FR3095995A1 - Dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée d’une embarcation et véhicule comprenant un tel dispositif - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée (100) d’une embarcation (300) comprenant un bras articulé (10) monté en liaison pivot sur une structure porteuse (20) et autorisant le passage d’une position de repos dans laquelle ledit bras (10) est sensiblement rabattu vers une position d’arrimage dans laquelle ledit bras (10) est sensiblement en équerre par rapport à ladite structure porteuse (20), ou inversement, l’extrémité distale dudit bras (10) présente un axe d’arrimage (12) sensiblement parallèle à l’axe de pivotement (11) dudit bras (10) et apte à venir coopérer, lors du pivotement de la position de repos à la position d’arrimage, avec un système d’accroche (30) solidaire de la coque (301) de l’embarcation (300) pour permettre l’arrimage de ladite embarcation (300). Figure d’abrégé : figure 8

Description

Dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée d’une embarcation ET VEHICULE COMPRENANT UN TEL DISPOSITIF

L’objet de la présente invention concerne le domaine des dispositifs de manutention et de déplacement d’une embarcation.

L’objet de la présente invention porte plus particulièrement sur un véhicule du type par exemple remorque ou engin de mise à l’eau destiné à la manutention et au déplacement d’une embarcation pour les opérations de mise à l’eau et de remontée d’une telle embarcation.

Par embarcation au sens de la présente invention, on entend dans toute la description qui suit tout type d’engin nautique destiné à naviguer et susceptible d’être transporté par un véhicule du type remorque ou engin de mise à l’eau. On comprendra ici qu’un tel engin ne présente aucune limite de poids et/ou de dimensions en particulier. Il pourra s’agir notamment d’un engin nautique tel que par exemple un bateau de plaisance ou de sport (à moteur ou à voile par exemple), un jet-ski ou encore un bateau de pêche, etc.

Art antérieur

Les opérations de mise à l’eau et/ou de remontée à terre d’une embarcation peuvent s’avérer longues et complexes, notamment si une seule personne supervise les opérations.

Ces opérations requièrent le plus souvent l’utilisation d’un véhicule motorisé ou non tel que par exemple une remorque ou un engin de mise à l’eau, un tel véhicule pouvant être adapté ou non pour les déplacements sur terre en zones carrossables et/ou non carrossables.

Une fois qu’un tel véhicule accède au rivage après avoir par exemple traversé une zone marécageuse, sableuse ou une prairie, il faut prévoir les opérations de mise à l’eau puis la remontée de l’embarcation.

Ces opérations nécessitent classiquement un système de treuil solidaire du véhicule et adapté à venir en prise avec la coque de l’embarcation par l’intermédiaire d’un système de crochet intégré sur l’avant de la coque.

On connait notamment le document US 2014/0246842 A1 qui divulgue une remorque présentant un train roulant configuré pour recevoir et supporter une embarcation. Dans ce document, le train roulant est prolongé à l’avant par un timon comprenant un bras articulé dont l’extrémité distale vient s’arrimer au crochet de la coque, ledit bras venant coopérer avec un élément triangulaire monté à pivotement sur le châssis de la remorque.

La coopération de ce bras avec l’élément triangulaire vise principalement à soulever mécaniquement la proue de l’embarcation afin de favoriser sa mise à l’eau en lui donnant une légère impulsion.

En tout état de cause, le document US 2014/0246842 A1 nécessite l’usage d’un treuil que l’on vient fixer manuellement sur le crochet à l’avant de la coque.

On connaît également le document AU 2013100979 A4 qui propose un système d’arrimage pour la mise à l’eau et la remontée d’une embarcation. Le dispositif proposé dans ce document nécessite lui aussi l’usage d’un treuil et l’adaptation de l’embarcation en modifiant (en usine) le crochet de la coque.

On connait encore le document US 2007/0145712 A1 qui divulgue un système de treuil visant principalement à améliore le guidage de l’embarcation sur la remorque lors des opérations de mise à l’eau et de remontée.

On connaît enfin le document US S7237788 B1 qui divulgue un système de treuil favorisant la mise à l’eau et la remontée d’une embarcation. Dans ce document, on prévoit un bras articulé dont l’extrémité présente une forme adaptée pour venir en prise avec le crochet de la coque. Néanmoins, dans ce document, il est nécessaire de venir modifier la coque pour y intégrer le crochet prévu par ce document.

Ainsi, les techniques divulguées dans les différents documents de l’art antérieur visent à faciliter les opérations de mise à l’eau et/ou de remontée d’une embarcation.

