FR3078276A1 - Outillage de decochage d'une grappe de pieces de fonderie a cire perdue - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un outillage (1) de décochage d'une grappe (2) de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace, l'outillage comprenant : - un bâti (10) s'étendant suivant un premier axe (Z), - des moyens de support (13) reliés au bâti (10) et destinés à supporter la grappe (2) de pièces, les moyens de support (13) étant mobiles en rotation par rapport au bâti (10), autour d'un deuxième axe (Y) perpendiculaire au premier axe (Z), et - un dispositif d'entraînement (23, 24) configuré de manière être actionné à distance et à entraîner en rotation les moyens de support (13) suivant le deuxième axe (Y) sous l'action d'une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée exercée par une pulvérisation d'un jet de fluide (F) destiné à enlever par impact les résidus de carapace.

Description

1. Domaine de l’invention

La présente invention concerne le domaine de la fonderie à cire perdue pour réaliser des pièces métalliques de fonderie à cire perdue. En particulier, elle vise un outillage de décochage de la carapace, notamment résiduelle, d’une grappe de pièces de fonderie à cire perdue.

2. Etat de la technique

La technique de fonderie à cire perdue ou à modèle perdu est particulièrement connue pour la fabrication de pièces de formes complexes telles que des pièces métalliques pour turbomachine. La technique consiste à utiliser un modèle de cire ou d’un matériau équivalent pour réaliser un moule appelé carapace et qui, une fois la cire éliminée par différents moyens, forment des cavités permettant l’acheminement et le remplissage des cavités d’un métal en fusion. Après refroidissement et solidification du métal, la carapace est détruite pour dévoiler la pièce métallique présentant la forme du modèle.

Dans une réalisation particulière, plusieurs modèles de cire se présentent sous la forme d’une grappe pour réaliser plusieurs pièces métalliques de manière simultanée. Dans ce cas, la grappe comprend une couronne portant un godet de coulée connecté à un arbre central et qui supporte les modèles de cire. Ces derniers sont également reliés entre eux par des canaux couplés au godet de coulée et à l’arbre central. La carapace est formée autour de la grappe de modèles de cire, par exemple par trempages successifs dans une barbotine de céramique, de manière à emprisonner intégralement les modèles et à constituer une seule pièce. Comme pour la réalisation d’une seule pièce métallique, le métal qui a été refroidi et solidifié après coulage, est révélé par une étape dite de « décochage >> de la carapace consistant à sa destruction.

De manière générale, la carapace est détruite en deux opérations. La première opération consiste à frapper la carapace à l’aide d’un outil tel qu’un marteau ou burin pour briser la carapace et enlever les morceaux de carapace les plus imposants, et la deuxième opération consiste à envoyer un jet d’eau sous pression vers la grappe de sorte à éliminer les résidus de carapace.

Cependant, les pièces métalliques ayant des formes complexes et étant disposées autour de l’arbre central, il est nécessaire de faire tourner ou de faire pivoter la grappe manuellement de sorte que l’eau atteigne toutes les zones ayant encore des résidus de la carapace. Cette manipulation de rotation est réalisée plusieurs fois par un opérateur, jusqu’à six fois, pour traiter toutes les zones et supprimer tous les résidus de carapace. De plus, l’opérateur doit pénétrer dans une cabine pour accéder à la grappe et la manipuler. A noter que la grappe peut peser 10 kg voire jusqu’à 15 kg selon les pièces métalliques obtenues. Ces manipulations étant pénibles génèrent des problèmes de santé pour les opérateurs tels que des traumatismes musculo squelettiques et impliquent une perte de temps.

3. Objectif de l’invention

Le déposant s’est donc fixé notamment comme objectif de fournir un outillage de décochage permettant de réduire, voire d’annuler les interventions manuelles sur une grappe de pièces de sorte à enlever tous les résidus de carapace lors d’une étape de décochage.

