TITRE:
Dispositif polyvalent de serrage destiné à maintenir des objets sans les abîmer et son procédé d'utilisation.
1. DOMAINE DE L'INVENTION
La présente invention concerne un procédé de réalisation d'un dispositif polyvalent de serrage destiné à maintenir des objets sans les abimer, un tel dispositif et son procédé d'utilisation.
2. ETAT DE L'ART
On connaît des outils à mâchoires ou mors servant au serrage ou à l'assemblage de pièces qui sont généralement constitués de deux mâchoires montées sur une pièce support servant de guide, pièce le long de laquelle peut glisser au moins Tune de ces mâchoires de manière à pouvoir régler leur ecartement en fonction de l'importance de la pièce à enserrer ou des pièces à assembler et/ou à maintenir en position. De nombreux dispositifs tels qu'à crantage, à cliquet, à vis, à ressorts, hydrauliques ou analogues sont prévus pour assurer le maintien de la position relative des mâchoires et/ou pour exercer une pression sur la ou les pièces à enserrer ou à assembler. On se référera par exemple aux brevets français N° 1.214.695, 2.223.786, 2.347.156 et 1.368.244, aux brevets des Etats-Unis d'Amérique N° 230.432, 669.282, 1.424.034, 3.151.897, 3.044.512, 3.218.058 et 4.202.540, et aux modèles d'utilité de la République Fédérale d'Allemagne Nβ 1871373 et G.8111072.3.
On se référera également au brevet européen EP 080 960, qui correspond à une demande antérieure de l'inventeur, et qui décrit des dispositifs à mâchoires orientables, adaptable sur tout support pour assurer de manière stable un serrage, un assemblage, un ecartement ou un maintien en position de pièces de foπnes et dimensions quelconques. Le dispositif représenté sur la figure 4 de ce brevet européen comprend:
- une première pièce cylindrique dite support,
- deux bras mobiles capables de glisser le long et de prendre plusieurs positions autour de ladite pièce support et s 'étendant chacun nettement de part et d'autre de celle-ci dans une direction essentiellement orthogonale, le premier bras mobile constituant lui- même un premier élément de mâchoire,
- un ressort hélicoïdal de compression, guidé autour d'une seconde pièce cylindrique dite pièce guide, reliant, parallèlement à la pièce support, une des extrémités du second bras mobile à un second élément de mâchoire. Celui-ci est monté fou à un des bouts de ladite pièce guide et l'autre bout de celle-ci traverse l'extrémité du second bras mobile de manière coulissante pour être retenu de l'autre côté, par une goupille, une broche, un clips ou une clavette.
Une des caractéristiques intéressantes de ce dispositif représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960 est la synergie qui existe entre le second élément de mâchoire et le ressort hélicoïdal. Celui-ci porte directement et de manière égale sur tout le pourtour dudit second élément de mâchoire, maintenant él astiquement la face d'appui (à apposer sur la surface de saisie des objets à enserrer) de celui-ci en direction de la face d'appui de l'autre élément de mâchoire. Ainsi ces faces d'appui restent parallèles l'une à l'autre et laissent libre le passage entre elles pour l'insertion des objets à enserrer. De plus, une fois ces objets enserrés, ledit ressort permet encore audit second élément de mâchoire, de s'incliner, en opposant une résistance élastique, pour compenser tout éventuel petit défaut de parallélisme entre les surfaces de saisie desdits objets et les bras mobiles. Une telle particularité est absente sur les dispositifs antérieurs, tels que décrits par exemple dans le brevet américain N° 230.432 et le modèle d'utilité ouest- allemand N° 1871373. Dans le brevet américain, un ressort hélicoïdal (g") appuie seulement sur la partie centrale de l'élément de mâchoire (h) qui n'apparaît
ό •
pas en outre être monté de manière pivotante sur la pièce guide (g) du ressort (g"). Dans le modèle d'utilité ouest-allemand N° 1871373, quoique ledit second élément de mâchoire (5) est monté de manière pivotante sur l'extrémité de la pièce guide (4) du ressort hélicoïdal (6), il est séparé dudit ressort par une bague (7) qui retient le ressort. Par conséquent, cet élément de mâchoire (5) peut basculer et se mettre inutilement en travers du passage réservé aux objets à enserrer.
Un autre attrait du dispositif représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960 est que l'utilisateur peut ressentir au bout des doigts, lors de la manoeuvre de serrage, la force exacte à laquelle sont soumis les objets enserrés. Quand la force du ressort hélicoïdal (7) est inférieure à la force des mains d'un homme moyen, la poignée amovible (8-9-12) peut être supprimée (par effacement temporaire de la goupille (13)). A la manoeuvre de cette poignée peut en effet être substituée une simple action de pression des mains sur le dos des bras mobiles (1) et (6), le long de la pièce support (2), en direction des objets à enserrer. Par réaction et parallélisme, la force qu'exerce alors l'utilisateur sur le dos des bras mobiles (1) et (6) se reporte intégralement entre les éléments de mâchoires (1) et (1a). Par réciprocité, l'utilisateur ressent contre ses mains ce que ressentent les objets enserrés. C'est comme s'il les touchait directement du point de vue sensation, mais avec l'avantage que lorsqu'il s'arrête de presser le serrage tient, car les bras mobiles (1) et (6) se bloquent alors automatiquement par basculement contre la pièce support (2), comme les perches de remonte-pente contre leur câble. Par opposition, si l'utilisateur touchait vraiment directement lesdits objets, au moment précis où il s'arrêterait de presser (par exemple, par lassitude), le serrage de ces objets cesserait évidemment immédiatement. Pour les
professionnels et amateurs de travaux délicats (restaurateurs d'objets d'art, maquettistes, modélistes, électroniciens, etc..) qui savent, par expérience, jusqu'à quelle force ils peuvent avec les mains serrer sans meurtrir les objets qu'ils ont à maintenir, cette faculté de pouvoir contrôler du bout des doigts la force appliquée par l'outil de serrage est bien entendu très intéressante. Pour desserrer, il suffit- de tirer sur les bras mobiles par l'extrémité opposée à celle que le ressort prend comme appui, parallèlement à la pièce support et dans le sens qui va en s'éloignant des objets enserrés. C'est pour permettre cette action de traction que les bras mobiles (1) et (6) s'étendent nettement au-delà de la pièce support, à l'opposé de l'extrémité contre laquelle s'appuie le ressort, autrement dit sont munis de queues. Cet autre attrait du dispositif représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960 manque également aux dispositifs antérieurs, tels que décrits dans le brevet américain N° 230.432 et le modèle d'utilité ouest-allemand N° 1871373. Il y est carrément imprévu. Dans le brevet américain, les bras mobiles (f) et (k) sont dépourvus de queues. Dans le modèle d'utilité ouest-allemand, la poignée (9) qui sert à comprimer le ressort hélicoïdal (6) apparaît inamovible, car retenue à la fois au bras fixe (1) et à la pièce guide (4) par des goupilles serties.