Le Demandeur considère toutefois que ces techniques ne sont pas pleinement satisfaisantes ; ce dernier soumet en effet que, dans les techniques proposées, lorsque l’accrochage se fait automatiquement, le décrochage nécessite une intervention manuelle.

Par ailleurs, la plupart des systèmes d’accroche proposés dans ces documents nécessitent une modification de la structure de l’embarcation.

Le Demandeur soumet en outre que les solutions actuelles ne permettent pas une mise à l’eau avec décrochage automatique tout en fournissant un élan à l’embarcation.

Le problème général auquel prétend répondre la présente invention est donc celui de favoriser les opérations de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation en permettant un décrochage rapide sans intervention manuelle et sans treuil.

Un des autres problèmes techniques auquel prétend répondre la présente invention est de fournir lors du décrochage un élan à l’engin nautique pour l’éloigner suffisamment de la zone d’embarcation.

Objet et résumé de la présente invention

Un des objectifs de la présente invention vise donc à améliorer la situation décrite ci-dessus en proposant la conception d’un véhicule du type remorque ou engin de mise à l’eau qui répond au moins partiellement aux différents problèmes ci-dessus.

La présente invention vise plus particulièrement à remédier à au moins un des différents problèmes techniques mentionnés ci-dessus en proposant une solution de mise à l’eau et de remontrée semi-automatique, voire automatique, ne nécessitant pas l’utilisation d’un treuil et limitant le nombre d’opérations manuelles.

Selon un premier aspect, l’objet de la présente invention concerne un dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée d’une embarcation.

Avantageusement, le dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée comprend un bras articulé qui est monté en liaison pivot sur une structure porteuse et qui est configuré pour autoriser le passage d’une première position dite de repos dans laquelle le bras est sensiblement rabattu vers une deuxième position dite d’arrimage dans laquelle le bras est sensiblement en équerre par rapport à la structure porteuse, ou inversement.

En position de repos, le bras est donc inactif ; celui-ci repose par exemple sur la structure porteuse. Il peut également être simplement légèrement incliné en direction de l’embarcation.

En position d’arrimage, le bras est déployé ; plus particulièrement, celui-ci se positionne en équerre par rapport à la structure. Le bras se dresse par rapport à la structure de manière à permettre l’arrimage de l’embarcation.

On comprendra ici que le bras ne forme pas nécessairement dans cette position un angle droit avec la structure porteuse ; il peut former un angle légèrement inférieur ou supérieur avec la structure porteuse.

Selon l’invention, l’extrémité distale du bras est équipée d’un axe d’arrimage qui est sensiblement parallèle à l’axe de pivotement du bras.

Selon l’invention, l’axe d’arrimage est apte à venir coopérer, lors du pivotement de la position de repos à la position d’arrimage, avec un système d’accroche solidaire de la coque de l’embarcation.

Ainsi, de façon caractéristique, la coopération de l’axe d’arrimage avec le système d’accroche lors du pivotement du bras de la position de repos vers la position d’arrimage permet d’avoir l’extrémité distale du bras qui vient en prise avec le système d’accroche pour assurer l’arrimage de ladite embarcation avec ladite structure porteuse.

On comprend donc ici que l’axe d’arrimage se situant à l’extrémité distale du bras va venir en contact avec le système d’accroche et coopérer avec celui-ci pour permettre l’accroche de l’embarcation avec le système. Une fois le système d’accroche de l’embarcation en prise avec l’axe d’arrimage, le pivotement vers la position d’arrimage permet d’amener l’avant de la coque de l’embarcation vers l’avant du véhicule pour arrimer solidement l’embarcation, éventuellement avec un système de sanglages complémentaire.

La configuration de ce bras articulé coopérant avec un système d’accroche positionné sur l’étrave de l’embarcation permet de faciliter les opérations de remontée de l’embarcation en permettant un arrimage sans treuil limitant les interventions manuelles.

Avantageusement, le système d’accroche selon la présente invention comprend une pièce usinée qui est adaptée à la forme de l’anneau d’étrave intégré dans la coque de l’embarcation.

Préférentiellement, la pièce usinée présente une encoche dont la forme est complémentaire au contour extérieur de l’anneau d’étrave intégré dans la coque de l’embarcation.

Cette forme complémentaire de la pièce permet à celle-ci de vernir recouvrir l’anneau.

Préférentiellement, le système d’accroche selon la présente invention comprend deux platines en regard l’une vis-à-vis de l’autre et aptes à prendre en sandwich la pièce usinée et l’anneau d’étrave, lesdites platines étant fixées entre elles par des éléments de fixation du type par exemple un système vis/écrou.