4. Exposé de l’invention

On parvient à cet objectif conformément à l’invention grâce à un outillage de décochage d’une grappe de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace, l’outillage comprenant :

un bâti s’étendant suivant un premier axe, des moyens de support reliés au bâti et destinés à supporter la grappe de pièces, les moyens de support étant mobiles en rotation par rapport au bâti, autour d’un deuxième axe perpendiculaire au premier axe, et un dispositif d’entraînement configuré de manière à être actionné à distance et à entraîner en rotation les moyens de support suivant le deuxième axe sous l’action d’une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée exercée par une pulvérisation d’un jet de fluide destiné à enlever par impact les résidus de carapace.

Ainsi, cette solution permet d’atteindre l’objectif susmentionné. En particulier, l’outillage réduit, voire élimine les différentes interventions manuelles de l’opérateur pour tourner et déplacer la grappe lors de l’étape de décochage ce qui permet un gain de temps et de réduit notamment les blessures des opérateurs devant réaliser ces manipulations. Cette configuration permet notamment l’utilisation de l’énergie de la pulvérisation d’un fluide utilisé pour réaliser le décochage de la carapace de la grappe, ici la pression de l’eau, pour faire tourner la grappe dans au moins un sens de rotation. Nous utilisons donc l’énergie disponible pour faire tourner la grappe. De plus, le fait de permettre la rotation du moyen de support à distance permet également d’éviter les chutes et les impacts sur la grappe.

L’outillage selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément des unes des autres ou en combinaison les unes avec les autres :

les moyens de support sont montés sur le bâti par l’intermédiaire de moyens de fixation fixés de manière amovible sur le bâti.

le dispositif d’entraînement comprend un organe de manœuvre et un mécanisme d’entraînement, les moyens de support étant entraînés en rotation par l’organe de manœuvre via le mécanisme d’entraînement.

le bâti comprend au moins un pylône s’étendant suivant le premier axe, les moyens de fixation comprenant au moins un support monté sur le pylône et les moyens de support comprenant au moins un élément de serrage destiné à maintenir la grappe par au moins deux excroissances et à tourner par rapport au support autour du deuxième axe.

l’élément de serrage comprend une semelle et une patte pivotant par rapport à la semelle de manière à enserrer une excroissance entre la semelle et la patte.

les moyens de support sont solidaires d’au moins un premier arbre d’entraînement s’étendant suivant le deuxième axe, le premier arbre d’entraînement étant entraîné en rotation par le dispositif d’entraînement.

le rapport de réduction de l’organe de réduction est compris entre 1/10 et 1/40.

le mécanisme d’entraînement comprend un organe de réduction avec une tige pourvue de dents engrenant avec un pignon dentée, le pignon denté étant couplé au premier arbre d’entraînement.

la valeur de pression déterminée est comprise entre 150 et 450 bars.

l’organe de manœuvre comprend une roue munie de dents en saillie de sa périphérie, les dents comportant des surfaces de réception sur lesquelles est appliquée la pression déterminée.

le bâti comprend une table depuis laquelle s’étend le pylône, un deuxième arbre d’entraînement solidaire de la table s’étendant suivant le premier axe, le deuxième arbre d’entraînement étant apte à tourner autour du premier axe de manière à entraîner la rotation du bâti par rapport à un châssis.

L’invention concerne également un ensemble de décochage comprenant un outillage présentant l’une quelconque des caractéristiques susmentionnées, une grappe de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace et montée mobile en rotation par rapport au bâti sur des moyens de support reliés au bâti, et un élément de pulvérisation de fluide destiné à pulvériser un fluide à une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée actionnant à distance le dispositif d’entraînement qui entraîne en rotation les moyens de support suivant le deuxième axe et à enlever par impact les résidus de carapace.

