dans le brevet US 5,045,172. Les capillaires de ce dispositif sont logés dans une enveloppe creuse à l'intérieur de laquelle circule un fluide caloporteur pour la thermorégulation.
Ce mode de régulation de température requiert un circuit hydraulique complexe comportant au moins une pompe, un réservoir de fluide, des moyens d'étanchéité, des moyens de régulation de débit de fluide, ainsi qu'éventuellement un échangeur de chaleur.
Un tel circuit augmente l'encombrement du dispositif, nécessite une maintenance régulière et perturbe les capillaires du fait des turbulences qui régnent à l'intérieur de l'enveloppe. Par ailleurs, ce type de régulation par fluide n'est pas satisfaisant en matière de reproductibilité entre capillaires.
D'autre part, le remplacement d'un capillaire défaillant est rendu difficile du fait que tous les capillaires sont logés dans une même enveloppe. Enfin, ce type de dispositif impose de nombreuses manipulations, notamment des échantillons à analyser, qui interdisent des cadences
d'analyse suffisantes pour une utilisation dans un laboratoire de chimie clinique.
D'autres solutions ont été proposées, comme par exemple dans le document US5413686, mais elles n'apportent pas une entière satisfaction. L'invention a donc pour but de résoudre tout ou partie des inconvénients précités.
Elle propose à cet effet un dispositif du type de celui décrit dans l'introduction, dans lequel, d'une part, les moyens de réception des capillaires comprennent une multiplicité d'unités indépendantes qui enrobent étroitement la partie centrale du capillaire et sont réalisées dans un matériau thermiquement conducteur et électriquement isolant, et d'autre part, les moyens de régulation thermique sont agencés pour assurer un échange de calories avec les unités, par voie solide/solide, de manière à réguler la température des capillaires via ces unités. On entend ici par « enrober étroitement » le fait que le matériau de l'unité est en contact surfacique avec l'enveloppe externe des capillaires. Par ailleurs, on entend par « voie solide/solide » le fait que l'échange thermique s'effectue par transfert d'une surface solide vers une autre surface solide, et non pas d'une surface solide vers une surface liquide ou gazeuse. Cela assure une régulation thermique très efficace, et permet de remplacer tout capillaire défectueux indépendamment des autres.
Dans un mode de réalisation avantageux, on prévoit des moyens de liaison formés de parois thermiquement conductrices qui définissent des logements pour recevoir étroitement les unités. Plus préférentiellement encore, ces moyens de liaison sont constitués d'une multiplicité de sous- moyens de liaison indépendants, comportant au moins trois parois sensiblement perpendiculaires entre elles et ménageant une ouverture pour le logement d'une unité, chaque sous-moyen de liaison constituant avec son unité une cartouche indépendante. L'unité peut être réalisée en résine, par exemple de type STYCAST
(marque déposée par la société National Search and Chemical Company). Elle peut être souple ou rigide. Elle peut être formée avant son introduction dans le logement ménagé par les moyens de liaisons, ou bien directement injectée dans ce logement. Par ailleurs, cette unité peut être extractible ou non, selon son mode de réalisation.
Selon une autre caractéristique de l'invention, on prévoit des moyens de détection capables de fournir des informations sur les échantillons qui circulent dans chaque capillaire, en une zone choisie.
Préférentiellement, ces moyens de détection comprennent une source délivrant un rayonnement lumineux à une longueur d'onde choisie, un détecteur de rayonnement lumineux, une multiplicité de premières fibres optiques comprenant chacune une première extrémité recevant le rayonnement lumineux et une seconde extrémité délivrant le rayonnement lumineux au niveau de la zone choisie d'un capillaire, et une multiplicité de secondes fibres optiques comprenant chacune une première extrémité recueillant le rayonnement lumineux issu de la première fibre optique associée, après interaction avec les constituants des échantillons qui circulent dans le capillaire dans la zone choisie, et une seconde extrémité délivrant au détecteur ce rayonnement lumineux ayant interagi. Un tel détecteur pourra être avantageusement réalisé, sous la forme d'un dispositif à couplage de charge (CCD), comportant une multiplicité d'éléments de détection couplés chacun à la seconde extrémité d'une seconde fibre optique. On entend ici par « élément » un ou plusieurs pixels de détection. La détection s'effectue à l'aide d'un détecteur unique, de façon simultanée sur les différents capillaires, si bien que le coefficient de réponse du détecteur est sensiblement constant quel que soit le capillaire, permettant ainsi d'améliorer notablement la reproductibilité de l'analyse d'un capillaire à l'autre.
