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La présente invention concerne un perfectionnement aux briquets a gaz à l'épreuve des enfants.
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Pour diminuer les risques q'un enfant ne provoque un accident grave, voire un incendie, en manoeuvrant un briquet à gaz laissé malencontreusement à sa portée, on a imaginé des briquets à l'épreuve des enfants. Dans ces briquets, au mécanisme d'allumage sont associés des moyens de neutralisation de ce mécanisme, mobiles entre une position active de neutralisation, dans laquelle ils empêchent l'actionnement du mécanisme d'allumage, et une position effacée dans laquelle ils permettent cet actionnement, ces moyens mobiles étant déplaçables, manuellement, par l'utilisateur, de leur position active de neutralisation à leur position effacée.
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Ce type de briquet est connu, notamment, par le modèle d'utilité allemand 88 02 582.9. Cependant, dans tous ces briquets, les moyens de neutralisation ne sont pas agencés pour être automatiquement ramenés en position active de neutralisation après actionnement du mécanisme d'allumage.
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Ce retour en position active ne peut donc être obtenu que par leur manoeuvre, en sens inverse, par l'utilisateur.
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On conçoit aisément qu'un simple oubli de ce dernier anihile complètement les avantages liés à la présence de ces moyens de neutralisation.
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Par le WO-A-90/12254, on connaît un briquet du type précité dans lequel les moyens de neutralisation du mécanisme d'allumage sont normalement maintenus en position de neutralisation et sont, en outre, agencés pour être automatiquement ramenés en position de neutralisation, en fin d'actionnement du mécanisme d'allumage.
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Une forme d'exécution particulière concerne un briquet à gaz dans lequel les moyens de commande de l'ouverture de la soupape sont constitués par un levier basculant articulé sur un axe fixe orthogonal à l'axe du brûleur soupape, dont une extrémité en forme de fourche ou couronne élastique est engagée sous une collerette du brûleur soupape et dont l'autre extrémité ou extrémité d'actionnement est destinée à être actionnée par l'utilisateur en étant poussée en direction du corps du briquet, à l'encontre de la force d'un ressort de rappel, les moyens de production d'étincelles étant eux-mêmes indépendants ou associés au levier de commande de l'ouverture de la soupape.
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Suivant cette forme d'exécution, les moyens de neutralisation du mécanisme d'allumage sont constitués par un poussoir, disposé sous l'extrémité d'actionnement du levier basculant, mobile parallèlement à l'axe longitudinal de ce levier basculant, entre une position active dans laquelle il est en saillie par rapport à l'extrémité d'actionnement du levier et une position effacée dans laquelle il est repoussé en direction de l'autre extrémité du levier basculant, ce poussoir, pourvu de moyens de guidage par rapport au corps du briquet, présentant la forme d'un fer à cheval dont chaque branche latérale, en matière élastique, porte un bossage normalement situé sous une jupe bordant l'extrémité d'actionnement du levier basculant de manière à empêcher ce basculement dans le sens de l'ouverture de la soupape, des rampes convergentes complémentaires étant aménagées sur les faces internes des parois latérales du corps du briquet et sur les extrémités des branches du poussoir pour provoquer une réduction de l'écartement de leurs bossages lorsque le poussoir est déplacé en position effacée, de manière à libérer totalement la trajectoire de la jupe de l'extrémité d'actionnement du levier basculant, tandis que le poussoir et la face postérieure externe de la jupe de l'extrémité d'actionnement du levier basculant présentent des rampes complémentaires de même pente, aptes à coopérer, lors de l'enfoncement de cette extrémité du levier basculant, pour provoquer le déplacement, en sens inverse, du poussoir jusque dans sa position active de neutralisation.
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Dans ce briquet, la branche transversale du poussoir porte une saillie postérieure d'actionnement normalement en saillie au-dessous de l'extrémité d'actionnement du levier basculant et que l'utilisateur doit enfoncer pour libérer le levier basculant.
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Considérant que la manoeuvre de ce poussoir, trop simple, était encore à la portée d'un enfant un peu observateur, la présente invention concerne un perfectionnement à ce type de briquet. Selon ce perfectionnement, d'une part, les moyens s'opposant au déplacement du poussoir, de sa position active à sa position effacée, sont renforcés et, d'autre part, la saillie postérieure d'actionnement du poussoir est portée par un pilier solidaire de la branche transversale du poussoir et ce pilier est rendu suffisamment flexible pour que, compte tenu de la force de réaction des moyens s'opposant au déplacement du poussoir de sa position active à sa position effacée, le déplacement de la saillie postérieure du poussoir, dans le sens de son enfoncement, ne soit communiqué aux branches du poussoir que si la force exercée sur la saillie comporte une composante verticale, orientée de haut en bas et propre à rigidifier son pilier support et que ce dernier fléchisse en l'absence d'une telle composante.
