SOUS-VETEMENT DE PROTECTION CONTRE LES EFFETS DE LA TRANSPIRATION
L'invention concerne le domaine de la tenue vestimentaire et plus particulièrement le confort et les conditions d'utilisation de tenues externes telles que tailleurs, robes ou pull-overs.
Que ce soit à l'occasion d'un dîner ou d'une soirée, ou qu'il s'agisse d'une simple journée de printemps ou d'été, la plupart des personnes qui portent volontiers le tailleur, aiment à le porter sans chemisier, tee-shirt ou tout intermédiaire : - soit par choix esthétique : la tenue est alors plus seyante, plus
"chic",
- soit parce qu'il est souvent difficile d'assortir un tailleur à un autre vêtement et ce, en particulier, lorsque la jupe et la veste sont de couleurs différentes : leur associer une troisième couleur ou retrouver un "haut" s'accordant bien, relève souvent du casse-tête ;
- soit par esprit pratique : accorder une jupe à une veste, ou choisir dans sa garde-robe un tailleur complet, relève d'un choix facile; par contre, avoir le jour j, le bon chemisier propre et repassé, qui accompagne en général plusieurs tailleurs ou autres vêtements, relève d'une organisation de haut niveau ;
- soit encore parce qu'il est souvent mal commode, dans la vie quotidienne, d'avoir un chemisier qui reste plus ou moins bien en place, rentré dans la jupe ou dans le pantalon, ou qui provoque des sur-épaisseurs sur le haut de la jupe ou du pantalon ; - soit enfin parce que le tailleur a été conçu dès le départ pour être porté sans rien d'autre ; c'est le cas de nos jours pour de nombreux tailleurs d'été ou tailleurs du soir.
En ce qui concerne les pull-overs ou les robes, robes à manches courtes ou longues, le choix est encore bien plus restreint. Il n'est pas réellement possible de mettre de vêtement sous une robe sous peine d'obtenir un résultat soit disgracieux (du fait des sur-épaisseurs), soit trop
calorifique. Quant aux pull-overs, le tee-shirt en général utilisé engendre les mêmes inconvénients.
Ainsi, que ce soit par choix esthétique, par esprit pratique ou de confort, ou simplement parce qu'on en a envie, le tailleur comme la robe se porte souvent seul, donc sans protection aux aisselles.
Le problème est de permettre le port d'une veste ou d'une robe, c'est à dire d'une tenue externe de haut de buste, sans que ne se posent les inconvénients qui résultent d'un port "direct" de cette tenue, à savoir la transpiration et ses conséquence : grattage, irritations, nécessité de nettoyages fréquents, présences d'auréoles.
Il existe certains vêtements pouvant être portés sous un tailleur ou sous une robe : tricots de corps, chemisiers, tee-shirts, etc., qui protègent le vêtement principal (la tenue externe de haut de buste). Cependant, ce type de vêtement ne permet pas le port direct de la tenue externe, c'est à dire apparemment sans intermédiaire.
Par ailleurs, lorsqu'un sous-vêtement est invisible de l'extérieur, il ne protège pas le vêtement principal de la transpiration provenant essentiellement des aisselles et du dos : c'est le cas des soutien-gorges, brassières, caracos, corsets, combinaisons, body, etc. Certes, les déodorants atténuent sensiblement l'odeur de transpiration, mais de même que l'on répugne à remettre un chemisier déjà porté une journée, on hésite à porter une veste ou une robe plus de deux fois lorsque celle-ci a été portée à même la peau.
Par ailleurs, il convient de préciser que dans le cas de veste doublée, le tissu de la doublure (en général en polyester ou en acétate), est un tissu qui favorise la transpiration, surtout l'été.
Il faut alors, de manière fréquente et régulière, apporter le vêtement complet chez le teinturier (la veste avec jupe ou pantalon, pour éviter les pertes en couleur de l'un par rapport à l'autre), ou laver puis repasser le tailleur complet (pour les mêmes raisons). Ce qui entraîne bien sûr des frais importants et un temps non négligeable pour la remise en état
du vêtement, ainsi qu'une certaine dégradation du vêtement qui se "défraîchit" au fur et à mesure des nettoyages.