De façon préférentielle, les capillaires comprennent, au niveau de leur zone choisie, une section interne transversale de plus grande surface
que celle de leurs autres parties. Cela peut être obtenu en utilisant soit des capillaires couplés, de dimensions différentes, soit des capillaires « à bulle », du type de celui décrit dans le brevet US 5061361 et commercialisé par la société Agilent Technologies. De la sorte, le trajet optique de l'onde lumineuse dans le capillaire est allongé, ce qui permet d'améliorer notablement la sensibilité de la détection.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, on prévoit des premier et second réservoirs équipés chacun d'une unique première ou seconde électrode et capables de recevoir respectivement les premières et secondes extrémités des capillaires, ainsi que des moyens d'alimentation électrique haute tension permettant d'instaurer une différence de potentiel choisie entre les première et seconde électrodes. Toutes les premières extrémités des capillaires sont ainsi placées sensiblement à une même profondeur dans le fluide d'analyse, et la répartition du champ électrique sur les extrémités est homogène et sensiblement symétrique, ce qui permet d'améliorer encore la reproductibilité des analyses.
Préférentiellement, on prévoit des moyens capables d'instaurer une différence de pression choisie, positive (surpression) ou négative (dépression), entre les premier et second réservoirs, de sorte que la circulation (généralement d'un liquide, mais il pourrait s'agir d'un gaz, par exemple pour déboucher un capillaire) puisse s'effectuer du premier réservoir vers le second réservoir, et inversement. Cela permet un nettoyage des capillaires sous pression, de préférence à contre-courant, et par conséquent une réduction notable de la durée de nettoyage des capillaires, couplée à une amélioration de la qualité de ce nettoyage.
L'invention concerne également un procédé d'analyse d'échantillons par électrophorèse capillaire, qui comprend au moins les étapes suivantes : * introduire des échantillons dans une multiplicité de capillaires présentant chacun une partie centrale incorporée étroitement dans une unité indépendante réalisée dans un matériau thermiquement conducteur et
électriquement isolant,
* appliquer une différence de potentiel choisie entre les extrémités opposées des capillaires, pour séparer les constituants des échantillons, tout en régulant la température des capillaires par échange de calories, par voie solide/solide, entre les unités et des moyens de régulation, de préférence de type Peltier, et
* détecter les constituants en une zone choisie des capillaires.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue éclatée d'une partie d'une cartouche à capillaire selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en perspective d'une cartouche complète,
- la figure 3 est une vue en perspective d'un bloc de cartouches, avant installation dans un dispositif selon l'invention,
- la figure 4 est une vue en coupe transversale du bloc de cartouches de la figure 3, après installation dans un dispositif selon l'invention,
- la figure 5 est une vue en coupe transversale de la partie du dispositif selon l'invention assurant le couplage entre un capillaire et les moyens de détection,
- les figures 6A et 6B sont des schémas illustrant respectivement le couplage entrelës premières fibres optiques de détection et la source de lumière et le couplage entre les secondes fibres optiques de détection et le capteur,
- la figure 7 détaille, schématiquement le couplage entre une seconde fibre optique et un élément de détection du capteur,
- la figure 8 illustre, dans une vue de dessus, une partie du dispositif selon l'invention, dans la phase d'analyse des échantillons, - la figure 9 illustre, dans une vue de dessus, le dispositif de la figure
8, dans la phase d'introduction des échantillons dans les capillaires,
- la figure 10 illustre, dans une vue de côté, une partie du dispositif selon l'invention, dans la phase de transfert de la cuve amont de la première position de repos vers la position d'analyse, et - la figure 11 est une vue de côté illustrant la partie du dispositif de la figure 10, notamment dans les phases de transfert d'échantillons d'un tube vers une cupule, et de nettoyage/remplissage de la cuve amont.
Les dessins annexés sont, pour l'essentiel, de caractère certain. En conséquence, ils pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant.
L'invention concerne un dispositif d'analyse (ou traitement) d'échantillons par électrophorèse multicapillaire. On entend ici par "multicapillaire" le fait que l'on place en parallèle au moins deux capillaires pour analyser sensiblement simultanément au moins deux; échantillons. Dans ce qui suit, on décrira, à titre d'exemple, un dispositif d'électrophorèse capable d'analyser simultanément huit échantillons à l'aide de huit capillaires. Bien entendu, l'invention ne se limite pas à ce seul exemple de réalisation.
L'électrophorèse capillaire est une technique bien connue de l'homme de l'art. Elle consiste à faire migrer à l'intérieur d'un capillaire, contenant par exemple une solution tampon appropriée, les différentes molécules qui constituent un échantillon à analyser. Pour ce faire, le capillaire 1-i (dans cet exemple i = 1 à 8) comporte deux extrémités opposées 2 et 3 qui sont placées dans des milieux liquides (solution tampon) portés à des potentiels électriques différents, après introduction de l'échantillon dans la première extrémité 2. Les différences de potentiel électrique (ou tensions) peuvent varier entre environ quelques dizaines de volts et quelques centaines de milliers de volts, et plus préférentiellement entre environ 2000 volts et 30000 volts. Sous l'effet du champ électrique généré, les molécules de
l'échantillon, qui ont été préalablement introduites par la première extrémité 2 (ou extrémité amont) du capillaire 1-i, vont migrer à l'intérieur dudit capillaire 1 selon des vitesses différentes en fonction, notamment, de leurs rapports charge/masse respectifs, de la nature de la solution tampon utilisée (pH, conductivité, etc) et de la valeur du champ électrique. Parvenues à proximité de la seconde extrémité 3 (ou extrémité aval), les différentes molécules ainsi séparées, sont analysées (ou détectées) en une zone choisie 4 à l'aide de moyens de détection qui seront décrits plus loin.