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Dans ces conditions, seul un initié peut effectivement déplacer le poussoir.
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Le renforcement des moyens s'opposant au déplacement du poussoir dans le sens correspondant à la libération du levier basculant peut être obtenu par une rigidité accrue des branches latérales du poussoir, ou un choix approprié des matières respectives constituant les parties mobiles les unes par rapport aux autres en fonction de leurs coefficients de frottement, ou encore par l'aménagement de leur état de surface visant à augmenter les forces de frottement lors de leur glissement l'une contre l'autre.
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Par ailleurs, le pilier support de la saillie postérieure d'actionnement du poussoir peut être rendu flexible, dans la limite désirée, par un choix déterminé de sa longueur et de sa section transversale, au moins au niveau de son attache à la branche transversale.
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Une augmentation de la longueur du pilier support de la saillie postérieure d'actionnement du poussoir présente l'avantage d'augmenter le bras de levier avec lequel la force exercée sur la saillie agit sur lui pour le faire fléchir.
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Cependant, l'augmentation de la seule longueur du pilier présente l'inconvénient de diminuer sa résistance au flambage au point qu'il ne pourrait pas supporter la composante verticale nécessaire de la force exercée sur la saillie postérieure du poussoir.
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Suivant une forme d'exécution préférée de l'invention visant à ne pas diminuer sa résistance ai flambage, le pilier support de la saillie postérieure d'actionnement du poussoir est réalisé en une matière plastique moulable ou injectable, présentant un faible module d'élasticité.
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Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, la face postérieure de la saillie postérieure d'actionnement du poussoir est inclinée de haut en bas et d'avant en arrière pour présenter une pente sensiblement perpendiculaire à la direction de la force avec laquelle on doit agir sur la saillie postérieure du poussoir.
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De toute façon, l'invention sera bien comprise, à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution d'un briquet à l'épreuve des enfants équipé du perfectionnement qui en est l'objet :
- figure 1 est une vue de côté en élévation et partiellement écorchée de la partie supérieure de ce briquet ;
- figure 2 est une vue en coupe suivant II-II de figure 1 ;
- figure 3 est une vue en plan par-dessus de la partie arrière de l'objet de figure 1, le levier basculant étant supprimé ;
- figure 4 et 5 sont des vues similaires, respectivement, aux figures 1 et 3 montrant son système d'allumage en position déverrouillée ;
- figure 6 est une vue similaire à figure 1 illustrant une tentative infructueuse de déverrouillage de son système d'allumage ;
- figure 7 est une vue similaire à figure 3 montrant ce briquet en position de flamme allumée.
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Le briquet illustré sur le dessin et auquel est appliqué l'invention, est du type dans lequel les moyens de commande de l'ouverture du brûleur soupape 2 sont constitués par un levier basculant 3 articulé sur un axe fixe 4 orthogonal à l'axe du brûleur soupape 2, par l'intermédiaire de deux tourillons 5 qu'il porte latéralement dans sa partie médiane et qui sont engagés dans des moyeux 6 ménagés dans une chape dont les ailes 7 sont solidaires du corps 8 du briquet. Une extrémité en forme de couronne élastique 3a du levier basculant 3 est engagée sous une collerette 2a du brûleur soupape 2 de manière à pouvoir commander, par soulèvement du brûleur soupape 2, l'ouverture de la soupape lorsque l'autre extrémité ou extrémité postérieure d'actionnement 3b du levier 3 est poussée en direction du corps 8 du briquet, comme illustré par la flèche 9. Un ressort hélicoïdal 11, interposé entre le corps 8 du briquet et la face inférieure de l'extrémité d'actionnement 3b du levier basculant 3 tend constamment à éloigner cette extrémité du corps 8 et, par conséquent, à ramener le brûleur soupape 2 en position de fermeture de la soupape.
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Sur le dessin, on n'a pas représenté les moyens de production d'étincelles. Ces moyens peuvent être tout simplement du type à pierre pyrophorique et molette, la molette et ses entraîneurs pouvant être montés sur un axe 12, parallèle à l'axe 4 du levier basculant 3 et porté, au-dessus de lui, par les ailes 7 de la même chape, de telle sorte qu'en fin d'actionnement de la molette, le pouce de l'utilisateur tombe sur l'extrémité d'actionnement 3b du levier 3, provoquant, aussitôt après la production d'étincelles, l'ouverture du brûleur soupape 2 et l'allumage de la flamme.
