FR3133517A1

FR3133517A1 - Procédé de protection de végétaux et appareil pour mettre en œuvre le procédé

Info

Publication number: FR3133517A1
Application number: FR2202307A
Authority: FR
Inventors: Benjamin Boissiere
Original assignee: Frostease
Current assignee: Frostease
Priority date: 2022-03-16
Filing date: 2022-03-16
Publication date: 2023-09-22
Anticipated expiration: 2042-03-16
Also published as: FR3133517B1

Abstract

Selon un procédé de protection de plantation de végétaux (V) palissés en rangées (R) sur fils tendus entre des piquets (P), on étend un premier voile (2a) par-dessus au moins une rangée des végétaux (V) en prenant appui sur des sommets des piquets (P). On étend en outre au moins un deuxième voile (2b) de sorte à recouvrir une première lisière du premier voile (2a) avec le deuxième voile (2b). Appareil et chariot pour la mise en œuvre du procédé. Figure pour l’abrégé : Fig. 10

Description

Procédé de protection de végétaux et appareil pour mettre en œuvre le procédé

L’invention concerne la protection des végétaux, notamment les vignes, contre des agressions telles que le gel ou la pluie, en utilisant un voile de protection.

L’un des effets du changement climatique observé est l’occurrence plus régulière d’épisodes gélifs radiatifs et advectifs, qui plus est postérieurs à la phase de bourgeonnement des cultures viticoles et arboricoles plus précoces. Il y a donc un besoin important de se doter d’équipements et de méthodes de protection contre ces épisodes dévastateurs pour l’économie et le risque d’amenuisement des ressources disponibles pour nourrir la population. Les pluies répétées d’une part favorisent le développement de maladies telles que le mildiou et d’autre part nettoient les produits de protection en surface des cultures qui ont pu être appliqués précédemment. Il est alors nécessaire de renouveler les traitements, ce qui est coûteux en produit et en mise en œuvre et peu favorable à l’environnement.

Il existe aujourd’hui des solutions aux épisodes gélifs radiatifs. Elles sont néanmoins coûteuses, peuvent avoir une efficacité limitée, et peuvent être une source de nuisances pour les riverains. Parmi ces solutions, on peut citer l’utilisation d’hélicoptères pour brasser l’air verticalement et augmenter la température des basses couches, mais ceci qui représente une source de nuisance sonore pour les riverains, un risque d’accident sur un territoire ayant une surface limitée, ainsi qu’un coût élevé et l’émission de gaz à effet de serre. On peut également citer l’utilisation de sources de chaleur telles que la combustion de fuel pulvérisé, de gaz, de bougies, de bûches ou de paille. Ces méthodes présentent une efficacité limitée car l’air réchauffé a naturellement tendance à s’élever et ne permet donc pas un réchauffement suffisamment efficace des bourgeons, si ce n’est par transfert d’énergie radiative, ce qui demande un nombre de sources de chaleur important, et par conséquent, des coûts élevés. Les méthodes précédemment évoquées ne permettent pas de prévenir le refroidissement du sol par émission d’énergie radiative, responsable à son tour du refroidissement de l’air à son contact, mais tente de maintenir par différents moyens la température de l’air au-dessus de la température critique pour les bourgeons.

On a proposé par le document EP 878 125 A1 l’installation de stores ayant un axe parallèle aux rangées de plantation de manière à dérouler les stores au-dessus d’une ou deux rangées et à fixer l’extrémité du store au sol. Ceci demande un équipement fixe qui fait que ce genre d’installation a un coût qui le réserve à couvrir des surfaces très limitées.

Le document FR 2 678 805 A1 propose de former des tunnels avec un voile qui s’étend le long de deux rangs de vigne afin de la protéger contre le gel. Le voile repose sur le sommet des piquets et les bords sont fixés au sol ou à des fils tendeurs. La mise en œuvre de ces tunnels est manuelle est très longue.

C’est un objectif de l’invention de fournir une méthode de protection des végétaux qui permettent une mise en œuvre aisée sur de grandes surfaces et qui soit efficace sans nécessiter de dépense énergétique considérable. L’invention vise aussi à fournir les moyens de mise en œuvre de la méthode.