Malheureusement, ce champ électrique provoque, également, un échauffement du capillaire par effet Joule. Des températures de 70°C peuvent ainsi être atteintes au niveau des capillaires, ce qui affecte, notamment, la stabilité de l'échantillon, la viscosité des solutions tampons utilisées, les équilibres chimiques, les pH et les temps de migration respectifs des différentes molécules de l'échantillon. Pour remédier à cet inconvénient, l'invention propose un dispositif d'analyse dans lequel chaque capillaire 1-i est régulé en température par un échange de calories par voie solide/solide, et préférentiellement par effet Peltier.
Pour ce faire, on prévoit des moyens de réception comportant au moins des unités 5-i indépendantes les unes des autres et réalisées dans un matériau thermiquement conducteur et électriquement isolant. Chaque unité 5-i enrobe la partie centrale 7 du capillaire 1-i de façon étroite, c'est-à-dire de manière à être en contact surfacique («_solide ») avec cette partie centrale du capillaire. Seules les parties de détection 4 et d'extrémité amont 2 et aval 3 du capillaire 1 sont libres, c'est-à-dire non englobées (ou intégrées) dans l'unité 5-i.
Préférentiellement, les moyens de réception comportant également des moyens de liaison 6-i constitués par des parois 8 thermiquement conductrices, qui définissent entre elles une multiplicité de logements 63 (ici au nombre de huit) destinés à recevoir chacun une unité 5-i, de façon étroite
(selon la définition donnée ci-avant). Un contact surfacique (« solide ») est donc établi entre les parois 8 constituant les moyens de liaison 6 et les unités 5-i qui intègrent les capillaires 1-i.
Dans l'exemple illustré sur les figures 1 à 4, les moyens de liaison 6 et les unités 5-i, qui intègrent les différents capillaires 1-i, constituent une multiplicité (ici égale à huit) de cartouches 9-i indépendantes les unes des autres. Plus précisément, chaque cartouche 9-i est ici préférentiellement constituée d'une unité 5-i et de trois parois 8, sensiblement perpendiculaires entre elles de manière à ménager l'ouverture 63 pour le logement de l'unité. Lorsque les moyens de réception ne comprennent que des unités 5- i, chaque unité constitue avec le capillaire qu'elle englobe une cartouche.
De préférence, les unités 5-i sont réalisées dans un matériau en résine, souple ou rigide. Il pourra s'agir, par exemple, d'un matériau de type
Stycast (marque déposée par la société National Search and Chemical Company), celui-ci offrant une thermoconduction élevée. Mais, d'autres matériaux thermoconducteurs peuvent être envisagés.
L'unité 5-i peut être réalisée avant d'être installée à l'intérieur des parois 8 qui constituent, dans l'exemple illustré, les moyens de liaison 6.
Mais, comme illustré sur les figures 1 à 3, cette unité 5-i peut également être formée directement à l'intérieur des moyens de liaison 6-i, par exemple par injection de matière, et après positionnement du capillairel- i. Dans ce cas, pour que le capillaire 1-i puisse être noyé dans l'unité 5 (ou totalement intégré), il est avantageux qu'il supporte des entretoises 10, sensiblement aux dimensions du logement 63 délimité par les parois 8. Ainsi, une fois le capillaire installé à l'intérieur du logement 63, il n'y a plus qu'à injecter la résine pour constituer l'unité 5.
Les cartouches présentent, de préférence, une forme cintrée de manière à réduire l'encombrement et à permettre un positionnement sensiblement vertical des extrémités des capillaires. Préférentiellement, chaque extrémité amont 2 et aval 3 de capillaire
1 est munie d'un embout 11 permettant son immobilisation relativement à une plaque de support 62 (voir figure 4). Bien entendu, les embouts placés aux deux extrémités 2 et 3 peuvent être différents.
Egalement de préférence, l'intérieur de chaque capillaire 1 , dans lequel circulent les fluides et échantillons, présente au niveau de la zone choisie de détection 4 une section transversale de plus grande surface (voir figure 5) que celle des parties en dehors de cette zone. Par exemple, lorsque le capillaire est de forme cylindrique circulaire, le diamètre interne de sa partie évidée, dans la zone choisie 4, est supérieur à son diamètre interne dans les autres parties 2, 3 et 7. Cela permet avantageusement d'augmenter le trajet optique du rayonnement lumineux utilisé par les moyens de détection pour analyser les molécules séparées au niveau de la zone choisie 4. Bien entendu, on * pourrait utiliser des capillaires de diamètre interne constant, y compris dans la zone de détection 4. v Le diamètre interne des capillaires est compris entre environ 1 μm et environ 200μm, et de préférence entre environ 20μm et environ 100μm. Il est encore plus préférentiellement égal à environ 25μm.