Evidemment, les deux propriétés, précédemment évoquées pour le dispositif représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960, restent valables quand on retourne les deux bras mobiles (1) et (6) sur la pièce support (2), c'est à dire quand on utilise le dispositif en écarteur.
Cependant, un tel dispositif souffre d'un certain nombre d'handicaps.
- Tout d'abord, la pièce guide peut biaiser dans le passage par lequel elle traverse le second bras mobile,
dans la latitude du jeu nécessaire à son coulisse ent dans ledit passage. Cela conduit le second élément de mâchoire à se déporter latéralement par rapport au premier élément de mâchoire, ce qui peut être gênant lors d'une manoeuvre d'enserrement.
- Ensuite, l'emploi d'un ressort hélicoïdal comme moyen de compression élastique implique l'utilisation de plusieurs accessoires tels qu'un second élément de mâchoire (1a) (en plus du bras mobile (6)), une pièce guide (2a) et une goupille (13), et de ménager un passage pour la pièce guide dans ledit bras mobile. Le coût de ces accessoires et de la réalisation de ce passage renforcent évidemment le prix de revient du dispositif et également son poids.
Enfin en position de serrage latéral, un tel dispositif reste affligé de la forte tendance qu'ont les serre-joints traditionnels à pivoter vers le bas autour de l'axe de serrage. Il semble que seule une force considérable de serrage, au risque de marquer sinon d'écraser les objets enserrés, puisse permettre d'empêcher ce pivotement. Un tel défaut fait douter de la capacité de ces appareils à maintenir lorsque la force de serrage est modérée (puisqu'ils ne sont pas capables de se maintenir eux-mêmes).
3. SOMMAIRE DE L'INVENTION
La présente invention consiste, au regard du dispositif représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960, à remplacer par une pièce unique l'ensemble composé du ressort, de sa pièce guide, des moyens de retenue et de coulissement de celle-ci et du second élément de mâchoire. Cette pièce unique est un tampon substantiellement élastique dont une des faces repose sur ledit bras mobile et dont la face opposée dite d'appui est à appliquer contre les objets à enserrer. On verra plus loin que ce remplacement évite toute perte de fonction et en crée de nouvelles. Ledit tampon est composé d'une matière substantiellement
élastique tel que du caoutchouc naturel ou synthétique, un plastique mousse, du coton. Il peut être doté d'une structure pleine ou spongieuse. Il peut aussi être constitué d'une boîte plate creuse avec des parois minces en bois, plastique dur ou métal, qui ont la propriété de se redresser quand se réduit la pression qui s'exerce dessus. Ladite face d'appui est sensiblement plane ou légèrement en cuvette et son assiette est essentiellement orthogonale à ladite pièce support. Ledit tampon peut revêtir la forme d'une rondelle collée, d'un obturateur fixé par un picot ou d'une bague enfilée sur ledit bras mobile à distance de ladite pièce support.
Autrement dit, un dispositif de serrage équipé selon la présente invention comprend:
- une pièce support cylindrique, telle qu'une tige ou un tube, pas forcément de section circulaire,
- au moins deux bras mobiles capables de glisser le long et de prendre plusieurs orientations autour de ladite pièce support et s 'étendant chacun nettement de part et d'autre de celle-ci dans une direction essentiellement orthogonale, au moins un tampon substantiellement élastique, lequel tampon, d'une part, est fixé sur un des bras à distance de ladite pièce support et, d'autre part, présente à l 'opposé du bras sur lequel il est fixé, une face d'appui, dont l'assiette est essentiellement orthogonale à la pièce support.
Cela revient à dire que l'invention peut se concevoir comme un procédé global de réalisation comprenant les étapes suivantes: a. fourniture d'une pièce support cylindrique, telle qu'une tige ou un tube, pas forcément de section circulaire, b. montage sur ladite pièce support d'au moins deux bras mobiles capables de glisser le long et de prendre
plusieurs orientations autour de celle-ci, chacun desdits bras mobiles s'étendant nettement de part et d'autre de ladite pièce support dans une direction essentiellement orthogonale, c. équipement d'au moins un desdits bras mobiles à distance de ladite pièce support par un tampon substantiellement élastique, celui-ci présentant à l'opposé du bras sur lequel il est fixé, une face d'appui, dont l'assiette est essentiellement orthogonale à la pièce support.
Un dispositif selon l'invention prend le nom d' "assembleur" dans la suite de la description.
La manoeuvre de serrage d'un assembleur, comprenant seulement deux bras mobiles, consiste à pousser ceux-ci, l'un vers l'autre, le long de la pièce support, avec la face d'appui du tampon d'un bras tourné vers l'autre bras, et dès qu'une résistance suffisante se manifeste à relâcher la poussée. Les bras se bloquent alors par basculement contre ladite pièce support comme les perches de remonte-pente sur leur câble, qu'il y ait ou non quelque chose en regard dudit tampon. Pour écarter, le principe est le même. Avec les bras mobiles retournés sur la pièce support, on agit en sens inverse.
La manoeuvre de serrage est la même quand la pièce support de l'assembleur est partitionnée en plusieurs éléments cylindriques parallèles, sur l'ensemble desquels coulissent juste deux bras mobiles.
Pour un assembleur qui comprend juste quatre bras mobiles, les deux premiers le long de la pièce support étant équipés de tampons avec la face d'appui tournée vers les deux bras suivants, ceux-ci étant équipés de tampons avec la face d'appui tournée dans le sens opposé, la manoeuvre de serrage diffère dans l'approche des bras mobiles, mais le système de blocage reste le même. Les deux premiers bras sont orientés autour de ladite pièce support selon un V et ils sont
poussés vers les deux suivants, disposés sensiblement selon le même V, grosso modo le tampon du premier bras faisant face à celui du troisième bras et le tampon du second bras faisant face à celui du quatrième bras. Dès que les faces d'appui des tampons sont au contact des surfaces des objets enserrés et qu'une résistance suffisante se manifeste, il suffit de relâcher la poussée. Une telle manoeuvre de serrage a reçu le nom de "chevauchement" et un tel montage de quatre bras mobiles sur une pièce support cylindrique a reçu celui de "chevaucheur" ou "super-assembleur". Le chevauchement peut être également utilisé pour écarter. La position relative des bras reste la même, sauf que ceux-ci sont retournés sur la pièce support. Une configuration intermédiaire entre l'assembleur selon l'invention" et le chevaucheur ou super-assembleur consiste à utiliser deux bras mobiles formant un V d'un côté du serrage et seulement un bras mobile de l'autre. Selon le relief des surfaces à saisir, cette configuration peut se révéler suffisante.