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Dans ce briquet, les moyens de neutralisation du mécanisme d'allumage sont agencés pour s'opposer à l'action du levier basculant 3 dans le sens de la flèche 9. Ces moyens de neutralisation sont constitués par un poussoir 13 mobile dans le sens de la flèche 1 pour être amenés en position effacée de libération du levier basculant 3 et dans le sens de la flèche 14 pour être ramenés dans sa position active de neutralisation de ce levier.
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Comme le montre plus particulièrement les figures 1, 4, 6 et 7, ce poussoir 13 est placé au-dessous de l'extrémité d'actionnement 3b du levier basculant 3. Comme cela est plus particulièrement visible sur les figures 3 et 5, ce poussoir 13 présente sensiblement la forme d'un fer à cheval dont les branches latérales 13a, en matière élastique et reliées entre elles par une branche transversale 13c, occupent normalement la position d'écartement illustrée sur la figure 3, position dans laquelle leurs extrémités libres sont en appui contre la face interne de la paroi du corps 8 du briquet. Par ailleurs, les extrémités libres des branches latérales 13a du poussoir 13 sont taillées en biseau de manière à présenter des rampes convergentes 13′a, tandis que les faces internes en regard de l'extrémité supérieure de la paroi du corps 8 du briquet présentent des rampes complémentaires 8a contre lesquelles les extrémités biseautées 13′a des branches latérales 13a du poussoir 13 sont normalement en appui lorsque le poussoir 13 est en position active de neutralisation du levier basculant 3, comme illustré sur les figures 1 à 3.
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On conçoit aisément qu'un déplacement du poussoir 13 dans le sens de la flèche 1 a pour effet de faire glisser les rampes 13′a de ses branches latérales 13a le long des rampes 8a du corps du briquet 8 et de provoquer ainsi le resserrement des branches 13a jusque dans leur position rapprochée visible sur la figure 5, position dans laquelle les extrémités libres biseautées 13′a des branches latérales 13a du poussoir 13 ont dépassé les rampes 8a du corps 8.
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En outre, comme le montre le dessin, chaque branche latérale 13a du poussoir 13 porte un bossage ou pion 13b dirigé vers le haut, c'est-à-dire en direction de la face inférieure de l'extrémité postérieure 3b du levier basculant 3. Comme le montre plus particulièrement la figure 2, lorsque le poussoir 13 est dans sa position active de neutralisation du levier basculant 3, les bossages ou pions 13b sont situés en-dessous d'une jupe 3′b bordant latéralement la face inférieure de l'extrémité postérieure 3b du levier basculant 3. Comme le montre plus particulièrement la figure 5, le déplacement du poussoir 13 dans sa position effacée, telle qu'illustré sur la figure 5, provoque, par le resserrement de ses branches latérales 13a le rapprochement l'un de l'autre des pions 13b de telle sorte que, dans cette position, ils échappent à la trajectoire de la jupe 3′b de l'extrémité postérieure 3b du levier basculant 3, rendant possible la manoeuvre de ce dernier.
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Comme le montre le dessin, la branche transversale 13c du poussoir 13, qui relie les branches latérales 13a, porte également une branche centrale médiane de guidage 13d qui présente une lumière longitudinale 13′d destinée à être engagée sur la base 15a du pion 15 qui sert au guidage de l'extrémité inférieure du ressort 11. Pour éviter que la présence du ressort 11 ne gêne les déplacements du poussoir 13 dans le sens de la flèche 1 ou en sens inverse, la base 15a du pion 15 est constituée par un épaulement au moins partiel dont la largeur correspond à celle de la lumière 13′d de la branche centrale médiane 13d du poussoir 13 mais est supérieure à l'alésage du ressort 11. Naturellement, la hauteur de l'épaulement 15a constituant la base du pion 15 est au moins égale à l'épaisseur de la branche centrale médiane 13d du poussoir 13.
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Enfin, comme cela est aussi le cas dans cette forme d'exécution précédemment décrite du briquet à l'épreuve des enfants objet du WO-A-90/12254 précédemment cité, la branche transversale 13c du poussoir 13 porte une saillie postérieure 13e constituant la saillie postérieure d'actionnement du poussoir 13.