On comprend ici dans ce cas que la pièce usinée ainsi que les platines comprennent chacune respectivement des trous de passage dimensionnés pour le passage des vis afin de solidariser entre eux les platines en enserrant la pièce usinée et l’anneau d’étrave.

Préférentiellement, la pièce usinée comprend une portion incurvée formant un crochet d’arrimage orienté vers le bas.

Préférentiellement, l’axe d’arrimage est apte à s’engager dans le crochet d’arrimage lors du pivotement du bras de la position de repos vers la position d’arrimage. Dans cette variante, on comprend donc que la coopération de l’axe d’arrimage avec le système d’accroche est mise en œuvre par l’engagement de l’axe d’arrimage dans la portion incurvée de la pièce usinée qui forme le crochet d’arrimage.

Lors de l’arrimage, l’axe d’arrimage entre en contact avec l’étrave de l’embarcation. Pour limiter les chocs et les détériorations de la coque lors de ce rapprochement, il est prévu dans une variante la mise en œuvre de galets d’absorption des chocs montés rotatifs de part et d’autre de l’axe d’arrimage.

Préférentiellement, ces galets sont réalisés au moins partiellement dans un matériau présentant des propriétés d’absorption des chocs tel que par exemple du polyuréthane, silicone ou autres.

Préférentiellement, le système d’accroche comprend un trou de sanglage. Par exemple, un tel trou de sanglage peut être ménagé dans la pièce usinée.

La forme de la pièce usinée qui est complémentaire au contour extérieur de l’anneau d’étrave permet à l’utilisateur de venir positionner ladite pièce, une fois pour toute, sur l’anneau d’étrave de manière à recouvrir celui-ci. Ce dernier vient ensuite positionner les platines de chaque côté de la pièce pour enserrer conjointement la pièce usinée et l’anneau d’étrave.

Par cette opération unique, l’utilisateur est venu fixer sur la partie avant de la coque de l’embarcation un crochet d’arrimage destiné à venir coopérer avec l’axe d’arrimage ménagé sur l’extrémité distale du bras articulé. L’ensemble formé par l’axe d’arrimage et le crochet d’arrimage permet de mettre en œuvre un arrimage automatique et sans treuil par le pivotement du bras articulé.

Préférentiellement, le bras articulé est télescopique. Ceci permet notamment d’adapter ledit bras à la taille de l’embarcation.

Avantageusement, le pivotement du bras articulé est actionné par un vérin, de préférence hydraulique (ou autre), dont une première extrémité est fixée à la structure porteuse et dont une deuxième extrémité est fixée directement ou indirectement audit bras.

Dans un mode de réalisation avantageux de la présente invention, le véhicule selon la présente invention comprend en outre un boîtier de commande configuré pour commander le vérin de manière à actionner le bras afin d’autoriser le pivotement dudit bras par rapport à ladite structure.

Dans un mode de réalisation avantageux de la présente invention, la deuxième extrémité du vérin est fixée au bras par l’intermédiaire d’une tête articulée sur une platine de liaison solidaire du bras, ladite platine de liaison s’étendant perpendiculairement par rapport l’axe de pivotement.

Préférentiellement, la platine de liaison est articulée sur la structure porteuse par l’intermédiaire de l’axe de pivotement.

La tête articulée joue donc le rôle d’une pièce de transmission qui permet de transmettre les efforts exercés par le vérin sur la tête en exerçant un effort sur la platine de liaison afin de faire pivoter le bras par rapport à la structure support selon l’axe de pivotement.

Avantageusement, la tête articulée comprend un axe de tête parallèle à l’axe de pivotement. L’axe de tête se situe de préférence sur l’extrémité opposée à l’extrémité sur laquelle est fixé le vérin.

Dans un mode de réalisation avantageux de la présente invention, le dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée de ladite embarcation comprend un mécanisme de verrouillage/déverrouillage du bras configuré pour verrouiller/déverrouiller ledit bras dans la position d’arrimage.

Dans une variante de réalisation avantageuse, le mécanisme de verrouillage/déverrouillage comprenant une pièce de verrouillage/déverrouillage montée sur la structure porteuse et présentant une pente inclinée prolongée par une encoche formant un logement de réception.

Préférentiellement, l’axe de tête est apte à coopérer avec la pièce de verrouillage/déverrouillage de manière à ce que, lors du pivotement dudit bras, l’axe de tête en butée contre la pente se déplace le long de la pente. Lorsque le bras atteint la position d’arrimage, l’axe de tête vient se loger dans le logement de réception évitant ainsi le retrait dudit axe de tête par rapport au logement de réception.

