Arbre multifonctionnel pour porte de manutention.
On désigne par portes de manutention les portes installées dans les usines, entrepôts, hangars, magasins, etc., pour permettre la communication et assurer l'isolement pour la température et le bruit, entre des volumes différents ou vis-à-vis de l'extérieur. En général, elles doivent pouvoir être ouvertes et fermées rapidement, en dégageant ou obturant une baie formée dans un mur, pour permettre le passage de véhicules, et limiter la durée d'ouverture pendant laquelle l'isolement n'est plus assuré.
Dans une réalisation fréquente, ces portes comportent un panneau pouvant monter et descendre entre deux montants. Dans une réalisation usuelle, la porte est munie d'un rideau qui peut s'enrouler ou se replier à la partie supérieure ou sur l'un ou l'autre côté de la baie, le rideau pouvant généralement être une feuille souple, ou être formé de panneaux articulés. Un arbre rotatif est disposé par exemple au-dessus de la baie, pour enrouler le rideau, ou des sangles de relevage du rideau. Le rideau est généralement renforcé par au moins une barre rigide, dont les bouts coulissent avec les bords du rideau dans des glissières verticales (éventuellement horizontales).
La présente invention a pour objet un arbre d'enroulement de rideau ou de sangle pour ce genre de porte. Certains arbres connus sont constitués à partir d'un tube ou tambour d'acier sur lequel on fixe un plat ou un jonc pour accrocher le rideau ou les sangles. On connaît aussi des arbres constitués par deux moitiés extradées réunies à un axe par des boulons. A chaque extrémité, le tambour est pourvu d'un axe servant à transmettre la force de rotation.
La transmission des efforts de fonctionnement implique des contraintes élevées pouvant provoquer des ruptures.
On connaît par exemple du document DE-24 10 545 un arbre d'enroulement constitué d'un tambour réalisé par extrusion de matière plastique ou pliage de tôle. Le tambour présente, en section transversale, un profil hexagonal avec deux brides longitudinales qui s'étendent vers l'intérieur. Ces deux brides servent à la fixation d'un système de pinces sur lequel un bout d'axe est monté. Chaque pince du système vient en prise serrante avec une bride respective formée par le tambour. Le bout d'axe est ainsi solidaire du tambour par ce système à pinces.
Etant donné que chaque pince doit être mise en place sur sa bride respective et que les deux pinces doivent être montées en même temps, l'opération de mise ne place s'en trouve compliquée et laborieuse et nécessite en outre l'utilisation d'un outillage pour écarter les pinces avant de les engager sur les brides. Un autre document de l'art antérieur, le document FR-2 678 020, décrit un arbre d'enroulement constitué d'un tambour et de deux embouts engagés à chaque extrémité. Le tambour présente un intérieur parfaitement cylindrique et chaque embout comprend un manchon également cylindrique. Pour assurer le maintien des manchons dans le tambour, ils sont emmanchés en force ou par filetage. Le montage des embouts nécessite l'utilisation d'un outillage adapté et doit donc se faire en atelier. L'adaptation de la longueur du tambour ne peut par conséquent pas être effectuée sur le site d'installation.
L'invention a pour but de palier les inconvénients de l'art antérieur en définissant un arbre multifonctionnel plus simple à fabriquer et à monter, tout en présentant une rigidité et une solidité supérieures.
Pour ce faire, l'invention propose un arbre d'enroulement multifonctionnel pour porte de manutention comportant un tambour sensiblement cylindrique avec un embout à chaque extrémité, le tambour étant au moins partiellement creux de manière à définir un intérieur avec une surface interne profilée présentant un rayon non constant, chaque embout comportant un manchon adapté à être inséré dans le tambour au niveau de la surface interne profilée, le manchon présentant une surface externe profilée de manière complémentaire à celle du tambour de sorte que les deux surfaces profilées sont en contact sur la majeure partie de leurs périphéries permettant ainsi un blocage en rotation des embouts dans le tambour. L'opération de montage des embouts sur le tambour est ainsi extrêmement simple, puisqu'il suffit de les engager manuellement dans le tambour sans avoir besoin d'un quelconque outil. Le tambour peut alors être coupé à la longueur appropriée sur le chantier d'installation puisque le montage des embouts ne nécessite pas un passage en atelier. D'autre part, le blocage en rotation est bien plus sûr qu'avec un emmanchage en force ou un système à pinces.
Selon une forme de réalisation préférée, le profil de la surface externe du manchon est identique au profil de la surface interne du tambour. Avantageusement, les surfaces profilées complémentaires comportent des parties enfoncées pour réaliser le blocage des embouts dans le tambour. En pratique, les surfaces profilées définissent en
section transversale des segments d'arcs de cercle de rayons différents reliés par des brides de jonction non radiales.
Selon une autre caractéristique, le tambour comporte une rigole pour la fixation d'une feuille souple ou de sangles. Le tambour est constitué d'une matière choisie dans le groupe comportant les alliages légers, l'aluminium, les composites et les matières plastiques.
Selon une autre caractéristique, le manchon est surmoulé sur un axe permettant de transmettre la force.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif en regard des dessins ci- joints, et qui fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.