Si, sur la partie libre de la pièce support d'un chevaucheur saisissant le rebord d'un établi horizontal ou équivalent, on rajoute une troisième paire de bras mobiles équipés chacun d'un tampon substantiellement élastique pour saisir, sans abimer, des objets à peindre ou à travailler les mains libres, on obtient une troisième main dite "verticale". Si à cette troisième paire de bras mobiles, dite "serveur", on rajoute une quatrième, une cinquième, etc..., paires de bras mobiles, toujours montées sur la partie libre de la pièce support, on obtient successivement une quatrième, une cinquième, etc., mains "verticales".
Une autre configuration de main auxiliaire peut être obtenue en montant trois paires de bras mobiles l'une derrière l'autre le long de ladite pièce support, les bras mobiles de chaque paire étant équipés de tampons substantiellement élastiques dont les faces d'appui sont tournées l'une vers l'autre. Les deux
premières paires de bras mobiles sont séparément bloquées par serrage tampon contre tampon à une extrémité de la pièce support dans deux orientations différant d'un angle non nul qui peut se situer nettement au-dessus ou au-dessous de 90°. Le long de la partie restante de la pièce support, la troisième paire de bras mobiles constitue également un "serveur" pour saisir des objets à peindre ou à travailler les mains libres. La troisième main ainsi obtenue est dénommée, dans la suite de i a présente demande, troisième main "horizontale" parce que, reposant sur trois pieds -les tampons des deux premières paires de bras mobiles bloquées à une extrémité de la pièce support et l'autre extrémité de celle-ci-, elle peut être installée- n'importe où sur une surface grosso modo horizontale. Si à cette troisième paire s'ajoute une quatrième, une cinquième, etc., paires de bras mobiles, toujours montées sur la partie restante de la pièce support, on obtient successivement une quatrième, une cinquième, etc., mains "horizontales".
Nota : Pour une prise plus ferme sur une des mains auxiliaires précédemment considérées, un "serveur" peut éventuellement être remplacé par un chevaucheur.
Evidemment les configurations chevaucheur, mains auxiliaires verticales et horizontales peuvent être réalisées seulement à cause de la capacité des bras mobiles à prendre plusieurs orientations autour de la pièce support.
Suivant un montage différent, dénommé "en étoile", sur ladite pièce support, porteuse d'au moins deux bras mobiles, est arrimé un coupleur capable de saisir, dans au minimum une direction distincte de celle de ladite pièce support, une autre pièce support susceptible de porter au moins un bras mobile équipé d'un tampon substantiellement élastique. Un tel coupleur peut être constitué d'un croisillon comme il en existe en électricité sous forme de plots de
dérivation, ou dans la marine ou en jeu de construction de type Mécano pour assurer le croisement de deux câbles ou drisses. Il peut également consister en une barrette souple de dominos pour montage électrique qui est maintenue courbée, par exemple, par la manière dont elle est arrimée sur la première desdites pièces supports. Si la direction de la première desdites pièces supports fait un angle d'environ 90° avec une des autres pièces supports saisies par le coupleur, il est possible d'enserrer des objets de trois côtés (serrage en Té) ou de quatre côtés (serrage en croix) entre les bras mobiles que portent ces deux pièces supports. Et quand le coupleur est capable de saisir plusieurs pièces supports dans des directions toutes distinctes de celle de la pièce support sur laquelle ledit coupleur est arrimé, il est possible d'enserrer des objets de multiples côtés entre les bras mobiles que portent lesdites pièces supports. Le serrage obtenu est alors appelé serrage en étoile. Evidemment lesdits serrages, en Té, en croix et en étoile, peuvent se faire avec des bras mobiles disposés en chevaucheur.
De tout ce qui précède, il résulte que l'assembleur selon l'invention est polyvalent et que son procédé général d'utilisation, qui permet de maintenir des objets par serrage sans les abimer, se compose des étapes suivantes: a. enserrer lesdits objets entre des tampons substantiellement élastiques portés par des bras mobiles disposés le long d'une ou de plusieurs pièces supports cylindriques et capables de prendre plusieurs orientations autour de celles-ci, b. appliquer sur le dos desdits bras, en direction desdits objets, le long desdites pièces supports, une poussée et relâcher cette poussée, de manière à bloquer chacun desdits bras par basculement contre la pièce support sur laquelle il est disposé,
c. utiliser éventuellement comme appui des objets auxiliaires placés au contact de tampons substantiellement élastiques portés par d'autres bras mobiles disposés et bloqués le long desdites pièces supports.
Pour toutes les variantes de l'assembleur qui ont été envisagées jusqu'ici, une caratéristique supplémentaire peut consister en ce que les extrémités de la pièce support sont munies d'embouts-arrêtoirs amovibles du type clips, cavalier, épingle, clavette, goupille, ou tronçon de gaine cylindrique souple enfilé par forçage léger.
Une autre caractéristique possible est qu'un desdits bras mobiles est remplacé par un bras fixe.
4. AVANTAGES DE L'INVENTION
Le premier avantage de l'invention réside dans le fait que le tampon, par sa substantielle élasticité dans la masse et par la capacité de sa face d'appui à épouser les contours des surfaces de saisie des objets enserrés, réalise en une seule pièce toutes les fonctions que remplissaient jusqu'ici en synergie, dans le dispositif représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960, le ressort, la pièce guide, le moyen de retenue et de coulissement de celle-ci sur son bras porteur, et le second élément de mâchoire:
- tout d'abord, les faces portées par les bras mobiles et qui servent à appuyer sur les objets à enserrer sont naturellement maintenues él astiquement en regard l'une de l'autre pendant la phase d'enserrement; le maintien élastique leur permet en sus de s'incliner pour compenser les défauts éventuels de parallélisme entre les surfaces de saisie desdits objets et les bras mobiles;
- ensuite, il y a serrage sans écraser et sans abimer: la force de serrage est limitée par l'effacement élastique du tampon contre les points durs;
- par ailleurs, grâce à l'élasticité du tampon qui se redétend légèrement, le jeu entre les objets enserrés, jeu que peut créer un séchage de colle, se rattrape automatiquement;
- l'élasticité du tampon permet également d'amortir la plupart des chocs et vibrations auxquels peuvent être soumis les objets enserrés par toute action extérieure;
- enfin, l'utilisateur peut ressentir au bout de ses doigts, par réaction et parallélisme, lors de la manoeuvre de serrage, la force exacte à laquelle sont soumis les objets enserrés, comme s'il les touchait directement; en effet cette manoeuvre peut se faire en appuyant avec les mains sur le dos desdits bras mobiles, à l'envers desdites faces d'appui; dès que l'utilisateur ressent contre ses mains la force visée de serrage, il lui suffit d'arrêter d'appuyer et les bras mobiles se bloquent automatiquement et instantanément par basculement contre la pièce support, comme les perches d'un remonte-pente sur leur câble.
