PATIN A ROUES EN LIGNE POLYVALENT
La présente invention concerne un patin du type a roues en ligne constitue Dar un châssis sur une platine supérieure duquel est fixée la semelle d'une chaussure et comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées les roues.
Ce type de patin est destine a l'entraînement des patineurs sur glace hors patinoire, mais également a tout sportif désireux d'entretenir ou de perfectionner sur un sol dur goudronne, cimente, etc. les techniques utilisées dans des sports de glisse tels que le ski de piste, le ski de fond, le patin a glace, ete C'est ainsi que la pratique de ce sport comprend une phase motrice ou propulsive en faisant diverger le patin vers l'extérieur et en prenant un appui latéral sur les roues ainsi inclinées a la manière d'une prise de quart, puis une phase de glisse s effectuant en repositionnant les roues perpendiculairement par rapport au sol
La pratique d'un tel sport a naturellement dérive vers la recherche de figures artistiques ou acrobatiques a réaliser au cours du patinage C'est ainsi qu'il est connu des patins dont la ligne inférieure des roues décrit un arc de cercle convexe permettant ainsi au patin de ne porter que sur les roues centrales. L'inconvénient est que cet agencement est permanent et n est pas toujours recherche C'est le cas du patin décrit dans le brevet US 938 168 qui comporte par ailleurs des moyens de regiage de sa pointure en vue de l'adapter a une chaussure donnée
Il a déjà ete remédie a cet inconvénient dans la demande de brevet français non prepubliee n° 95 13709 décrivant un dispositif de contrôle de la hauteur des roues permettant d'intervenir a la demande sur l'alignement des roues du patin en fonction des effets de patinage recherche.
En fait, il a ete recherche d'obtenir une position du patin dite "rocker' ou pivotante lorsque le plan inférieur des roues forme un arc de cercle, et "anti-rocker", lorsque celles-ci se trouvent sur une droite, donc non pivotante.
Dans la demande précitée, ceci a ete obtenu par l'agencement d'un châssis de patin constitue en deux parties reliées entre elles et articulées l'une par rapport a l'autre par l'intermédiaire d'une zone deformable. Des moyens ont ete également prévus pour que cette déformation soit permanente ou non.
Il n'y a pas de critique particulière a formuler sur un tel mode de réalisation apportant les avantages recherchés.
Néanmoins, l'utilisation d'un tel patin est limite aux positions "rockenng ' ou "anti-rockeπng" évoquées ci-dessus. Or, d'autres types de patinage supplémentaires sont parfois recherches comme par exemple le "fitness", c'est-a-dire le patinage de vitesse sur piste ou terrain plat, ou encore et a l'inverse le "street agressive", c'est-à-dire le patinage sur sol accidente tel une chaussée pavée irrégulièrement
C'est donc dans cette optique que l'invention a ete réalisée en voulant offrir aux patineurs un patin polyvalent, aisément transformable pour l'exécution d'un patinage "rocker" ou "anti-rocker", "fitness" ou "street agressive'
A cet effet, l'invention concerne un patin du type a roues en ligne constitue par un châssis sur une platine supérieure duquel est apte a être fixée une chaussure et comportant une partie inférieure longitudinale sur laquelle sont disposées les roues, caractérise en ce qu au moins l'une des roues
centrales est disposée sur un support indépendant relié par rapport au châssis par l'intermédiaire de moyens de fixation amovibles et en ce que des moyens sont prévus pour régler la hauteur du plan de roulement de ladite roue par rapport au plan de roulement des roues d'extrémité sur le sol, de manière à constituer une zone de roulement intermédiaire de hauteur variable par rapport au plan de roulement des roues d'extrémité.
L'invention permet donc d'obtenir un patin polyvalent uniquement par le changement ou le réglage des roues centrales par rapport aux roues d'extrémité, et donc sans nécessiter un changement du train roulant complet.