Pour conférer aux capillaires 1-i une certaine flexibilité sans les casser, ceux-ci sont classiquement recouverts d'un revêtement en polyimide. Ce matériau absorbant les rayonnements lumineux, il doit être retiré au niveau de la zone de détection choisie.
Par ailleurs, il est particulièrement avantageux que chaque capillaire soit muni au^niveau de la zone choisie 4 d'un embout de couplage 12 permettant l'immobilisation d'une partie des moyens de détection, par exemple les extrémités de fibres optiques dans lesquelles circulent les rayonnement lumineux, de part et d'autre de la zone choisie 4.
Cet embout de couplage 12 est réalisé, de préférence, sous la forme d'un bloc usiné, ou moulé,, dans lequel sont formés un premier logement traversant 13 permettant l'introduction de l'extrémité aval 3 et de la zone choisie 4 du capillaire 1, et de second 14 et troisième 15 logements,
sensiblement perpendiculaires au premier logement 13 et débouchant dans celui-ci, destinés respectivement à recevoir les embouts 16 placés aux extrémités des fibres optiques amont 26 et aval 29 des moyens de détection. Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 1 à 5, les second 14 et troisième 15 logements communiquent avec le premier logement 13 au niveau de la zone choisie 4, et sont placés sensiblement en regard l'un de l'autre. Les dimensions de ces second 14 et troisième 15 logements formés dans les blocs de couplage 12 sont homologues à celles des parties terminales 19 des embouts 16. Par ailleurs, la partie du premier logement 13 par laquelle débouche la partie d'extrémité aval 3 du capillaire 1 , présente des dimensions homologues à celles de la partie d'extrémité 20 de l'embout 11. Le mode de réalisation du bloc de couplage 12 illustré sur la figure 5 est une variante de celui illustré sur la figure 1.
Préférentiellement, les parois 8 de chaque cartouche 9-i définissent, au niveau de l'extrémité par laquelle débouche l'extrémité aval 3 du capillaire 1-i, un logement 21 destiné à immobiliser une partie au moins du bloc de couplage 12 relativement à l'ensemble de la cartouche. Ce logement 21 communique avec l'extérieur grâce à des lumières 22 destinées au passage des embouts 16. Bien entendu, lorsque la cartouche 9 n'est constituée que d'une unité 5 avec son capillaire 1 , le bloc de couplage 12 est emmanché à l'extrémité de l'unité 5.
Les différentes cartouches 9-i (dans cet exemple i = 1 à 8), équipées d'un bloc de couplage 12, sont immobilisées, de préférence, les unes à côté des autres sur le support 62. Les embouts 16 des extrémités des fibres optiques 26 et 29 sont ensuite introduits dans les second 14 et troisième 15 logements des blocs de couplage 12.
Egalement de préférence, comme illustré sur la figure 4, on prévoit au-dessus des cartouches 9-i, et au contact surfacique de celles-ci, un capot 23 thermiquement conducteur, par exemple en aluminium ou alumine. Ce
capot 23 permet d'immobiliser deux modules (ou unités) Peltier 24 (de préférence) et de répartir, de façon homogène, le contact thermique entre les modules Peltier 24 et les parois 8. Il sert en quelque sorte d'interface thermique. Bien entendu, les modules Peltier pourraient être maintenus par des moyens de support auxiliaires au contact des parois 8, mais leur implantation dans le capot 23 facilite les interventions sur les cartouches 9, lorsque l'une d'entre elles est défectueuse. Il suffit, en effet, d'ôter le capot 23 pour accéder directement aux cartouches 9, et pour remplacer l'une d'entre elles sans intervenir sur les autres.
On se réfère maintenant plus particulièrement aux figures 6A et 6B pour décrire un mode de réalisation préférentiel des moyens de détection d'un dispositif selon l'invention.
Comme le sait l'homme de l'art, de nombreuses méthodes d'analyse optique peuvent être envisagées pour détecter et/ou analyser les différentes molécules séparées dans les capillaires 1.
Préférentiellement, les moyens de détection du dispositif selon l'invention comprennent une source monochromatique constituée d'une lampe délivrant un spectre continu et d'un filtre monochromateur pour sélectionner une longueur d'onde choisie. On peut utiliser, par exemple, une lampe deutérium délivrant un spectre continu entre environ 180 nm et environ 390 nm et un filtre interférentiel sélectionnant un rayonnement lumineux d'une longueur d'onde d'environ 200 nm.
L'acheminement de ce rayonnement lumineux au niveau des zones choisies 4-i s'effectue au moyen des premières fibres optiques amont 26-i. Les premières extrémités 27 de ces fibres optiques amont 26-i sont raccordées à un boîtier 25 dans lequel se trouve implantée la lampe et le filtre monochromateur, tandis que leurs secondes extrémités 28, opposées aux premières extrémités 27, sont munies d'un embout de couplage 16 dont la partie d'extrémité 19 est destinée à être introduite dans le second
logement 14 d'un bloc de couplage 12-i.
