BOUCHON DE RÉSERVOIR DE CARBURANT A BARILLET, NOTAMMENT POUR VÉHICULE
La présente invention concerne un bouchon à serrure destiné à fermer l'extrémité ouverte d'une tubulure, par exemple un bouchon de fermeture d'une enceinte, telle qu'un réservoir de liquide et, notamment un réservoir de carburant d'un véhicule.
Dans les véhicules, le réservoir est fermé par un bouchon fixé sur l'extrémité externe de la tubulure d'alimentation en carburant du réservoir au niveau de la carrosserie pour assurer l'obturation de ladite tubulure. Le dispositif de fixation du bouchon sur la tubulure est généralement constitué, soit par un système à baïonnettes dans lequel la tubulure comporte des crans et des rampes avec lesquels coopèrent, par rotation relative, des ergots ou baïonnettes fixés sur le bouchon, soit par un système de vissage dans lequel la tubulure et le bouchon portent des pas de vis complémentaires.
Pour empêcher l'accès du réservoir et, par conséquent, éventuellement des vols de carburant, le bouchon est généralement muni d'une serrure à barillet actionnée par une clef et comportant un stator et un rotor. Cette clef est, très souvent, la clef de contact du véhicule, pour éviter ainsi que le conducteur, après avoir fait son plein de carburant, n'oublie pas de refermer le réservoir à l'aide du bouchon à barillet.
Le bouchon peut comporter, selon un mode de réalisation connu, deux parties mobiles en rotation, l'une par rapport à l'autre. La première partie constitue le corps de bouchon : elle s'appuie, de préférence par l'intermédiaire d'un joint d'étanchéité, sur l'extrémité externe de la tubulure d'alimentation du réservoir de carburant et elle est solidaire du stator du barillet de serrure ; cette première partie du bouchon est recouverte d'un capuchon fixé sur le corps de bouchon mais libre en rotation par rapport à lui. La seconde partie comporte le support des moyens de verrouillage du bouchon sur la tubulure, les moyens de verrouillage étant soit au moins un ergot ou une baïonnette dans le cas d'un système à baïonnettes, soit un pas de vis dans le cas d'un système de vissage : elle est solidaire en rotation du rotor : ledit support est susceptible de coulisser axialement par rapport au rotor sous l'action d'un moyen élastique ; ledit moyen élastique tend à
rapprocher axialement ledit support du corps de bouchon lorsque le bouchon est désolidarisé de la tubulure, la fixation du bouchon sur la tubulure tendant au contraire à écarter du corps de bouchon ledit support. Généralement, le moyen élastique est un ressort qui est comprimé lorsque le bouchon est fixé sur la tubulure et qui se détend lorsque le bouchon en est désolidarisé.
Si l'on tente de faire tourner le bouchon en l'absence de clef, le capuchon, qui est la seule partie préhensible du bouchon en position d'obturation, tourne librement par rapport au corps de bouchon sans entraîner la rotation de ce dernier. Lorsque la clef est introduite dans le logement de clef du rotor, le rotor du barillet peut tourner par rapport au stator. Dans ces conditions, le support des moyens de fixation peut être entraîné par le rotor sur un quart de tour, ce qui permet d'agir sur les moyens de fixation et de les amener ainsi par rotation au droit d'encoches appropriées pour désolidariser le bouchon de la tubulure.
Dans le cas du système de verrouillage à baïonnettes, le bouchon comporte, de façon générale, sur une première pièce, des moyens de verrouillage réalisés sous la forme d'au moins deux bossages, ou baïonnettes, destinés chacun à traverser une échancrure d'une seconde pièce avant de coopérer avec des moyens de blocage complémentaires positionnés sur ladite seconde pièce à la suite d'un déplacement relatif en rotation desdites pièces ; le nombre de baïonnettes et d'échancrures est le même. Lorsque l'on utilise un tel système de verrouillage pour un bouchon de réservoir de véhicule, les baïonnettes sont souvent disposées, pour des raisons pratiques de fabrication, sur le bouchon, à distance du disque de fermeture, tandis que les échancrures sont réalisées dans une collerette formée perpendiculairement à l'axe de la tubulure, la forme et les dimensions des baïonnettes étant choisies de manière telle qu'elles puissent traverser les échancrures.
Un tel bouchon comporte, de façon connue, un fût central conformé de manière à s'engager à l'intérieur de la tubulure. L'extrémité du fût destinée à être positionnée à l'extérieur de la tubulure porte une platine composée d'un disque de fermeture de l'extrémité de la tubulure muni d'une jupe globalement cylindrique
s 'étendant parallèlement à la paroi externe du fût, à distance de celle-ci. Lorsque l'on met en place le bouchon sur la tubulure en vue de sa fermeture, le fût est engagé dans la tubulure, à l'intérieur de la collerette, tandis que la jupe cylindrique est engagée autour de la collerette de la tubulure.
Il est possible de diriger la collerette de la tubulure soit vers l'extérieur, soit vers l'intérieur de celle-ci. Les échancrures de la collerette étant réalisées sur son bord libre, les baïonnettes du bouchon sont alors disposées soit sur la jupe cylindrique, lorsque la collerette est dirigée vers l'extérieur de la tubulure, soit sur le fût, lorsque la collerette est dirigée vers l'intérieur de la tubulure.
Lors de l'engagement du bouchon sur l'extrémité de la tubulure, on positionne les baïonnettes du bouchon en face des échancrures de la collerette. Le verrouillage du bouchon est réalisé en le faisant tourner de manière à positionner les baïonnettes sous une portion pleine de la collerette.
De manière à éviter le retrait non autorisé du bouchon, par exemple en vue de voler soit le bouchon lui-même, soit le carburant présent dans le réservoir, il a déjà été proposé, de longue date, des bouchons de réservoir munis d'un barillet, la clé d'actionnement de ce barillet étant, de préférence, la clé de contact permettant de démarrer le véhicule. Ces bouchons sont alors conformés en deux parties mobiles en rotation l'une par rapport à l'autre autour de leur axe commun, une première partie globalement formée par le disque de fermeture et la jupe cylindrique et une deuxième partie constituée par le fût et portant les baïonnettes de verrouillage, la première partie étant solidaire du stator du barillet alors que la deuxième est solidaire du rotor dudit barillet, le barillet assurant la solidarisation en rotation des deux parties quand le rotor est, par rapport au stator, dans la position d'introduction de la clé, la clé permettant de faire tourner la deuxième partie par rapport à la première.
La clé ne peut donc être introduite dans la serrure que lorsque le bouchon est en position de fermeture verrouillée de la tubulure, c'est-à-dire lorsque le rotor et le stator du barillet sont disposés angulairement l'un par rapport à l'autre dans la position d'introduction de la clé, dite position de verrouillage du barillet. De
même le retrait de la clé n'est possible que dans cette position de verrouillage.