Le second avantage de l'invention, c'est qu'elle est exempte des défauts qui ont été signalés plus haut à propos du dispositif représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960.
Ainsi, les déports latéraux intempestifs de la face à appuyer sur les objets à enserrer, liés à la capacité de la tige guide à biaiser à l'intérieur du jeu nécessaire à son coulissement à travers le second bras mobile, sont supprimés. Le tampon qui présente, à l'opposé du bras mobile sur lequel il est fixé, une face d'appui, dont l'assiette est essentiellement orthogonale à la pièce support, a évidemment tendance, par sa nature substantiellement élastique, à se déformer seulement parallèlement à la pièce support, d'autant plus si la poussée à laquelle il est soumis est parallèle à cette pièce. C'est dire que cette face d'appui qui joue le rôle de celle de l'ancien élément de mâchoire a tendance à se déplacer rectil ignement. De
la sorte, le tampon crée une nouvelle fonction, par rapport à l'ensemble des pièces qu'il remplace: éviter les dérobades de la face à appuyer de chaque bras mobile sur les objets à enserrer, ce qui a évidemment pour résultat de rendre plus sûre la manoeuvre de serrage.
Ensuite, remplacer l'ensemble composé du ressort, du second élément de mâchoire, de la tige guide avec son moyen de retenue et de coulissement sur ledit second bras mobile, par un tampon, conduit évidemment à alléger, sans réduire la force. Une économie de poids est toujours appréciable quand il s'agit d'effectuer un serrage sur des pièces elles- mêmes légères et fragiles qui risquent de basculer, plier et/ou casser sous un poids trop important, d'autant qu'une telle économie s'accompagne généralement d'une réduction du prix de fabrication. Il s'agit clairement de nouveaux résultats.
Enfin, dans la mesure où le matériau élastique dont est fait ledit tampon a une capacité d'adhérence comparable à celle du caoutchouc naturel ou synthétique, le serrage latéral tient indéfiniment en position horizontale, sans basculement vers le bas autour de l'axe de serrage. Il s'agit aussi d'un nouveau résultat.
Le troisième avantage de l'invention est de s'accompagner de la création de toutes nouvelles fonctions: le chevauchement, qui a été présenté plus haut et qui aurait été difficilement réalisable avec un dispositif du type représenté sur la figure 4 du brevet européen EP 080 960, à cause de la tendance à déporter de la tige guide du ressort; les troisièmes mains horizontales et verticales, général isables à un nombre arbitraire de mains; le montage en étoile.
Le quatrième avantage de l'invention est que ces nouvelles fonctions engendrent d'autres nouveaux résultats.
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Ainsi, on constate un serrage spectacul airement plus vigoureux et plus stable, même sur des motifs tourmentés, avec le chevauchement qui offre quatre faces d'appui, par rapport au serrage réalisé avec un assembleur comprenant seulement deux bras mobiles. Lorsqu'un chevaucheur, en phase de serrage, applique contre un bord de table une plaquette de bois, l'angle formé par le V, suivant lequel sont respectivement disposés les deux premiers bras et les deux suivants, approchant 60°, il est extrêmement difficile de décoller ladite plaquette de la table, alors que chaque bras mobile a subi la poussée d'un seule extrémité de doigt lors de la manoeuvre de serrage. Une main agrippant la plaquette de tous ses doigts sous la traction d'un bras de force moyenne ne suffit pas. Par ailleurs, il apparaît qu'il est parfaitement possible de réaliser un serrage stable et efficace, même lorsque les faces d'appui des quatre tampons, qui équipent le chevaucheur, s'appliquent à des niveaux différents sur des reliefs tourmentés. Cette possibilité est évidemment extrêmement pratique pour la restauration d'objets dorés tels que les cadres ou des cartouches. Avec la sous-variante du chevaucheur à trois bras mobiles, deux d'un côté formant un V et un bras mobile de l'autre appuyant grosso modo en face du milieu du V, il est possible d'éviter les obstacles empêchant le serrage en vis-à-vis. Ainsi, pour serrer sur son socle le pied d'une pendule, ce pied ayant en vis-à-vis de l'autre côté du socle une colonne, les tampons des deux bras mobiles formant le V prennent prise de part et d'autre de la colonne tandis que le tampon du bras mobile opposé appuie sur ledit pied.
L'intérêt des mains auxiliaires selon l'invention par rapport aux mains auxiliaires traditionnelles se situe à plusieurs niveaux:
- Tout d'abord, les serveurs qui équipent les mains auxiliaires selon l'invention ne risquent pas avec leurs tampons substantiellement élastiques de griffer
les pièces saisies comme peuvent le faire avec leurs dents les pinces crocodiles des mains auxiliaires traditionnel1es.
- Par ailleurs, à la différence des pinces crocodiles, ces serveurs ont leurs éléments de mâchoires qui peuvent s'ouvrir très largement tout en restant parallèles l'un à l'autre.
- Enfin, les mains auxiliaires selon l'invention sont nettement plus légères que les mains auxiliaires traditionnelles, puisqu'elles se passent de socle lourd pour tenir l'équilibre, même lorsque les serveurs sont chargés. Quatre des bras mobiles montés sur la pièce support suffisent à assurer l'assise de la main auxiliaire (voir sommaire précédent). Dans le cas des mains auxiliaires verticales, ils sont combinés en chevaucheur pour s'agripper sur le rebord d'un établi ou d'une table. Dans le cas des mains auxiliaires horizontales, les tampons des deux premières paires de bras mobiles bloquées par serrage à une extrémité de la pièce support réalisent avec l'autre extrémité de celle-ci un trépied sustentateur. C'est dire la puissance générique de la combinaison: pièce support cylindrique, bras mobiles et tampons substantiellement él astiques.