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Selon l'invention, et comme le montre plus particulièrement les figures 1, 4, 6 et 7, la saillie postérieure d'actionnement 13e du poussoir 13 est liée à la branche transversale 13c de ce poussoir par l'intermédiaire d'un pilier 13f rendu volontairement flexible pour que, compte tenu de la force de réaction des moyens qui s'opposent au déplacement du poussoir 13 de sa position active, telle qu'illustrée sur la figure 1, à sa position effacée, telle qu'illustrée sur la figure 4, ce pilier fléchisse comme illustré sur la figure 6, si la force exercée sur la saillie postérieure d'actionnement 13e du poussoir 13 ne comporte pas, comme la force illustrée par la flèche 16, une composante verticale orientée de haut en bas, et, notamment, si elle est orientée uniquement en direction du brûleur soupape 2, c'est-à-dire dans le sens de la flèche 1.
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Naturellement, le pilier 13f doit présenter suffisamment de résistance au flambage pour que, lorsque l'on exerce, sur l'extrémité d'actionnement 13e du poussoir 13, une force orientée de haut en bas et d'arrière en avant, comme illustré par la flèche 16 de figure 1, il en résulte, grâce à la composante verticale de cette force, un raidissement suffisant pour s'opposer à sa flexion et, par conséquent, pour permettre le déplacement du poussoir 13 dans le sens de la flèche 1, c'est-à-dire dans sa position effacée comme illustré sur la figure 4.
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En résumé, ce résultat peut être obtenu par un choix approprié des valeurs combinées suivantes :
- force de réaction des moyens s'opposant au déplacement du poussoir 13 dans le sens de la flèche 1,
- longueur du pilier 13f,
- section transversale du pilier 13f notamment au voisinage de sa base,
- matériau constitutif du pilier 13f.
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Comme on le conçoit aisément, il est nécessaire de trouver un compromis entre la longueur, la section transversale et la matière constitutive du pilier 13f pour qu'il soit en mesure de supporter la composante verticale de la force exercée sur la saillie postérieure 13e dans le sens de la flèche 16.
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Par ailleurs, la force de réaction des moyens s'opposant au déplacement du poussoir 13 dans le sens de la flèche 1 dépend de plusieurs facteurs et notamment de la raideur des branches latérales 13a du poussoir 13, de l'état de surface des rampes 13′a des branches latérales 13a et des rampes 8a du corps 8 du briquet.
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On peut aussi, par exemple augmenter la pente des rampes précitées 13′a et 8a tout en utilisant pour la réalisation du poussoir 13, une matière possédant un faible coefficient de frottement.
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Dans ce cas, une matière convenant particulièrement bien à la réalisation du poussoir 13 est du polyoxyméthylène communément appelé acétal, avantageusement pourvu d'additifs favorisant le glissement tels que le polytétrafluoréthylène ou du disulfure de molybdène.
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La face postérieure 13′e de la saillie postérieure 13e d'actionnement du poussoir 13 est avantageusement inclinée de haut en bas et d'avant en arrière pour présenter une pente sensiblement perpendiculaire à la direction 16 de la force avec laquelle on doit agir sur la saillie postérieure 13e du poussoir 13.
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La présence de cette pente à l'extrémité postérieure 13′e de la saillie postérieure 13e du poussoir 13 combinée au décalage du point d'action de cette force par rapport à l'axe longitudinal du pilier 13, présente l'avantage supplémentaire qu'une pression exercée sur elle, dans le sens de la flèche 16 crée, sur la saillie 13e, un couple qui a pour effet de cambrer le pilier 13b et d'en améliorer encore la raideur.
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Enfin, comme cela était le cas dans le briquet à l'épreuve des enfants décrit dans le WO-A-90/12254 précédemment cité, le poussoir 13 et la face inférieure de l'extrémité postérieure d'actionnement 3b du levier basculant 3 présentent des faces inclinées formant rampe pour qu'en fin d'actionnement du levier 3, dans le sens de la flèche 9, commandant le déplacement du brûleur soupape 2 dans le sens de l'ouverture de la soupape, la rampe du levier 3b vienne au contact de la rampe du poussoir 13 afin d'en provoquer le recul, dans le sens de la flèche 14, de sa position effacée à sa position active de neutralisation du levier 3.
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Ici, comme dans le briquet du document précité, la rampe 3˝b du levier 3 est aménagée sur la partie inférieure de l'extrémité postérieure 3b du levier 3. Par contre, la rampe 13g du poussoir 13 est, ici, aménagée à l'extrémité antérieure de la saillie postérieure 13e d'actionnement du poussoir 13.