Dans le cas du système de vissage, de tels bouchons comportent : - un obturateur destiné à fermer une ouverture de l'enceinte, ledit obturateur étant équipé d'un système de fixation, tel qu'un système de vissage, pour mettre en place de façon amovible ledit obturateur sur ladite ouverture ; - un organe de manoeuvre permettant d'agir sur l'obturateur ; et - une liaison débrayable, comprenant un barillet à clef, interposée entre l'organe de manoeuvre et l'obturateur, de sorte que, pour la position déverrouillée du barillet, il y ait une solidarisation entre l'organe de manoeuvre et l'obturateur alors que dans la position verrouillée du barillet il y ait, au contraire, une désolidarisation entre l'organe de manoeuvre et l'obturateur, la liaison débrayable étant alors en position débrayée.
Le barillet à clef utilisé dans un bouchon de ce type comporte un stator solidaire de l'organe de manoeuvre et un rotor qui agit sur la liaison débrayable. En l'absence de clef, le rotor est verrouillé dans le stator ; lorsque l'on introduit la clef dans le logement de clef du rotor, les organes de clavetage rotor/stator sont amenés dans une position appropriée pour permettre la rotation du rotor par rapport au stator et, dès lors que l'on a tourné le rotor par rapport au stator à partir de la position d'introduction de la clef, il devient impossible de retirer la clef hors du rotor car elle s'y trouve bloquée par les organes de clavetage avec lesquels elle coopère.
Dans les bouchons existants, lorsque le bouchon est désolidarisé de la tubulure, le corps du bouchon et le support du moyen de fixation sont susceptibles de rotation l'un par rapport à l'autre. Par conséquent, il est possible de faire tourner le rotor par rapport au stator à l'aide de la clef, de ramener la clef dans sa position d'introduction et de la sortir de la serrure. La clef étant généralement la clef de contact, le conducteur distrait peut alors faire démarrer le véhicule en oubliant de remettre le bouchon sur la tubulure du réservoir. Dans ces conditions, le réservoir restant ouvert, des vapeurs de carburant, notamment d'essence, se dégagent dans l'atmosphère et, par
conséquent, polluent l'atmosphère ; il est donc souhaitable d'éliminer ce risque de pollution. En outre, il est dangereux de laisser un véhicule réservoir ouvert et il est donc souhaitable également d'augmenter la sécurité en éliminant un tel risque. La présente invention a pour but de proposer une disposition telle qu'il soit impossible de retirer la clé du bouchon lorsque celui-ci n'est pas en position de fermeture verrouillée de la tubulure.
A cet effet, l'invention concerne un bouchon de réservoir destiné à être fixé sur l'extrémité externe de la tubulure d'alimentation d'un réservoir de carburant de véhicule pour assurer l'obturation de ladite tubulure, ledit bouchon comportant un barillet de serrure ayant un stator fixe dans le bouchon et un rotor actionnable à l'aide d'une clé, ledit rotor étant solidaire en rotation de moyens de verrouillage du bouchon en position d'obturation sur la tubulure propres à coopérer avec des moyens de blocage complémentaires prévus sur la tubulure pour empêcher le retrait du bouchon, caractérisé par le fait qu'il comporte un dispositif de blocage qui bloque la clé dans le rotor lorsque le bouchon est désolidarisé de la tubulure, ce dispositif de blocage étant propre à libérer la clé, lorsque le bouchon est en position d'obturation sur la tubulure.
Dans un premier mode de réalisation, on peut prévoir que le stator du barillet est solidaire d'une platine de bouchon comportant en premier lieu un moyeu tubulaire entourant le stator et solidaire dudit stator, en deuxième lieu, un disque de fermeture destiné à être positionné sur l'extrémité de la tubulure pour l'obturer, et en troisième lieu, au moins un bossage destiné à être positionné dans une échancrure formée dans une collerette que porte la tubulure à son extrémité externe pour positionner le bouchon par rapport à ladite tubulure lors de l'obturation de celle-ci.
Par ailleurs, le rotor du barillet est solidaire d'un support de baïonnettes, qui comporte une partie supérieure cylindrique adaptée à être positionnée autour de celle des extrémités du moyeu tubulaire qui est la plus éloignée de l'entrée de la clé du barillet, ladite partie supérieure cylindrique portant au moins une baïonnette formant saillie radialement, un anneau étant disposé perpendiculairement à l'axe du
moyeu tubulaire à un niveau un peu plus éloigné de l'entrée de clé du barillet que le niveau de la zone de baïonnette la plus proche de ladite entrée de clé.
Avantageusement, le support de baïonnettes du bouchon porte deux baïonnettes disposées à 180° l'une de l'autre autour de l'axe dudit support, l'anneau étant ménagé entre lesdites baïonnettes.
De préférence, le dispositif de blocage comporte au moins un ergot disposé dans un bossage de la platine, ledit ergot étant en saillie par rapport au bossage pour coopérer avec la bordure du fond d'une échancrure en vue de son effacement élastique lors de la mise en place du bouchon sur la tubulure.
Avantageusement, l'ergot est constitué d'un corps globalement parallélépipédique portant d'une part un doigt qui constitue la partie saillante de l'ergot, et d'autre part un pied qui s'appuie sur l'anneau ou sur le fond d'un embrèvement ménagé dans la zone de baïonnette la plus proche de l'entrée de clé du barillet.
On peut prévoir que le corps de l'ergot soit mis en place dans un logement du bossage et soit repoussé radialement vers l'extérieur de ce logement par un moyen élastique, le doigt s 'étendant vers l'extérieur du bossage à travers une fenêtre de celui-ci.
De préférence, le doigt de l'ergot présente, vers l'extérieur de son logement une face oblique, dont la partie la plus proche de l'entrée de clé de barillet est celle la plus éloignée de l'axe dudit barillet. On peut prévoir que le bouchon comporte deux bossages diamétralement opposés, dont un seul est équipé d'un ergot.
Avantageusement, le rotor du barillet ne peut tourner que d'un quart de tour quand la clé est introduite dans son logement de clé et qu'une baïonnette coopérant avec un bossage muni d'un ergot présente un embrèvement en deux parties, une partie radiale et une partie circonférentielle, embrèvement dans lequel le pied de l'ergot peut se déplacer soit radialement par compression ou détente du moyen élastique, soit circonférentiellement quand le support de baïonnettes tourne par rapport à la platine du bouchon, le pied venant sur l'anneau quand il échappe à la partie circonférentielle.
Dans un deuxième mode de réalisation, le dispositif de blocage empêche, de préférence, dans le barillet la rotation du rotor par rapport au stator lorsque la clef est dans la position permettant de désolidariser le bouchon de la tubulure. Dans ces conditions, la clef est maintenue dans une position formant un angle par rapport à sa position d'introduction et ne peut plus être retirée du rotor puisque les éléments de clavetage rotor/stator sont engagés dans les dentures ou empreintes de la clef et y sont maintenus par appui contre la paroi interne du stator. De préférence, le bouchon est du type comportant deux parties mobiles en rotation l'une par rapport à l'autre, la première partie constituant un corps de bouchon, qui est susceptible de prendre appui sur le bord de la tubulure pour assurer l'obturation de la tubulure et qui est solidaire du stator du barillet, ledit corps de bouchon étant recouvert par un capuchon préhensible et fou en rotation par rapport au corps de bouchon, et la seconde partie comportant un support des moyens de verrouillage du bouchon sur la tubulure, ledit support étant solidaire en rotation du rotor et susceptible de coulisser axialement par rapport au rotor, un moyen élastique tendant à rapprocher le support du corps de bouchon alors que la coopération des moyens de verrouillage avec la tubulure tend à écarter ledit support du corps de bouchon.