Avec le montage en étoile, il devient possible de tirer l'un vers l'autre les côtés d'un coin de cadre et les objets ronds peuvent être agrippés nettement plus solidement.
Le cinquième avantage de l'invention, c'est qu'en remplaçant l'ensemble composé du ressort, du second élément de mâchoire, de la tige guide avec son moyen de retenue et de coulissement sur ledit second bras mobile, le tampon constitue en même temps une cale de matériau mou, car substantiellement élastique. C'est-à-dire qu'il est inutile d'insérer une plaquette de bois ou d'autre matériau tendre entre le tampon et la surface de saisie des objets à enserrer, pour
épargner celle-ci. C'est appréciable car l'insertion de cales est toujours une opération peu commode.
Le sixième avantage de l'invention tient à ce que chaque bras mobile équipé d'un tampon appartenant à un assembleur en position de serrage ou d 'ecartement peut supporter, contre son flanc à l'arrière dudit tampon, sous diverses incidences, l'appui du tampon porté par un des bras mobiles d'un second assembleur. Cela résulte à la fois de la capacité d'antidérapage et de la malléabilité des tampons substantiellement élastiques. Le second assembleur peut donc avec le tampon d'un de ses autres bras mobiles, forcer, en position de serrage ou d'écartement, sur un côté d'objet dépourvu de vis-à-vis parallèle ou sur un des tampons d'un troisième assembleur, également en position de serrage ou d'écartement. Ce type de montage permet de s'affranchir de l'absence de contour facile à saisir pour maintenir des objets enserrés, ce qui est souvent le cas sur les objets d'art à restaurer. Ce montage était jusqu'ici très difficile à réaliser avec les serre-joints traditionnels car des cales importantes et biscornues, toujours mal commodes à installer et parfois longues à trouver, devaient être coincées sous les mâchoires. En général, il fallait plus de deux mains et serrer comme une brute, et ceci peut être incompatible avec la solidité des objets à enserrer. Ce montage devient élémentaire, même sous faible force de serrage, avec le nouvel assembleur, grâce aux tampons substantiellement élastiques. Il a reçu le nom de serrage en angle, serrage par agrafage ou par pontage, selon le nombre d'assembleurs qu'il met en jeu. Pour assurer une meilleure assise, l'assembleur d'appui peut être éventuellement remplacé par un chevaucheur.
Le septième avantage de l'invention est liée à la modularité des assembleurs qui résulte elle-même de la mobilité des bras sur la pièce support cylindrique. Ceux-ci peuvent être glissés hors de leur pièce support
(les embouts-arrêtoirs éventuels de ces pièces sont amovibles) et installés sur une autre pièce support, de même section. Des pièces supports cylindriques de même section peuvent être fixées dans le prolongement l'une de l'autre par des coupleurs tels que des dominos pour montages électriques, des manchons pour tubes mécaniques ou des raccords de cables. Peu importe que les coupleurs constituent des barrières pour la mobilité des bras entre les différents tronçons de pièces supports. Il suffit d'installer un bras mobile sur chacun des deux tronçons extrêmes et l'ouverture entre ces bras mobiles est forcément plus importante que si ces bras mobiles se trouvaient sur une seule des pièces supports raccordées. Ainsi l'ouverture maximum des assembleurs selon l'invention devient aisément extensible, ce qui tranche nettement avec les serre- joints traditionnels où la fixation d'une des mâchoires en bout de la pièce support rend inconcevable l'allongement de celle-ci. Naturellement, si l'on place au lieu d'un, plusieurs bras mobiles sur chacun des tronçons extrêmes des pièces supports ainsi fixées dans le prolongement l'une de l'autre, on peut réaliser sous une ouverture maxima importante tous les montages originaux exposés plus haut, comme le chevauchement, les mains auxiliaires, etc. D'un autre côté, on peut aussi envisager de prolonger une pièce support par des pièces supports de section différente, au moyen de coupleurs dont les entrées admettent des diamètres différentes, tels que que des dominos pour fils électriques de grosse section, et mettre ainsi en face des bras mobiles de dimensions différentes. Selon les formes des objets saisis, un tel montage peut être très utile.
Le huitième avantage de l 'invention est liée également à la mobilité des bras sur la pièce support cylindrique. Un des bras mobiles d'un assembleur, comprenant juste deux bras mobiles équipés de tampons, peut être glissé en extrême bout de la pièce support
fl
18 lies embouts-arrêtoirs éventuels sont amoviDies;. 5i une barre auxiliaire, telle qu'une règle ou un manche d'outil, est fixée parallèlement à une grande surface (par exemple, au moyen des serveurs de deux troisièmes mains verticales selon l'invention s'agrippant aux deux bords opposés de la grande surface), il est possible d'appuyer avec le tampon de ce bras mobile, en n'importe quel point de cette surface, le long de cette barre, sans que ladite pièce support risque de détériorer ladite surface puisqu'elle ne dépasse pas dudit bras mobile. L'assembleur travaillant en écarteur, il suffit que le tampon de son autre bras mobile s'arc-boute contre la barre auxiliaire. Par ce montage qui a reçu le nom de "serrage en recouvrement", l'allonge ou saillie de l'assembleur est rendue illimitée. L'assembleur peut aller exercer une pression à n'importe quelle distance du bord d'une grande surface, celle-ci pouvant être plane, bombée, creuse ou au relief tourmenté. Il suffit que la barre auxiliaire suivent les contours de la surface, soit suffisamment longue et orientée dans la bonne direction. Pour une pression plus forte, les deux bras mobiles peuvent être remplacés par un chevaucheur en position d'écartement. Ousqu'ici, ce type de montage mal connu de l'homme de l'art était seulement envisageable avec un outil spécial, un écarteur très peu répandu dans les ateliers, et des cales généralement peu commodes à installer. Avec la présente invention, ce montage est aisément et directement possible avec le même assembleur que celui qui permet tous les autres montages originaux précédemment décrits, moyennant le rajout éventuel de bras mobiles. C'est ce qui caractérise la polyvalence du nouvel assembleur.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront plus clairement de la description qui va suivre, faite en regard des dessins annexés, sur lesquels :
5. BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
- la figure 1 est une vue en élévation d'un assembleur selon l'invention à deux bras mobiles dont l'un est équipé d'un tampon en forme de rondelle;
- la figure 2 est une vue en élévation d'un assembleur selon l'invention à deux bras mobiles équipés chacun d'un tampon en forme de rondelle;