L’ensemble selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes prises isolément des unes des autres ou en combinaison les unes avec les autres :

l’ensemble comprend une cabine pourvue d’un châssis, la table du bâti étant reliée au châssis via le deuxième arbre d’entraînement et montée mobile en rotation par rapport au châssis de manière à entraîner la rotation du bâti suivant le premier axe. la grappe comprend une couronne comportant deux excroissances disposées radialement l’une en regard de l’autre et destinées à être maintenues par les éléments de serrage.

des éléments de pilotage sont reliés au deuxième arbre d’entraînement et sont destinés à entraîner en rotation à distance le deuxième arbre d’entraînement autour du premier axe.

L’invention concerne également un procédé de décochage d’une grappe de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace, le procédé comprenant les étapes suivantes :

une installation de la grappe sur des moyens de support d’un outillage de décochage d’une grappe présentant l’une quelconque des caractéristiques susmentionnées, les moyens de supports étant mobiles en rotation par rapport au bâti, et une pulvérisation d’un jet de fluide en direction du dispositif d’entraînement à une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée actionnant à distance le dispositif d’entraînement qui entraîne en rotation les moyens de support suivant le deuxième axe, le jet de fluide étant également utilisé pour enlever par impact les résidus de carapace de la grappe.

5. Brève description des figures

L’invention sera mieux comprise, et d’autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description explicative détaillée qui va suivre, d’un mode de réalisation de l’invention donné à titre d’exemple purement illustratif et non limitatif, en référence aux dessins schématiques annexés dans lesquels :

La figure 1 représente schématiquement suivant une vue en perspective, un exemple d’outillage sur lequel est montée une grappe emprisonnée au moins partiellement dans une carapace suivant l’invention ;

La figure 2 est une vue en coupe longitudinale d’un exemple d’outillage selon l’invention ;

La figure 3 est une vue de dessus d’un exemple d’outillage selon l’invention ; et

La figure 4 est une vue en perspective d’un ensemble comprenant une cabine dans laquelle est installé l’outillage pour le décochage des résidus de la carapace avec des jets d’eau selon l’invention.

6. Description de modes de réalisation de l’invention

Sur la figure 1 est représenté un outillage 1 de décochage d’une grappe 2 utilisée pour réaliser des pièces par un procédé de fonderie à cire perdue ou à modèle perdu.

La grappe 2 est emprisonnée dans une carapace 3 destinée à être détruite lors d’une étape de décochage. La carapace 3 est réalisée préalablement dans un matériau réfractaire qui forme un moule. Le matériau réfractaire est dans le présent exemple une céramique. Sur la figure 1, la grappe 2, avec la carapace 3, comprend une couronne 4 et une colonne centrale 5 s’étendant depuis la couronne 4 suivant un axe longitudinal Z. La couronne et la colonne centrale sont coaxiales. La couronne 4 porte un godet de coulée 7 par lequel est coulé du métal en fusion. Ce godet de coulée 7 est coaxial avec la colonne centrale 5. La carapace 3 comprend également plusieurs cavités (non représentées) destinées à former les pièces métalliques. Ces cavités sont agencées autour de la colonne centrale 5 et en périphérie de la couronne 4 pour former ladite grappe 2. Des conduits 8 relient également le godet de coulée 7 et les cavités pour y acheminer le métal en fusion.

La grappe 2 est réalisée préalablement à partir de plusieurs modèles de pièces identiques destinés à former chacun une pièce métallique, par exemple de turbomachine. Les modèles sont formés à partir de cire ou d’un matériau équivalent et ont chacun la forme de la pièce métallique souhaitée telle que des aubes de turbomachine ou encore des secteurs de distributeur qui comprennent des aubes s’étendant entre deux plateformes. Bien entendu, les modèles de pièces peuvent être destinés à former toute pièce métallique de l’industrie mécanique. La grappe de modèles de pièces en cire est traitée pour former la carapace 3 décrite ci-avant et éliminer la cire qui laisse les cavités destinées à recevoir le métal en fusion dans la carapace 3. La grappe 2 est, par exemple, trempée successivement dans une barbotine céramique pour réaliser la carapace 3.