La conception de cet axe de tête venant se loger dans le logement de réception permet ainsi de verrouiller automatiquement le bras en position d’arrimage.

Préférentiellement, le mécanisme de verrouillage/déverrouillage comprend :

• une plaque solidaire de la structure porteuse et perpendiculaire à l’axe de pivotement, la pièce de verrouillage/déverrouillage étant montée sur cette dite plaque ; et
• au moins un axe de coulissement parallèle audit axe de pivotement et monté sur la pièce de verrouillage/déverrouillage,

le mécanisme de verrouillage/déverrouillage mettant en œuvre des moyens de guidage d’au moins un axe de coulissement lesquels comportent un trou oblong ménagé sur la plaque et servant de guide à au moins un axe de coulissement.

On comprend donc ici que l’axe de coulissement est apte à coulisser le long du trou oblong. Ce coulissement est effectué lors de l’engagement de l’axe de tête dans le logement de réception.

Dans une variante de réalisation avantageuse qui peut être combinée avec la précédente variante, la pièce de verrouillage/déverrouillage est montée sur ressort sur la structure porteuse, l’actionnement du ressort permettant de désengager l’axe de tête dudit logement de réception pour déverrouiller ledit bras.

L’action du ressort a une fonction de verrouillage automatique en phase d’arrimage.

Selon un deuxième aspect, l’objet de la présente invention concerne un véhicule de déplacement et de manutention d’une embarcation comprenant un dispositif de mise à l’eau et de remontée tel que décrit ci-dessus.

Avantageusement, le véhicule selon la présente invention comprenant un châssis qui est solidaire de la structure porteuse dudit dispositif.

On comprendra ici que la structure porteuse du dispositif et le châssis peuvent former une seule et même pièce. Il peut également s’agir de deux pièces indépendantes assemblées solidairement entre elles.

De la même manière, on comprendra que le châssis du véhicule est configuré pour supporter et recevoir au moins une portion de la coque de l’embarcation.

Dans une application avantageuse de la présente invention, on peut prévoir par exemple que le châssis comporte des moyens pour recevoir, tenir et/ou stabiliser la coque tels que par exemple des sangles, des rouleaux, des patins, un support en V, à angle d'ouverture réglable ou autres.

Ainsi, par ses différentes caractéristiques techniques fonctionnelles et structurelles décrites ci-dessus, la présente invention permet la conception d’une remorque ou d’un engin de mise à l’eau permettant notamment de faciliter les opérations de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation.

Brève description des figures annexées

D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description ci-dessous, en référence aux figures annexées qui en illustrent un exemple de réalisation dépourvu de tout caractère limitatif et sur lesquelles :

la figure 1 représente une vue schématique de profil d’un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation selon un exemple de réalisation de la présente invention dans lequel le bras articulé est en position de repos ;

la figure 2 représente une vue schématique de profil d’un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation selon un exemple de réalisation de la présente invention pendant une phase intermédiaire d’arrimage ;

la figure 3 représente une vue schématique de profil d’un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation selon un exemple de réalisation de la présente invention pendant une autre phase intermédiaire d’arrimage ;

la figure 4 représente une vue schématique de profil d’un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation selon un exemple de réalisation de la présente invention dans lequel le bras articulé est en position d’arrimage ;

la figure 5 représente une vue schématique de dessus d’un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation selon un exemple de réalisation de la présente invention ;

la figure 6 représente un schéma en perspective illustrant une vue éclatée d’un système d’accroche mis en œuvre par le dispositif de mise à l’eau et de remontée selon un exemple de réalisation de la présente invention ;

la figure 7 représente une vue schématique de profil d’un système d’accroche conforme à la figure 6 ; et

la figure 8 représente une vue schématique représentant un exemple de mise en œuvre d’un arrimage d’une embarcation par un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation selon un exemple de réalisation de la présente invention.

Description détaillée selon un exemple de réalisation avantageux

Un véhicule de déplacement et de manutention d’une embarcation comprenant un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’une embarcation selon un exemple de réalisation de la présente invention va maintenant être décrit dans ce qui va suivre en référence conjointement aux figures 1 à 8.

Dans le domaine de la navigation de plaisance ou plus généralement dans le domaine de la navigation sur des embarcations légères, les navigateurs n’ont pas nécessairement recours aux installations que l’on retrouve classiquement dans les ports ou les embarcadères (rampe de mise à l'eau, moyens de levage, etc.).

Dans certaines situations, il est donc souvent très apprécié des navigateurs de pouvoir mettre à l’eau aisément leur embarcation ou de remonter celle-ci en limitant les difficultés et le nombre d’interventions manuelles.