- la figure 3 est une vue en élévation d'un assembleur selon l'invention à deux bras mobiles équipés chacun d'un tampon en forme de bague;
- la figure 4 est une vue en élévation d'une utilisation possible du dispositif conforme à la figure 2 sel on 1 ' invention;
- la figure 5 est une vue en perspective d'un assembleur selon l'invention à quatre bras mobiles montés en "chevaucheur" et équipés chacun d'un tampon en forme de bague;
- la figure 6 est une vue en perspective t',.n assembleur selon l'invention à six bras mobiles montés en troisième main verticale et équipés chacun d'un tampon en forme de bague;
- la figure 7 est une vue en perspective d'un assembleur selon l'invention à huit bras mobiles montés en quatrième main horizontale et équipés chacun d'un tampon en forme de bague;
- la figure 8 est une vue en perspective d'un assembleur selon l'invention dont la pièce support est porteuse de deux bras mobiles et sur laquelle est arrimé un coupleur saisissant dans une direction distincte de celle de ladite pièce support, une autre pièce support portant deux autres bras mobiles équipés chacun d'un tampon substantiellement élastique;
6. COMPOSITION ET MODES D'UTILISATION DETAILLES DES REALISATIONS SELON L'INVENTION
En se référant aux figures 1 à 8, un outil polyvalent de serrage équipé selon la présente invention comprend donc en combinaison:
- une pièce support (1) cylindrique, telle qu'une tige ou un tube, pas forcément de section circulaire,
- au moins deux bras mobiles (2) capables de glisser le long et de prendre plusieurs orientations autour de ladite pièce support (1) et s'étendant chacun nettement de part et d'autre de celle-ci dans une direction essentiellement orthogonale,
- au moins un tampon substantiellement élastique (3), lequel tampon, d'une part, est fixé sur un des bras (2) à distance de ladite pièce support (1) et, d'autre part, présente à l'opposé du bras sur lequel il est fixé, une face d'appui, dont l'assiette est essentiellement orthogonale à la pièce support.
Un complément peut consister en l'addition à l'un au moins des deux bouts de ladite pièce support, d'un embout-arrêtoir (4) pour empêcher les bras mobiles (2) de se libérer de ladite pièce support (1) lorsque ceux-ci ne sont pas retenus sur ladite pièce par une action quelconque.
Comme il a été dit plus haut, un dispositif selon l'invention a reçu le nom d' "assembleur".
Par substantiellement élastique, on sous-entend que ledit tampon (3) est composé d'une matière élastique souple comme du caoutchouc naturel ou synthétique, du plastique mousse ou du coton, et que son épaisseur sous sa face d'appui est de préférence supérieure au millimètre. Il peut être doté d'une structure pleine ou spongieuse. Il peut aussi être constitué d'une boîte plate creuse avec des parois minces en bois, plastique dur ou métal, qui ont la propriété de se redresser quand se réduit la pression
qui s'exerce dessus. Ladite face d'appui est sensiblement plane ou légèrement en cuvette et son assiette est essentiellement orthogonale à ladite pièce support. Pour certaines applications, ladite face d'appui peut néanmoins être bombée. Ledit tampon peut revêtir la forme d'une rondelle collée, d'un obturateur fixé par un picot ou d'une bague enfilée sur ledit bras mobile à distance de ladite pièce support. L'avantage d'une bague, par rapport à une rondelle ou un obturateur, pour constituer le tampon est que ladite bague peut se fixer seule sur ledit bras sans nécessiter de collage ou d'orifice ménagé dans ledit bras. Il suffit que ses dimensions internes soient légèrement inférieures ou égales à celles des dimensions externes dudit bras à l'endroit où elle doit être fixée, pour pouvoir être enfilée en force sur le bras à cet endroit et y rester bloquée.
Suivant un autre mode de réalisation, le tampon (3) est réalisé par un empilement de rondelles substantiellement élastiques, à la manière des ressorts composés de rondelles "Belleville"; dans un premier type de sous-réalisation, les rondelles sont collées à la queue leu leu; dans un second type de sous- réalisation, les rondelles sont trouées et enfilées, également à la queue leu leu, en forçant légèrement, sur une seconde pièce cylindrique parallèle à ladite pièce support. A l'opposé de la face d'appui dudit tampon, ladite seconde pièce cylindrique coulisse dans un passage ménagé sur le bras porteur dudit tampon, et est retenue au-delà de ce passage par un embout- arrêtoir, semblable à celui qui peut équiper les bouts de ladite pièce support (1).
Un desdits moyens pour permettre à l'un desdits bras mobiles (2) de coulisser le long de ladite pièce support (1) est constitué par l'aménagement d'un trou de passage, dont la forme de section interne enveloppe à un jeu faible près la forme de la section externe de ladite pièce support (1). Mais un tel moyen peut
consister aussi en un étrier rapporté sur le flanc dudit bras (2), ledit étrier formant boucle; une autre possibilité est de former ledit trou de passage en réalisant chacun desdits bras rectilignes (2) par assemblage côte à côte de deux demi-bras munis chacun, dans le sens de leur épaisseur, d'une rainure cylindrique dotée d'une section en demi-lune, le creux de la rainure d'un demi-bras faisant face au creux de la rainure de l'autre demi-bras pour l'assemblage; une possibilité voisine est de ménager sur le flanc de chaque bras entier, dans le sens de son épaisseur, une rainure cylindrique et de fermer celle-ci 1ongitudinalement par une plaque; on peut aussi envisager de faire envelopper une partie en tenon desdits bras par un rail creux formant ladite pièce support.
Dans le cas des figures 1 à 8, chaque embout- arrêtoir (4) est constitué par un tronçon de gaine tubulaire souple dont le diamètre est légèrement inférieur au diamètre moyen de ladite pièce support (1). Ledit tronçon est enfilé par forçage léger au bout de ladite tige. De tels embouts-arrêtoirs (4) peuvent aussi consister en des clips, cavaliers, épingles, clavettes ou goupilles. Mais, par rapport à ces derniers moyens, utiliser de la gaine souple à enfiler en force sur un tube est un moyen particulièrement économique, car il permet d'éviter tout usinage de la tige support ou d'outillage pour fabriquer lesdits embouts-arrêtoirs, ce qui se produit immanquablement si ladite tige à une section hors standard. Une telle gaine se trouve couramment, car peu de contraintes sont exigées, sauf exception, notamment du côté thermique ou du côté agressivité du milieu ambiant. Seuls sont exigés un diamètre légèrement plus faible que le diamètre moyen de la tige support et une bonne conservation de l'élasticité avec le temps, dans des conditions d'environnement ordinaires. Peuvent faire l'affaire des tubes souples de PVC, de polyéthylène
moyenne ou basse densité, de silicone, de caoutchouc naturel ou synthétique.