Avec ces objectifs en vue, l’invention a pour objet un procédé de protection de plantation de végétaux palissés en rangées sur fils tendus entre des piquets selon lequel on étend un premier voile par-dessus au moins une rangée des végétaux en prenant appui sur des sommets des piquets, caractérisé en ce qu’on étend en outre au moins un deuxième voile de sorte à recouvrir une première lisière du premier voile avec le deuxième voile. On est ainsi en mesure de recouvrir l’ensemble des rangées de plantations quel que soit leur nombre, en juxtaposant le nombre nécessaire de voiles. Le recouvrement des voiles par leur bord assure une continuité de la couverture au-dessus des plantes, ce qui limite fortement les courants convectifs verticaux.

Selon un perfectionnement, on relie ensemble le premier et le deuxième voile avec des moyens de liaison. On pourrait prévoir des moyens mécaniques ou une soudure des voiles adjacents entre eux.

Selon un mode de réalisation, pour réaliser les moyens de liaison, on relie le premier voile à des sommets de piquets ou à un fil reliant les piquets le long de la première lisière et on relie le deuxième voile aux mêmes sommets de piquets ou au même fil. Le recouvrement est réalisé au moins sur la rangée de piquets auquel chaque voile est fixé.

Plus particulièrement, on munit le sommet des piquets de piques aptes à percer le voile pour retenir ce dernier. Ainsi il n’est pas nécessaire de prévoir de préparation préalable du voile. Celui-ci est percé au niveau de chaque piquet lors de la pose, ce qui permet de maintenir la position latérale du voile.

Selon un perfectionnement, on réalise une soudure entre deux extrémités de voile pour raccorder les voiles pendant le déroulement ou l’enroulement.

Dans un mode de réalisation, le voile est un film étanche et permet de protéger les végétaux, notamment des vignes, du gel et de la pluie. Les voiles sont par exemple des films de matière plastique transparente ou revêtu d’une couche métallisée réfléchissante. On assure ainsi un effet de serre qui permet de réchauffer le sol en journée et/ou de conserver la chaleur pendant la nuit, ce qui limite grandement les risques de gel des végétaux. Ce type de voile permet également de protéger les végétaux contre la pluie et d’éviter le nettoyage susceptible d’évacuer les produits de protection. On augmente ainsi l’efficacité des traitements et on limite ou évite leur répétition.

Selon une disposition de mise en œuvre, on utilise un appareil de manutention pour dérouler ou enrouler les voiles, l’appareil étant fixé ou prévu pour être fixé sur au moins un engin roulant entre deux rangées et maintenant suspendu une bobine recevant le voile au moins au-dessus de chacune des rangées adjacentes à la jambe. La bobine est suspendue au-dessus de la rangée adjacente à la jambe. L’appareil permet de dérouler le voile au-dessus de cette rangée, et notamment au-dessus de la rangée qui a déjà reçu le premier voile. Il est en effet impossible de superposer le deuxième voile sur le premier sans étendre le voile en débord par rapport à l’appareil. L’appareil selon l’invention résout ce problème.

L’invention a aussi pour objet un appareil de manutention d’un voile pour protéger une plantation de végétaux palissés en rangées sur fils tendus entre des piquets, l’ appareil étant fixé ou prévu pour être fixé sur au moins un engin prévu pour rouler entre deux rangées pour se déplacer le long des rangées en dévidant le voile d’une bobine au-dessus des végétaux, caractérisé en ce qu’il supporte la bobine en le maintenant suspendu au moins au-dessus de chacune des rangées adjacentes à la jambe.

Selon une disposition constructive, l’appareil comporte un mécanisme d’entraînement à accouplement amovible pour entraîner la bobine en rotation. On assure ainsi un déroulement aisé du voile en évitant d’exercer une traction trop importante sur l’appareil. On peut également obtenir l’enroulement du voile.

Selon un perfectionnement, l’appareil comporte un dispositif de coupe pour couper le voile parallèlement aux traverses. Ce dispositif permet de couper le voile aux extrémités des rangées.

Selon un mode de réalisation, l’appareil est configuré pour être monté sur un tracteur formant engin, par l’intermédiaire d’un pilier pivotant pour lever l’appareil. On peut ainsi utiliser un tracteur déjà prévu pour passer les rangs de végétaux et y adjoindre l’appareil.