La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au cours de la description qui va suivre et qui devront être considérées isolément et selon toutes leurs combinaisons techniques possibles. Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif fera mieux comprendre comment l'invention peut être réalisée, en référence au dessin schématique annexé sur lequel :
- la figure 1 est une vue latérale d'un patin à roues en ligne et d'une chaussure associée, selon un premier mode de réalisation du support, dans une première position "anti-rockering" ou "fitness",
- la figure 2 est une vue latérale du patin de la figure 1 mais dans une seconde position "rockenng",
- la figure 3 est une vue latérale d'un patin à roues en ligne et d'une chaussure associée, selon un second mode de réalisation du support dans une première position "anti-rockeπng" ou "fitness",
- la figure 4 est une vue latérale du patin selon la figure 3 mais dans une seconde position "rockenng",
- la figure 5 est une vue latérale d'un patin à roues en ligne et d'une chaussure associée, selon un troisième mode de réalisation du support, dans une position "street agressive",
- la figure 6 est une vue latérale d'un patin a roues en ligne selon un quatrième mode de réalisation du support dans une première position "anti-rockeπng",
- la figure 7 est une vue latérale du patin de la figure 6 dans une seconde position dite "rockenng". Le patin 1 représenté sur les figures 1 et 2 est constitué d'un châssis 5 sur une platine supérieure 4, duquel est apte à être fixée une chaussure 2.
Selon le premier mode de réalisation de l'invention représenté sur les figures 1 et 2, le patin est à quatre roues 6, 6A, 6B - il pourrait en comporter davantage - et les roues centrales 6A et 6B sont disposées sur un support indépendant 11 relié par rapport au châssis 5 par l'intermédiaire de moyens de fixation amovibles 13, 15, et disposant de moyens de réglage de la hauteur desdites roues 6A, 6B, par rapport au plan de roulement "P" des roues d'extrémité 6 sur le sol "S", de manière à constituer une zone de roulement intermédiaire permettant au patineur de modifier a son gré ses prises d'appui en fonction du type de patinage à pratiquer.
Le support indépendant 11 est constitué par deux flasques 14 reliés entre eux par deux axes 12A, 12B, correspondant aux deux axes de rotation des deux roues centrales 6A, 6B.
Par ailleurs, et d'une manière commune aux autres modes de réalisation cites, les bords supérieurs 14a, respectivement inférieurs 14b, des flasques 14 formant le support indépendant 11 prennent appui sur des parties inférieures correspondantes 5a du châssis 5 par l'intermédiaire des moyens de fixation 13, 15.
Plus particulièrement, selon les figures 1 et 2, le support 11 a une forme asymétrique par rapport a un axe longitudinal XX' sur lequel sont disposés les axes 12A, 12B, des deux roues 6A, 6B, de manière que son retournement de 180° sur lui-même autour de cet axe et/ou dans un plan vertical provoque un changement de hauteur desdites roues 6A, 6B, par rapport au plan de roulement "P" des roues d'extrémité 6, à savoir un soulèvement ou selon le cas un abaissement de celles-ci par rapport audit plan "P", selon une valeur "a" égale a la différence existant entre la distance "b", qui sépare le bord inférieur 14b du support 11 et son axe longitudinal XX', et la distance "ç" séparant son bord supérieur 14a du même axe XX'.
Dans la position "anti-rockeπng" (figure 1), des points supérieurs "C" et "D" du bord supérieur 14a du support 11 viennent en contact de points fixes "A" et "B" du châssis 5, et l'axe XX' des roues centrales 6A, 6B, est confondu avec l'axe YY' passant par les axes 12 des roues d'extrémités 6. Lors d'un retournement de 180° du même support 11 autour de son axe XX' ou dans un plan vertical, ce sont des points E et F du bord inférieur 14b qui viennent respectivement en contact des mêmes points fixes A et B pour une position "rockenng" (figure 2). Dans cette dernière position, l'axe XX' des axes de roues du support 11 se décale vers le bas de la valeur "a" par rapport a l'axe YY" des roues d'extrémité 6, alors que dans la position précédente ces deux axes XX' et YY' se confondaient. Les seules roues en contact avec le sol sont alors les roues centrales 6A, 6B, ce qui permet l'effet "rockenng" recherché.
Selon une autre caractéristique de l'invention, le support 11 comporte à proximité d'une extrémité du bord supérieur 14a, et à proximité d'une extrémité opposée du bord inférieur 14b, une saillie d'indexation 16, 17, apte à coopérer tour à tour en fonction de la position choisie, avec un logement unique correspondant 18 ménagé dans une partie inférieure 5a du châssis 5, de manière qu'après un retournement du support de 180° dans un plan vertical, ou autour de l'axe XX', l'une des saillies 16 ou 17 coopère avec le logement unique 18 pour un alignement parfait de l'axe longitudinal du support avec celui du châssis. Bien entendu, d'autres moyens d'indexation peuvent être prévus.