On connaît l’utilisation de véhicules spécialement dédiées pour l’accès au plan d'eau : remorque ou engin de mise à l’eau.

Les opérations de mise à l’eau et de remontée avec les véhicules existants demeurent cependant complexes et longues. Ces véhicules nécessitent par exemple l’utilisation d’un treuil et/ou ne permettent pas un arrimage automatique. Lorsqu’une seule personne est en mesure de réaliser ces opérations, cette dernière peut donc rencontrer de réelles difficultés.

Un des objectifs de la présente invention consiste donc à faciliter ces opérations en proposant une conception nouvelle d’un véhicule 200 de déplacement et de manutention d’une embarcation 300 comprenant un dispositif 100 de mise à l’eau et de remontée.

Dans l’exemple décrit ici, on dispose donc d’un tel véhicule 200 (remorque ou engin de mise à l’eau) qui présente un châssis 201. Un tel châssis 201 est de préférence réalisée dans des matériaux résistants tels que des matériaux métalliques ayant reçu en outre une traitement anticorrosion ou des matériaux composites.

Le châssis 201 comprend des moyens (non représentés ici) configurés pour supporter et assurer le maintien en position de l’embarcation 300 sur le véhicule 200. Il peut s’agir de tout type de moyens conçus pour recevoir une portion de la coque 201 de l’embarcation 200 et maintenir en position celle-ci.

Le châssis 201 selon la présente invention comprend également des moyens de déplacement tels que des roues montées sur essieu, un attelage ainsi qu’éventuellement des moyens de motorisation.

Ces moyens ne font pas l’objet de l’invention et ne seront pas décrits ni illustrés davantage.

Le dispositif 100 de mise à l’eau et de remontée selon la présente invention, qui est caractéristique de l’invention, comprend une structure porteuse 20. Une telle structure 20 peut être intégrée directement au châssis 201 du véhicule. La structure 20 et le châssis 201 peuvent former une seule et même pièce. Alternativement, la structure 20 peut être fixée au châssis 201 par des moyens d’assemblage solidaire.

Dans l’exemple décrit ici et comme illustré notamment dans les figures 1 à 4, le dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée 100 de l’embarcation 300 comprenant un bras articulé 10 qui est monté en liaison pivot sur la structure porteuse 20 ; un tel bras 10 peut être télescopique afin de s’adapter à la taille de l’embarcation 300 par exemple.

Le bras 10 est articulé sur ladite structure 20 par l’intermédiaire d’une platine de liaison 60 solidaire dudit bras 10 et comprenant un axe de pivotement 11 assurant un pivotement dudit bras d’une position P1 de repos à une position P2 d’arrimage.

La position de repos P1 illustrée en figure 1 est une position dans laquelle le bras 10 est sensiblement rabattu. On comprend ici que le bras 10 est légèrement incliné en direction de l’embarcation 300.

La position d’arrimage P2 illustrée en figure 4 est quant à elle une position dans laquelle le bras 10 est sensiblement en équerre par rapport à ladite structure porteuse 20. Dans cette position, le bras 10 est en prise avec l’embarcation ; on parle d’arrimage.

A cet effet, on prévoit d’équiper l’extrémité distale 10a du bras 10 d’un axe d’arrimage 12.

Cet axe 12 est sensiblement parallèle à l’axe de pivotement 11.

De façon caractéristique, cet axe d’arrimage 12 va pouvoir, lors du pivotement de la position de repos P1 à la position d’arrimage P2, coopérer avec un système d’accroche 30 positionné sur l’avant de la coque 301 de l’embarcation 300 (illustré en figure 8).

En effet, la coque 301 de l’embarcation 300 comme illustré en figure 8 est équipée d’un système d’accroche 30 dans lequel l’axe d’arrimage s’engage lors du passage de la position de repos P1 à la position d’arrimage P2 pour permettre l’arrimage de l’embarcation 300.

Le système d’accroche 30, caractéristique de la présente invention, comprend une pièce usinée 31 illustrée en figures 6 et 7 ; une telle pièce 31 vient s’adapter à la forme de l’anneau d’étrave 302 de l’embarcation 300.

Cette pièce 31 comprend dans l’exemple décrit ici une encoche 32 dont la forme est complémentaire au contour extérieur de l’anneau d’étrave 302.

L’utilisateur du dispositif 100 doit donc au préalable positionner la pièce 31 sur l’anneau d’étrave 302 en venant faire coïncider l’encoche 32 et l’anneau 302 de manière à recouvrir celui-ci.