Une fois que le métal est coulé dans le godet de coulée 7 vers les cavités représentant les pièces métalliques et refroidi, la carapace 3 doit être extraite par une étape de décochage de manière à extraire et finaliser les pièces métalliques obtenues. Ces pièces métalliques obtenues sont des bruts de fonderie qui subiront un certain nombre de traitement et d’usinage pour avoir la pièce métallique finale. Lors de l’étape de décochage, la grappe 2 subit la première opération consistant à briser la carapace 3 et à y enlever les morceaux brisés les plus imposants. Une deuxième opération consiste à enlever les particules ou résidus du matériau de la carapace 3 encore accrochés aux pièces métalliques.

La présente invention permet de réaliser cette deuxième opération de l’étape de décochage. Pour cela, la grappe 2 est installée dans une cabine 9 représentée sur la figure 4. Cette deuxième opération est réalisée au moyen de la projection de jet de fluide, tel que de l’eau, en direction de la grappe 2 montée sur un bâti 10 de l’outillage 1. Les impacts de la pulvérisation du jet de fluide permettent de décoller les résidus de carapace de la paroi des pièces métalliques. L’outillage de décochage est installé de manière amovible dans la cabine 9. La grappe 2 est montée sur le bâti 10 de manière amovible également et de sorte à pouvoir pivoter ou tourner suivant au moins un axe de rotation par rapport au bâti 10.

Sur la figure 1, le bâti 10 comprend une table ou embase 11 depuis laquelle s’étend au moins un pylône 12 suivant l’axe longitudinal Z. Dans le présent exemple, deux pylônes 12a, 12b s’étendent depuis la table 11 suivant l’axe longitudinal Z, ici vertical par rapport à la figure 1. Les premier et deuxième pylônes 12a, 12b sont disposés à distance l’un de l’autre et sont parallèles. La table 10 s’étend dans un plan qui est perpendiculaire à l’axe longitudinal Z. L’outillage 1 comprend des moyens de support 13 reliés au bâti 10 et destinés à supporter la grappe 2. Les moyens de support 13 sont montés mobiles en rotation par rapport au bâti 10 par l’intermédiaire de moyens de fixation 14.

Sur la figure 3, les moyens de fixation 14 comprennent un support 15 monté sur chaque premier et deuxième pylônes 12a, 12b. Chaque support 15 comprend une première partie 15a et une deuxième partie 15b mobile par rapport à la première partie 15a suivant un axe de rotation A parallèle à l’axe longitudinal Z. Chaque première 15a partie et deuxième partie 15b présente une section transversale sensiblement en forme de C ou en U, avec deux branches et une base. Chaque première et deuxième partie 15a, 15b entoure partiellement un pylône 12a, 12b et sont l’une en regard de l’autre. Les branches des U sont les unes en regard des autres. Un élément de fixation 38, tel qu’une vis, traverse une branche de la première partie 15a ici, pour s’engager dans un alésage taraudé de la branche correspondante de la deuxième partie 15b en vis-à-vis. Chaque pylône 12, 12a, 12b est enserré par les première et deuxième parties 15a, 15b fixées par l’élément de fixation 38.

En référence à la figure 2, les moyens de support 13 de la grappe 2 sont mobiles en rotation par rapport au bâti 10. Les moyens de support s’étendent entre les deux pylônes 12a, 12b. Ceux-ci sont fixes par rapport à la grappe 2 qui suit le mouvement des moyens de support 13. Les moyens de support 13 comprennent ici deux éléments de serrage 16 sur lesquels est accrochée la grappe 2. Les éléments de serrage 16 sont montés chacun sur un bras de support 17. Dans une position de repos des moyens de support 13, la colonne centrale de la grappe s’étend suivant l’axe longitudinal Z. Chaque bras de support 17 s’étend également suivant l’axe longitudinal Z dans la position de repos. Dans l’exemple représenté, chaque élément de serrage 16 comprend une semelle 18 montée à une première extrémité d’un bras de support 17. Les bras de support 17 sont reliés par une barre 19 qui s’étend suivant un axe transversal Y. L’axe transversal Y est perpendiculaire à l’axe longitudinal Z. La barre 19 est connectée à chacune de ses extrémités à une deuxième extrémité d’un bras de support 17. Les semelles 18 sont disposées l’une en regard de l’autre.