L’invention a aussi pour objet un chariot qui comporte un appareil tel que décrit précédemment et deux jambes formant engins, chaque jambe comportant un châssis muni de deux roues principales sensiblement dans le même plan de roue, les châssis étant reliés entre eux par au moins une traverse prévue pour passer horizontalement au-dessus des végétaux. Le chariot a ainsi la forme d’un portique mobile avec une structure qui passe au-dessus des végétaux et des roues qui permettent son déplacement entre les rangées. L’utilisation de deux engins permet une meilleure stabilité de l’appareil et en conséquence l’augmentation de la largeur du voile.

Selon un perfectionnement, les traverses sont reliées aux jambes de manière amovible. Le chariot peut ainsi être démonté et remonté de manière à pouvoir être transporté sans être trop encombrant. La largeur du chariot peut en outre être adaptée à la configuration des plantations en utilisant les traverses de différentes tailles.

Selon un perfectionnement, chaque jambe comporte deux roues secondaires orientées perpendiculairement aux roues principales et montées réglables en hauteur de manière à soulever les roues principales. Ainsi il est possible de mettre en œuvre les roues secondaires afin d’obtenir un déplacement du chariot dans une direction perpendiculaire aux rangées. Ceci est particulièrement utile lorsque le chariot est arrivé au bout des rangées et qu’on souhaite le déplacer pour le mettre en regard d’autres rangées. Ces roues peuvent être également utiles lors du montage ou du démontage du chariot, comme on le verra mieux par la suite.

Selon un perfectionnement, chaque jambe comporte un treuil pour lever la bobine d’une position au sol jusqu’à une position de déroulement. En passant le portique au-dessus de la bobine il est possible ensuite avec le treuil de le mettre en hauteur au-dessus des végétaux de la position de déroulement. Lorsque on utilise deux jambes, soit le même treuil permet de lever les deux extrémités de la bobine par un système de renvoi, soit chaque jambe est équipée de son propre treuil.

Selon une disposition constructive, au moins l’une des jambes comporte un palier pour recevoir une extrémité de la bobine de voile, le palier étant suspendu à une platine, le chariot comportant au moins une première barre de renvoi située sous la platine, au moins une deuxième barre de renvoi située au-dessus de la platine de manière à pouvoir guider le voile qui se dévide de la bobine de la première barre vers la deuxième barre et à libérer le voile au-dessus du chariot. Comme la bobine est élevé dans un mouvement vertical, il n’est pas simple de le faire passer au-dessus de la platine. Aussi on prévoit de retenir la bobine en suspension à la platine. De ce fait, le voile qui se dévide se situe sous la platine et il est nécessaire de le faire passer ensuite au-dessus avant de le déployer au-dessus des végétaux. On utilise pour ceci des barres de renvoi qui permettent de guider le voile selon le cheminement souhaité. Comme les traverses, les barres de renvoi peuvent être prévues amovibles et de différentes tailles pour adapter l’écartement entre les jambes.

Brève description des figures

L’invention sera mieux comprise et d’autres particularités et avantages apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, la description faisant référence aux dessins annexés parmi lesquels :

la est une vue en perspective d’un chariot pour la mise en œuvre du procédé selon l’invention ;
la est une vue en explosé du chariot de la ;
la est une vue de face partielle de la représentation de la ;
la est une vue similaire à la pendant une phase de montage du chariot ;
la est une vue similaire à la pendant une phase suivante de montage du chariot ;
la est une vue similaire à la pendant une phase de mise en place d’une bobine ;
la est une vue de côté du chariot avec le voile placé pour le dévidage ;
la est une vue de dessus du chariot dans une position identique à la ;
la est similaire à la , le voile étant placé pour un dévidage dans l’autre sens ;
la est une vue en perspective une parcelle plantée de vignes sur laquelle le procédé mis en œuvre ;
la est une vue de face de la parcelle de la ;
la est une vue de côté partielle de la même phase que la
la est une vue de côté d’un appareil monté sur un tracteur conformément à un deuxième mode de réalisation de l’invention ;
la est une vue en perspective de l’utilisation de l’appareil de la .