Avantageusement, le dispositif de blocage empêche la rotation du support par rapport au corps du bouchon et, par conséquent, la rotation du rotor par rapport au stator lorsque le bouchon est désolidarisé de la tubulure.
Le moyen élastique est, de préférence, maintenu en compression lorsque le bouchon est fixé sur la tubulure ; ce moyen élastique est, de préférence, un ressort disposé entre un embout solidaire du rotor et le support des moyens de fixation. On peut prévoir que le dispositif de blocage comporte au moins un pion porté par l'un des deux éléments constitués par le corps du bouchon et le support des moyens de fixation, ledit pion coopérant avec une cavité ménagée dans l'autre de ces deux éléments. De préférence, le pion est porté par le corps de bouchon et la cavité est ménagée dans le support des moyens de fixation ; la cavité peut être constituée par une rainure diamétrale. Lorsque le système de fixation
est un système à baïonnettes, deux baïonnettes ou ergots sont avantageusement disposées en saillie sur la paroi externe du support dans un plan diamétral dudit support, le plan moyen de la rainure étant sensiblement confondu avec ledit plan diamétral. Le dispositif de blocage selon le deuxième mode de réalisation de l'invention fonctionne de la façon suivante. Lorsque le bouchon est en place, le moyen élastique est maintenu en compression et le support des moyens de fixation est maintenu écarté du corps du bouchon par la tubulure ; la force exercée par le moyen élastique applique le corps de bouchon contre un rebord de tubulure et assure ainsi d'une part, la compression d'un joint d'étanchéité et d'autre part la mise en appui des ergots du support contre ledit rebord de tubulure. Lorsque le bouchon est désolidarisé, le moyen élastique n'est plus comprimé et le support des moyens de fixation coulisse axialement par rapport au rotor en direction du corps du bouchon jusqu'à entrer en contact avec ledit corps du bouchon. Simultanément, le(s) pion(s) pénètre(nt) dans le(s) cavité(s) correspondante(s). Le support des moyens de fixation est ainsi bloqué en rotation par rapport au corps du bouchon et, par conséquent, le rotor de la serrure est bloqué en rotation par rapport au stator ; la clef est maintenue dans une position angulaire par rapport à sa position d'introduction et ne peut plus sortir de la serrure tant que le bouchon est désolidarisé de la tubulure. Pour pouvoir sortir la clef, il faut remettre le bouchon en place sur la tubulure du réservoir, ce qui permet de recomprimer le moyen élastique, d'écarter le support du corps de bouchon et de dégager le(s) pion(s) de la (des) cavité(s). Le support des moyens de fixation peut donc à nouveau tourner par rapport au corps de bouchon sous l'action de la clef qui entraîne le rotor par rapport au stator ; la clef peut donc être ramenée par rotation dans sa position d'introduction et être extraite du logement de clef du rotor.
Dans un troisième mode de réalisation, le bouchon selon l'invention comporte un obturateur qui est destiné à fermer l'extrémité externe de tubulure et qui est lié à un système de fixation apte à fixer de façon amovible ledit obturateur sur ladite extrémité de tubulure, un organe de manoeuvre permettant à l'utilisateur de fixer ou de désolidariser l'obturateur par rapport à la tubulure, une liaison
débrayable, qui comprend le barillet du bouchon, étant interposée entre l'organe de manoeuvre et l'obturateur, ladite liaison étant conçue pour assurer, en position déverrouillée du rotor, une solidarisation entre l'organe de manoeuvre et l'obturateur afin de permettre la manoeuvre de l'obturateur au moyen de l'organe de manoeuvre au moins pour la désolidarisation du bouchon par rapport à la tubulure.
Avantageusement, le dispositif de blocage assure la liaison débrayable au moyen d'un pêne mobile, qui permet la solidarisation entre l'organe de manoeuvre et l'obturateur et le blocage en position déverrouillée du rotor lorsque le bouchon est désolidarisé de la tubulure.
De préférence, le système de fixation de l'obturateur est un filetage, qui coopère avec un filetage complémentaire porté par la tubulure. Dans ce cas, avantageusement, le pêne est mobile en translation dans une rainure de l'organe de manoeuvre et peut prendre, par rapport à ce dernier, trois positions d'arrêt successives :
- une première position pour laquelle il n'existe aucune coopération de rotation ni entre l'organe de manoeuvre et l'obturateur au moins dans le sens de la désolidarisation du bouchon par rapport à la tubulure, ni entre le pêne et le rotor du barillet ;
- une deuxième position pour laquelle ledit pêne coopère avec l'obturateur pour solidariser ce dernier en rotation avec l'organe de manoeuvre ; et - une troisième position pour laquelle ledit pêne coopère, en outre, avec le rotor pour bloquer ce dernier en position déverrouillée.
On peut avantageusement prévoir que le bouchon ainsi défini comporte des moyens de détection de la position de l'obturateur par rapport à la tubulure permettant d'amener le pêne dans la troisième position quand l'obturateur est désolidarisé de la tubulure et de le ramener dans sa deuxième position quand l'obturateur est à nouveau mis en place sur la tubulure ; on peut aussi prévoir des moyens de repérage de la position -verrouillée ou déverrouillée- du rotor pour amener le pêne dans sa première ou sa deuxième position respectivement, quand l'obturateur est mis en place sur la tubulure.
Pour le bouchon ci-dessus, on préfère que le pêne comporte un premier élément de solidarisation qui, lorsqu'il est dans sa deuxième ou troisième position, coopère avec un élément complémentaire de l'obturateur pour solidariser ce dernier avec l'organe de manoeuvre dans les deux sens de rotation mais qui, lorsque le pêne est dans la première position, ne solidarise l'obturateur avec l'organe de manoeuvre que dans le sens du vissage du bouchon sur la tubulure.
On peut prévoir que le pêne comporte un deuxième élément de solidarisation qui, dans la troisième position du pêne, coopère avec un élément complémentaire du rotor, pour bloquer ce dernier en position déverrouillée.