Afin de permettre l'adaptation d'une tenue directe sans engendrer les inconvénients évoqués, il a déjà été proposé de coudre sur la doublure du tailleur à l'endroit des aisselles, une pièce de tissu de coton épousant bien la forme de l'aisselle (en forme de croissant de lune), appelée dans le commerce "dessous de bras", de façon à protéger le tailleur. Cette possibilité est nettement plus délicate en ce qui concerne les robes car la plupart du temps, elles ne sont pas doublées : il est alors difficile de coudre une pièce de tissu sans que la couture n'apparaisse sur l'endroit de la robe.
En tout état de cause, cette méthode oblige à chaque utilisation à découdre le "dessous de bras" sale et à en recoudre un propre, ou à prévoir des bandes velcro ®, ce qui apparaît pour le moins assez astreignant et compliqué. De plus, lorsqu'on retire la veste, ces petits morceaux de tissu plus ou moins propres qui apparaissent sur la doublure, ne sont pas très esthétiques.
Par ailleurs, des brevets, tels que FR 2.073.272, FR 2.281.732, FR 2.282.822, décrivent d'autres types de "dessous de bras" en matériau non-tissé, munis d'un système autocollant qui permet d'appliquer cette protection directement sur le tailleur ou la robe.
Cette solution pose les mêmes problèmes que précédemment avec, en plus, une sensation désagréable dans la mesure où la colle rend l'objet rigide. Afin de pallier les inconvénients ci-dessus mentionnés, la démarche suivie par l'invention est de concilier les besoins opposés correspondant d'une part à une absorption . correcte de la transpiration produite en particulier au niveau des aisselles et, d'autre part, à une présence insoupçonnable de tout moyen apte à effectuer une telle absorption.
Pour ce faire, l'invention propose la réalisation d'un sous-vêtement qui présente une surface réduite afin de rester "invisible" de l'extérieur, mais qui couvre les parties du corps (dos et aisselles) pour être apte à absorber la transpiration. Plus précisément, l'invention a pour objet un sous-vêtement de protection destiné à être porté sous une tenue de haut de buste, comportant, formées à partir d'au moins une pièce, une partie dos prolongée par deux manches et une partie antérieure. Le sous-vêtement présente une découpe des parties dos, manches et antérieure pour que ces parties soient recouvertes totalement par la tenue de haut de buste, tout en conservant un pouvoir couvrant suffisant pour réaliser une absorption de transpiration.
Dans sa grande simplicité, son aspect confortable et esthétique, le sous-vêtement selon l'invention protège une veste, un pull-over ou une robe des tâches ou odeurs de transpiration, notamment des aisselles, mais aussi du dos, avec une efficacité élevée.
L'invention permet à une utilisatrice de porter un bon nombre de décolletés sans que le dit sous-vêtement ne soit apparent, et cela tout en protégeant la veste de tailleur ou la robe des méfaits de la transpiration. La présence de manches, même extrêmement courtes pour couvrir tout type de robe ou de veste, notamment de tailleurs d'été, permet d'offrir un pouvoir couvrant suffisant pour assurer une réelle protection au niveau des aisselles.
Selon une forme de réalisation, le sous-vêtement présente une partie antérieure formée de deux côtés prologeant chacun latéralement la partie dos sur l'avant du buste. Avantageusement, les côtés antérieurs sont de largeur suffisante pour permettre d'enfiler aisément le sous-vêtement qui se positionne sans aide, les plis qui se forment éventuellement dans l'emmanchure disparaissant dans ceux formés dans le vêtement externe. Selon des caractéristiques de réalisation particulières :
- les côtés forment une bordure en arrondi à distance de l'emmanchure, par exemple d'environ 5 à 10 cm, arrondi qui vient "mourir" sur les seins;
- les côtés se prolongent (directement ou par pièce rapportée fixe ou amovible) pour se rejoindre et se fixer l'un à l'autre de manière amovible par tout moyen connu (bandes velcro ®, bouton(s), agrafes, bandes à pression, fermeture à glissière, rubans, tissus ...)