Sur les dessins : la figure 1 est une vue en coupe, suivant la ligne I-I de la figure 3, d'un arbre multifonctionnel d'enroulement, pour une porte selon l'invention, la figure 2 est une vue en perspective d'un embout constitué d'un manchon et d'un axe, la figure 2A est une vue en perspective d'un axe d'embout et la figure 2B est une vue en perspective d'un manchon d'embout, et - la figure 3 est une vue en élévation d'un arbre complet avec indication schématique des paliers et d'un contrepoids.
L'arbre selon la présente invention est constitué par un tambour d'enroulement 1 avec un embout 3 à chaque extrémité. Le tambour peut être obtenu par extrusion. Dans ce cas, on peut utiliser tout matériau extrudable : aluminium, alliage léger, composite, matière plastique par exemple, selon la solidité désirée, en fonction de la portée de la porte, de sa hauteur, du poids du tissu, d'éventuelles barres de renforcement, etc. Un avantage de la fabrication par extrasion, réside dans le fait que les matières extradables les plus courantes sont insensibles à la corrosion et n'ont pas besoin de peinture.
Le tambour présente une forme allongée de section transversale et sensiblement cylindrique. Il peut avoir une surface extérieure lisse ou rainurée longitudinalement, comme sur la figure 1. A ses extrémités au moins, le tambour est creux, et de préférence complètement creux de sorte qu'il forme un tube. C'est précisément le cas lorsqu'il est
obtenu par extrusion. Le tambour présente au moins au niveau de ses extrémités une surface interne profilée de rayon non constant. La surface forme par exemple des enfoncements et des bosses qui s'étendent longitudinalement. Dans une forme de réalisation préférée, la surface profilée définit en section transversale des segments d'arc de cercle de rayons différents reliés par des brides de jonction non radiales.
Dans la forme de réalisation représentée sur la figure 1, le tambour présente une épaisseur de paroi sensiblement constante de sorte que le profil de surface extérieure est semblable à celui de sa surface interne.
Selon une caractéristique de l'invention, l'arbre est extradé avec une rigole 2 qui est une rainure dont les bords sont rapprochés. Ceci permet d'y fixer un rideau ou des sangles, muni d'un bord épaissi ou encore à l'aide d'un jonc, et, dans tous les cas, sans former de surépaisseur, en introduisant un pli dans la rigole, puis en enfilant le jonc dans le pli. Le bord épaissi ou le jonc a un diamètre supérieur à la largeur resserrée de la rigole. De préférence, le jonc avec l'épaisseur du rideau ou de la sangle remplit le volume de la rigole. Les parties enfoncées contribuent également à la rigidité de l'arbre, et améliorent sensiblement la liaison des manchons sur le tambour pour améliorer la transmission des efforts de l'axe des embouts à la périphérie du tambour.
On peut réaliser de la même façon une barre de charge pour le bord inférieur du rideau. Pour la réalisation de l'arbre, on engage à chaque extrémité du tambour 1 un embout 3, tel que celui qui est représenté sur la figure 2. Cet embout est constitué d'un axe 4 (fig. 2A) et d'un manchon 5 (fig. 2B). Dans un procédé de fabrication de l'embout, l'embout peut être obtenu par surmoulage du manchon par exemple en aluminium dans un moule dans lequel fait saillie un bout de l'axe par exemple en acier. L'axe 4 peut être obtenu à partir d'une tige hexagonale ou carrée, dont une partie est alésée sur la longueur désirée qui peut être différente à un bout et à l'autre.
La partie de l'axe noyée dans le manchon reste hexagonale (ou autre section polygonale).
Une gorge 6 est prévue au voisinage de l'extrémité noyée pour empêcher toute extraction de l'axe et une gorge 7 est prévue au voisinage de l'autre extrémité pour recevoir une clavette. Dans ce procédé, le manchon, tel que représenté sur la figure 2B ne peut se trouver sans un axe (fig. 2A). Mais on peut bien entendu fabriquer séparément le manchon et l'axe, et les assembler ensuite.
Selon l'invention, le manchon présente une surface extérieure profilée au moins sensiblement complémentaire à celle du tambour de sorte que les deux surfaces profilées sont en contact sur la majeure partie de leurs périphéries. Dans une forme de réalisation pratique, le profilé extérieur du manchon est identique au profil interne du tambour de sorte qu'il sont en contact sur toutes leurs périphéries. L'imbrication des enfoncements et des bosses du tambour et du manchon permet un blocage en rotation des manchons dans le tambour sans avoir ni à serrer ni à emmancher en force. On peut ainsi transmettre en toute sûreté des forces de rotation considérables. Le manchon peut avoir en coupe la même forme que le tambour, éventuellement renforcé par des nervures, pour être léger et résistant.
La figure 3 représente un arbre complet. Le tambour 1 avec les manchons 5 et les axes 4 est porté à droite par le motoréducteur dont seulement un fragment 7 est représenté et à gauche par un palier 8 muni d'un roulement à billes. Le palier est porté par la charpente de la porte : montant, traverse ou console. L'axe du côté palier est prolongé et porte un tambour d'enroulement 9, d'une sangle 10, de support d'un contrepoids 1. Un galet 12 assure le placement correct constant du contrepoids.