Avantageusement, les moyens de détection de la position de l'obturateur par rapport à la tubulure comprennent un palpeur monté mobile par rapport à l'obturateur de manière à pouvoir être déplacé par la paroi de l'extrémité externe de la tubulure lorsque ledit obturateur est en cours de montage sur la tubulure, ledit palpeur comportant un rebord, qui coopère avec le pêne en repoussant ce dernier de sa troisième à sa deuxième position à l' encontre d'un ressort, lorsque l'obturateur est en place sur la tubulure, et en permettant au pêne de prendre sa troisième position, lorsque l'obturateur est désolidarisé de la tubulure, grâce à un évidement ménagé dans la bordure du pêne qui est située à l'opposé du ressort. On peut aussi prévoir que les moyens de repérage de la position du rotor par rapport au stator comprennent un téton monté excentré à la base dudit rotor, ledit téton coopérant avec la bordure formant came d'une lumière ob longue ménagée dans le pêne, de sorte que le pêne soit amené dans sa première position quand le rotor est en position verrouillée et soit libéré de l'action du téton quand le rotor est en position déverrouillée, ce qui permet au pêne d'accéder à ses deuxième et troisième positions.
Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant, à titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs, trois modes de réalisation représentés sur le dessin annexé. Sur ce dessin :
- la figure 1 est une vue en coupe diamétrale d'un bouchon de réservoir selon un premier mode de réalisation de l'invention, retiré de la tubulure de réservoir de carburant du véhicule,
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1 lorsque le bouchon est mis en place sur sa tubulure sans que l'on ait tourné la clé,
- la figure 3 est une vue analogue aux figures 1 et 2 après que l'on ait tourné la clé d'un quart de tour pour verrouiller le bouchon sur la tubulure,
- les figures 4, 5 et 7 sont des vues en coupe respectivement suivant les lignes IV-IV, V-V et VI-VI des figures 1 à
3,
- la figure 6 est une vue analogue à la figure 7 pour une rotation de la clé d'un angle faible alors que la figure 7 montre une rotation de 90° par rapport à la figure 4, - la figure 8 est une vue en perspective du bouchon sorti de la tubulure, dont les deux parties sont positionnées en position déverrouillée,
- la figure 9 est une vue en perspective du bouchon sorti de la tubulure, dont les deux parties sont en position de verrouillage, - la figure 10 est une vue en perspective éclatée d'un deuxième mode de réalisation du bouchon de réservoir selon l'invention ;
- la figure 11 est une vue en perspective du support des moyens de fixation du bouchon de la figure 10 ; - la figure 12 est une vue en coupe du bouchon de la figure
10 fixé sur la tubulure du réservoir ;
- la figure 13 est une vue en coupe du bouchon de la figure 12 après désolidarisation de la tubulure du réservoir ;
- la figure 14 est une vue de détail en coupe selon XIV- XIV de la figure 12 ;
- la figure 15 représente une vue schématique en coupe axiale, selon XV-XV de la figure 17, d'un bouchon selon un troisième mode de réalisation de l'invention, monté sur une tubulure de réservoir d'essence de véhicule automobile, le système de fixation étant un système à vissage et la clef étant en position d'introduction ;
- la figure 16 est une vue analogue à la figure 15, montrant la position des mécanismes internes du bouchon lorsque ce dernier est démonté de la tubulure de réservoir, le barillet étant en position déverrouillée ; - la figure 17 est une vue partielle de dessous, en coupe selon XVII-XVII de la figure 15, le pêne et le téton étant représentés en trait plein pour la position qu'ils occupent sur la figure 15 (première position du pêne) et en traits pointillés et mixtes respectivement pour les positions qu'ils occupent quand le rotor est déverrouillé et quand le bouchon est ou non sur la tubulure ;
- la figure 18 représente une vue partielle de dessous, en coupe selon XVIII-XVIII de la figure 16, le pêne étant dans sa troisième position ; et
- la figure 19 est une vue partielle, en coupe selon XIX- XIX de la figure 16.
Le bouchon de réservoir selon le premier mode de réalisation de l'invention est muni d'un barillet de serrure 1 comportant un stator 12 et un rotor 13. Le stator 12 et le rotor 13 sont liés l'un à l'autre en rotation par les paillettes lorsque la clé n'est pas dans le logement de clé du rotor, et sont libres en rotation l'un par rapport à l'autre lorsque la clé est insérée dans son logement de clé, les paillettes servant alors à immobiliser la clé dans le rotor en s 'insérant dans les encoches de celle-ci.
Le stator 12 du barillet est solidaire de la platine 2 du bouchon, ladite platine 2 présentant en premier lieu un moyeu tubulaire 24 adapté à être positionné sur ledit stator et fixé à celui-ci. Un joint 25 assure l'étanchéité de l'ensemble barillet - platine.
La platine 2 comporte en deuxième lieu un disque de fermeture 20 destiné à être positionné sur l'extrémité de la tubulure pour l'obturer et une jupe 21 adaptée à être positionnée autour de la tubulure. Un joint 91 est disposé contre la face interne du disque de fermeture 20 pour assurer l'étanchéité de l'obturation de la tubulure. Des languettes 22 disposées radialement le long du bord externe de la platine 2 facilitent la préhension du bouchon. En troisième lieu, la platine 2 présente deux bossages 23 formant des saillies radiales destinées à être positionnées dans les
échancrures 51 formées dans la collerette 50 de la tubulure pour positionner le bouchon par rapport à ladite tubulure lors de l'obturation de celle-ci.
La platine 2 porte de plus deux butées 27 disposées verticalement le long de la bordure des bossages 23, ayant le même encombrement radial que lesdits bossages mais une hauteur supérieure à celle desdits bossages ; ces butées 27 sont elles aussi insérées dans les échancrures 51 de la tubulure 90 lors de la mise en place du bouchon. Comme cela sera décrit en détail plus loin, ces butées 27 sont destinées à servir de butées d'arrêt aux baïonnettes portées par le rotor.
Le rotor 13 du barillet porte le support de baïonnettes 3. A cet effet, ledit rotor 13 comporte une queue de rotor 14 présentant des rainures 15 s 'arrêtant à distance de son extrémité de manière à former un pion 16. Le support de baïonnettes 3 comporte un fût cylindrique 34 destiné à être positionné autour de la queue de rotor 14 et des languettes 35 solidaires à leur extrémité supérieure de la paroi interne dudit fût 34. Lors du montage, les languettes 35 sont insérées dans les rainures 15 jusqu'à être en appui contre le pion 16 tandis que le bord supérieur du fût 34 est en appui contre le bord inférieur du rotor 13. Par ce montage, le support de baïonnettes 3 est solidarisé en translation et en rotation avec le rotor 13.
Comme visible sur les figures 8 et 9, le fût 34 n'est pas de section ronde : il est aplati et des renforts 36 supportent de part et d'autre ses parois.
Le support de baïonnettes 3 comporte également une partie supérieure cylindrique 37 adaptée à être positionnée autour du moyeu tubulaire 24 de la platine 2, à l'extrémité de celui-ci qui est la plus éloignée de l'entrée de la clé du barillet 1. Cette partie cylindrique 37 porte deux baïonnettes 38, diamétralement opposées, formant saillie radialement. Les baïonnettes ont globalement la forme d'un M, elles sont constituées par une paroi en U ouverte vers le bas 39 et une paroi verticale 40 disposée entre les deux ailes du U. Les ailes de la paroi en U 39 et de la paroi verticale 40 sont tronquées de manière à donner aux baïonnettes une forme tronconique à grande base en haut, c'est-à-dire de côté de l'entrée de la clé.