Ce dernier peut ensuite saisir les deux platines 33 et 34 pour prendre en sandwich la pièce usinée 31 et l’anneau d’étrave 302.

Dans l’exemple décrit ici, les platines 33 et 34 sont usinées de manière à pouvoir épouser le contour intérieur de l’anneau d’étrave 302 comme illustré en figure 7.

L’utilisateur peut alors fixer solidairement entre elles les platines 33 et 34 par exemple par un système de vis/écrou 35 qu’il fait passer par des trous de passage 38 ménagés dans chacune des platines 33 et 34 et dans la pièce usinée 31.

Cette opération n’est à réaliser sur la coque 301 de l’embarcation 300 qu’une seule fois par l’utilisateur, par exemple en sortie d’usine ou à la réception de la livraison de son embarcation.

On notera qu’avec un tel système d’accroche 30, il est possible de venir s’adapter sur la plupart des anneaux d’étrave 302. Bien évidemment, on comprend ici qu’on pourra prévoir plusieurs types de forme d’encoches 32 pour venir s’adapter à d’autres types d’anneaux 302 si besoin.

Le concept sous-jacent à la présente invention est de venir faire coopérer l’extrémité distale 10a du bras 10 avec le système d’accroche 30.

Dans l’exemple décrit ici, on prévoit donc que la pièce usinée 31 comprend une portion incurvée 36 formant un crochet d’arrimage orienté vers le bas.

Ainsi, lors du pivotement du bras 10 de la position de repos P1 vers la position d’arrimage P2, l’axe d’arrimage 12 ménagé à l’extrémité distale 10a du bras vient s’engager dans le crochet d’arrimage 36.

Pour limiter les chocs et éviter les détériorations de la coque 301, l’extrémité 10a du bras 10 est équipée de galets d’absorption de chocs 13, par exemple en polyuréthane, silicone ou équivalent, qui sont montés rotatifs de part et d’autre dudit axe d’arrimage 12.

Optionnellement, un trou de sanglage 37 est ménagé sur la pièce 31 pour permettre par exemple l’introduction d’une sangle afin de sécuriser l’embarcation 300 sur le véhicule 200 lors des déplacements.

Automatiser les opérations d’arrimage est un des objectifs de la présente invention.

Dans l’exemple décrit ici, le dispositif de mise à l’eau et de remontée 100 comprend un vérin hydraulique 40 dont une extrémité 40a est fixée à la structure porteuse 20 et dont l’autre extrémité 40b est fixée au bras 10 par l’intermédiaire d’une tête articulée 50 sur une platine de liaison 60 solidaire dudit bras.

Dans l’exemple décrit ici, la platine de liaison 60 s’étendant perpendiculairement par rapport audit axe de pivotement 11 et est articulée sur la structure porteuse 20 par l’intermédiaire de l’axe de pivotement 11.

Dans cet exemple, le vérin 40 est apte à être commandé par un boîtier de commande (non représenté ici).

Le boîtier de commande peut donc être électriquement reliés au vérin 40. Alternativement, on pourra prévoir une commande par des moyens sans fil.

L’actionnement du vérin 40 par le boîtier permet l’actionnement de la tête articulé jouant la fonction de pièce de transmission et permettant ainsi le pivotement du bras 10 par rapport à ladite structure 20.

Le pivotement du bras 10 se fait ainsi de la position de repos P1 vers la position d’arrimage P2 (et/ou inversement).

Lors du passage de la position P2 vers la position P1, le vérin permet d’éloigner l’embarcation du dispositif ; la mise en œuvre d’un tel vérin favorise donc la mise à l’eau de l’embarcation. Dans l’exemple décrit ici, la tête articulée 50 comprend un axe de tête 51 parallèle à l’axe de pivotement 11.

Dans l’exemple décrit ici, le dispositif 100 selon la présente invention comprend un mécanisme de verrouillage/déverrouillage 70 dudit bras 10, un tel mécanisme étant configuré pour verrouiller/déverrouiller ledit bras 10 dans la position d’arrimage P2.

Un tel mécanisme 70 est configuré pour coopérer avec l’axe de tête 51.

Plus particulièrement, dans l’exemple décrit ici, le mécanisme de verrouillage/déverrouillage 70 comprenant une pièce de verrouillage/déverrouillage 71 montée sur ladite structure porteuse 20 par l’intermédiaire d’une plaque 75 solidaire de la structure porteuse et perpendiculaire à l’axe de pivotement 11.

Le concept sous-jacent à la présente invention est ici de faire coopérer cette pièce 71 avec l’axe de tête 51 de la tête 50 articulée sur le bras 10.