Chaque semelle 18 comprend un épaulement formant une surface de portée 20 visible sur la figure 3 (délimitée par des pointillés). La surface de portée 20 est destinée à recevoir une partie d’une excroissance 21 prévue sur la couronne 4. Cette dernière comprend deux excroissances 21 qui s’étendent en saillie de la périphérie de la couronne 4 et chacune radialement de manière opposée. Ces excroissances 21 servent également à la manutention de la grappe lors de l’opération de coulage du métal en fusion dans la carapace. Chaque excroissance 21 comprend une première surface en regard de la surface de portée 20 de la semelle 18 correspondante. Chaque excroissance 21 comprend également une deuxième surface 21b qui est sensiblement affleurante avec une face externe 18b de la semelle 18, orientée ici vers le bras de support 17. La deuxième surface 21b est opposée à la première surface de l’excroissance qui est orientée vers la table 11 dans la position de repos. Chaque élément de serrage 16 comprend une patte 22 destinée à serrer une excroissance 21 sur une semelle 18 correspondante. En particulier, chaque patte 22 qui est illustrée sur la figure 3, est montée mobile en rotation par rapport à la semelle 18 suivant un axe B qui est parallèle à l’axe longitudinal Z. Chaque patte 22 est mobile entre une position de libération et une position de blocage dans laquelle l’excroissance est bloquée par la patte 22. Chaque excroissance 21 est installée entre une patte 22 et une surface de portée 20 d’une semelle 18 (suivant l’axe longitudinal Z en position de repos), et lorsque la grappe 2 est montée sur l’outillage. Une telle configuration des éléments de serrage permet de manipuler une seule fois la grappe 2 pour la fixer lors du montage de celle-ci sur l’outillage ou de son démontage de l’outillage 1.

En référence à la figure 4, l’outillage 1 de décochage comprend un dispositif d’entraînement destiné à être actionné à distance et à entraîner en rotation les moyens de support 13 de la grappe 2 par rapport au bâti suivant l’axe transversal Y. Le dispositif d’entraînement comprend un organe de manœuvre 23 qui est actionné sous l’action d’une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée pour entraîner la rotation des moyens de support 13 suivant l’axe transversal Y. Dans le présente exemple, l’organe de manœuvre 23 est mécanique. Le dispositif d’entraînement comprend également un mécanisme d’entrainement 24 en rotation des moyens de support 13 auquel est couplé l’organe de manœuvre 23. L’organe de manœuvre 23 est actionné par le jet d’eau pulvérisé sur celui-ci et qui est destiné à enlever les résidus de carapace. Plus précisément, l’organe de manoeuvre 23 comprend une roue 25 dont l’axe est parallèle à l’axe longitudinal Z. La roue 25 comprend plusieurs surfaces de réception 26 sur lesquelles l’eau applique la pression déterminée pour entraîner la rotation de la roue 25 autour de l’axe longitudinal Z. Les surfaces de réception 26 sont portées par des dents 27 en saillie radialement à la périphérie de la roue 25. Les surfaces de réception 26 s’étendent dans un plan sensiblement transversal à la direction du jet d’eau. Dans cet exemple de réalisation, les deux surfaces radiales, opposées, portées par chaque dent sont des surfaces de réception. La pression déterminée pour entraîner la rotation de l’organe de manoeuvre 23 est comprise entre 150 et 450 bars. Le débit de l’eau peut être de l’ordre de 0.7 m3 par heure. Cette pression est également appliquée sur la grappe pour enlever les résidus de carapace.