Des nervures 41 d'encombrement circonférentiel limité sont formées sur la surface interne de la partie cylindrique 37, à l'arrière des baïonnettes 38. Ces nervures 41 sont obtenues par moulage avec le support de baïonnettes 3 grâce à des ouvertures 42 pratiquées dans la paroi plane 43 raccordant le fût 34 à la partie cylindrique 37. Ces nervures 41 participent au guidage en rotation du support de baïonnettes 3 par rapport à la platine 2 en étant insérées coulissantes dans une gorge périphérique 26 du moyeu 24.
Le support de baïonnettes 3 comporte un anneau 44 disposé entre les baïonnettes 38, au niveau de la portion de la paroi 39 qui forme le fond du U. L'anneau 44 est disposé perpendiculairement à l'axe du moyeu tubulaire 24 à un niveau un peu plus éloigné de l'entrée de clé de barillet 1 que le niveau de la zone de baïonnette la plus proche de ladite entrée de clé. Lorsque le bouchon est sorti de la tubulure 90 (voir figure
1), les baïonnettes 38 portées par le support de baïonnettes 3 lié au rotor 13 du barillet sont disposées sous les bossages 23 de la platine 2 et sont en appui contre les butées 27 qui assurent leur positionnement au droit desdits bossages 23. Dans cette configuration, le bouchon est prêt à être disposé sur l'extrémité de la tubulure, en positionnant les ensembles (baïonnette 38 - bossage 23 - butée 27) dans les échancrures 51 de ladite tubulure.
Sur les figures 3 et 9, le bouchon est représenté dans sa position de verrouillage pour laquelle le rotor 13 a été entraîné en rotation de 90° par rapport au stator 12 afin d'éloigner les baïonnettes 38 des bossages 23. Dans cette position de verrouillage, les baïonnettes 38 sont alors en appui contre la face inférieure de la collerette 50 de la tubulure. Ladite collerette est ainsi pincée entre les bossages 23, la jupe 21 et les baïonnettes 38. Selon l'invention, le bouchon qui vient d'être décrit comporte de plus un dispositif de blocage qui bloque la clé dans le rotor 13 lorsque le bouchon est désolidarisé de la tubulure.
Pour assurer le blocage de la clé, ce dispositif de blocage empêche la rotation relative du rotor 13 par rapport au stator 12, lorsque le bouchon est sorti de la tubulure, ce qui interdit le retour de
la serrure dans la position pour laquelle les paillettes libèrent la clé et bloquent le rotor par rapport au stator.
Ce dispositif est ici formé par un ergot 6 disposé dans un bossage 23 de la platine. Il est bien entendu possible de prévoir autant d'ergots que de bossages. L'ergot 6 est constitué d'un corps 61 globalement parallélépipédique portant d'une part un doigt 60, qui constitue la partie saillante de l'ergot 6, et d'autre part un pied 63. Le corps 61 de l'ergot 6 est mis en place dans un logement 28 du bossage 23 et est repoussé radialement vers l'extérieur de ce logement par un moyen élastique constitué par un ressort 62.
Lorsque l'ergot 6 est uniquement soumis à l'action du ressort 62, le doigt 60 s'étend vers l'extérieur du bossage 23 à travers une fenêtre 29 de celui-ci. Le doigt 60 présente une face d'extrémité oblique dont la partie la plus proche de l'entrée de clé de barillet est celle qui est la plus éloignée de l'axe.
Le pied 63 de l'ergot 6 dépasse de la paroi inférieure du bossage 23 et est en appui soit contre l'anneau 44, soit contre le fond d'un embrèvement ménagé dans la face supérieure de la baïonnette 38, c'est-à-dire dans la zone de baïonnette la plus proche de l'entrée de clé de barillet, selon la position relative occupée par le support de baïonnettes 3 par rapport à la platine 2. Dans cette réalisation, un seul bossage 23 est muni d'un ergot 6. La baïonnette 38 coopérant avec le bossage 23 muni de l'ergot 6 présente dans sa face supérieure un embrèvement en deux parties, une partie radiale 47 et une partie circonférentielle 48, dans laquelle peut se déplacer le pied 63 de l'ergot 6.
Lorsque le bouchon est dans sa position pour laquelle il peut être retiré de la tubulure, comme représenté aux figures 1 , 4 et 8, les baïonnettes 38 sont disposées sous les bossages 23 de la platine, l'ergot 6 peut être repoussé par le ressort 62 de telle manière que le doigt 60 dépasse vers l'extérieur du bossage 23 tandis que le pied 63 se déplace dans la partie radiale 47 de l' embrèvement. Dans cette position, l'ergot 6 est disposé d'une part dans la fenêtre 29 du bossage 23 et d'autre part dans la partie 47 de l' embrèvement de la baïonnette 38 liée au rotor 13. Il bloque donc tout mouvement de rotation entre le
rotor 13 et le stator 12 et empêche ainsi l'utilisateur de retirer la clé du barillet 1.
Au cours du positionnement du bouchon sur la tubulure, le bord externe vertical du bossage 23 se déplace le long du bord de l' échancrure 51. La bordure de fond de l' échancrure 51 agit alors sur le doigt 60 en saillie par rapport au bossage, et, du fait de la conformation oblique de celui-ci, le fait reculer dans le logement 28 à l'encontre de l'action du ressort 62. Au cours de ce mouvement d'effacement élastique de l'ergot 6, le pied 63 de celui-ci se positionne comme représenté à la figure 5 à l'intersection des parties 47 et 48 de l' embrèvement. Il est alors à nouveau possible d'imprimer au rotor un mouvement de rotation par rapport au stator au cours duquel le pied 63 de l'ergot 6 parcourt la partie circonférentielle 48 de l' embrèvement puis s'appuie contre l'anneau 44 tandis que les baïonnettes 38 sont amenées en appui sous la collerette 50 de la tubulure 90.
Le deuxième mode de réalisation du bouchon illustré sur les figures 10 à 14 est un bouchon de réservoir de carburant pour véhicule comportant un système de fixation à baïonnettes et muni d'une serrure à barillet actionnée par une clef C ; il est désigné dans son ensemble par la référence 101. Ce bouchon 101 est fixé sur une tubulure 102 d'alimentation en carburant, visible sur la figure 12. Le bouchon 101 comporte un capuchon 103 qui est accessible pour l'utilisateur ; il comporte également, selon son axe, un barillet de serrure 104 constitué d'un rotor 105 et d'un stator 106. Un corps de bouchon 107 solidaire du stator 106 vient en appui sur le rebord supérieur de la tubulure 102, par l'intermédiaire d'un joint d'étanchéité 108. Un support 109 des moyens de fixation sur la tubulure est solidaire en rotation du rotor : il coopère avec un embout 111 rendu solidaire du rotor 105 et un ressort 112, qui constitue un moyen élastique grâce auquel le support 109 peut coulisser axialement par rapport à l'embout 111 , dont il est solidaire en rotation.