Description détaillée Chariot

Un chariot de manutention d’un voile 2, conforme à un premier mode de réalisation de l’invention et tel que représenté sur la , est prévu pour protéger une plantation de végétaux V palissés en rangées sur fils F tendus entre des piquets P. On définit une direction longitudinale F1 relative au chariot correspondant à la direction de déplacement du chariot dans les rangées de végétaux V. On définit une direction transversale comme étant perpendiculaire à la direction longitudinale et à l’horizontale dans la position d’usage du chariot. La direction verticale s’entend comme étant perpendiculaire au plan définit par les directions longitudinale et transversale.

Le chariot comporte deux jambes 1 formant engins prévues pour rouler entre deux rangées R dans la direction longitudinale F1 et se déplacer le long des rangées R en dévidant le voile 2 d’une bobine 20 au-dessus des végétaux V. Chaque jambe 1 comporte un châssis 10 muni de deux roues principales 11 sensiblement dans le même plan de roue. Vu dans la direction transversale, le châssis 10 a une forme de trapèze, les deux roues principales 11 étant placées à deux sommets de la grande base de ce trapèze. La partie supérieure du châssis 10 comporte une platine 12 s’étendant horizontalement en débord sur un côté par rapport aux roues principales 11. Le châssis 10 comporte un berceau 13 s’étendant entre les roues principales 11 et supportant des batteries 130 électriques. Chaque jambe 1 comporte deux roues secondaires 14 orientées perpendiculairement aux roues principales 11 et montées réglables en hauteur par un vérin 140 de manière à soulever les roues principales 11. Les vérins 140 sont électriques et alimentés par les batteries 130. Les roues principales 11 sont motorisées par des moteurs individuels et alimentés également par les batteries 130.

Les châssis 10 sont reliés entre eux par deux traverses 30 prévues pour passer horizontalement au-dessus des végétaux V. Les traverses 30 s’étendent dans la direction transversale. Les traverses 30 sont reliées de manière amovible aux châssis 10. Chaque jambe 1 comporte un treuil 15 fixé sur la platine 12 et configuré pour enrouler un câble 150 traversant la platine 12. L’extrémité du câble 150 est munie d’un crochet 151. Les treuils 15 permettent de lever la bobine 20 d’une position au sol, comme montré sur la jusqu’à une position de déroulement, comme montré notamment sur la .

La bobine 20 se présente sous la forme d’un mandrin 21 creux sur lequel est enroulé le voile 2. Le chariot comporte deux broches 4, chacune étant prévue pour être emmanchée à l’extrémité du mandrin 21. La platine 12 comporte un palier 16 pour recevoir l’une des broches 4. Le palier 16 comporte un chapeau 160 qui est mis en place après la broche 4. Ainsi, la bobine 20 peut être maintenue suspendue sur les broches 4 au-dessus de chacune des rangées R adjacentes à la jambe 1 qui le soutient, c’est-à-dire en débord des roues 11 des jambes 1.

Chacune des jambes 1 comporte un mécanisme d’entraînement 5 à accouplement amovible pour entraîner la bobine 20 en rotation. L’accouplement amovible permet de lier le mécanisme d’entraînement 5 à la broche 4, par exemple l’aide d’une goupille.

Le chariot comporte en outre une première barre de renvoi 31 située sous la platine 12, une deuxième barre de renvoi 32 située au-dessus de la platine 12 de manière à pouvoir guider le voile 2 qui se dévide de la bobine 20 de la première barre de renvoi 31 vers la deuxième barre de renvoi 32 et à libérer le voile 2 au-dessus du chariot. La première et la deuxième barre de renvoi 31, 32 sont en outre dupliquées symétriquement par rapport à un plan vertical passant par l’axe des paliers. Les barres de renvoi 31, 32 sont montées de manière amovible sur des supports portés par la platine 12, par exemple par des demi-coquilles 122 assemblées par vissage. Le chariot comporte également deux paires de rouleaux de pincement 33 s’étendant parallèlement aux barres de renvoi et prévues pour le guidage du voile 2 au-delà des barres de renvoi. Les barres de renvoi se présentent par exemple sous la forme de rouleaux montés rotatifs ou de tubes fixes.

Le chariot comporte en outre quatre bras 6 articulés supportés par les platines 12 et comportant à leur extrémité une paire de molettes 60 entre lesquelles le voile 2 peut être pincé.