Dans l’exemple décrit ici, la pièce 71 présente ainsi une pente inclinée 72 prolongée par une encoche 73 formant un logement de réception.

Comme illustré dans les figues 1 à 4, la coopération de la pièce 71 avec l’axe de tête 71 est réalisée de manière à ce que, lors du pivotement du bras 10 de la position de repos P1 vers la position d’arrimage P2, l’axe de tête 51 est en butée contre la pente 72 et se déplace le long de celle-ci et que, lorsque le bras 10 atteint la position d’arrimage P2 (figure 4), l’axe de tête 51 vient se loger automatiquement dans le logement de réception 73.

La forme de la pièce 71 est configurée de manière à ce qu’une fois l’axe de tête 51 positionné dans le logement de réception 73, celui-ci ne peut plus sortir dudit logement ; ceci permet de verrouiller le bras dans la position d’arrimage P2.

Dans l’exemple décrit ici, le mécanisme de verrouillage/déverrouillage 70 met en œuvre des moyens de guidage 77 de l’axe de coulissement 75 lesquels comportent un trou oblong 77 ménagé sur ladite plaque 75 et servant de guide audit au moins un axe de coulissement 76.

Ces moyens de guidage permettent d’accompagner le mouvement relatif de l’axe de tête par rapport à la pièce.

Dans l’exemple décrit ici, on prévoit par ailleurs que la pièce de verrouillage/déverrouillage 71 est montée sur ressort 74 sur ladite plaque 75 (voir figure 5).

La mise en œuvre d’un tel ressort 74 permet d’exercer une force contraignant la pièce 71 en direction de l’axe de tête 51, ce qui assure d’avoir un contact permanent de l’axe de tête 51 avec la pente inclinée 72 puis permet le verrouillage du bras dans la position d’arrimage P2 en amenant l’axe 51 dans le logement de réception 73.

La présente invention propose donc une conception innovante de véhicule de déplacement et de manutention d’une embarcation 300 qui offre de nombreux avantages tels que notamment :

• pousser le bateau pour lui donner de l’élan et lui permettre de se libérer du moyen de mise à l’eau.
• tirer le bateau pour aider à la récupération.
• être seul lors des manœuvres.
• supprimer l’usage d’un treuil.
• verrouiller l’accroche du bateau automatiquement sans intervention manuelle.
• installer le système facilement sur tout type de remorque ou engin de mise à l’eau.
• se monter facilement sur l’anneau d’étrave du bateau sans modification de ce dernier.

Ainsi, le Demandeur considère que la présente invention grâce à cette conception de véhicule comprenant un dispositif de mise à l’eau et de remontée d’embarcation permet de combiner l’ensemble des fonctionnalités de l’art antérieur en y ajoutant des fonctionnalités nouvelles.

Il devra être observé que cette description détaillée porte sur un exemple de réalisation particulier de la présente invention, mais qu’en aucun cas cette description ne revêt un quelconque caractère limitatif à l’objet de l’invention ; bien au contraire, elle a pour objectif d’ôter toute éventuelle imprécision ou toute mauvaise interprétation des revendications qui suivent.

Il devra également être observé que les signes de références mis entre parenthèses dans les revendications qui suivent ne présentent en aucun cas un caractère limitatif ; ces signes ont pour seul but d’améliorer l’intelligibilité et la compréhension des revendications qui suivent ainsi que la portée de la protection recherchée.

Claims (16)