Le capuchon 103 est constitué par une platine 113 en forme de disque, qui est munie à sa périphérie d'une jupe 114 cylindrique tournée vers la carrosserie. Les faces externes de la platine 113 et de la jupe 114 constituent la seule partie préhensible du bouchon 101 lorsque celui-ci est en place sur la tubulure 102. Au centre de la
platine 113 est ménagée une ouverture circulaire 115. A une faible distance du bord 116 de l'ouverture 115, est disposée une deuxième jupe cylindrique 117 faisant saillie à partir de la face interne de la platine 113. A partir de la face interne de la platine 113, s'étend une troisième jupe cylindrique 118, qui est plus longue que les jupes 114 et 117 et qui porte sur son bord inférieur un bourrelet 119 de maintien sur le corps de bouchon 107. Le capuchon 103 est libre en rotation par rapport au corps de bouchon 107.
La tubulure 102 d'alimentation en carburant s'ouvre dans une cavité ménagée dans la carrosserie (non représentée), l'ouverture de cette cavité rendant préhensible le capuchon 103 lorsque le bouchon 101 est en place. L'extrémité externe de la tubulure 102 est munie d'un rebord annulaire 120 dirigé vers l'axe de la tubulure perpendiculairement à cet axe. Les moyens de fixation du bouchon 101 sur la tubulure 102 sont constitués par deux baïonnettes ou ergots 142 ; dans le rebord annulaire 120, on a ménagé deux crans diamétralement opposés, adjacents chacun à une rampe 121 disposée sur la face interne du rebord annulaire 120.
Le stator 106 du barillet de serrure 104 est un cylindre creux, qui comporte une couronne de tête 122 venant se loger dans la jupe 117 du capuchon 103 et un corps cylindrique 123 de plus faible diamètre intérieur et extérieur que la couronne 122 ; la paroi du corps 123 du stator 106 comporte une rainure pour loger les têtes des paillettes 126 de la serrure ; ces paillettes 126 sont poussées chacune par un ressort pour venir s'engager dans la rainure du stator et peuvent s'en dégager quand la clef C du barillet est introduite dans le logement de clef du rotor 105. La surface externe du stator est munie de nervures parallèles à l'axe du corps cylindrique 123. Le rotor 105 comporte des logements 125 destinés à positionner chaque paillette 126. Le rotor 105 a un diamètre extérieur tel qu'il puisse être introduit dans le corps 123 du stator 106 et y tourner librement sous réserve du clavetage dû aux paillettes 126. A une de ses extrémités, le rotor 105 se prolonge par une tête de plus grand diamètre 127 sur laquelle vient se fixer par des pattes une entrée de serrure 128. Le diamètre de l'entrée de serrure 128 est tel qu'elle puisse être introduite dans la couronne 122 du stator et qu'elle soit susceptible de rotation dans ladite couronne
122 ; l'ouverture 115 a un diamètre très légèrement inférieur à celui de l'entrée de serrure 128 au droit de laquelle elle se trouve. A son autre extrémité, le rotor 105 est muni d'une queue 129. La queue 129 du rotor comporte deux rainures 130 diamétralement opposées ménageant entre elles une plaquette 131 qui est munie à son extrémité d'un crochet 132 ayant la forme d'une pointe de flèche (voir figure 14). La queue 129 du rotor est disposée à l'extérieur du stator 106.
Le corps de bouchon 107 comporte un alésage 133 cylindrique axial, dont la paroi est munie de rainures susceptibles de coopérer avec les nervures externes du stator 106 de façon à solidariser le corps du bouchon 107 et le stator 106. Le corps de bouchon 107 porte une collerette annulaire entourant l'une des extrémités de l'alésage 133, sur laquelle s'appuie l'épaulement existant entre le corps
123 du stator 106 et la couronne de tête 122 ; à l'autre extrémité de l'alésage 133 est ménagée une gorge 135 destinée à recevoir une bague d'étanchéité 136. La surface annulaire, qui constitue l'extrémité du corps de bouchon 107 du côté où se trouve la bague 136, porte, selon l'invention, un pion 134 qui fait saillie à partir de cette surface. La paroi latérale du corps de bouchon 107 comporte une rainure 137 coopérant avec le bourrelet de fixation 1 19 de la jupe 118 du capuchon 103. Au-delà de la rainure 137, le corps de bouchon 107 comporte une échancrure 138 permettant d'insérer le joint 108 et fournissant une surface d'appui sur le rebord annulaire 120 de la tubulure 102. La surface annulaire 139 du corps de bouchon 107, tournée vers l'intérieur de la tubulure 102, est entourée d'un dégagement annulaire qui sert de surface d'arrêt au support 109.
Le support 109 des moyens de fixation coopère avec un embout 111 par rapport auquel il est susceptible de coulisser axialement sous l'action d'un ressort 112 disposé entre le support 109 et l'embout 111. L'embout 111 est constitué par un cylindre, dont le diamètre de l'alésage intérieur 140 est tel que la queue 129 du rotor 105 puisse y pénétrer. Des pattes élastiques 141 s'étendent à l'intérieur de l'alésage 140 à partir du bord le plus proche du corps du bouchon 107 en se rapprochant obliquement de l'axe. Ces pattes viennent se loger dans les rainures 130 et sont en appui sur la base du crochet 132 de la queue 129 du rotor 105, de façon à solidariser, en rotation et en translation, la
queue 129 du rotor 105 et l'embout 111. Une collerette 146 tournée vers l'extérieur est disposée à l'extrémité de l'embout 111 opposée au corps de bouchon 107, pour supporter le ressort 112.
Le support 109 a une forme générale cylindrique. La paroi externe porte deux ergots ou baïonnettes 142 diamétralement opposés, coopérant avec les rampes 121 du retour 120 de la tubulure 102. Une cuvette 143 est ménagée dans le support 109 du côté tourné vers le corps de bouchon 107. La paroi latérale de cette cuvette est parallèle à l'axe et a un diamètre tel qu'elle puisse coulisser sur la surface latérale du dégagement annulaire qui entoure la surface annulaire 139 du corps de bouchon 107 ; sa profondeur est telle que, lorsque la paroi latérale de la cuvette vient en contact avec le fond du dégagement annulaire, le fond de la cuvette soit pratiquement en contact avec la surface annulaire 139. Une rainure diamétrale 144 est ménagée dans le fond de la cuvette (voir figure 11), cette rainure étant disposée entre les ergots 142 de façon telle que le pion 134 du corps de bouchon puisse y pénétrer lorsque le support 109 coulisse par rapport à l'axe du rotor. Un alésage axial 145 de plus faible diamètre que la cuvette 143 s'ouvre dans la cuvette 143 par une ouverture ayant un diamètre égal, au jeu nécessaire près, à celui de l'embout 11 1. Le ressort 112 est en appui, d'une part, sur le fond de l'alésage 145 du support 109 et, d'autre part, sur la collerette 146 de l'embout 1 1 1 .
