BRIQUET DE SECURITE
La présente invention a pour objet un briquet de sécurité, à sûreté de fonctionnement, qui ne puisse être allumé qu'à la suite d'une opération d'armement.
Les briquets à gaz actuellement fabriqués comprennent en général une reserve de gaz liquéfié, un détendeur, un brûleur et un ensemble d'allumage à pierre et molette. Le brûleur est mobile en translation et son déplacement permet ou non le passage du gaz détendu. Il est connu de commander les
10 mouvements du brûleur à l'aide d'un poussoir basculant, sur lequel vient porter le pouce de l'utilisateur, après avoir fait tourner la molette d'allumage (qui est en contact avec la pierre dans le cas de l'allumage traditionnel). Le mouvement de basculement du poussoir soulève la tête du brûleur, ce qui
•te , , , x permet la montée du gaz détendu en direction des étincelles. Dans le cas de l'allumage piézo-électrique, c'est la pression exercée sur le poussoir, qui dans ce cas est coulissant, qui génère les étincelles et permet le passage du gaz.
20 D'une manière générale, les constructeurs se sont ingéniés à rendre l'allumage d'un briquet le plus simple possible. Mais ces briquets présentent des dangers en cas d'utilisation par les enfants.
25 La présente invention a pour objet de pallier cet inconvénient en rendant plus difficile l'allumage d'un briquet, afin que celui-ci ne puisse résulter que d'une opération déterminée et volontaire, et en particulier qu'un enfant ne puisse pas le provoquer. D'une manière générale, elle vise à accroître la
30 sécurité de fonctionnement des briquets et concerne également un poussoir de briquet.
Pour ramener automatiquement le brûleur dans sa position de fermeture, un ressort est généralement prévu au-dessous du 5
poussoir, ressort qui rappelle le brûleur dans sa position de repos correspondant à l'arrêt de passage du gaz, le canal de passage de celui-ci étant obturé par un joint d'étanchéité.
Le ressort doit être assez puissant pour appliquer convenablement le joint contre son siège par l'intermédiaire du poussoir et du brûleur. Mais, pour des raisons de sécurité, il est apparu que le ressort devait être plus puissant qu'il n'est nécessaire pour assurer l'étanchéité, afin d'éviter tout allumage accidentel par une portée indésirée sur le poussoir, par exemple à l'intérieur d'une poche.
On désire donc que l'allumage du briquet ne résulte que d'un geste volontaire de l'utilisateur et nécessite une force d'appui certaine sur le poussoir. Malheureusement, lorsque le ressort est très puissant, son action est reportée sur le joint de brûleur, et celui-ci est écrasé et endommagé. Il se produit des fuites, ce qui est dangereux et incompatible avec un fonctionnement normal.
Un second objet de la présente invention est de pallier cet inconvénient et de permettre l'utilisation d'un ressort de poussoir puissant, sans endommager le joint de brûleur.
Selon la présente invention, le briquet de sécurité comprenant un poussoir est caractérisé en ce qu'il comprend, au-dessous du poussoir, des moyens amovibles de blocage du mouvement du poussoir, les moyens de blocage consistant en un cran ou patte de sûreté, pouvant s'insérer dans une lumière prévue à la partie arrière du poussoir.
Dans un souci de simplicité du repérage, le cran se déplace, de préférence dans un plan perpendiculaire au plan médian longitudinal du briquet.
Mais, après l'allumage, l'utilisateur doit ramener le cran de sûreté en position de blocage. Cette opération risque d'être très souvent négligée ou omise, ce qui rend le dispositif
inefficace, une sécurité ne valant que par la permanence de son fonctionnement.
Aussi, selon une autre caractéristique de la présente invention, le cran est solidaire de moyens de rappel automatique en position de verrouillage. Ces moyens peuvent consister, par exemple, en un ressort qui est bandé lorsque l'utilisateur amène le cran en position de fonctionnement. Mais, afin de lui permettre d'allumer le briquet avec une seule main, l'extrémité avant du ressort peut être accrochée
10 sur un crochet, une came solidaire du poussoir ou du cran permettant de dégager le ressort du crochet, le ressort étant maintenu tendu lors de l'appui sur le poussoir.
Selon une autre caractéristique de l'invention, le poussoir 15 pour briquet à gaz liquéfié, est caractérisé en ce que sa partie avant comprend une zone souple et une zone rigide, une butée de limitation de course faisant saillie à partir de la zone rigide en direction du corps du briquet.