La figure 1 représente un assembleur selon l'invention avec juste deux bras mobiles (2). Un seul tampon substantiellement élastique (3) est utilisé. Il consiste en une rondelle adhérant à son bras mobile (2) porteur, par collage ou par picot pénétré en force dans un orifice ménagé dans ledit bras (2).
Dans le cas de la figure 2, toujours avec un assembleur selon l'invention comprenant juste deux bras mobiles (2), deux tampons substantiellement élastiques (3), un par bras, sont utilisés. Ils consistent chacun en une rondelle adhérant à son bras (2) porteur, par collage ou par picot pénétré en force dans un orifice ménagé dans ledit bras (2).
Dans le cas de la figure 3, avec également un assembleur selon l'invention comprenant juste deux bras mobiles (2), deux tampons substantiellement élastiques (3), un par bras, sont aussi utilisés. Mais ils consistent chacun en une bague de caouthouc ou autre matière ou structure alvéolaire plastique équivalente, enfilée en force sur son bras (2) porteur.
Suivant la figure 4, pour réaliser un serrage avec un assembleur selon l'invention comprenant juste deux bras mobiles, il suffit de:
- amener l'ensemble des objets (8-9), à enserrer, entre les bras (2) de l'outil, en regard des faces d'appui des tampons substantiellement élastiques (3); appuyer avec les doigts ou la paume de la main sur le dos des bras, à l'opposé desdites faces d'appui, le long de la pièce support (1), en direction desdits objets (8-9); les bras (2) coulissent alors le long de ladite pièce support; dès que lesdites faces d'appui touchent les surfaces de saisie desdits objets (8-9), les doigts perçoivent une résistance, celle des objets, comme s'ils appuyaient directement sur lesdits objets;
- continuer à appuyer sur le dos des bras (2) en augmentant la pression pour comprimer les tampons;
- dès que la main ressent avoir atteint la force qui suffit à serrer convenablement lesdits objets l'un contre l'autre, arrêter d'appuyer; les bras mobiles (2) se bloquent alors automatiquement et instantanément contre la pièce support, par basculement, comme les perches d'un remonte-pente sur leur câble.
Il est à noter qu'un assembleur équipé selon l'invention se comporte comme un véritable relais de la main humaine ou des mains (au sens de relayer), pour l'accomplissement d'une tâche, telle que le serrage. Il peut tenir en effet indéfiniment une position de serrage sous le même effort que la ou les mains peuvent tenir temporairement.
Une simple poussée sur la partie du "ventre" desdits bras (2) située de l'autre côté de la pièce support (1) par rapport aux objets (8-9), suffit à débloquer lesdits bras (2) et à libérer du serrage l'ensemble des objets.
La mamoeuvre d'écartement, avec un assembleur selon l'invention comprenant juste deux bras (2) mobiles, s'opère de manière analogue. Cependant, il convient préalablement de retourner les bras sur ladite pièce support, de manière à présenter les faces d'appui desdits tampons vers l'extérieur. Les objets à écarter sont d'abord amenés de part et d'autre des bras mobiles (2) de l'outil, en regard des faces d'appui des tampons (3). La suite des opérations est ensuite identique à la manoeuvre du serrage à partir du moment où les doigts ou la paume de la main commencent à appuyer sur le dos desdits bras, sauf que la force à percevoir manuellement est celle avec laquelle on désire écarter.
Sur la figure 5 est représentée une .variante de l'assembleur comprenant quatre bras mobiles, les deux premiers (2a) et (2b) le long de la pièce support (1) étant équipés de tampons substantiellement élastiques
(3) avec la face d'appui tournée vers les deux bras suivants (2c) et (2d), ceux-ci étant équipés de tampons substantiellement élastiques avec la face d'appui tournée dans le sens opposé. Les deux premiers bras (2a) et (2b) sont orientés autour de ladite pièce support selon un V et ils sont opposés aux deux bras suivants (2c) et (2d), disposés sensiblement selon le même V. Grosso modo le tampon (3) du premier bras (2a) fait face à celui du troisième bras (2c) et le tampon du second bras (2b) fait face à celui du quatrième bras (2d). Comme il a été dit plus haut, une telle configuration a reçu le nom de "chevaucheur" ou de "super-assembleur" et la manoeuvre de serrage qui consiste à rapprocher les deux V celle de chevauchement. Il suffit d'appuyer sur le dos des bras mobiles, le long de ladite pièce support (1), en direction des objets enserrés. Dès que les faces d'appui des tampons sont au contact des surfaces des objets enserrés et qu'une résistance suffisante se manifeste, il suffit de relâcher la poussée pour obtenir le blocage serré desdits bras mobiles contre lesdits objets, toujours par basculement contre la pièce support. Le chevauchement peut être également utilisé pour écarter. La position relative des bras reste la même, sauf que ceux-ci sont retournés sur la pièce support. Une configuration intermédiaire entre l'assembleur selon l 'invention et le chevaucheur ou super-assembleur consiste à utiliser deux bras mobiles formant un V d'un côté du serrage et seulement un bras mobile de l'autre. Selon le relief des surfaces à saisir, cette configuration peut se révéler suffisante.
Dans le cas de la figure 6, il a été rajouté sur la partie libre de la pièce support (1) d'un chevaucheur composée des deux paires de bras mobiles (2a)-(2b) et (2c)-(2d) saisissant le rebord d'un établi horizontal ou équivalent, une troisième paire de bras mobiles (2e)-(2f), dite "serveur", chacun de ces bras étant équipé d'un tampon substantiellement élastique
(3), pour saisir des objets à peindre ou à travailler les mains libres. Une telle configuration correspond à ce qui a été appelé plus haut, "troisième main verticale". Un serveur est utilisé comme un assembleur à deux bras mobiles pour les manoeuvres de serrage et d'écartement.