En fait, le support 11 est de forme ellipsoïdale, dont chacun des bords supérieur 14a ou inférieur 14b est susceptible de coopérer avec la partie inférieure 5a correspondante du châssis 5, selon sa position. Bien entendu, un retournement du support uniquement autour de son axe XX' imposerait la prévision d'un logement associé 18 supplémentaire pour recevoir la saillie 17 ou 16 selon le cas.
Selon une variante de réalisation représentée sur les figures 3 et 4, le sucport 11 A diffère essentiellement du support 11 précédent en ce qu'il est réalisé a partir d'un élément rectangulaire également dissymétrique sur les côtés longitudinaux duquel ont été pratiqués des évidements 19, 20, de profondeurs différentes, de sorte que l'axe longitudinal XX' passant par les axes OO' des roues centrales est disposé de façon dissymétrique par rapport aux bords supérieur 14Aa et inférieur 14Ab dudit support 11 A.
Toutes les autres caractéristiques de ce mode de réalisation sont identiques a celles du support 11 précédent, et sont désignées par les mêmes références.
Selon un troisième mode de réalisation représente sur la figure 5, le support 11 B est formé par un élément portant deux roues 6C, 6D, disposées sur un même axe longitudinal XX' que les roues
d'extrémité 6, mais d'un diamètre "d" plus petit de manière a provoquer le décollement de ces roues 6C, 6D, par rapport au plan de roulement "P" desdites roues d'extrémité 6 pour faciliter le franchissement d'obstacle et le glissement sur des barrières métalliques. La valeur du décollement "a" sera fonction de la différence de diamètre entre les roues centrales et celles d'extrémité. Le décollement pourra également être modifié par exemple en interposant une rondelle entre le châssis 5 et le support 11B au niveau des moyens de fixation 15.
Selon ce même mode de réalisation, l'écartement "H" des axes verticaux ZZ' des roues centrales 6C, 6D, est prévu de façon a tendre et à rapprocher ces roues 6C, 6D, des roues d'extrémité 6, cet entraxe "H" étant au moins supérieur a l'entraxe "J" de chacune des roues d'extrémité 6 et d'une roue centrale adjacente 6C ou 6D.
D'une manière générale, les moyens de fixation amovibles des supports indépendants 11, 11A, 11B, des roues centrales 6A, 6B - 6C, 6D sont constitués par une vis 15 le traversant axialement et se vissant dans un trou fileté 13 correspondant du châssis 5.
De cette manière, tous les types de supports indépendants 11, 11 A, 11B de roues centrales 6A, 6B, 6C, 6D, sont adaptables à un même châssis 5 par l'intermédiaire des mêmes moyens de fixation 13, 15, afin de les rendre interchangeables.
Dans la variante de réalisation représentée sur les figures 6 et 7, le support 11 D diffère des supports 11 et 11A précédents par le fait que sont bord supérieur 14Da représente deux saillies 24, de même hauteur, mais disposées de façon asymétrique par rapport aux moyens de fixation 15 et aptes à coopérer avec deux séries d'encoches associées respectivement 34, 35, de hauteur différentes pour obtenir le réglage en hauteur du support 11D.
Ainsi, dans une première position, représentée sur la figure 6, le support 11 est positionné de telle façon que les saillies 24 soient logée à l'intérieur des encoches 34 qui ont sensiblement la même profondeur que ces saiilies. Dans une telle position du support, le support 11D est "remonté" au maximum par rapport au châssis 5 et les axes des roues centrales 6A, 6B, sont portées par un axe XX' confondu avec l'axe YY' passant par les axes 12 des roues d'extrémité 6.
Au contraire, dans la position représentée sur la figure 7, les saillies 24 sont logées à l'intérieur des encoches 35, dont la profondeur est inférieure et le support 11 se retrouve décalé vers le bas par rapport au châssis 5 d'une valeur "a" égale la différence de profondeur entre les encoches 34, 35, ce qui permet d'obtenir la position "rockenng" souhaitée.
Bien entendu, dans un tel mode de réalisation, une seule saillie 24 pourrait être prévue au lieu de deux.
L'avantage d'un tel mode de réalisation est qu'il suffit de déserrer la vis 15 d'une valeur au moins égale à "a", et de faire pivoter le support 11 D de 180° autour d'un axe vertical, pour que sa ou ses saillies s engage dans l'autre série d'encoches 34 ou 35 selon le cas, pour modifier la hauteur des roues, sans avoir a retirer la vis 15, même à retourner le support 11 D sur lui même.
Bien entendu, des moyens de serrage rapide, connus en soi, pourraient également être prévus.