Le bouchon de réservoir de carburant selon le deuxième mode de réalisation fonctionne de la façon suivante.
Lorsqu'on introduit le bouchon dans la tubulure du réservoir, on fait pénétrer les ergots 142 du support 109 dans les crans du rebord 120 de la tubulure 102. On tourne alors de 90° la clef C ce qui entraîne le rotor 105, l'embout 111 et le support 109, de façon à engager les ergots 142 sur les rampes 121 ce qui progressivement écarte le support 109 du corps de bouchon 107 en comprimant le ressort 112. A la fin de la rotation, l'obturation est réalisée et le ressort 112 en compression, comprime le joint 108 sur le rebord 120 de la tubulure 102. L'écartement entre le support 109 et le corps de bouchon 107 assure le dégagement du pion 143 hors de la rainure 144.
Lorsque la clef C n'est pas introduite dans le rotor 105 alors que le bouchon obture la tubulure, le rotor 105 ne peut pas tourner par rapport au stator 106. Si on essaie de faire tourner le capuchon 103 pour ouvrir le bouchon 101 , le capuchon tourne fou sur le corps de bouchon 107 et il est, par conséquent, impossible de dégager le bouchon 101 de la tubulure 102 du réservoir.
En position d'obturation du bouchon, le corps de bouchon 107 et le support 109 sont écartés de sorte que le pion 134 est dégagé de sa rainure 144. Lorsque la clef C est engagée dans le rotor 105, celui-ci peut tourner par rapport au stator 106, les paillettes 126 étant dégagées de la rainure du stator. Si on tourne la clef C, le rotor 105 entraîne l'embout 1 11 et le support 109, ce qui permet de dégager les ergots 142 en les amenant le long des rampes 121 en vis-à-vis des crans du rebord 120. Il est donc possible de sortir le bouchon 101. Lorsque le bouchon est sorti (voir figure 13), le ressort
112 a fait coulisser axialement le support 109 jusqu'à ce qu'il vienne en butée contre le corps de bouchon 107 ; simultanément, le pion 134 a pénétré dans la rainure 144. Le support 109 est donc bloqué en rotation par rapport au corps de bouchon 107 ; par conséquent le rotor 105 est bloqué en rotation par rapport au stator 106, ce qui ne serait pas le cas en l'absence du dispositif de blocage pion 134-rainure 144. Il n'est plus possible de tourner la clef et celle-ci étant tournée d'un quart de tour par rapport à sa position d' introduction, ne peut plus être retirée du bouchon car elle est retenue par les paillettes. Comme la clef C est également la clef de contact, il n'est plus possible de faire démarrer le véhicule sans remettre en place le bouchon 101 et, par conséquent, de rouler avec le réservoir ouvert.
On va maintenant décrire un troisième mode de réalisation du bouchon de l'invention en référence aux figures 15 à 19. Les figures 15 et 16 représentent un bouchon à barillet pour un réservoir à essence de véhicule automobile (non représenté). Ce bouchon comprend un obturateur 201 en forme de capsule annulaire, qui, en association avec un joint torique fendu 202, constitue une fermeture étanche pour l'extrémité externe 203a de la tubulure 203 de remplissage du réservoir à essence.
L'obturateur 201 présente, sur sa périphérie, une paroi en forme de virole cylindrique de section circulaire 204, dont la face interne 204a est filetée pour pouvoir se visser sur un filetage complémentaire 205 prévu, extérieurement, à l'extrémité 203a de la tubulure 203.
L'obturateur 201 est coiffé, du côté opposé à l'extrémité libre de la virole 204, par un organe de manoeuvre 206 en forme de bouton annulaire, coaxial à l'obturateur 201 , qui est monté sur ce dernier pour pouvoir tourner autour de son axe 207 grâce à un montage comprenant une bague 208 fixée sur la face annulaire interne d'un rebord intérieur 209 dudit bouton 206, cette bague 208 coulissant sensiblement sans jeu sur la face de pourtour 204b de la virole 204.
Des moyens de rappel élastiques logés dans l'espace compris entre le bouton 206 et l'obturateur 201 sont constitués par une rondelle élastique 212 s'étendant sensiblement transversalement par rapport à l'axe commun 207 du bouton 206 et de l'obturateur 201. La rondelle élastique 212 prend appui par sa périphérie sur un épaulement interne annulaire 206a du bouton 206 et elle prend également appui sur un palpeur annulaire 213 monté axialement coulissant sur l'obturateur 201 ; la rondelle 212 repousse vers la tubulure 203 les pions 213c du palpeur comme cela sera expliqué plus loin.
Un barillet 214 est monté sur le bouton 206 coaxialement à ce dernier. Le barillet 214 comprend un rotor 214a, et un stator 214b serti dans une partie tubulaire cylindrique 206b du bouton 206. La clef CL de la serrure 214 est la clef de contact du véhicule automobile.
Un pêne 215 est monté dans une rainure 217 du bouton 206 pour pouvoir se déplacer en translation selon un axe 216 (figure 17) disposé selon un diamètre dudit bouton 206. A cet effet, le pêne 215 est logé, sensiblement sans jeu transversal par rapport à l'axe 216, dans la rainure 217 que l'on a ménagée à l'extrémité libre du moyeu 206b du bouton 206. La rainure 217 est ouverte à l'extrémité libre du moyeu 206b, mais le pêne 215 est maintenu dans sa rainure 217 par la partie centrale en forme de disque circulaire 201a de l'obturateur 201 , qui est appliquée contre la face plane 215a du pêne 215, du côté de l'extrémité libre du moyeu 206b.
Comme on peut le voir plus particulièrement sur la figure 17, le pêne 215 comporte une saillie 218 qui, vue en plan, a la forme d'un segment de couronne circulaire et qui est susceptible de s'engager dans l'un des quatre évidements de forme correspondante 219 ménagés dans la paroi interne d'une partie centrale en forme de cylindre 201b, orthogonale à la partie 201a, de l'obturateur 201. Les évidements 219 sont de forme identique et sont régulièrement répartis sur le pourtour de ladite paroi interne.
Le bouchon comporte, en outre, des moyens de détection de la position - montée ou démontée - de l'obturateur 201 par rapport à la tubulure 203, et des moyens de détection de la position - verrouillée ou déverrouillée - du rotor 214a du barillet 214.
Des moyens de détection de la position de l'obturateur 201 sont constitués par un palpeur 213 ; ce palpeur comporte une partie en forme de couronne annulaire plate 213a orthogonale à l'axe 207 et une partie centrale cylindrique 213b axée sur l'axe 207, emmanchée sensiblement sans jeu transversal dans la partie 201b de l'obturateur 201 , de sorte que le palpeur 213 peut coulisser sur l'obturateur 201 selon l'axe 207, à l'encontre du ressort que constitue la rondelle 212, dont la partie centrale tend à se déplacer par rapport à la partie périphérique pour que la rondelle prenne une forme conique ; la rondelle 212 tend donc à repousser le palpeur 213 en direction du disque 201a de l'obturateur 201.