En référence aux figures 2 et 3, le mécanisme d’entraînement 24 comprend un carter 28 qui est monté sur les moyens de fixation 14 via une tablette 29. En particulier, la tablette 29 est montée sur un des supports 15 des moyens de fixation 14. Le mécanisme d’entraînement 24 comprend ici un organe de réduction de vitesse. Ce dernier comprend une tige 30 s’étendant suivant l’axe longitudinal Z. La tige 30 comporte des dents 31 ou des crans en saillie de sa paroi et le long de l’axe longitudinal Z. Une première extrémité de la tige 30 est connectée à l’organe de manoeuvre 23. La deuxième extrémité libre de la tige 30 débouche du carter 28. L’organe de réduction de vitesse comprend également un pignon denté 32 qui engrène avec les dents 31 de la tige 30. Ce pignon dentée 32 est couplé à une première extrémité d’un premier arbre d’entrainement 33 s’étendant suivant l’axe transversal Y. La deuxième extrémité de ce premier arbre d’entraînement 33 est solidarisée à un des bras de support 17 des moyens de support 13. En l’occurrence, le premier arbre d’entraînement 33 est solidarisé au bras de support 17, via des organes de fixation 40, tels que des vis, qui est situé à proximité du deuxième pylône 12b qui porte le mécanisme d’entraînement 24. Le premier arbre d’entraînement 33 forme l’arbre de sortie et la tige forme l’arbre d’entrée du mécanisme d’entraînement. Le premier arbre d’entraînement 33 peut réaliser une rotation de l’ordre de 360° autour de l’axe transversal Y.

De manière avantageuse, mais non limitativement, le mécanisme d’entraînement 24 est réalisé dans un matériau en acier inoxydable. Cela permet au mécanisme d’entraînement 24, d’une part de résister à l’environnement humide de l’outillage, et d’autre part de développer une force suffisante pour tourner la grappe sans difficulté. Ce matériau est également robuste, ce qui permet de maintenir la grappe dans une position stable après chaque rotation notamment lorsque la grappe subit la pression de l’eau. Un autre matériau ou un alliage de matériau ayant des caractéristiques techniques similaires à l’acier inoxydable est bien entendu envisageable.

Les moyens de support 13 comprennent un arbre de guidage 34 solidarisé au bras de support 17 opposé, à proximité du premier pylône 12a. En d’autres termes, chaque bras de support 17 tourne par rapport à un support 15 fixé à un pylône 12a, 12b. La deuxième partie 15b du support 15 qui est montée sur le pylône 12a comprend un alésage 39 recevant l’arbre de guidage 34 qui pivote librement dans celui-ci lorsque le premier arbre d’entraînement 33 tourne autour l’axe transversal Y.

L’entraînement en rotation de l’organe de manœuvre 23 par la pression de l’eau entraîne en rotation le premier arbre d’entraînement 33 via la tige 30 et le pignon denté 32. Le premier arbre d’entrainement 33 entraîne à son tour les moyens de support 13 avec la grappe 2 suivant l’axe transversal Y.

Lors de cette rotation, la barre 19, les bras de support 17, les semelles 18, les éléments de serrage 16 forment un ensemble « monobloc» et tournent simultanément autour de l’axe de rotation Y par rapport aux moyens de fixation 15 et/ou le bâti 10.

De manière avantageuse, l’organe de réduction de vitesse comprend un rapport de réduction compris entre 1/20 et 1/40. De préférence, mais non limitativement le rapport de réduction est de l’ordre de 1/30. Un tel rapport de réduction permet d’avoir des mouvements doux et contrôlés de la grappe 2 lors de la rotation. De plus, l’organe de réduction présente une faible inertie et permet d’arrêter instantanément la rotation des moyens de support portant la grappe pour présenter cette dernière sous le bon angle du jet de fluide destiné à enlever les résidus de carapace et de rester immobile même lorsque la grappe est frappée par les impacts du jet de fluide, ici l’eau.

L’outillage 1 comprend en outre un volant 35 qui est coaxial avec l’organe de manœuvre 23. Le volant est placé au-dessus de l’organe de manœuvre 23 suivant l’axe longitudinal Z. Le volant 35 permet de manœuvrer manuellement la rotation des moyens de support maintenant la grappe 2 par rapport au bâti.