Selon une autre forme de réalisation, la partie antérieure est en une seule partie de largeur adaptée et prolongée à ses extrémités afin de se raccorder à la partie dos et aux manches.
Selon d'autres caractéristiques, le bas de la partie dos arrive à la hauteur d'un dos de soutien-gorge, et les manches peuvent être montées selon tout procédé connu, par exemple montages de type chauve-souris, de type Raglan®, ou simplement par montage rapporté. Par ailleurs, le nombre de pièces formant le sous-vêtement peut varier de un à cinq ou plus, par exemple dans le cas de cinq pièces, il est composé d'une partie dos, de deux côtés antérieurs, et de deux manches, la ou les pièces étant formées elles-même d'au moins un morceau, les morceaux et les pièces étant assemblées par tout moyen connu (couture, bandes velcro ®, boutons, agrafes, bandes à pression et/ou fermetures à glissières, ...).
Le sous-vêtement peut être taillé de sorte qu'une distance minimale soit avantageusement conservée entre les aisselles et le sous-vêtement afin que l'air puisse circuler entre eux, tout en épousant le corps. Lorsque le matériau constitutif présente une certaine élasticité, les manches peuvent alors mouler également le corps.
La longueur des manches est variable en fonction du haut de buste porté, et peut être très court, jusqu'à ne recouvrir que les aisselles pour des vêtements d'été ou peut être d'une longueur propre à recouvrir les avants-bras, par exemple pour accompagner des vêtements d'hiver.
Afin de valoriser le sous-vêtement selon l'invention, lorsqu'il est porté sans le haut de buste qui normalement le recouvre, des décorations
peuvent être ajoutées, sous forme de dentelles, broderies, tissu en relief (gaufré, plissé,...), inscriptions, élastiques, passementeries, pièces de finition (biais, passepoils, rubans, etc.) trous et/ou découpes particulières d'une ou de plusieurs parties du sous-vêtement, une telle découpe pouvant être asymétrique, par exemple découpe d'une seul manche en plusieurs parties.
Quant à la partie dos, elle présente une échancrure au col, suffisante pour que cette partie reste totalement masquée même par un haut de buste dont le dos présente un arrondi. De plus, le sous-vêtement selon l'invention est préférentiellement fait dans un ou plusieurs matériaux absorbants et lavables, tels que coton, lin, soie, microfibre (par exemple Tactel® ou Meryl® ) , polyester, acétate, viscose, polyamide, nylon, etc., éventuellement combinés entre eux dans une même pièce ou dans des pièces différentes, afin d'obtenir un vêtement particulièrement "léger" tout en maintenant une absorption efficace, et combiné éventuellement à des fibres élastomères, par exemple du Lycra® ou de l'élasthanne®, pour toutes ou certaines parties du sous-vêtement, afin de lui conserver un maintien près du corps et limiter la formation de plis, tout en laissant une souplesse suffisante sous les bras. D'autres matériaux constitués de matière jetable peuvent également être utilisées, par exemple des matériaux à base de matière cellulosique, telle que la viscose dans un lien adapté, ou des fibres végétales.
En outre, lorsque la veste ou la robe est de constitution particulièrement fine, (le sous-vêtement étant alors lui-même de constitution très fine), et/ou lorsque le porteur est particulièrement sensible ou sujet à la transpiration, il est possible de prévoir l'ajout de renforts ou de "dessous de bras", constitués de simples morceaux d'étoffe ou de matériaux particulièrement absorbants, disposés au niveau de la jonction entre les manches et les autres parties du sous-vêtement selon l'invention.
Par ailleurs, d'autres ajouts tels que des épaulettes peuvent également être prévus.
L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description détaillée de quelques exemples de réalisation qui suit, en référence aux figures qui représentent, respectivement : - la figure 1 , une vue de face d'un exemple de réalisation du sous- vêtement selon l'invention à deux côtés antérieurs indépendants l'un de l'autre;
- la figure 2, une vue de face d'un exemple de réalisation à deux côtés antérieurs prolongés pour se fixer l'un à l'autre; - la figure 3, une vue de face d'un exemple de réalisation à partie antérieure unique;
- la figure 4, une vue de dessus d'un exemple de sous-vêtement selon l'invention avant montage et formée d'une seule pièce;
- les figures 5 à 7, des exemples de sous-vêtement selon l'invention avant montage et formé de trois pièces.