1. Dispositif de mise à l’eau et/ou de remontée (100) d’une embarcation (300) comprenant un bras articulé (10) monté en liaison pivot sur une structure porteuse (20) et autorisant le passage d’une première position (P1) dite de repos dans laquelle ledit bras (10) est sensiblement rabattu vers une deuxième position (P2) dite d’arrimage dans laquelle ledit bras (10) est sensiblement en équerre par rapport à ladite structure porteuse (20), ou inversement,
   dans lequel l’extrémité distale (10a) dudit bras (10) présente un axe d’arrimage (12) sensiblement parallèle à l’axe de pivotement (11) dudit bras (10), ledit axe d’arrimage (12) étant apte à venir coopérer, lors du pivotement de la position de repos (P1) à la position d’arrimage (P2), avec un système d’accroche (30) solidaire de la coque (301) de l’embarcation (300) pour permettre l’arrimage de ladite embarcation (300).
2. Dispositif (100) selon la revendication 1, dans lequel le système d’accroche (30) comprend une pièce usinée (31) présentant une encoche (32) dont la forme est complémentaire au contour extérieur de l’anneau d’étrave (302) intégré dans la coque (301) de l’embarcation (300) de manière à recouvrir ledit anneau (302).
3. Dispositif (100) selon la revendication 2, dans lequel le système d’accroche (30) comprend deux platines (33, 34) en regard l’une vis-à-vis de l’autre et aptes à prendre en sandwich ladite pièce usinée (31) et ledit anneau d’étrave (302), lesdites platines (33, 34) étant fixées entre elles par des éléments de fixation (35).
4. Dispositif (100) selon la revendication 2 ou 3, dans lequel ladite pièce usinée (31) comprend une portion incurvée (36) formant un crochet d’arrimage orienté vers le bas, ledit axe d’arrimage (12) étant apte à s’engager dans ledit crochet d’arrimage lors du pivotement dudit bras (10) de la position de repos (P1) vers la position d’arrimage (P2).
5. Dispositif (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel des galets d’absorption de chocs (13) sont montés rotatifs de part et d’autre dudit axe d’arrimage (12).
6. Dispositif (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le système d’accroche (30) comprend un trou de sanglage (37).
7. Dispositif (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit bras (10) articulé est télescopique.
8. Dispositif (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le pivotement du bras articulé (10) est actionné par un vérin (40) dont une première extrémité (40a) est fixée à la structure porteuse (20) et dont une deuxième extrémité (40b) est fixée directement ou indirectement audit bras (10).
9. Dispositif (10) selon la revendication 8, lequel comprend un boîtier de commande configuré pour commander ledit vérin (40) de manière à actionner le bras (10) afin d’autoriser le pivotement dudit bras (10) par rapport à ladite structure (20) de la position de repos (P1) vers la position d’arrimage (P2), et/ou inversement.
10. Dispositif (100) selon la revendication 8 ou 9, dans lequel la deuxième extrémité (40b) du vérin (40) est fixée audit bras (10) par l’intermédiaire d’une tête (50) articulée sur une platine de liaison (60) solidaire dudit bras (10), ladite platine de liaison (60) s’étendant perpendiculairement par rapport audit axe de pivotement (11) et étant articulée sur la structure porteuse (20) par l’intermédiaire dudit axe de pivotement (11).
11. Dispositif (100) selon la revendication 10, dans lequel la tête articulée (50) comprend un axe de tête (51) parallèle à l’axe de pivotement (11).
12. Dispositif (100) selon la revendication 11, lequel comprend un mécanisme de verrouillage/déverrouillage (70) dudit bras (10) apte à coopérer avec l’axe de tête (51) pour verrouiller/déverrouiller ledit bras (10) dans la position d’arrimage (P2).
13. Dispositif (100) selon la revendication 12, dans lequel le mécanisme de verrouillage/déverrouillage (70) comprenant une pièce de verrouillage/déverrouillage (71) montée sur ladite structure porteuse (20) et présentant une pente inclinée (72) prolongée par une encoche (73) formant un logement de réception,
    ledit axe de tête (51) étant apte à coopérer avec ladite pièce de verrouillage/déverrouillage (71) de manière à ce que, lors du pivotement dudit bras (10), ledit axe de tête (51) entre en butée contre ladite pente (72) et se déplace le long de ladite pente (72) et que, lorsque ledit bras (10) atteint la position d’arrimage (P2), ledit axe de tête (51) se loge dans ledit logement de réception (73) évitant un retrait dudit axe de tête (51) par rapport au logement de réception (73).
14. Dispositif (100) selon la revendication 13, dans lequel le mécanisme de verrouillage/déverrouillage (70) comprend :
    - une plaque (75) solidaire de la structure porteuse (20) et perpendiculaire à l’axe de pivotement (11), la pièce de verrouillage/déverrouillage (71) étant montée sur cette dite plaque (75) ; et
    - au moins un axe de coulissement (76) parallèle audit axe de pivotement (11) et monté sur ladite pièce de verrouillage/déverrouillage (71),
    le mécanisme de verrouillage/déverrouillage (70) mettant en œuvre des moyens de guidage (77) dudit axe de coulissement (75) lesquels comportent un trou oblong (77) ménagé sur ladite plaque (75) et servant de guide audit au moins un axe de coulissement (76).
15. Dispositif (100) selon la revendication 14, dans lequel ladite pièce de verrouillage/déverrouillage (71) est montée sur ressort (74) sur ladite plaque (75).
16. Véhicule (200) de déplacement et de manutention d’une embarcation (300) comprenant un dispositif (100) de mise à l’eau et/ou de remontée d’une embarcation (300) selon l’une quelconque des revendications précédentes, ledit véhicule (200) comprenant un châssis (201) solidaire de la structure porteuse (20) dudit dispositif (100).