L’outillage 1 de décochage permet également la rotation de la grappe suivant l’axe longitudinal pour faciliter le décochage. Dans ce cas, comme cela est représenté sur la figure 4, l’outillage de décochage comprend un deuxième arbre d’entraînement 36 s’étendant suivant l’axe longitudinal Z et solidaire de la table 11. Le deuxième arbre d’entraînement 36 est relié à un châssis 37 et monté mobile en rotation par rapport au châssis 37 autour de l’axe longitudinal Y. Le deuxième arbre d’entraînement 36 est connecté à un élément de pilotage (non représenté) disposé à distance et permettant de contrôler la rotation du deuxième arbre 36 à distance également. Le deuxième arbre d’entraînement 36 permet une rotation jusqu’à 360°.

Nous allons maintenant décrire un procédé de décochage d’une grappe de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace. Ce procédé comprend l’installation de la grappe 2 sur l’outillage de décochage 1. Dans un premier temps, la grappe 2 est montée sur les moyens de support 13 qui sont mobiles en rotation par rapport au bâti. Pour cela, les excroissances 21 diamétralement opposées de la grappe 2 sont installées sur les semelles 18 des éléments de serrage. Chaque patte 22 qui se trouve dans sa position de libération dans laquelle elle est, par exemple, à l’écart de la surface de portée 20 est entraînée dans la position de blocage, par pivotement, dans laquelle elle est en contact avec la deuxième surface 21b d’une excroissance 21 et bloque cette dernière sur la semelle 18.

Préalablement à l’installation de la grappe 2 sur le bâti 10, ce dernier est agencé dans la cabine 9 en connectant le deuxième arbre d’entraînement 36, monté sur le châssis 37, avec la table 11.

Le procédé comprend également la pulvérisation d’un jet de fluide en direction du dispositif d’entraînement à une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée actionnant à distance le dispositif d’entraînement qui entraîne en rotation les moyens de support suivant le deuxième axe, le jet de fluide étant également utilisé pour enlever par impact les résidus de carapace. En particulier, un jet d’eau est pulvérisé, au moyen d’un élément de pulvérisation 40 (cf. figure 4), en direction de la grappe 2 avec les moyens de support 13 en position de repos, pour enlever par impact les résidus de carapace. Lorsque l’opérateur désire accéder à d’autres zones de la grappe 2, par exemple en-dessous de celle-ci, pour enlever les résidus de carapace, il dirige le jet d’eau en direction de l’organe de manoeuvre 23. La pression du jet d’eau pulvérisé contre les surfaces de réception 26 de l’organe de manoeuvre 23, entraîne la rotation de la tige 30 dont les dents 31 engrènent avec le pignon 32 solidaire en rotation du premier arbre d’entraînement 33. Le premier arbre d’entraînement 33 également solidaire en rotation du bras de support 17, entraîne celui-ci en rotation suivant l’axe transversal Y dans une position escamotée des moyens de support 13. Simultanément, la grappe 2 pivote autour de l’axe transversal Y.

De même, lorsque l’opérateur souhaite accéder à d’autres zones, par exemple diamétralement opposée à la couronne, l’opérateur active un élément de pilotage, à l’extérieur de la cabine, pour entraîner en rotation l’ensemble du bâti 10 via le deuxième arbre d’entraînement 36 autour de l’axe Z .

Ainsi, l’outillage 1 installé dans la cabine 9 est manoeuvrable à distance par un opérateur qui se trouve à l’extérieur de la cabine de sorte que l’eau pulvérisée sur la grappe puisse, d’une part activer la rotation de la grappe lorsque cela est nécessaire, et d’autre part atteindre toutes les zones de la grappe pour enlever les résidus.