- les figures 8 et 9 et 10, un exemple de sous-vêtement selon l'invention avant et après montage et formé de cinq pièces, chaque pièce étant formées de un ou plusieurs morceaux.
Sur la figure 1 , le sous-vêtement 1 selon l'invention se présente sous la forme d'une partie dos 2 prolongée par deux manches 3 et deux côtés avant 4 prolongés eux-mêmes par la partie antérieure des manches 3. La bordure 5 des côtés 4 opposées à l'emmanchure, forme un arrondi qui vient "mourir" sur les seins. Dans cet exemple, le bas des côtés avant 4 et du dos 2 sont sensiblement à la hauteur du dos du soutien-gorge 6 porté. L'arrondi est disposé à environ 7 cm autour de l'articulation du bras.
Dans l'exemple de réalisation illustré à la figure 2, les côtés 4 présentent des prolongements 7 qui viennent se fixer l'un à l'autre à l'aide d'un bouton 8.
La figure 3 illustre une autre forme de réalisation de la présente invention, dans laquelle la partie antérieure est formée d'une seule pièce.
Dans l'exemple illustré, cette partie antérieure 9 présente une largeur environ égale à 6-7cm, qui se prolonge latéralement par les côtés 4 et les
manches 3. Des broderies décoratives 10 donnent un aspect esthétique au sous-vêtement du fait que celui-ci peut, dans cette forme de réalisation, se porter en toute décence sans le haut de buste.
Afin de réaliser le sous-vêtement selon l'invention, par exemple celui illustré à la figure 1, ou encore celui illustré à la figure 2± il est possible de partir d'une pièce unique et plane 11 de forme sensiblement trapézoïdale, comme celle illustrée à la figure 4. La partie dos 2 et les parties antérieures 4 sont séparées par les traits en pointillés X' X et Y' Y, symbolisant le haut des épaules, et les manches 3 sont formées par le tissu situé au-delà des traits en pointillés U' U, V V. La pièce 11 forme le sous-vêtement par repliement des parties situées de part et d'autres des traits X' X et Y' Y et assemblage des découpes 12, réalisées aux quatre sommets du trapèze, qui se superposent après repliement.
Selon d'autres exemples de montage illustrés aux figures 5 à 7, le sous-vêtement selon l'invention est formé à partir de trois pièces, une pièce de base 13 formant partie antérieure et dos, et deux pièces identiques 14 formant les manches.
La pièce de base 13 illustrée sur la figure 5 est formée sans assemblage, c'est à dire formée d'un seul tenant. Cette solution présente l'avantage de ne faire apparaître aucune couture ou autre moyen d'assemblage.
Sur les figures 6 et 7, la pièce de base 13 est formée par assemblage des extrémités 15 des côtés antérieurs 4 à la partie dos 2, respectivement au-dessus (fig. 6) et en dessous des emmanchures (fig. 7). Selon un autre exemple de montage illustré aux figures 8 et 9 et
10, le sous-vêtement selon l'invention est formé à partir de cinq pièces, une pièce dos (2), deux pièces côtés antérieurs (4) et deux pièces formant les manches (14), chaque pièce étant elle-même formée de un ou plusieurs morceaux. Sur les figures 8 et 9, respectivement avant et après assemblage par pièce, la pièce dos 2 est ainsi formée par quatre morceaux 16,17,18 et
19 ; les côtés antérieurs 4 , sont formés par trois morceaux 20, 21 et 22; les manches 14 étant formées chacune d'un seul morceau.
La figure 10 illustre le sous-vêtement une fois monté.
L'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation représentés et décrits. Il est par exemple possible de prévoir toute forme d'échancrure pour les parties avant et dos, de prévoir des manches, par exemple montées en chauve-souris, de longueur si courte qu'elles ne couvrent que les aisselles, ou d'adapter tout type de montage pour réaliser le sous-vêtement de l'invention à partir d'une ou plusieurs pièces.