On prévoit de même, pour collecter les rayonnements lumineux, issus des fibres optiques amont 26-i et ayant interagi avec les molécules circulant à l'intérieur des capillaires 1-i au niveau des zones choisies 4-i, des fibres optiques aval 29-i. La première extrémité 30 de chaque fibre optique aval 29-i est munie d'un embout de couplage 16, dont la partie d'extrémité 19 est destinée à être introduite dans un troisième logement 15 d'un bloc de couplage 12. Les secondes extrémités 31 des fibres optiques aval 29-i, opposées aux premières extrémités 30, sont raccordées à un module de détection 32.
De préférence, ce module de détection 32 est un dispositif à couplage de charge (plus connu sous l'acronyme anglais CCD) comportant au moins autant d'éléments de détection 48 qu'il y a de fibres optiques aval 29 (ici, 8). Comme cela est illustré sur la figure 7, un élément de détection 48-i peut désigner un ou plusieurs pixels de détection 49 (dans l'exemple illustré, chaque élément regroupe dix pixels). En fait, le nombre de pixels 49 associés à un élément 48-i dépend de l'ouverture numérique de la seconde extrémité 31 de la fibre optique aval 29-i et de la distance qui sépare cette extrémité des pixels. De la sorte, il est possible d'effectuer une détection simultanée, avec un même détecteur, sur l'ensemble des capijiaires 1-i, qui assure des coefficients de réponse sensiblement constants d'un capillaire à l'autre et par conséquent améliore la reproductivité des mesures (ou analyses).
Egalement de préférence, le diamètre de;.la partie interne 17 des fibres optiques amont 26 est choisi sensiblement inférieur à celui de la partie interne 18 des fibres optiques aval 29. Le choix des diamètres respectifs dépend de la résolution optique désirée et de la transmission d'énergie désirée entre fibres optiques amont 26 et aval 29.
On pourra, par exemple, utiliser des fibres optiques de type silice/silice. Par ailleurs, le détecteur CCD 32 pourra être celui commercialisé
par la société HAMAMATSU sous la référence S5462-256Q.
Ce détecteur CCD 32 est raccordé par une interface 33 au module de commande (non représenté sur les figures) du dispositif selon l'invention, afin de lui transmettre des signaux représentatifs des informations recueillies dans les capillaires.
Avantageusement, on prévoit une fibre optique supplémentaire entre la source et le détecteur CCD pour mesurer les variations d'énergie de la lampe, en vue d'une correction des données d'analyse. Le détecteur CCD 32 comprend par conséquent un élément de détection 48 supplémentaire. D'autres techniques d'analyse pourraient être utilisées dans le dispositif selon l'invention. Par exemple, on pourrait effectuer une détection par fluorescence laser ou bien une détection électrochimique.
Comme cela est mieux illustré sur les figures 4 et 5, les extrémités aval 3 des capillaires 1 sont destinées à être logées dans un réservoir aval 34, qui contient un liquide (solution tampon) porté à un premier potentiel électrique choisi grâce à une unique électrode 35 couplée à une source d'alimentation électrique haute tension (non représentée) pilotée par le module de commande.
De préférence, les blocs de couplage 12 et la cuve aval 34 sont agencés de manière à être solidarisés, de façon amovible. Plus préférentiellement encore, il est particulièrement avantageux que cette solidarisation assure une étanchéité à l'air, de sorte que le liquide qui se trouve à l'intérieur du réservoir aval 34 puisse être pressurisé- à 'aide d'un circuit dé pressurisation 36 (partiellement représenté sur la figure 4). Ainsi, en instaurant dans le réservoir aval 34 une pression différente de celle qui règne au niveau des extrémités amont 2 des capillaires 1-i (placées dans des cupules 50-i ou dans un réservoir amont 38), il est possible de faire circuler un liquide sous pression, soit du réservoir aval 34 vers le réservoir amont 38 (surpression), soit du réservoir amont 38 vers le réservoir aval 34 (dépression). Cela permet de laver (ou rincer) rapidement et efficacement les
capillaires après et/ou avant une analyse, ou bien de les remplir avec une solution tampon avant l'introduction des échantillons, mais également d'injecter les échantillons.
Pour permettre l'introduction des liquides nécessaires aux analyses et aux lavages (par exemple une solution tampon et une solution de rinçage de type NaOH de concentration comprise entre environ 0,1 M et 1 M) à l'intérieur du réservoir aval 34, ce dernier comporte avantageusement un conduit 37 alimenté par un module d'alimentation en liquide (non représenté) piloté par le module de commande. On se réfère maintenant, plus particulièrement, aux figures 8 à 11 pour décrire en détail un mode de réalisation du dispositif selon l'invention.