20 Le contact entre la partie avant du poussoir et la tête de brûleur s'effectue toujours par l'intermédiaire de la zone souple qui joue en quelque sorte un rδle amortisseur dans la transmission de la force libérée par le ressort de poussoir. Ainsi, la pression sur le joint est rendue indépendante de la
~~- force du ressort de poussoir, la partie ou zone rigide de la partie avant du poussoir étant stoppée par la butée. Il est donc possible de monter sur le briquet un ressort puissant répondant aux conditions de sécurité, sans endommager le joint. Le ressort peut avoir, par exemple une force de 15 à
30 20 newtons, la pression sur le joint étant réduite à 2 ou 3 newtons.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre de modes 35 particuliers de réalisation, donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs, en regard des dessins qui représentent :
- La figure 1, un vue en coupe verticale de la partie supérieure d'un briquet de sûreté conforme à l'invention ;
- Les figures 2 et 2a, des vues par-dessus et par l'arrière d'un briquet en position d'utilisation ; - Les figures 3 et 3a, les mêmes vues du même briquet en position de sécurité ;
- La figure 4, une vue par-dessus de la partie arrière du briquet, le poussoir étant retiré, montrant le verrou en position d'utilisation ; - La figure 5, dans les mêmes conditions, le verrou en position de sécurité ;
- La figure 6, une coupe verticale de la partie supérieure d'un briquet à gaz selon l'invention, en position de repos ;
- La figure 7, une demi-vue par-dessus de la partie antérieure du même briquet.
On distingue sur la figure 1, les composants connus entrant dans la fabrication d'un briquet et, notamment, l'extrémité supérieure du corps 1 du briquet, le brûleur 3 et la molette 4 de réglage de hauteur de la flamme, partiellement incluse dans le capot 2 de protection. Le poussoir 7 est articulé sur le corps 1 et coopère avec la tête du brûleur 3. Il est armé par un ressort 8, travaillant en compression, disposé entre le corps 1 et la surface interne du poussoir.
Conformément à l'invention, la paroi latérale arrière'^θ du poussoir comporte une lumière ou encoche 10. Dans cette lumière pénètre (sur les figures 1, 2 et 2a qui représentent le briquet en position de fonctionnement), une patte ou cran 11 solidaire d'une couronne 12 se prolongeant vers le bas par un moyeu 13 tournant dans une cavité 14 du corps 1 du briquet qui, par ailleurs, sert de logement à une extrémité du ressort 8. Ainsi, comme cela apparaît mieux sur les figures 2a et 3a, le cran 11 peut tourner librement d'un angle d'environ 60° dans une ouverture latérale 25 de la paroi latérale du corps de briquet, tout en bloquant le mouvement de celui-ci, sauf dans la position correspondant à la lumière L0.
Seule la position du cran représentée sur les figures 1, 2 et 2a permet le mouvement du poussoir 7 et, par suite, la libération du gaz.
Les figures 2, 2a, et 3, 3a représentent une partie du briquet en vue par-dessus et en vue par l'arrière, dans ce premier mode de réalisation. On voit sur la figure 2 que le cran 11 peut se déplacer entre deux parties formant butées du corps 1, référencées respectivement 21 et 22 limitant la course du cran 11. Le cran 11 présente des striures 27 permettant de le manoeuvrer pour l'amener dans la position requise.
Mais, comme indiqué ci-dessus, il est souhaitable que le briquet revienne de lui-même en position de sécurité après un allumage. Pour atteindre ce but, il est possible d'utiliser les moyens qui sont représentés sur les figures 4 et 5, respectivement en position de fonctionnement et en position de sécurité, le passage du gaz étant alors interdit par blocage du poussoir 7.
Dans l'exemple représenté, les moyens de rappel automatique en position de sécurité, sont constitués par un ressort en spirale 18 présentant une couronne centrale 15. Le ressort 18 est bloqué en rotation dans le sens anti-horaire par un téton 16 ou tout autre moyen. Dans ce mode de réalisation, la patte ou cran 11 est solidarisée avec le ressort 18 et guidée comme précédemment dans la fente ou découpe 25 dégagée -entre le corps 1 et le poussoir 7. Il est possible de prévoir sur le poussoir une légère rampe qui facilite l'engagement du cran 11 sous le poussoir lorsque le cran retourne en position de verrouillage, complétant l'action du ressort de poussoir 8 et du ressort 18.
Comme cela apparaît sur les figures 4 et 5, la partie avant 17 du ressort 18 présente une encoche 20, alors qu'au voisinage du bord 21 du corps esi formé un crochet 19. Lorsque la patte 11 est amenée dans la position de fonctionnement (figure 4), l'encoche 20 vient s'encliqueter sur le
crochet 19. Le briquet peut alors fonctionner, la patte 11 étant dans une position convenable, c'est-à-dire en regard de la lumière 10.
Lorsque l'utilisateur appuie sur le poussoir 7, la surface 24 du poussoir (figure 1) vient porter sur une dent ou came 23 solidaire de la patte 11, qui entraîne celle-ci vers l'avant, c'est-à-dire vers le corps du briquet. Ce mouvement entraîne le dégagement de l'encoche 20 hors du crochet 19. Mais, la came 23 de la patte 11 reste bloquée par le cδté correspondant de la lumière 10. Ce n'est donc qu'après que le poussoir 7 ait retrouvé sa position de repos sous l'action du ressort 8, que la patte 11 peut échapper, à l'intérieur de la fente 25, en tournant sous l'action du ressort 18. La position prise par les différents composants est alors celle qui est représentée sur la figure 5. La patte 11 vient, sous l'action du ressort 18, en butée contre le bord 22 de la fente 25 et avant utilisation ultérieure le cran ou patte 11 doit être ramené en regard de la lumière 10.