La partie 213a présente, sur sa face tournée dans la même direction que la partie cylindrique 213b, des pions 213c s'étendant parallèlement à l'axe de la pièce 213 ; le rôle de ces pions 213c est de venir en contact, lors du vissage de l'obturateur 201 , avec la face d'extrémité 203b de la tubulure 203 et de permettre un déplacement de la pièce 213, à l'encontre du rappel élastique de la rondelle 212, lorsque l'on visse l'obturateur 201 sur le filetage 205 de la tubulure 203.
La partie 213b comporte à son extrémité libre un rebord annulaire 220 tourné vers l'intérieur, à profil triangulaire, présentant une face inclinée 220a faisant un angle avec la face extrême 220b de ladite partie 213b (figure 15). Le rebord 220 est susceptible de s'engager dans un évidement de profil correspondant 221 ménagé dans
la face d'extrémité 215b, côté saillie 218, du pêne 215, du côté où se trouve la saillie 218 mais à un niveau différent c'est-à-dire du côté opposé au disque 201a par rapport à la saillie 218.
Des moyens de repérage de la position du rotor 214a du barillet 214 sont constitués par un téton 222 monté excentré sur la face d'extrémité 223 du rotor 214a. Le téton 222 est engagé dans une lumière oblongue 224 pratiquée dans le pêne 215. Le téton 222 est destiné à agir sur une partie formant came 224a de la paroi de la lumière 224 lorsque le rotor 214a pivote d'un quart de tour, de la position verrouillée, dans laquelle il est représenté en trait continu sur la figure 17, à la position déverrouillée, dans laquelle il est représenté en tirets sur la figure 17.
Le pêne 215 est sollicité vers sa position, pour laquelle la saillie 218 est engagée dans l'un des évidements 219, par un ressort hélicoïdal 225, qui est logé partiellement dans un trou borgne 226 du pêne 215 et qui prend appui, d'une part, sur le fond du trou borgne 226 et, d'autre part, sur le moyeu 206b du bouton 206.
Le ressort 225, le téton 222 coopérant avec la partie de lumière formant came 224a, et le rebord à profil triangulaire 220 constituent les moyens permettant la commande du positionnement du pêne 215 dans l'une des trois positions, qui sont représentées sur la figure 17, la première en trait continu, la deuxième en tirets, et la troisième en trait mixte.
Lorsque le bouchon est vissé sur la tubulure 203 et que le rotor 214a est en position verrouillée, c'est-à-dire dans la position où la clef peut être introduite, le pêne 215 est maintenu dans sa position reculée au maximum, représentée en trait continu sur la figure 17, par l'action du téton 222 sur la partie formant came 224a de la lumière 224. Dans cette position reculée au maximum du pêne 215, la pointe du rebord 220 à profil triangulaire de la pièce 213 est écartée de la face d'extrémité 215b du pêne 215 (voir également figure 15) et le rebord 220 n'est pas en vis-à-vis de l'évidement 221 puisque les pions 213c maintiennent le palpeur 213 à l'encontre de l'action de la rondelle 212.
Dans cette position, il est toujours possible de visser l'obturateur 201 sur la tubulure 203, mais il n'est pas possible de le desserrer de cette dernière en raison de la forme dissymétrique des évidements 219, forme qui est plus particulièrement visible sur la figure 17 : du côté supérieur droit sur cette figure, le bord radial 219a délimitant l'évidement 219 est plus court que son symétrique 219b délimitant l'évidement 219 du côté inférieur droit de cette figure. La position de la saillie 218 représentée en trait plein sur cette figure est telle que si l'on tourne le bouton 206 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur la figure 17 (sens du desserrage de l'obturateur 201), on ne peut pas entraîner en rotation l'obturateur 201 , puisque le bord radial adjacent 218a de la saillie 218 ne rencontre pas le bord 219a de l'évidement 219, de sorte que l'arête libre du bord 218a de la saillie 218 glisse sur la partie de paroi interne de l'obturateur 201 , en saillie entre les évidements 219. En revanche, on observe sur la figure 17 que le bord radial opposé 218b de la saillie 218 rencontre le bord radial adjacent 219b de l'évidement 219, ce qui permet, même dans cette position reculée au maximum du pêne 215, d'entraîner l'obturateur 201, dans le sens du vissage de ce dernier (sens des aiguilles d'une montre sur la figure 17) en manoeuvrant le bouton 206.
Si, le pêne 215 étant dans sa position extrême reculée, on tourne le rotor 214a d'un quart de tour, à l'aide de la clef CL, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur la figure 17, pour amener le téton 222 de la position en trait plein à la position en tirets, on libère le pêne 215, qui, sous l'action du ressort 225, va se mettre en butée, par sa face d'extrémité 215b, sur la pointe du rebord 220 et ainsi occuper la position médiane représentée en tirets sur la figure 17. On observe sur cette figure que, dans cette position médiane du pêne 215, la saillie 218 va pouvoir coopérer à la fois avec le bord 219a et avec le bord 219b de l'évidement 219, de sorte qu'il sera possible d'entraîner en rotation dans les deux sens l'obturateur 201 au moyen du bouton 206.
Lorsque, le pêne 215 occupant sa position médiane, la pointe du rebord 220 étant en contact avec la face d'extrémité 215b du pêne 215, on dévisse l'obturateur 201 de la tubulure 203, la pièce 213, sollicitée par la rondelle élastique 212, coulisse vers le disque 201a de l'obturateur 201, les pions 213c étant maintenus en contact avec la face
d'extrémité 203b de la tubulure 203. Au cours de ce dévissage, la pointe du rebord 220 glisse sur la face d'extrémité 215b du pêne 215, jusqu'à ce que ledit rebord 220 se trouve en face de l'évidement 221. A ce moment, le rebord 220 cessant de bloquer le pêne 215 dans sa position médiane, ce dernier, sollicité par le ressort 225, avance (vers la droite sur la figure 15) pour prendre la position extrême avancée représentée en trait mixte sur la figure 17, tandis que le rebord 220 se loge dans l'évidement 221 (voir figure 16).
La figure 19 montre que le pêne 15 comporte un ergot 227 susceptible de s'engager dans un évidement correspondant 228 ménagé dans le rotor 214a du barillet 214. Les éléments 227 et 228 sont agencés et dimensionnés de telle sorte qu'en position médiane du pêne 215, la saillie 227 n'est pas engagée dans l'évidement 228, alors que cet engagement est réalisé lorsque le pêne 215 occupe sa position extrême avancée représentée en trait mixte sur la figure 17.
Ainsi, le pêne 215 coopère avec les moyens 213, 220 de détection de la position de l'obturateur 201 , et les moyens 222, 224, 224a de détection de la position du rotor de barillet 214a, pour permettre d'empêcher le dévissage du bouchon en l'absence de clef, d'autoriser un tel dévissage quand la clef est tournée en position de déverrouillage et d'empêcher l'extraction de la clef quand le bouchon est séparé de sa tubulure.