Montage du chariot

La bobine 20 de voile 2 est initialement sur un support 8 comme représenté sur la . Ce support peut être surélevé par un appareil standard de type transpalette. Le point bas de la bobine 20 doit être surélevé de manière à passer au-dessus des berceaux 11 des jambes 1 de droite et gauche. Les broches 4 sont introduites dans le mandrin 21 de la bobine 20 à chaque extrémité, comme le montrent les figures 3 et 4.

Les roues secondaires 14 des jambes 1 sont déployées afin de soulever les roues principales 11, comme le montre la . Les jambes 1 sont approchées de la bobine 20 de voile 2 pour passer le berceau 13 sous les extrémités de la bobine 20, comme montré sur la , afin d’aligner horizontalement des crochets 151 des treuils 15 avec une encoche prévue à cet effet dans les broches 4. L’équilibre des jambes 1 est maintenue avec l’aide de pieds de stabilisation 7 amovibles. Lorsque la bonne position est atteinte, les roues secondaires 14 sont abaissées pour que les roues principales 11 reprennent appui. Les traverses 30 sont alors mises en place, de même que les barres de renvoi 31, 32. Une fois l’assemblage terminé, les pieds de stabilisation 7 sont retirés.

Les crochets des treuils 15 sont descendus, accrochés aux broches 4, puis les treuils 15 sont actionnés pour soulever la bobine 20 et l’amener en position de déroulement, comme montré sur la . Les chapeaux 160 de palier sont mis en place pour maintenir la bobine 20 en suspension. Les mécanismes d’entraînement 5 sont accouplés avec les broches 4. Un entrait 17 est mis en place sur le châssis 10 sous la bobine 20. La montre le chariot une fois monté.

Le démontage du chariot est réalisé en inversant les opérations du montage.

Mise en place du voile sur le chariot

Le voile est par exemple un film 2 plastique fin. L’étape suivante consiste à faire passer le film 2 sur les différentes barres de renvoi afin de commencer le dépôt du film 2 sur les rangs de culture. En référence à la , le film 2 est passé sur la première barre de renvoi 31d à droite puis sur la première barre de renvoi 31g à gauche avant de remonter sur la deuxième barre de renvoi 32g à gauche et sous la deuxième barre de renvoi 32d à droite. Le film 2 passe alors sur les rouleaux de pincement 33 à droite puis entre les paires de molettes 60 afin d’exercer une traction transversale sur le film 2. Il est à noter que la platine 12 comporte une échancrure permettant le passage du film 2 entre la première et la deuxième barre de renvoi 31g, 32g.

Si le film 2 doit être déroulé sur la gauche, il suffit de faire passer le film 2 entre les rouleaux de pincement 33 et les paires de molettes 60 à gauche, le reste du déroulement du film 2 étant inchangé, comme le montre la .

Mise en place de la protection sur les plantations

Le procédé de protection selon l’invention concerne en particulier la protection de plantation de végétaux V palissés en rangées R sur fils tendus entre des piquets P, notamment des vignes qui ont été représentés sur la ici à titre d’illustration. Selon le procédé, on étend un premier voile 2a par-dessus au moins une rangée des végétaux V en prenant appui sur des sommets des piquets P, les végétaux V étant situés à un niveau inférieur au sommet des piquets P. On a muni au préalable chaque piquet d’une pique 9 pointant vers le haut. La pique 9 est suffisamment pointue pour percer le film 2.

En bout de rang, le film 2a est maintenu de façon à assurer un maximum d’étanchéité à la façon d’une serre. Cela peut se faire par la pose de pièces lourdes, par des pinces fixant le film 2 sur les fils métalliques d’ancrage en bout de rangs, ou par l’enterrement du fil sous la terre.

Les molettes 60 placées au bout des bras 6 articulés servent à pincer le film 2 et à assurer une tension suffisante du film 2 dans le sens travers pour percer le film 2 sur des piques 9 fixées en haut des piquets P. La illustre le recouvrement de deux films ayant été percés par une pique 9. Le mécanisme d’entraînement 5 entraîne la rotation de la bobine 20, et donc le dévidage du voile 2. Il peut être asservi à une mesure de tension du film 2. Les moteurs d’entraînement des roues principales 10 entraîne le déplacement du chariot en synchronisme avec le déroulement du film 2. Les moteurs pourraient être asservis à une mesure de la position des chariots par rapport aux rangs R de culture avec une vitesse différentielle entre chaque jambe 1 afin de rectifier la direction.