Claims (11)

1. REVENDICATIONS

   1. Outillage (1) de décochage d’une grappe (2) de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace, l’outillage comprenant :

   - un bâti (10) s’étendant suivant un premier axe (Z),

   - des moyens de support (13) reliés au bâti (10) et destinés à supporter la grappe (2) de pièces, les moyens de support (13) étant mobiles en rotation par rapport au bâti (10), autour d’un deuxième axe (Y) perpendiculaire au premier axe (Z), et

   - un dispositif d’entraînement (23, 24) configuré de manière à être actionné à distance et à entraîner en rotation les moyens de support (13) suivant le deuxième axe (Y) sous l’action d’une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée exercée par une pulvérisation d’un jet de fluide (F) destiné à enlever par impact les résidus de carapace.
2. 2. Outillage (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les moyens de support (13) sont montés sur le bâti (10) par l’intermédiaire de moyens de fixation (14) fixés de manière amovible sur le bâti (10).
3. 3. Outillage (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif d’entraînement comprend un organe de manoeuvre (23) et un mécanisme d’entraînement (24), les moyens de support (13) étant entraînés en rotation par l’organe de manoeuvre (23) via le mécanisme d’entraînement (24).
4. 4. Outillage (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le bâti (10) comprend au moins un pylône (12, 12a, 12b) s’étendant suivant le premier axe (Z), les moyens de fixation (14) comprenant au moins un support (15) monté sur le pylône (12, 12a, 12b), et les moyens de support (13) comprenant au moins un élément de serrage (16) destiné à maintenir la grappe (2) par au moins deux excroissances (21) et à tourner par rapport au support (15) autour du deuxième axe (Y).
5. 5. Outillage selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de support (13) sont solidaires d’au moins un premier arbre d’entraînement (33) s’étendant suivant le deuxième axe (Y), le premier arbre d’entraînement étant entraîné en rotation par le mécanisme d’entraînement (24).
6. 6. Outillage (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le mécanisme d’entraînement (24) comprend un organe de réduction avec une tige (30) pourvue de dents (31) engrenant avec un pignon denté (32), le pignon denté (32) étant couplé au premier arbre d’entraînement (33).
7. 7. Outillage (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’organe de manœuvre (23) comprend une roue munie de dents (27) en saillie de sa périphérie, les dents (27) comportant des surfaces de réception (26) sur lesquelles est appliquée la pression déterminée.
8. 8. Outillage (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la valeur de pression déterminée est comprise entre 150 et 450 bars.
9. 9. Outillage (1) selon l’une des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que le bâti (10) comprend une table (11) depuis laquelle s’étend le pylône, un deuxième arbre d’entraînement (36) solidaire de la table (11) s’étendant suivant le premier axe (Z), le deuxième arbre d’entraînement (36) étant apte à tourner autour du premier axe (Z) de manière à entraîner la rotation du bâti (10) par rapport à un châssis (37).
10. 10. Ensemble de décochage comprenant un outillage (1) de décochage selon l’une quelconque des revendications précédentes, une grappe (2) de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace (3) et montée mobile en rotation par rapport au bâti (10) sur des moyens de support (13) reliés au bâti (10), et un élément de pulvérisation (40) de fluide destiné à pulvériser un jet de fluide à une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée actionnant à distance le dispositif d’entraînement qui entraîne en rotation les moyens de support (13) suivant le deuxième axe (Y) et à enlever par impact les résidus de carapace.
11. 11. Procédé de décochage d’une grappe (2) de pièces de fonderie à cire perdue comportant des résidus de carapace, le procédé comprenant les étapes suivantes :

    une installation de la grappe (2) sur des moyens de support (13) d’un outillage de décochage d’une grappe selon l’une des revendications 1 à 9, les moyens de support (13) étant mobiles en rotation par rapport au bâti (10), et une pulvérisation d’un jet de fluide en direction du dispositif d’entraînement à une pression supérieure ou égale à une valeur de pression déterminée actionnant à distance le dispositif d’entraînement qui entraîne en rotation les moyens de support (13) suivant le deuxième axe (Y), le jet de fluide étant 5 également utilisé pour enlever par impact les résidus de carapace de la