Les échantillons sont initialement placés dans des tubes 40-ij logés sur un portoir 39-j (dans cet exemple, i = 1 à 8 et j= 1à N). Chaque portoir 39-j comporte en outre une barrette 51 -j supportant des cupules 50-ij, de préférence en nombre égal aux tubes 40-ij. Ces cupules 50 sont destinées à recevoir les échantillons après une éventuelle dilution, comme on le verra plus loin, et à fournir les échantillons, éventuellement dilués, aux extrémités amont 2 des capillaires 1-i.
Les extrémités 2 des capillaires sont immobilisées dans une position d'analyse PA. Il faut donc déplacer tour à tour le réservoir amont 34 et la barrette 51 jusqu'à cette position d'analyse PA, pour effectuer les analyses.
Pour ce faire, le dispositif comprend des moyens de déplacement 42 capables, d'une part, -de déplacer le réservoir amont 38 entre une première position de repos P1 (voir la localisation sur les .figures 9 et 11) et une position d'attente PW (voir la localisation sur les figures 9 -11), placée de préférence sensiblement en dessous de la position d'analyse PA, puis de cette position d'attente PW à la position d'analyse PA, et d'autre part, de déplacer la barrette 51 -j de la position d'attente PW vers la position d'analyse PA. Préférentiellement, les moyens de déplacement comprennent un
carrousel 42 pouvant être entraîné en rotation autour d'un axe XX et déplacé verticalement le long de cet axe XX. Plus précisément, comme cela est mieux illustré sur les figures 8 à 11 , le carrousel 42 comprend deux pattes 52 et 53 qui font saillie radialement sensiblement à 90° l'une de l'autre. La rotation du carrousel 42 sur un quart de tour permet de déplacer, avec l'une des pattes 52, le réservoir amont 38 de sa position de repos P1 vers la position d'attente PW. La translation axiale du carrousel 42 (voir figures 10 et 11) permet de déplacer le réservoir amont 38 ou la barrette 51 -j de la position d'attente PW vers la position d'analyse PA, et inversement, avec l'une ou l'autre des pattes 52,53.
Dans la position d'analyse PA (matérialisée en pointillés sur les figures 10 et 11 ), les extrémités amont 2 des capillaire 1-i sont donc logées à l'intérieur du réservoir amont 38.
Par ailleurs, les moyens de déplacement comprennent de préférence un moyen de transfert 54 propre à déplacer le portoir sur lequel se trouve installé la barrette 51 -j entre la position d'attente PW et une seconde position de repos P2. Avantageusement, ce moyen de transfert est un chariot 54 monté coulissant sur un rail 56.
Dans cette seconde position P2, on effectue le pipetage et la dilution des échantillons. Le dispositif comprend par conséquent un module de dilution/pipetage 57 (partiellement illustré sur les figures 10 et 11) comprenant une aiguille creuse 58 pouvant être translatée suivant un axe YY sensiblement vertical pour aspirer, par une première extrémité, l'échantillon placé dans l'un des tubes 40-i et le diluer avec un diluant qui arrive, de préférence, par une seconde extrémité de l'aiguille alimentée par un ou plusieurs conduits 60 raccordés à un ou plusieurs réservoirs. Le volume du diluant est contrôlé par le module de commande du dispositif, et il est choisi en fonction du type d'échantillon à analyser. Une fois la dilution effectuée, l'aiguille 58 va placer l'échantillon dilué dans la cupule associée 50-i, grâce à une translation de l'aiguille 58 suivant un axe ZZ sensiblement horizontal (voir figure 10) couplée à une translation du chariot 54 perpendiculairement à
cet axe ZZ. Tous ces déplacements sont contrôlés par le module de commande, lequel est programmé à cet effet.
Par ailleurs, afin de permettre un traitement séquentiel d'une multiplicité de portoirs 39-j, le dispositif selon l'invention comprend de préférence des moyens d'approvisionnement qui comportent avantageusement un premier tapis défilant 44 entraîné par un moteur 61 piloté par le module de commande et sur lequel se peuvent être placés plusieurs portoirs 39-j, de préférence de type linéaire. Les portoirs sont introduits les uns à la suite des autres au niveau d'une extrémité amont du premier tapis défilant, qui définit une position d'introduction PI, de telle sorte qu'ils soient avantageusement placés perpendiculairement à leur direction de déplacement (matérialisée par la flèche F1), les uns derrière les autres. Le premier tapis 44 -les achemine donc les uns après les autres de la position d'introduction PI vers la seconde position de repos R2 (définie, par exemple, par l'extrémité aval du tapis défilant 44) où ils peuvent être pris en charge par le chariot 54.