Les bras 6 articulés qui ne sont pas utilisés peuvent être mis en position haute pour ne pas venir au contact du film 2 déjà déposé sur un des côtés du dispositif. Les roues secondaires 14 sont actionnées jusqu’au soulèvement des roues principales 11 de telle sorte que le chariot peut être translaté en regard des rangées R suivantes. Le passage du film 2b est arrangé pour que son extraction se réalise dans le sens inverse au rang précédent et l’extrémité du film 2b est à nouveau fixée au sol. Le chariot est à nouveau mis en route et le dévidage de la bobine 20 est actionné de telle sorte que le deuxième voile 2b qui est ainsi déposé recouvre une première lisière du premier voile 2a déposé précédemment. On relie ainsi le premier voile 2a à des sommets de piquets P le long de la première lisière et on relie le deuxième voile 2b aux mêmes sommets de piquets P.

Lors du retrait du film 2 sur les cultures, il est possible par exemple de lier l’extrémité du film 2 qui reste engagé dans les barres de renvoi du chariot avec l’extrémité du film 2 qui est à retirer. Pour cela, les deux brins de bandes de même largeur seront positionnés dans un gabarit permettant d’assurer l’alignement entre eux, puis on réalise une soudure en pinçant les films superposer entre le gabarit et une règle chauffée. Le chariot est mis en mouvement en même temps que la bobine 20 et entraîné pour procéder à l’enroulement. Le bon alignement de deux brins successifs simplifiera l’enroulement propre du film 2 autour de la bobine 20. Un dispositif de guidage de film 2 pourra être ajouté au dispositif pour le retrait des bandes de film 2.

Appareil

Dans un deuxième mode de réalisation, montré sur les figures 13 et 14, un appareil est monté sur l’arrière d’un tracteur T à l’extrémité d’un pilier 34 monté pivotant sur le tracteur T. Dans l’exemple qui est montré, le tracteur T est prévu pour passer entre deux rangées de végétaux V, mais ce pourrait être un tracteur T enjambeur. Les paliers sont supportés par des traverses 35 fixées perpendiculairement au pilier 34, dans une direction transversale. Les bras 6 sont prévus aux extrémités des traverses 35 pour guider le film vers les piquets P. Le pilier 34 et les traverses sont télescopiques, afin de régler d’une part la hauteur des traverses et d’autre part l’écartement des paliers, d’adapter la position transversale et de s’adapter à la largeur de la bobine 20 de voile.

Lors de l’utilisation, le pilier 34 est pivoté afin de rapprocher les traverses 35 du sol et de réaliser le montage de la bobine 20 sur les paliers de l’appareil, comme le montre la . Le couplage des moyens d’entraînement est réalisé. Puis le pilier 34 est redressé pour élever la bobine 20 au-dessus des piquets P. Le film est mis en place comme décrit précédemment et comme le montre la .

L’invention n’est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été décrits uniquement à titre d’exemple.

Dans une variante non représentée, le chariot comporte un dispositif de coupe pour couper le voile 2 parallèlement aux traverses 30.

Le système avec les paires de molettes 60 est juste une solution possible. Si un système automatique d’accrochage du film 2 sur la culture n’est pas souhaité, il est possible d’imaginer un emplacement pour une personne sur chaque chariot afin de déposer des pinces d’accrochage du film 2 sur le fil métallique horizontal supérieur de la culture.

Le chariot pourra ne comporter qu’un seul mécanisme d’entraînement 5 au niveau de l’une des jambes 1.

Pour une même jambe, il est possible de prévoir une roue principale motorisée et une roue libre.

Le film 2 pourra être prévu avec des perforations pour laisser s’écouler l’eau de pluie. On prévoira dans ce cas que les perforations sont disposées entre les rangées de plantations pour garder les végétaux au sec.