La figure 7 montre une autre configuration de main auxiliaire: une quatrième main dite "horizontale". Elle est composée de quatre paires de bras mobiles (2a)-(2b), (2c;-(2d), (2e)-(2f), (2g)-(2h), montées l'une derrière l'autre le long de ladite pièce support. Les bras mobiles de chaque paire sont équipés de tampons substantiellement élastiques (3) dont les faces d'appui sont tournées l'une vers l'autre. Les deux premières paires de bras mobiles (2a)-(2b) et (2c)-(2d) sont séparément bloquées par serrage tampon contre tampon à une extrémité de la pièce support dans deux orientations différant d'un angle voisin de 70°. Le long de la partie restante de la pièce support, la troisième paire (2e)-(2f) et la quatrième paire (2g)- (2h) de bras mobiles constituent des "serveurs" pour saisir des objets à peindre ou à travailler les mains libres. Les tampons des deux premières paires de bras mobiles (2a)-(2b) et (2c)-(2d) bloquées à une extrémité de la pièce support et l'autre extrémité de celle-ci forment évidemment un trépied. Chaque serveur peut être utilisé séparément comme un assembleur à deux bras mobiles pour les manoeuvres de serrage et d'écartement.
Nota: Pour une prise plus ferme sur les mains auxiliaires représentées, chaque "serveur" peut éventuellement être remplacée par un chevaucheur.
Sur la figure 8 est représenté un montage "en étoile". Sur la pièce support (1) d'un asse pbleur selon l'invention, est arrimée en guise de coupleur, une barrette souple (5) de dominos pour montages électriques qui a été courbée. Ladite pièce support (1) est porteuse de deux bras mobiles (2a)-(2b), tous deux
équipés de tampons substantiellement élastiques (3). Ladite barette (5) est courbée car elle est arrimée sur ladite pièce support (1) par deux plots (6) et (6a) normalement éloignés qui ont été rapprochés l'un de l'autre par torsion de la barrette dans son plan moyen. Les vis de ces plots sont serrées sur la pièce support (1), c'est à dire qu'ils sont bloqués sur celle-ci. Le plot (7) de la barrette saisit, toujours en se vissant dessus, une autre pièce support cylindrique (1a) sur laquelle sont installés deux autres bra~ mobiles (2c) et (2d), tous deux équipés de tampons substantiellement élastiques. La direction de la première pièce support (1) fait un angle d'environ 90° avec celle de l'autre pièce support (1a). La manoeuvre de serrage pour chaque paire de bras mobiles (2a)-(2b) et (2c)-(2d) est identique à celle qui est pratiquée pour un assembleur selon l'invention à deux bras mobiles. Il est possible ainsi d'enserrer des objets des quatre côtés, comme le montre la figure 8, entre les bras mobiles que portent ces deux pièces supports. Le serrage ot:enu est appelé serrage en croix. Il serait évidemment aussi possible, avec des pièces supports cylindriques supplémentaires saisies par d'autres plots de la barette, portant chacune au moins un autre bras mobile, d'enserrer des objets de multiples côtés, ce qui correspond au serrage en étoile. De même, il est possible d'arrimer sur la seconde pièce support (1a), un autre coupleur saisissant une troisième pièce support cylindrique (1b) dans une direction distincte de celles des deux premières pièces supports, et éventuellement d'arrimer sur cette troisième pièce support encore un autre coupleur, et ainsi de suite pour réaliser en chaîne un montage en étoile. Une telle configuration en chaîne peut être utile pour enserrer les contours d'objets de forme compliquée. Un autre modèle de coupleur peut consister en un croisillon comportant deux canaux ou plus divergents entre eux et capables de retenir prisonnier chacun par un système de vissage ou autre,
une pièce support de type tige ou tube. Ce genre de croisillon existe en électricité sous forme de plots de dérivation. On se sert également de croisillons dans la marine et dans les jeux de construction de type Mécano pour assurer le croisement de deux câbles ou drisses. Il en existe aussi en tôle ou en plastique pour enfermer des boîtes de dérivation électrique. La barette, en tant que coupleur, peut encore être remplacée par la juxtaposition forcée creux sur creux, suivant des orientations différentes, de plusieurs profilés en forme de gouttières analogues à ceux qui sont utilisés pour la construction de stands d'exposition ou de présentoirs.
Dans toutes les variantes de l'assembleur selon l'invention qui ont été jusqu'ici, il est évidemment toujours possible de remplacer un desdits bras mobiles (2) par un bras fixe.
Suivant un mode de réalisation possible de l'assembleur comprenant juste deux bras mobiles (2), la pièce support (1) est subdivisée en plusieurs éléments cylindriques parallèles, qui constituent en fait autant de pièces supports parallèles homogènes. Lesdits éléments sont rendus solidaires les uns des autres à chacune de leurs extrémités par des coupleurs qui peuvent être des barrettes de dominos pour montages électriques ou équivalent quand lesdits éléments possèdent des diamètres très voisins. Un au moins des deux dits bras est coulissant sur ces éléments, l'autre pouvant rester fixe sur ces éléments. Les deux bras possèdent une face d'appui large. Dans un premier type de sous-réalisation, le tampon substantiellement élastique (3) que porte un ou chacun des deux bras est constitué en un seul morceau; dans un second type de sous-réalisation, le tampon substantiellement élastique que porte un ou chacun des deux bras est fractionné en plusieurs morceaux; dans ce cas, lesdits morceaux sont situés à la même distance du plan moyen dans lequel se situent les divers éléments cylindriques qui composent
ladite pièce support; lesdits morceaux peuvent être laissés libres d'agir indépendamment l'un de l'autre ou être pris en sandwich entre le bras qui les porte et une plaque rigide de liaison destinée à jouer le rôle de mors vis-à-vis des objets enserrés. Il s'avère que la conformation sandwich avec plusieurs morceaux de tampon élastique pr.is en parallèle entre le bras qui les porte et une plaque rigide, cramponne, à force de compression égale, beaucoup plus fermement les objets ens-.-rés que la conformation tampon unique. Cela implique évidemment un effet de synergie. Dans le second type de sous-réalisation, quand le tampon est fractionné en plusieurs morceaux, le bras peut être lui-même partitioné en plusieurs blocs reposant chacun sur un ou plusieurs desdits éléments formant la pièce support. Et comme lesdits éléments constituent autant de pièces supports parallèles, tout se passe comme si on disposait de plusieurs assembleurs selon l'invention couplés en parallèle pour constituer un étau multipoint.
Il est à noter en outre que le dispositif selon l'invention peut trouver des applications multiples telles que la fixation d'appareils sur un -support lorsque ledit appareil est rendu solidaire de l'un ou constitue l'un desdits bras
Il va de soi que la présente invention n'a été décrite et illustrée qu'à titre purement explicatif et nullement limitatif et que toute variante pourra en être constituée sans sortir de son cadre.