D'autre part, le dispositif comprend également, de préférence, des moyens d'évacuation des portoirs après analyse des échantillons. Avantageusement, ces moyens d'évacuation comprennent un second tapis défilant 45 également entraîné par un moteur 64 (éventuellement le même que celui qui entraîne le premier tapis défilant 44), et préférentiellement placé parallèlement au premier tapis défilant 44. Ce second tapis défilant 45 comprend une première extrémité amont qui définit, par exemple, une troisième position de repos P3 pour les portoirs,..39 qui reviennent de la position d'analyse PA, et une seconde extrémité aval, opposée à la première et qui définit une position d'extraction des portoirs PO. C'est le chariot 54 qui achemine le portoir 39, après l'analyse de ses échantillons, de la position d'attente PW à la troisième position de repos P3, de sorte qu'il soit évacué par le second tapis 45. De la sorte, le premier tapis défilant 44 permet d'introduire dans le dispositif les portoirs 39 munis de leurs échantillons à analyser et le second
tapis défilant 45 permet de récupérer les portoirs après analyse des échantillons et de les faire ressortir du dispositif. Le dispositif peut être alimenté en portoirs de façon continue dans la mesure où chaque fois qu'un portoir est évacué par le second tapis une place se libère sur le premier tapis pour autoriser l'introduction d'un nouveau portoir muni d'échantillons à analyser.
Le réservoir amont 38 comporte, comme le réservoir aval 34, une unique électrode 46 reliée au module d'alimentation électrique haute tension. Ce module peut ainsi établir, sous contrôle du module de commande du dispositif, une différence de potentiel entre les deux électrodes 35 et 46. Cette différence peut également être adaptée selon les besoins. De préférence, l'électrode amont 46 est placée à un potentiel électrique positif, tandis que l'électrode aval 35 est placée à la masse, mais de nombreuses autres combinaisons peuvent être envisagées. t, Avantageusement, le dispositif selon l'invention comporte également plusieurs circuits d'alimentation en liquide (solution tampon et solutions de rinçage et de lavage qui débouchent, sensiblement, au voisinage de la première position de repos P1 , et au niveau du conduit 37 du réservoir aval 34. Comme cela est mieux illustré sur la figure 10, le circuit d'alimentation du réservoir amont 38 comporte un sous-circuit d'extraction de solution tampon raccordé à un conduit 65 et au moins un sous-circuit d'alimentation en liquide de rinçage ou lavage et tampon raccordé à un autre conduit ; 66 (dans l'exemple illustré, deux sous-circuits de rinçage sont prévus). Par ailleurs, on peut prévoir des détecteurs de niveau de liquide 67 et 68 pour chaque réservoir. L'alimentation du réservoir amont 38 en liquide tampon ou en liquide de rinçage s'effectue de préférence après une translation verticale du carrousel 42, suivant l'axe XX (voir figure 11 où la position d'alimentation PF est matérialisée par des pointillés). Le dispositif selon l'invention comporte également, de préférence, un
module de détection de code barres 47, destiné à permettre au module de commande de s'assurer que le portoir muni de ses tubes, qui se présente, n'a pas déjà été analysé. Ce module de détection peut également lire des codes barres placés sur chaque tube 40-i, de sorte que chaque échantillon soit associé à un électrophorégramme. Ainsi, en fournissant au module de commande l'identifiant d'un échantillon, on peut accéder immédiatement à son électrophorégramme stocké dans une mémoire.
Préférentiellement, ce module de détection de portoirs 47 est placé sensiblement en regard de la seconde position de repos P2. On va décrire maintenant un cycle d'analyse d'échantillons, en considérant qu'un portoir 39-j est déjà arrivé au niveau de la seconde position de repos P2.
Dans une première étape, le chariot 54 se saisit du portoir pour le placer sous le -pipeteur/diluteur 57, puis le pipeteur/diluteur extrait l'échantillon placé dans le premier tube 40-1j, le dilue et le replace dilué dans la cupule 50-1j. Puis, il reproduit ses opérations pour chaque échantillon. Pendant ce temps, les huit échantillons du portoir précédent 39-0-1) sont analysés dans les capillaires 1-i. Cette étape de dilution des échantillons (n) s'effectue pendant l'étape d'analyse des échantillons (n-1). Dans un& seconde étape, une fois l'analyse du précédent portoir terminée, on vidange le réservoir aval 34, tandis que le réservoir amont 38 demeure dans la position d'analyse PA. On remplie alors le réservoir aval 34 avec une solution .de lavage (NaOH, par exemple), puis on instaure une différence de pression positive (surpression) entre les réservoirs aval 34 et amont 38, pendant une durée choisie. On vidange de nouveau le réservoir aval 34, puis, de préférence, on le rince, avant de le remplir avec une solution tampon. On instaure ensuite une différence de pression positive entre les réservoirs aval 34 et amont 38, pendant une durée choisie.
Dans une troisième étape, on descend la cuve amont 38 avec le carrousel 42, de la position d'analyse PA vers la position d'attente PW, puis
on entraîne le carrousel 42 en rotation pour placer le réservoir amont 38 dans la première position de repos P1.
Dans une quatrième étape, on déplace le portoir 39-j de la seconde position de repos P2 vers la position d'attente PA, puis on désolidarise la barrette 51 -j du portoir 39-j avec l'une des pattes 53. On monte alors la barrette 51 -j avec le carrousel 42, de la position d'attente PW vers la position d'analyse PA.