Claims

Procédé de protection de plantation de végétaux (V) palissés en rangées (R) sur fils tendus entre des piquets (P) selon lequel on étend un premier voile (2a) par-dessus au moins une rangée des végétaux (V) en prenant appui sur des sommets des piquets (P), caractérisé en ce qu’on étend en outre au moins un deuxième voile (2b) de sorte à recouvrir une première lisière du premier voile (2a) avec le deuxième voile (2b).
Procédé selon la revendication 1, selon lequel on relie ensemble le premier et le deuxième voile (2a, 2b) avec des moyens de liaison.
Procédé selon la revendication 1, selon lequel on relie le premier voile (2a) à des sommets de piquets (P) ou à un fil (F) reliant les piquets le long de la première lisière et on relie le deuxième voile aux mêmes sommets de piquets (P) ou au même fil (F).
Procédé selon la revendication 3, selon lequel on munit le sommet des piquets (P) de piques (9) aptes à percer le voile (2) pour retenir ce dernier.
Procédé selon l’une des revendications précédentes, selon lequel le voile est un film (2) étanche et permet de protéger les végétaux (V), notamment des vignes, du gel et de la pluie.
Procédé selon l’une des revendications précédentes, selon lequel on utilise un appareil de manutention pour dérouler ou enrouler les voiles, l’appareil étant fixé ou prévu pour être fixé sur au moins un engin (1) roulant entre deux rangées (R) et maintenant suspendu une bobine (20) recevant le voile (2) au moins au-dessus de chacune des rangées (R) adjacentes à la jambe (1).
Procédé selon l’une des revendications précédentes, selon lequel on réalise une soudure entre deux extrémités de voile pour raccorder les voiles pendant le déroulement ou l’enroulement.
Appareil de manutention d’un voile (2) pour protéger une plantation de végétaux (V) palissés en rangées (R) sur fils tendus entre des piquets (P), l’appareil étant fixé ou prévu pour être fixé sur au moins un engin (1) prévu pour rouler entre deux rangées (R) pour se déplacer le long des rangées (R) en dévidant le voile (2) d’une bobine (20) au-dessus des végétaux (V), caractérisé en ce qu’il supporte la bobine (20) en le maintenant suspendu au moins au-dessus de chacune des rangées (R) adjacentes à la jambe (1).
Appareil selon la revendication 8, caractérisé en ce qu’il comporte un mécanisme d’entraînement (5) à accouplement amovible pour entraîner la bobine (20) en rotation.
Appareil selon l’une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce qu’il comporte un dispositif de coupe pour couper le voile (2) parallèlement aux traverses (30).
Appareil selon l’une des revendications 8 à 10, caractérisé en ce qu’il est configuré pour être monté sur un tracteur (T) formant engin, par l’intermédiaire d’un pilier (34) pivotant pour lever l’appareil.
Chariot caractérisé en ce qu’il comporte un appareil selon l’une des revendications 8 à 10 et deux jambes (1) formant engins, chaque jambe (1) comportant un châssis (10) muni de deux roues principales (11) sensiblement dans le même plan de roue, les châssis (10) étant reliés entre eux par au moins une traverse (30) prévue pour passer horizontalement au-dessus des végétaux (V).
Chariot selon la revendication 12, dans lequel les traverses (30) sont reliées aux jambes (1) de manière amovible.
Chariot selon l’une des revendications 12 ou 13, dans lequel chaque jambe (1) comporte deux roues secondaires (14) orientées perpendiculairement aux roues principales (11) et montées réglables en hauteur de manière à soulever les roues principales (11).
Chariot selon l’une des revendications 12 à 14 dans lequel chaque jambe (1) comporte un treuil (15) pour lever la bobine (20) d’une position au sol jusqu’à une position de déroulement.
Chariot selon l’une des revendications 12 à 15, dans lequel au moins l’une des jambes (1) comporte un palier (16) pour recevoir une extrémité de la bobine (20) de voile (2), le palier (16) étant suspendu à une platine (12), le chariot comportant au moins une première barre de renvoi (31) située sous la platine (12), au moins une deuxième barre de renvoi (32) située au-dessus de la platine (12) de manière à pouvoir guider le voile (2) qui se dévide de la bobine (20) de la première barre vers la deuxième barre et à libérer le voile (2) au-dessus du chariot.