Sur la figure 6 sur laquelle le dispositif de sécurité n'est pas représenté dans un souci de simplicité, le corps 1 du briquet présente, de gauche à droite, un passage pour le montage du brûleur 3 et le montage de la butée 4 de réglage de la hauteur de la flamme, une chape 5 recevant, outre la molette d'allumage (non représentée), un axe 6 de basculement du poussoir 7,
Le poussoir 7 est armé par le ressort 8 travaillant en compression, le ressort 8 étant emprisonné d'une part, dans une cavité 7a formée dans le poussoir 7, et autour d'un téton de guidage 26 formé dans le corps 1. Comme dans la technique antérieure, une pression sur la partie supérieure du poussoir 7 provoque le pivotement du poussoir autour de son axe 6 et le soulèvement de la partie avant 27 du poussoir.
Cette partie 27 entraîne la tête du brûleur 3, et par suite, tout le brûleur vers le haut de la figure 6, ce qui dégage le
joint d'étanchéité 28 solidaire de la partie inférieure 29 du brûleur de son siège 30 et le passage du gaz.
Selon une caractéristique de l'invention, la partie avant 27 du poussoir 7 est constituée de deux zones, respectivement 31 et 32 qui seront qualifiées par la suite de zone souple 31 et de zone rigide 32. Comme cela apparaît sur la figure 7, cette structure composite résulte, dans l'exemple représenté, de la découpe dans la partie 27 (ou de la formation par moulage) d'un évidement 33. Ainsi, la rigidité de la zone 31 ne dépend plus que de la résistance mécanique de la ligne 37 de séparation des deux zones 31 et 32.
Au-dessous de la zone 32, fait saillie, vers le bas, une butée 38 de limitation de la course de la partie avant 27 du poussoir 7. D'une manière générale, cette butée prend appui sur le corps 1 du briquet. Dans l'exemple représenté, elle repose sur un prolongement 39 de la molette de réglage 4.
Comme cela apparaît sur la figure 6, la partie souple 31 présente un talon 41 dont la fonction apparaîtra dans ce qui suit.
Le fonctionnement du briquet muni d'un poussoir selon l'invention est le suivant :
Après action sur la molette d'allumage, une pression est exercée sur le poussoir 7, qui provoque le pivotement de l'ensemble du poussoir et l'élévation de la partie avant 27. La partie 31 du poussoir vient en contact avec la couronne inférieure 40 de la tête de brûleur 3 et soulève celle-ci, ce qui a pour effet de dégager le joint de brûleur de son siège 30, et de permettre le passage du gaz qui s'enflamme. On a observé que, malgré l'élasticité de la zone souple 31, celle-ci pouvait soulever, sans difficulté, la tête de brûleur. Mais, dans le cas contraire, c'est-à-dire en cas d'écrasement de la partie 31, la zone rigide prendrait immédiatement le relais pour appliquer la force nécessaire.
Après allumage d'une cigarette ou analogue, la pression sur le poussoir est relâchée. Sous l'action du ressort 8 préalablement comprimé, le poussoir pivote dans le sens sinistrorsum autour de l'axe 6, et la partie 27 redescend vers sa position de repos incluant la fermeture du passage du gaz par le joint de brûleur 28. Au cours de cette descente, le brûleur est entraîné par le talon 41 de la partie 31 qui est en saillie par rapport au-dessous de la surface inférieure de la partie rigide 32. Cet entraînement se poursuit jusqu'à ce que le joint de brûleur soit appliqué avec la pression suffisante contre son siège. La butée 38 vient alors au contact de la pièce 39 et le mouvement de la partie rigide 32 est bloqué. Seule agit sur le brûleur la pression du talon 41, c'est-à-dire la pression résultant de l'élasticité de la ligne 37, qui, comme indiqué ci-dessus, est d'une valeur limitée.
D'une manière générale, il importe que la surface inférieure de la zone souple 31 se trouve à un niveau inférieur à celui de la surface inférieure de la zone rigide 32. Si la souplesse de la zone 31 est suffisante, on peut omettre la butée 38 d'arrêt de course de la zone rigide 32. Dans tous les cas, c'est la déformation de la zone souple qui transmet la pression voulue sur le joint. Bien entendu, la zone souple peut être une zone centrale circulaire faisant saillie au-dessous de la zone périphérique. Dans le cas où le poussoir du briquet est muni d'une sécurité comme indiqué précédemment, il est nécessaire de laisser un peu de jeu entre les pièces en vue de leur déplacement sans frottement. Il en résulte que, en appui sur le poussoir, même si il se trouve contrebalancé par le cran 11, peut permettre au gaz de s'échapper. La souplesse de la partie 31 permet d'éviter le soulèvement du joint 30 par déformation.
La description qui précède a été donnée dans le cas d'un briquet à allumage traditionnel par pierre. Mais, des moyens analogues peuvent être mis en oeuvre dans le cas d'un allumage piézo-électrique dans lequel le poussoir n'est plus basculant,, mais coulissant.