Dans une cinquième étape, on instaure une différence de pression négative (dépression) entre les réservoirs aval 34 et amont 38, pendant une durée choisie, de sorte que les échantillons pénètrent à l'intérieur des capillaires 1-i, sur une courte distance. Puis, on redescend la barrette 51 -j de la position d'analyse PA vers la position d'attente PW où l'attend le portoir
39-j, afin de les solidariser. Le chariot 54 translate alors le portoir 39-j de la position d'attente PW vers la troisième position P3, où il est pris en charge par le second tapis défilant 45 pour être évacué. Puis, le chariot 54 vient chercher le portoir 39-(j+1) au niveau de la seconde position de repos P2.
Sensiblement simultanément, on monte le réservoir amont 38 vers sa position d'alimentation PF afin de le vidanger, puis de le rincer, et enfin de le remplir avec une solution tampon. Dans une sixième étape, on redescend le réservoir amont 38 vers la première position de repos P1 , puis on entraîne le carrousel 42 en rotation pour placer le réservoir amont 38 au niveau de la position d'attente PW. On monte alors le réservoir amo_nt_38, en translatant le carrousel 42, jusqu'à ce que le- réservoir amont 38 soit placé dans la position d'analyse PA. Dans une septième étape, on instaure une différence de potentiel choisie entre les électrodes amont 46 et aval 35, pour effectuer l'analyse des échantillons du portoir 39-j. Les rayonnements lumineux circulent à l'intérieur des parties utiles 17 des fibres optiques amont 26, traversent les zones choisies 4 des capillaires 1-i en interagissant avec les molécules de l'échantillon qui circulent sous l'effet du champ électrique induit par la
différence de potentiel, puis ces rayonnements lumineux sont collectés par les parties utiles 18 des fibres optiques aval 29-i. Ils parviennent alors sur les pixels des éléments CCD de détection 32 où ils sont convertis en signaux électriques qui sont transmis, via l'interface 33, au module de commande. Ces signaux sont alors utilisés par le module de commande pour construire des électrophorégrammes pour chaque échantillon, qui s'affichent, de préférence en direct, sur un moniteur. Puis, les données d'analyse sont stockées en vue d'un traitement ultérieur. Dans le même temps, on applique la première étape au portoir 39-0+1). La première étape finie, on réitère les étapes deux à sept pour analyser les échantillons dilués qui viennent d'être placés dans les cupules 50-i(j+1 ) de la barrette 51-0+1 ) du portoir 39-0+1 ).
Le dispositif selon l'invention peut être utilisé pour l'analyse capillaire de nombreux échantillons. Mais, il est plus particulièrement destiné à l'analyse des échantillons de nature biologique, comme par exemple, et de façon non limitative, le sang, le sérum, le plasma, l'urine, le liquide céphalo- rachidien, la salive et les larmes.
Le dispositif selon l'invention présente de nombreux avantages et notamment : - il assure une thermorégulation de type solide/solide particulièrement efficace ;
- il simplifie notablement l'installation électrique du fait que les réservoirs amont et aval ne comportent chacun qu'une unique électrode. De plus, ces électrodes uniques assurent une répartition homogène du champ électrique dans les réservoirs, qui permet d'améliorer la reproductibilité d'un capillaire à l'autre ;
- il simplifie et améliore la détection des molécules des différents échantillons et la reproductibilité de la détection, du fait qu'il présente un détecteur commun pour les différents capillaires ; - il offre un lavage rapide et de qualité, du fait que ledit lavage s'effectue
sous-pression ; - il offre des cadences d'analyse élevées, en raison de l'automatisation des différentes étapes de dilution, d'analyse et de lavage, ainsi que du mode d'approvisionnement en portoirs (qui est de préférence continu) ; - il est facile à utiliser et de maintenance aisée du fait qu'il n'y a pas d'intervention humaine sur les échantillons, et que chaque capillaire peut être remplacé sans qu'il soit nécessaire d'intervenir sur les autres capillaires.
L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de dispositif et de procédé décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après.
Ainsi, on a décrit un dispositif équipé de moyens d'approvisionnement en une multiplicité de portoirs, et de moyens d'évacuation de ces portoirs. Mais, le dispositif pourrait ne pas comprendre de tels moyens, les portoirs étant alors placés et retirés manuellement au niveau de la seconde position.
Par ailleurs, on a décrit un dispositif dans lequel on effectuait une dilution automatisée des échantillons. Mais, les échantillons pourraient être introduits dans le dispositif sous une forme déjà diluée, ou bien ne nécessitant pas de dilution, si bien que l'on pourrait se passer des moyens de pipetage/dilution. Dans ce cas, il est clair que l'on pourrait se passer des
-portoirs et des tubes, une barrette munie de cupules étant alors suffisante.
'• D'autre part, on a décrit une analyse d'échantillon à l'aide d'une solution tampon liquide. Mais, cette solution tampon pourrait être visqueuse ou semi-visqueuse.